lundi 30 avril 2012

L'ours blanc et l'ours bleu


Il n’y avait pas de temps à perdre!
Au levé du jour du côté d’un aéroport, un patron : « Vous verrez, cela va passer très vite, on les voit bébés et ils ont déjà 20 ans. »
En route pour Nice, une mairie, un nouveau carnet de famille.
Et vite le plus important, un magasin pas comme les autres du côté du boulevard Gambetta ;  une peluche, celle-là sans la moindre hésitation.
C’était un 30 avril ; une veille de fête et la suite d’une nuit très courte.
C’était il y a 25 ans. Je l’appelle toujours « ma Puce ».
La peluche elle était un ours  blanc. Quelques temps après, il y eu son petit frère, l’ours bleu.
Puis  la famille peluche devint  une famille nombreuse aujourd’hui dispersée. Heureusement, il y a le téléphone et pendant que je souhaitais un bel anniversaire à ma fille, je me  demande si dans la pièce à côté, l’ours bleu et l’ours blanc ne  s’échangeaient pas quelques textos…

En avril...(8)

dimanche 29 avril 2012

Entre deux (billets, tours, dimanches)

Allez, un petit jeu. Un questionnaire (questions piquées sur le site de l'express). Pouvez jouer en copiant collant dans un commentaire et en répondant :-)

  1. Entre vinyle et mp3 ?
  2. Entre cigarette et pétard?
  3. Entre Rive droite et Rive gauche ?
  4. Entre granola et pepito?
  5. Entre thé et café?
  6. Entre César et Victoire?
  7. Entre David Guetta et Bernard Guetta?
  8. Entre France Football et France Inter?
  9. Entre Groland et Jardiland?
  10. Entre la fête des mères et la fête des pères ?
  11. Entre Quick et McDo?
  12. Entre carte orange et carte grise?
  13. Xbox ou Playstation?
  14. Entre blonde et brune ?
  15. Entre Bref ou Plus belle la vie?
  16. Entre ce soir et jamais ?
  17. Entre fromage et dessert ?
  18. Entre Libération et Le Figaro?
  19. Entre mer et montagne?
  20. Entre tongs et sandales?
  21. Entre méditerranée et Atlantique ?
  22. Entre Hollande et Sarkozy ?

Mieux d'état providence

Il y aurait l'état providence contre le "libéralisme". C'est ce que semblent nous dire les blocs en présence à une semaine du second tour de la présidentielle.
Depuis quelques semaines, j'écoute plus volontiers ce qui se dit à droite.
La gauche, je connais ;-)
J'entends qu'il y aurait du service public qui ne serait que dépenses et du privé qui ne serait que recettes.
J'entends qu'il y aurait des coûts pour le contribuable, qui devenant moins contribuable, devient de plus en plus usager. Que celui qui peut payer paie. L'autre ? Quel autre ? ;-)
Il y aurait des taxes, à mesure qu'il n'y aurait plus d'impôts.
Il y a surtout brandis comme des monstres le déficit, à résorber. L'économie, à relancer. Des frontières, à mieux organiser.
Tout cela pue la trouille et la magouille. Car l'exploit est quand même de réussir dans tout ça à faire que jamais on évoque les dix années écoulées, le quinquennat qui s'achève.
Bilan ? Quel bilan ?
Les réformes ? Les officielles ou les qui ne disent par leur nom ?
Il me souvient, en jetant un oeil à wikipédia, que état providence, c'est ça :
une forme de l'État dotée de larges compétences économiques pour assurer des fonctions sociales variées. Il succède à la conception libérale d'un État limité à des fonctions d'ordre et de sécurité, qui datait de la Révolution française.

samedi 28 avril 2012

L'énergie, clé du scrutin (même passée sous silence)


J'ai bien tout regardé jeudi soir l'émission des paroles et des actes.
Et je me suis après coup fait ce commentaire : on n'en a même pas besoin, de ce "débat" du 2 mai. Tellement c'est clair, tellement c'est limpide, tellement c'est bloc contre bloc, tellement deux visions s'opposent et ne se parlent pas.
Tellement il reste les métaphores sportives. J'ai par exemple entendu un analyste dire qu'il y avait d'un côté le judoka et de l'autre le boxeur.
Que peut-on attendre de deux types qui ne pratiquent pas le même sport ?
Que peut-on espérer de deux types qui ont déjà tout dit, tout montré, et qui me font désormais penser à des mecs qui guettent la fin du repas pour choper des miettes, et encore des miettes ?
Que peut-on penser de cette chasse à ceux qui n'ont pas voté pour eux au premier tour et à qui ils ne cessent de s'adresser comme si soudain, tout le reste n'existait plus ?
Je ne leur en veux d'ailleurs pas.
Profondément démocrate je suis. Je respecte la façon dont chacun pense qu'il sera celui qui permettra à la France d'aborder aujourd'hui et demain. Je comprends dans les deux cas les raisonnements. Et je comprends pourquoi plus ça avance et plus j'ai l'intime conviction qu'aucun des deux n'a raison. Que la solution est dans la troisième voie. Et cette troisième voie n'est ni les trois "personnages" qui se sont essayés au rôle. Je parle de l'extrême droite, du centre et de l'extrême gauche.

vendredi 27 avril 2012

La forêt ne cache plus l'arbre

Et soudain, voilà que quelques uns se mettent à trembler. Comme des feuilles. Comme des feuilles qui tombent des arbres. Comme si c'était l'automne. L'hiver. Alors qu'on est au printemps.
Personnellement, je ne suis pas tombé des nues, dimanche.
Je ne sais ce qui est le plus étonnant.
Qu'ils tremblent parce qu'un dimanche d'avril leur a mis sous le nez une réalité qu'ils ne cessent pourtant de décrire, d'alimenter, voire d'organiser ?  Réalité que finalement, visiblement, ils ne voulaient pas voir. Ou alors du bout des yeux. Du bout des lèvres.
Ou qu'ils continuent de se mettre des oeillères et de s'envoyer des oeillades, comme on chercherait encore et toujours à se rassurer ? A ne pas voir ce qui crève les yeux.
Depuis tant de semaines, de mois, d'années, les uns, les autres contestent, constatent, disent, vitupèrent.
La France, ceci, cela, plus ceci, plus cela.
Depuis tant de semaines, de mois, d'années, les uns, les autres oublient de voir ce qui est bien, pas si mal, pas si pire.
Forcément, à la longue...
Tout ça pour ça ?
Tout ça pour amnésier encore plus ? Agiter chiffons rouges et drapeaux noirs ?
Je m'étonne, vraiment, de ce manque de confiance. Confiance, oui.  Un mot dont nous avons besoin de la réalité.
Confiance en nous, d'abord. Confiance en ce qui est dit, fait, vu.
Que la dureté de l'époque prenne le dessus, que les blocs soient plus violents, cela ne fait aucun doute.
Mais alors pourquoi le découvrir entre deux tours ? Et pourquoi ne pas voir non plus ce qui se passe dans ce pays depuis 10 ans au moins ?

jeudi 26 avril 2012

Pellicules, pixels et logiciels






La préhistoire de la photo aura duré un siècle écrit Vincent Remy dans un billet (Nos vies saturées) publié dans le dernier numéro de Télérama. (N° 3240, page 13 )
Le père de famille – car il s’agissait généralement d’un mâle, et d’un père – sortait son appareil, lourd, costaud, et tentait d’égaler les professionnels (…) ; bravo papa, on « reconnaît » tout le monde sur la photo !
Vincent Remy nous parle ici de l’argentique (le bon photographe était un as de la technique).
J’ai bien aimé quant il évoque les années 70  et ces quelques  individus louches entretenir le flou, le bidouillage, le gribouillis au moyen de leur Polaroïd. C’était des « artistes » écrit-il.
Puis il pose la question : Qu’est-ce qu’un appareil photo aujourd’hui ?
Bien souvent un smartphone. Avant tout un truc d’échanges. Clic, j’t’envoie çà.
Avant d’évoquer les nouveaux logiciels qui transforment, floutent, saturent, vieillissent à souhait nos clichés avant d’envahir le Net et qui se monnayent très chers et en dollars! 
J’ai trouvé cet article -  qui m’a fait sourire- toutefois quelque peu réducteur:
S’il est vrai que dans les millions de photos " jetées"  sur la Toile, beaucoup sont à en effet à jeter, il y a aussi de très belles choses à voir. La photographie s’est démocratisée avec les pixels et si la technique rend aujourd’hui impossible ou presque de  "rater" un cliché , elle est  un moyen formidable de s’en libérer un peu pour revenir aux sources de la boîte noire.
Dans laquelle il faut, hier comme aujourd’hui   avoir l’œil  et traquer la lumière.  Et çà, c’est la marque de l’artiste.

Illustration : Jour de vent (un de plus hélas !) en Côte d’Azur. PhotosLP  non « bidouillée », je précise, juste un brin saturée.


Vu sur le net / Et le bonheur dans tout cela?

Alors que 75% des Français apprécient l'idée d'un baromètre du mieux-vivre en France pour guider les dirigeants politiques, les candidats ont-ils eu tort de ne pas plus miser sur ces indicateurs alternatifs ? Et le bonheur dans tout cela? | YOUPHIL

On en est là

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mercredi 25 avril 2012

Vu sur le net / L'enfer, c'est le jeune

La cause est entendue : le jeune made in 2012 est paresseux et écervelé, incapable d’esprit critique, voire abyssalement stupide. Pire, il est souvent dangereux, pour les autres et pour lui-même, si bien qu’il faut multiplier les barrières – pour le protéger, bien sûr. Oui, le « péril jeune » est omniprésent, agité à chaque coin de discours. Retour sur une ritournelle bien rodée. Lire tout l'article : Article11 - L'enfer, c'est le jeune - Thomas Serres

mardi 24 avril 2012

Vu sur le net / Dans ces villages de Haute-Marne

Le chien s’appelle Bouly. C’est un petit animal hystérique au poil ras et camel qui aboie dès qu’on s’approche du pavillon de ses maîtres. La famille R. compte sur lui pour repousser le danger.
S’il persiste, une arme à feu prendra le relais, c’est ce qu’indique la pancarte accrochée à l’entrée du garage sur laquelle un pistolet est dessiné (« Oubliez le chien, c’est moi qui monte la garde »). Mieux vaut donc ne pas dépasser les grilles d’en bas, décorée de deux aigles en plâtre blanc, jumeaux et désagréables
Tout lire ici :
Dans ces villages de Haute-Marne, on vote FN et on ne s’aime pas | Rue89 Présidentielle

D'une vague l'autre

J'entends la cacophonie et je me dis que la vague trace son sillon. A se demander si cela aussi ne procède pas d'une certaine stratégie.
Pour un peu, et c'est un autre des exploits du FN, on s'en fouterait du résultat du second tour, on se sentirait presque à vouloir être aux législatives pour voir si ce parti creuse encore et réussit à avoir des députés. Pourtant, me rappelait hier une mienne connaissance, le "système" démocratique est ainsi organisé que c'est peu probable. Le "front" républicain fait barrage sauf si les digues sont ouvertes ou s'ouvrent. Que de fronts, ces temps-ci, l'air de rien. Serait-ce le mal aux tempes ?
Décidément, cette présidentielle est celle du zapping effréné, du tout de suite la suite.
Pour ce qui me concerne, je ne suis pas atterré par le résultat de dimanche. Et je n'ai pas spécialement envie de tomber dans le trou béant qu'on nous tend comme un piège, celui de croire qu'en France, un monstre glacial approcherait à pas de velours.
Après tout, on entend suffisamment ça et là plaintes et ras-le-bol, dépit et colères pour ne pas totalement être surpris que certains franchissent le cap et mettent dans l'urne un sésame pour une révolte qui ne dit pas son nom. Dans ce vote-là, combien de réalités différentes et similaires à la fois ? Dans ce vote-là, on sent plus de colère que de souffrance, non ?
Je regrette en tout cas qu'au lendemain de ce 22 avril, qui semble n'être qu'un remake froid du 21 avril d'avant, le débat soit posé en ces termes et seulement en ces termes: qui de NS ou de FH va le mieux récupérer les voix de MLP ? Qui de l'un ou de l'autre va le mieux parler "à ces gens-là" ?
Comme si c'étaient d'autres gens. Comme si de nouveau on ne savait penser qu'en calculettes.
Fabuleux aveu de l'établishment que de raisonner ainsi.
Ces gens-là sont des gens, tout simplement.
Des voisins.
Et ils se lassent qu'on les entende.
Je crois qu'ils aimeraient mieux qu'on leur montre qu'on les comprend.
Qu'on les aide, aussi, à percevoir que si tout n'est pas rose, tout n'est pas aussi noir non plus.
Qu'on leur montre un chemin, et pas toujours des impasses.
Qu'on les embarque et qu'ils en sentent les effets.
Là devrait être je crois le seul vrai enjeu des quinze jours à venir et des cinq ans qui s'annoncent. Au moins;

lundi 23 avril 2012

Du coeur à l'ouvrage

Eh bien moi, je suis bien content de mon vote :-)
Je me préfère vert en ce premier lundi jour d'après, que gris, ou noir.  Je me préfère en espoir qu'en déception.
Je ne me sens pas en gueule de bois, peut-être parce que j'ai apprécié que les électeurs soient finalement plus mobilisé que prévu. Peut-être aussi parce que de front en front, on baisse l'échine.
Un mien collègue, hollandiste forcené, se moquait de moi et de mon vote "minoritaire" et je lui ai dit préférer une minorité comme celle-ci qu'adhérer à des majorités comme celle-là.
Je suis de plus en plus convaincu que la solution par le haut est cette remise en cause profonde que nous demande Dame Nature, avec tout ce que cela peut, doit, va entraîner comme bouleversements dans nos quotidiens. Après tout, disais-je à mes gamins, nos anciens se sont adaptés à tout ;-)
Je suis depuis hier convaincu également que malheureusement, pour l'instant, la priorité des gens n'est pas là.
Trop de détritus devant les portes. Trop d'autres choses à pulser avant.
C'est dommage mais c'est ainsi. Je comprends, quelque part.
Bien sûr, le nouveau chiffon rouge qui va nous être agité devant les yeux pendant quinze jours me préoccupe, mais finalement, faut-il s'en étonner ? Et que lui dire, que penser ? Si ce n'est remettre l'ouvrage sur le métier. Diffuser et diffuser encore ce qui nous semble bon.
Dimanche, le matin, en journée, je me demandais quelle serait la surprise de ce scrutin. Il y a toujours une surprise.
Je penchais trop à gauche dans mon analyse.
J'avais capté les désirs d'extrême, mais pas pensé que ce fut cet extrême-là qui serait si tonitruant. Je le croyais non éteint, non endormi, mais mieux réparti, disons.
Je croyais que des Mélenchon et des Poutou feraient finalement autant ou plus que prévu.
Mais l'isoloir à ses secrets, y compris dans ma bonne ville, qui met Hollande devant mais d'un cheveu puisque talonné de près par le bleu et le bleu marine.

Tout cela me donne du coeur à l'ouvrage. C'est déjà ça.

Vu sur le net / Qui sont les Français

Une bonne question, finalement.
Les FrançaisPortrait d'une société - Martine Fournier

dimanche 22 avril 2012

Madame la république

Don't worry, be happy !

C’est la Journée Mondiale de la Terre





Cet évènement a été célébré pour la première fois le 22 avril 1970. Le Jour de la Terre est aujourd'hui reconnu comme l'événement environnemental populaire le plus important au monde.







Le fondateur de cet événement est le sénateur américain Gaylord Nelson. Il encouragea les étudiants à mettre sur pied des projets de sensibilisation à l'environnement dans leurs communautés. Aujourd'hui, le Jour de la Terre est célébré, à travers le monde, par plus de 500 millions de personnes dans 184 pays.


Extrait du site journée mondiale.com

samedi 21 avril 2012

Au pays des fossiles...

J'avais pas fait gaffe.
On nous parle tant finalement de ce 21 avril. 2002. Que j'avais pas percuté qu'on est précisément aujourd'hui le 21 avril. 2012.
Y'a juste un détail qui me chiffonne...
C'est ce 1 entre le 0 et le 2.
Ce 1 qui dit la dizaine. Ce 1 qui dit qu'on est en plein dans un choc post traumatique, finalement. Ce 1 qui change tout en ce qu'il ramène dix ans en arrière alors là-même qu'il serait bon d'être plutôt branchés sur les dix ans à venir.
Enfin, c'est mon avis ;-)
Ce 1 qui me dit qu'en 2022, dans dix ans, mes gamins auront 19 et 24 ans... Je ne me vois pas leur dire alors qu'il y a dix ans, c'était comme il y a vingt ans. Et ainsi de suite. Non, je ne me sens pas à leur dire cela. Je ne me sens pas à leur expliquer que pour conduire, il faut délaisser le pare-brise et braquer ses yeux sur le rétroviseur.

Conscience électorale

Gars de neuf ans demande en voyant la profession de foi des candidats à la présidentielle : A ton avis, François Hollande, ses soixante engagements, il en tiendra combien ?
Je ne sais pas, répond la maman.
Moi, je dis dix !

En avril... fil (7)


En avril, découvre-toi d'un fil! (6)









vendredi 20 avril 2012

J'aurais aimé que mon candidat...

- mette la planète au coeur du débat, de son débat, et qu'il convienne que l'alternative est aujourd'hui nécessaire, qu'il faut qu'on arrête de le flinguer, le caillou bleu, qu'on arrête de le coloniser et qu'on arrête d'inventer des technologies qui nous dépassent. Nucléaire en tête.
- que pour ce faire, des efforts seront demandés à tout le monde. Tout le monde. Et que faire cause commune vaut mieux que continuer ainsi à tout désordonner pour plaire aux uns, ne pas fâcher les autres, etc.
- que pour ce faire, moi, citoyen, j'ai ma place dans cette cause commune. Et que pour ce faire, puisque c'est cause commune, que les anciens ont leur place dans cette cause commune. Et que les jeunes ont leur place dans cette cause commune. J'aurais aimé que mon candidat ne fasse pas fraction de cette société mais additions.
- que la transmission soit une vraie valeur, encore plus importante aujourd'hui qu'hier, alors que la mémoire courte est érigée en mode de pensée, alors que le table rase est érigé en façon de faire. Qu'un jeune n'est pas un délinquant en devenir mais un citoyen à comprendre, à aider, pour que son chemin soit le sien et non celui que l'on veut qu'il emprunte.
- montre que l'alternative en tant que telle est un projet de société. Que le français que je suis serais fier de participer à ce défi d'organiser autrement la libérté, l'égalité, la fraternité, ces mamelles nationales dont j'ai envie de boire le lait. Je n'ai pas de souci avec l'idée de gagner moins si cela peut aider. Pas de souci avec l'idée d'adapter ma vie à cette nouvelle donne, pour peu que mon candidat me rappelle que je ne suis pas le dindon d'une farce mais l'acteur responsable d'une vraie démarche.
- que la France a largement de quoi participer à cette marche du monde, à commencer par aimer l'Afrique et les Pays émergents, qui ont en eux gardé ce qu'en nous perdu nous avons : l'humanité. Le respect des saisons et des territoires. Le respect de la vie. Du sang coule dans nos veines. Pas des billets. Pas du pétrole.
- dise que les technologies aujourd'hui permettent facilement d'organiser ce vivre ensemble autrement pour peu qu'on n'en fasse pas commerce, pour peu qu'on invente le service public d'aujourd'hui.
- que ce candidat rappelle que le service public n'est pas un coût, quoi qu'en disent les comptables, mais une ressource. Il est des services publics à arrêter. D'autres à créer.
- Rappelle que l'école de demain commence aujourd'hui et que si elle doit faire lien avec celle d'hier, elle doit en être l'héritière et s'adapter. Que cette école d'aujourd'hui n'est pas à la hauteur coincée qu'elle est entre cet hier etouffant et ce demain qu'on ne sait pas par quel bout prendre. Que cette école aura les moyens dont elle a besoin, que cette école ne se fera pas des soustractions comptables mais par des défis éducatifs qui aimeront nos enfants. Ils en ont besoin.
- Insiste, au lendemain des crimes de Toulouse, sur la nécessité d'apprendre les religions, toutes les religions, pour faire émerger mieux que l'idée d'une république laïque qui accueille : une république tolérante, qui voit en la différence l'ami à venir mieux que l'ennemi dont se méfier. L'homme au coeur d'une volonté positive mieux qu'au centre d'une bagarre ciblée.
- Dise que la République doit assumer ses erreurs, et non taire ses échecs et donc les assumer. Regarde sa France, poussiéreuse, ses territoires, morcelés, ses incohérences urbaines et rurales. Bref sois responsable. C'est mieux que brandir en permanence la culpabilité des autres.
- Dise que la peur n'est pas en nous et que si elle l'est, nous allons nous battre ensemble pour la faire taire, fur-ce au coeur d'océans invisibles. L'ours blanc est notre guide.
- Montre, après la pseudo perte du triple A, l'inutilité d'un système qui fait d'un tsunami une richesse et du chômage, de la solidarité une dépense, un coût, un fardeau.
- Dise qu'il assume les progrès de la science et ses conséquences, qu'il est de notre devoir de permettre aux anciens, aux valides, aux invalides de vivre mieux.
- Milite en faveur des circuits courts et des économies locales, parce qu'il est ridicule d'aller chercher à deux mille kilomètres ce que jette mon voisin européen.
(à compléter)



C'est dommage et dessert

Voter, textes en mains, grâce à Voxe.org

C'est après demain qu'on "vote" et l'heure est pour ce qui me concerne  au bilan ;-)
J'irai dans l'isoloir dimanche, je placerai un bulletin dans l'urne, je retournerai faire de même au second tour, et pourtant, je lutte contre deux envies. Tenaces.
Celles de m'abstenir.
Celle de voter blanc.
Ce sera ni l'un ni l'autre.
Dimanche, je choisirai un candidat. Et c'est tout. A ce jour, à cet instant, je ne sais pas encore ce que je voterai, terme que je préfère à pour qui je voterai.
Je sais juste en grande partie pour qui je ne voterai pas.
Je ne choisirai pas vraiment un programme. Cela me contrarie mais lorsqu'il y a pénurie en rayon, on fait avec ce que l'on a. Personne ne m'a parlé, durant cette élection. Je me suis senti spectateur de gens qui se parlent entre eux.
Je me demande si en terme de débat, la primaire socialiste n'a pas en fait tout plombé, si suite à cette primaire où l'air de rien, ça faisait du bien de parler du pays, de l'avenir, tellement tant de choses ont été dites, entendues, commentée qu'ensuite, il ne restait plus rien.
Comme si derrière tout ça, les stratèges de tous bords avaient pris le relais.
Depuis des semaines, j'ai l'impression que ce sont les sondages qui font la course en tête, et qu'ils sont érigés ainsi, tuant dans l'oeuf tout propos construit. J'ai eu l'impression qu'on ne cessait de nous balader, selon des rituels qui m'échappent. Usant les sujets les uns après les autres. Festin sans queue ni tête, os usés jusqu'à la moelle, déballage de plats, indigestions, overdoses et plus rien.
Séquences qui se succèdent. Ce fut la crise, l'euro, etc.
Je me suis éloigné de cette "campagne" comme on quitterait un paysage qu'on aurait adoré aimer. J'ai essayé, pourtant. J'ai beaucoup lu, regardé, écouté.
La mayonnaise n'a pas pris, en ce qui me concerne. Je me suis lassé. Je me dis que le "jouet" est parfois trop beau pour ceux à qui on le confie. A la fois, amertume de me dire que la démocratie est devenue un jouet pour quelques uns.
La société des chiffres a pris le dessus sur la société des idées qui a fermé les rideaux, rendue muette. Au grand dam de la société des projets. C'est dommage.

mercredi 18 avril 2012

Valeurs partagées



"Mes valeurs

Il n’y a pas de réussite durable en politique qui ne s’appuie sur des valeurs.
La première, c’est la vérité. Sans elle, il n’y a pas d’authentique démocratie.
Sans le sens des réalités, il n’y a pas de politique qui vaille. Je veux rendre au débat public sa dignité. La situation est trop grave pour que nous puissions nous payer de mots. Trop longtemps les Français ont été abusés par des images trompeuses, des rhétoriques faciles, des incantations mensongères. (…)
La deuxième valeur, c’est le mérite. Je dis bien le mérite. La République s’adresse aux talents, aux capacités, au travail qui doivent être récompensés. La société libérale fait l’éloge du risque, mais ses cartes sont truquées. L’égalité des chances, qu’elle proclame à tous vents, est un vain mot. En France, tous en principe sont égaux. Mais désormais certains le sont largement plus que d’autres. Sans cesse les avantages hérités, les réseaux de relations, les privilèges de fortune, faussent le jeu social. Les uns sont favorisés de naissance et les autres sacrifiés pour la même raison. Ma mission sera de rétablir le principe d’égalité sans lequel il n’est pas de république en France.
(…)
La troisième valeur, c’est la solidarité. On nous dit qu’elle coûte trop cher, qu’elle n’est que de l’assistance. Eh bien, je le proclame hautement : dans une République du XXIe siècle, tous ont une égale dignité. Les faibles, les défavorisés, les oubliés doivent être protégés, défendus et promus. Bien sûr, ils doivent fournir leur part d’effort. Les prestations, les aides, les subventions doivent être subordonnées à la responsabilité de ceux qui les reçoivent. Mais la France n’a pas le droit d’abandonner un seul de ses citoyens. (…)"


François Hollande, Changer de destin- Robert  Laffont.

Mes valeurs, extraits des pages 25, 26 et 27.

mardi 17 avril 2012

Partage de lieux / Pays du Sundgau





Le massif du Jura forme ses premiers contreforts en Alsace, dans la partie sud dénommée « Jura Alsacien » pour ensuite donner toute sa mesure en Suisse et en Franche-Comté.  Le Jura alsacien est la partie montagneuse du sundgau.
Quand le chemin des hommes traverse la voie des esprits naissent les légendes. Le Sundgau, situé ausud de l'Alsace, est une terre propice aux rencontres étranges entre rochers et nuages, entre lacs et grottes, entre châteaux détruits et chapelles fleuries. L’ondine du Morimont, la sorcière de Koestlach, les nains de la Gorge-aux-loupsle petit homme du Blochmont et bien d’autres encore, cupides meuniers ou chevaliers repentants, composent l’autre histoirede ce pays. Ici, tout devient possible.
Sundgau... de nature merveilleuse - Sud-Alsace - Pays du Sundgau

lundi 16 avril 2012

Trop de loi(s)...

Léon aime les vacances à la maison. Il fait du tri. D'ailleurs, il en remplit des poubelles.
Séance hier après-midi. Extraire des reliques. Tout ce que l'on garde et qui vieillit (si) mal. A se demander pourquoi en d'autres temps, ça n'a pas été jeté. Qu'a-t-on gardé, au juste ?
Léon dresse parallèle.
Ce tri qu'attend le Pays, qu'espère le Pays.
Et dont la loi est le parfait révélateur de ce que l'on ne jette pas, préférant empiler, jusqu'à contredire, jusqu'à étrangler.
Trop de lois tue la loi.
Passer l'aspirateur.

vendredi 13 avril 2012

En pure perte



Eh oui. Dans le premier tabac-presse et compagnie, Léon a vu une sacrée file d'attente. Il s'est demandé ce qu'il se passait. S'est souvenu qu'on était le vendredi 13. S'est éclipsé en espérant que ce ne serait pas comme ça partout.
Dans le second tabac-presse et compagnie, Léon entra. Moins de monde. Acheta son journal et également quatre "astro" (un par membre de la famille) + 3 "Goal" (un par gars). A son retour à la casa, ils grattèrent de concert. Un vendredi 13, même en vacances, on gratte.
Ils "gagnèrent" 3 X 2 euros et  1 X 1 euro. Les enfants se frottaient les mains. Quelle chance !
Léon pensa qu'il avait "perdu" 3 euros. Quand à madame, elle gratta pour rien. En pure perte.

Déniché sur le net / Lu si…» Bonjour !


Quelques précisions sur Lu si…
En mai dernier, nous avons créé l’association Autour du court. Pourquoi ? Il s’agit tout simplement d’une petite structure qui nous permettra de travailler sur les textes de format court mais aussi de favoriser les collaborations entre auteurs, autour de photographies, d’illustrations, de collages etc.
Dans un premier temps, nous allons éditer trois fois dans l’année, une petite revue de format A4, de douze pages, en noir et blanc, dont le titre est Lu si… La ligne éditoriale s’articulera autour de trois directions :
-      Un appel à thème : photo, illustration, consigne écrite spécifique au numéro. La taille maximum est de 500 mots.
-      Des textes libres, sans forme particulière requise. La taille maximum est de 500 mots.
-      Des rubriques. La taille maximum est de 200 mots.
Les textes sont en français. Un circuit de correction est prévu.
Nous restons à votre disposition pour tout renseignement complémentaire. A vos plumes !

Lu si… » Blog Archive » Bonjour !

jeudi 12 avril 2012

La question du jour

Si l'art est fait pour les gens, pourquoi l'art n'est il pas chez les gens ?

Esclave

Léon est tombé en arrêt sur cet article diffusé sur l'excellent site Youphil.
Titre : Les esclaves du XXIème siècle en Mauritanie.
Léon, il y a une vingtaine d'année, est allé en Mauritanie.
Et il se souvient avoir rencontré quelques uns de ces "esclaves".
Il avait été marqué par leur sourire. Assurément, ceux-là n'étaient pas maltraités.
L'un d'eux lui avait dit, j'ai à manger, je dors dans une maison. C'est normal que je travaille.
Léon avait beaucoup médité là-dessus.
Et pour tout dire, il médite encore.
Il connaît d'autres esclaves au 21ème siècle. Plus proches de lui. Sans chaînes et sans tortures.

Vu sur le net / Quevilly

Les joueurs de Quevilly peuvent laisser exploser leur joie. (L'Equipe)Il était une fois un petit poucet qui voulait vivre une formidable aventure dans la cour des grands. Un petit poucet jaune, nommé Quevilly, qui a su tracer sa route jusqu'au Stade de France, où il disputera une incroyable finale face à Lyon le 28 avril prochain.

 Foot - Coupe - Queyilly, l'exploit in extremis - L'EQUIPE.FR

Fin de campagne

A y est. Léon en a terminé avec la campagne électorale.
Et il ne sait toujours pas ce qu'il votera dans quelques jours maintenant.
Il ferme juste ses esgourdes et passe à autre chose côté actu, et note que l'exploit de Quevilly en coupe de France de foot est bien sympathique d'autant qu'arraché dans les dernières secondes.
Il lira en fait les professions de foi des candidats (enfin, pas tous...) et fera son choix.
Pour lui, c'est clair que ce sont les questions liées à l'environnement, le développement durable, à la solidarité qui sont essentielles dans la France qu'il veut.
Alors il lira quel candidat en parle le mieux.

mercredi 11 avril 2012

Démocratie tatin

Un truc épate Léon, ces temps-ci, c'est que globalement, les "gens" sont vachement emmerdés avec cette présidentielle. Ils en causent du bout de la langue, et encore, sous forme interrogative.
Le genre : ô purée, mais qu'est-ce que je vais faire ?
Le genre : tu en penses quoi de la présidentielle ?
L'autre jour, Léon évoquait avec un pote cette réelle difficulté et notamment, la fin des haricots. Ils se disaient qu'on était au-delà du vote par défaut.
Ce sans parler de la mort du vote blanc.
Léon, en théorie, y serait assez favorable. Mais en pratique c'est vrai, c'est assez ingérable. De toutes façons, si tu votes blanc, tu es nul, dit-on à Léon qui, du coup, ne vote pas blanc. Et qui, du coup, se fait penser au bord de l'isoloir à un badaud dans un magasin avec rien qui lui plaît dans les rayons.
La connaissance de Léon déclara du coup avec finalement beaucoup de justesse que finalement, c'est ne pas aller voter qui dirait le plus fort le mécontentement.
Ce qui croise ce que Léon a lu ici.
L'abstention en forme non de voix qui se tait mais de courroux qui s'exprime.
Si c'est pas de la démocratie à l'envers, tout ça ;-)
De la démocratie tatin en quelque sorte. La pâte au-dessus. Les déclices en dessous... quand même.

mardi 10 avril 2012

Vieux cons

Léon papotait l'autre jour avec un sien pote. Ce dernier racontait comment une sienne connaissance se lançait dans un projet avec d'emblée des plombs aux pieds.
La susdite venait de monter un projet professionnel. Dans les règles de l'art.
Elle avait trouvé un endroit en location, fait ses prévisions, obtenu l'accord des banques. Tout roulait. Restait à lancer l'affaire et bosser en espérant que ça tournerait.
Sauf que sauf que, au moment de signer le bail de location, voilà que le propriétaire du lieu augmente de près de 300 € le montant du loyer.
Ce qui chamboule pour le moins le projet.
La connaissance a réussi à négocier (un peu).
Léon a demandé c'était quel genre de propriétaire. Le pote a indiqué que c'était un "citoyen" âgé.
Léon s'est dit, voilà la France d'aujourd'hui. .
Des "vieux" qui "plantent" des "jeunes".
Des "installés" qui finalement ne permettent pas à la relève de la prendre (la relève).
La transmission est une noble valeur.
Quant on voit ce qui se transmet actuellement, y'a de quoi être colère pour les 40 prochaines années.
Léon s'est dit que si ça se trouve, c'étaient ces mêmes "anciens" qui cassaient du sucre sur le dos de ces "jeunes" qui entreprennent pas, qui bossent pas, tout ça.

samedi 7 avril 2012

Ces hommes qui font taire les fusils


Parfois, délaisser les enjoliveurs et noter l'essentiel. Pas tomber dans le raccourci. Prendre le grand angle. Au zoom qui pixelise choisir le panoramique qui illumine. Elle est belle, évidemment, l'histoire contée par Arte.
Deux téléfilms pour une biographie, celle de Karol Wojtyla*. L'histoire d'une ascension. D'une foi qui rassemble et n'étrangle pas, jusqu'à décourager y compris les fusils les plus retors. L'histoire d'un destin. On parle ici de Jean-Paul II. Et puis la toile de fond. Un pays, entre deux tyrannies. Un homme, qui voit un à un disparaître celles et ceux qu'il aime. Qui encaisse et qui ne laisse pas ses yeux disparaître. Un livre, pour lui, qui changera tout, donné à la lueur d'une allumette en plein marasme. Quelques mots qui accompagnent la main qui donne le livre. Une voix qui dit qu'à la haine, qu'aux fusils, il faut opposer et imposer et disposer de l'amour. Deux téléfilms qui disent comme la souffrance et la peur guident bien trop souvent nos pas. Même en nos temps confortables. Voici ce qu'en dit l'auteur du film : j'ai commencé à me renseigner sur Karol Wojtyla, son passé, ses origines. J'ai commencé à lire ses écrits, ses discours les moins connus, ses poèmes, les pièces qu'il a écrites dans sa jeunesse. Puis je me suis penché sur l'histoire de la Pologne et sa littérature. Toutes ces lectures m'ont séduit, j'étais très intrigué et même fasciné par cet homme qui, à l'orée de sa vie, projetait de devenir acteur et dramaturge, de se marier et d'avoir une famille. Puis vint la guerre, la Pologne sous le nazisme. Karol a été témoin des pires atrocités. Il a connu le désespoir à travers la solitude et la tristesse. Se considérant comme un survivant, il a alors décidé de changer complètement de vie, pour la consacrer à la défense de la dignité de chaque être humain. C'est une histoire superbe.
Ne pas réduire l'enjoliveur qui lave et garder l'essentiel.
Le premier épisode est iciLe second est là.
* Suite et fin ce samedi soir.

Bien ordonnée, l'impunité



Léon a souvent entendu cette réplique populaire : charité bien ordonnée, tout ça.
L'autre jour, il s'est dit que impunité bien ordonnée, ça sonnait bien dans ces temps du déni.
Personne responsable. Personne coupable.
Ainsi une députée UMP qui passe souvent dans les médias pour aboyer. Elle est interviewée suite à une boulette de son parti, qui organisait le meeting d'un candidat à la présidentielle et avait fait une faute d'orthographe dans le nom du département accueillant. Le genre qui la fiche mal. La susdite a deux réactions : la première, dire, ô, c'est une faute ! Et la seconde, dire, c'est pas moi qui ait imprimé les documents.
Léon s'est dit, la classe, si tout est traité comme ça, on n'est pas rendus.
Autre registre, même sensation.
Léon commande parfois des trucs sur le net. Il est livré à son domicile. Il a constaté que quand c'était un des livreurs, les paquets arrivaient et que quand c'était un autre, Chronopost pour ne pas le nommer, il y avait le petit mot dans la boite aux lettres disant qu'en votre absence, Monsieur Léon, tout ça. Idéal pour bouffer une heure à aller faire la queue.
Léon s'en est ouvert à madame Chronopost.
Qui lui a dit, ah ben, faut réclamer ça à votre fournisseur.
Oui, mais c'est vous le livreur.
Oui, mais on ne prend aucune réclamation, c'est le fournisseur qui doit nous les transmettre.
Impunité bien ordonnée.
Et c'est qui assume ?

Ballon rond et fond de l'air

Ca m'a fait quelque chose, de lire cet article sur Rue 89 consacré au foot rural. C'est bon de souhaiter du bonheur aux autres, se remémorant, se disant, devriez vivre ça.
Ce foot des samedis et des dimanches, qu'il vente, qu'il pleuve, qu'il fasse soleil, qu'il gèle, qu'il neige.
Ce foot des terrains mal tondus parfois en pente, ce foot des vestiaires parfois aménagés dans des anciens camions frigoriphiques, où l'on s'entasse pour se changer, se camphrer les cuisses.
Ca fait toujours quelque chose quand quelque chose qu'on a connu, qu'on a aimé a tendance à se faner.
Lire l'article et c'est voyage pour qui a baigné dans ce foot-là.
Ces matches qu'on ne savait pas si on arriverait à les jouer faute de combattants.
Ces tôles qu'il nous est arrivé de prendre.
Ces terrains improbables nichés dans le moindre bled où toujours se produisait l'alchimie des rencontres, qui sur le pré, qui autour de la main courante, et bien sûr, à la buvette.
Ces bénévoles qui entourent les équipes, tondent, tracent, conduisent en voiture, arbitrent parfois. 
Gamin, j'allais renifler l'odeur du foot rural. 
Je partais de chez moi, par les champs, derrière, et j'arrivais au stade. Parfois, j'avais le droit de taper le cuir avec les "grands". Comme j'étais fier ! Comme j'étais serviable, aussi : prompt à leur ramener la balle lorsqu'elle passait derrière les buts, et même parfois carrément de l'autre côté des hangars situés en contrebas.
Les ballons me semblaient bien durs et bien lourds.
Plus grand, passé du côté des joueurs pouvant endosser la verte tenue officielle, je faisais taxi et c'était parfois méritoire car nous jouions le dimanche matin, tôt pour ceux qui occupaient leur samedi soir dans d'autres vapeurs. 
Je garde souvenir ému de ces jeunes qu'on allait tirer du lit, qui déboulaient hagards, et qui, quelques minutes plus tard, se retrouvaient en short dehors à courir derrière un ballon.
Relisant cet article, du haut de ma carrière d'une vingtaine d'années, je me rends compte à quel point j'ai finalement peu de souvenirs de victoires et de défaites. Parce qu'on s'en fout.
A la place, des moments, des visages, des grimaces. Les reprises après l'été, comme elles étaient difficiles. Les lundis après les matches, comme la démarche était claudiquante. Les entraînements le soir, comme il fallait cavaler pour être à l'heure.Les fou-rires dans les vestiaires, comme ils étaient sympa. Et ces discours pour se motiver, ces paroles pour éviter de s'engueuler, ces tranches de vie qui venaient parfois percuter le seul domaine du sport.
Ce n'est jamais évident de mesurer ce qui vous fonde. Sauf à sourire avec tendresse et alors c'est évident.

Vu sur le net / Internet est-il créateur de valeur ?

Nous avons tous ensemble un défi à relever. Soit devenir les outils de nos outils comme l’a dénoncé en son temps Thoreau, soit devenir les démiurges de notre nouveau territoire. Plusieurs portes s’ouvrent à nous. Ne nous précipitons pas dans la dernière venue comme nous y incitent les promoteurs des nouvelles technologies, avant tout intéressés à la création de valeur pour eux et qui, dans le même temps, prétextent systématiquement la création de valeur pour nous. 

 Lire tout l'article Internet est-il créateur de valeur ?.

vendredi 6 avril 2012

La becquée

Léon note que depuis quelques temps, le gouvernement communique sur la baisse de la dette.
Et sur la montée de l'insécurité.
Il se dit que ça "tombe" quand même bien, ces infos. D'un côté. De l'autre. L'air de rien. Nichées dans le brouhaha par ailleurs entretenu. A peine perceptibles mais tout de même.
Léon se souvient qu'il n'y a pas si longtemps, on évoquait la faillite du pays, l'histoire du triple A, tout ça.
Comme le temps passe. Et comme finalement, on nous prend pour des abrutis.
Pensent-ils vraiment que tels les oisillons dans le nid, nous attendons, transis, bec ouvert, en piaillant, que l'on vienne nous donner la becquée ?
Léon craint fort que oui.

Les Mains d'Or sont à Paris

jeudi 5 avril 2012

L'improbable émotion, l'un possible

A la suite de ce billet...

Peut-on, en ces temps où le virtuel emplit les poches de nos yeux, éprouver une émotion en achetant une revue papier, qui plus est le numéro 1 d'une revue papier ? Ce sans paraître gêné le moins du monde. Au contraire. Eprouvant fierté.
De ces émotions indéfinissables parce qu'enfouies, sans doute, et indéfnissables par ce qu'il est des mots dont on a probablement perdu l'usage. Mais pas la mémoire.
Peut-on, d'un doigt qui ne serait pas tactile, aimer la rugosité de ce papier ?
Frotter ce doigt. Déceler l'odeur. Aimer cela ?
N'être pressé de rien.
Se dire qu'on a enfin le temps pour soi, avec soi ?
Peut-on, d'un oeil, se surprendre à déguster l'apparente absence de mise en page ? Se dire, même, tiens, il est encore des endroits où les mots peuvent pousser l'espace, s'étaler, les photos dépasser des cadres voire même occuper tout l'espace ?
Peut-on parcourir une revue et vivre cette traversée comme une aventure incroyable ?
A l'impossible nul n'est tenu, dit-on.
Mais, derechef ai-je envie d'ajouter, il est des impossibles qui vous tiennent, et non seulement c'est possible, mais en plus, c'est souhaitable.
Et puis tout est dit, lorsque dans Libération, Michel Butel sort l'âme de son caveau et clame qu'on ne peut informer sans émouvoir. Bordel ! Mais c'est bien sûr ! Bon sang !
Alors tout prend place dans le puzzle.
Tout s'éclaire à défaut de s'illuminer.
On tourne les pages et déjà l'on regrette que tant de gens vont passer à côté.
Parce que franchement. Une revue, par exemple, qui vous dit ça, ça le fait, non ?
L’information est morte, c’est-à-dire illisible, inaudible, invisible, si elle n’est pas animée-ranimée par les mots, par une langue, par un style, par une pensée, inédites. Un journal doit être un événement, au sens radical de ce mot, dans la vie de chacun. Il doit troubler. Il doit inquiéter. Il doit émouvoir. Il doit transmettre l’énergie vitale sans quoi nous nous effritons de jour en jour. Ainsi, drogue entre toutes bienfaisante, il créera une addiction.
Il est donc encore possible d'ouvrir des espaces où les mots ont un sens, où l'être le dispute au paraître, où le fond nique joyeusement la forme, non qu'il s'en moque, mais plutôt qu'il la dépasse, la transcende, la transperce.
Alors pour cela tant mieux.
Et pour tout le reste merci.
D'avance.

En avril découvre-toi d'un fil! (2)

mercredi 4 avril 2012

Un village Français


Léon aime beaucoup la série télévisée Un village Français.
Il a regardé les précédentes et s'est jeté sur la nouvelle saison, diffusée en ce moment le mardi sur France 3 (site internet ici).
Il y a quelque chose fascinant à être ainsi téléporté dans le quotidien des habitants en période de guerre. De cette guerre-là. On n'est pas, ici, côté combattants. A portée de fusils.
On est dans des maisons en temps de guerre. On est dans des vies où la situation exacerbe les personnalités. Plus précisément, on est dans une école où ont été entassés des juifs traqués par la Gestapo.
Plus précisément encore, on est au milieu de ces français qui doivent (ou pas) appliquer les ordres. Qui résistent (ou pas). L'action est dans les têtes, les coeurs, les regards.  L'action est dans les choix que vont faire les personnages. Ou ne pas faire.
La série "cogne" aux portes de notre époque, assurément.
A quelques encablures de l'élection présidentielle, et de l'idée que le destin d'une nation se forge, ce village nous dit comme la solidarité, la dignité, la tolérance, et, à l'inverse, l'aveuglement, le chacun pour soi, l'intolérance sont voisins.
A quelques encablures d’évènements qui disent que tout cela, c'est loin, et c'est tout prêt à la fois.


mardi 3 avril 2012

Près de 9 Français sur 10 veulent changer leur mode de consommation

Si près de neuf Français sur dix (88%) estiment que la crise économique devrait être l'occasion de changer de mode de vie et de consommation, seul un sur trois est prêt à redémarrer de zéro.

dimanche 1 avril 2012

Biclou

Léon est allé dans la ville avec le fiston. Ils ont fait du vélo.

Du Kärcher au canadair

Parmi les "étrangetés" de cette partie de campagne (électorale), cette curieuse manière de nous présenter les choses en tranches. Voilà qui donne sérieusement à penser que nos "amis" les candidats naviguent à vue, qu'ils soient ou non nantis d'un programme. Euh, pardon. D'un catalogue.
Souvenons-nous.
Il y a quelques temps, on n'en avait que pour la crise, le Triple A, l'économie.
Puis sont venus les tours des impôts et des dépenses publiques.
Celui du nucléaire et de l'essence.
Celui de l'emploi et du chômage.
L'euro, l'Europe.
Et aussi l'identité, la diversité, les religions.
Au détour, quelques affaires, équitablement réparties entre fumiers de gauche et salauds de droite (et vice versa).
En toile de fond, les photos de campagne. Les sondages. Omniprésents, à défaut de réel, parlons des images.
A chaque fois, ça s'enflamme et ça retombe. L'on passe, se dit Léon, du Kärcher au canadair. Les flammes de se déclarent et s'éteignent. Mais souffler n'est pas jouer.
Oui, étrange campagne, qui, se dit Léon, occulte tant de choses que l'air de rien, presque ça en devient suspect...

Slogan



 Louise Attaque - J't'emmène au vent - YouTube
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