dimanche 6 mai 2012

Ce que ce scrutin va nous dire

Il a raison, le candidat "de gauche".
A partir de demain, le changement, c'est maintenant.
Quel que soit le candidat élu, quelque chose aura changé non dans l'attente du peuple, que dis-je, les peurs de ce "peuple" mais dans la manière dont le pouvoir politique sera exercé dans notre pays.
Si NS est réélu, j'ai tendance à penser que les chiens seront lâchés et qu'en toute impunité, le gaillard ne se planquera plus.
C'est boulevard à horizon 2017 pour des votes extrêmes, ce qu'ont parfaitement déjà intégré je pense quelques uns des candidats de 2012. NS en effet ne pourra pas se représenter dans cinq ans.
Mais il devra attendre quelques semaines car dans un mois et demi, on remet ça, côté élections, avec les législatives.
Et cela m'amuse d'avance (façon de parler) : si la vague ne sera pas forcément bleue, alors, le susdit devra faire avec un sénat à gauche, une assemblée nationale à gauche, les collectivités locales à gauche.
Ben v'là le bordel !
Si FH est élu, je ne suis pas certain même après les législatives que "l'état de grâce" dont bénéficie normalement chaque président puisse se mettre en oeuvre tellement je ne sens pas le "'pays" en capacité de se cracher dans les pognes pour assurer le redressement du navire France.
C'est compliqué à gérer, un pays où tout le monde ne tire pas dans le même sens.
Un pays où il n'y a pas de projet commun. Pas d'esprit collectif.
D'ailleurs, ce qui est bien avec ces deux lignes, c'est que les partisans de l'un et de l'autre diront, donc, faut voter pour mon candidat !
Le fil est étroit.
Pas sûr que demain, ceux qui crieront ce soir on a gagné aient raison.
Sûr que demain, ceux qui crieront on a perdu auront raison.
Personnellement, ce soir, je ne crierai ni l'un, ni l'autre. J'observerai le cours de l'histoire s'écrire sous mes yeux.

3 commentaires:

  1. Je suis d'accord avec toi sur presque tout. Aucune raison de la jouer festif ou victoire ce soir car les lendemains craignent.
    Disons qu'on entendra dans les deux cas quelques malins qui pourront dire "on vous l'avait bien dit".
    Mon point de désaccord est sur le fait qu'on "lâcherait les chiens". C'est l'inverse qui va se produire. Sarkozy recentrera et les seuls chiens qu'il lâchera, puisqu'il ne courra pas après une réélection, sont ceux des vraies réformes, au minimum celles que Monti est en train de mettre en place en Italie. De toutes façons, si on ne le fait pas, le FMI nous les imposera : diminution drastique du nombre de fonctionnaires, réforme importante du code du travail (en cassant le CDI et les statuts protégés, en facilitant les licenciements etc. etc.)... Des mesures nécessaires pour créer de la fraternité dans ce pays égoïste et partisan. Le chômage n'est grave que si ce sont toujours les mêmes qui y sont. Si c'était chacun son tour, tout irait bien. C'est un exemple.
    Bref. Demain matin c'est gueule de bois et stratings-blocks en même temps.

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    1. Je connais ton enthousiasme. Et je n'y crois pas.
      Comme je l'ai écrit, passons d'abord par la case législatives ;-)
      En 2005, le pays s'est coupé en deux. Personne n'a pris le soin, ou alors je le connais pas, de comprendre cela. Les mauvaises interprétations n'ont cessé de fleurir.
      Aujourd'hui, tout tourne autour de ça et je crois que la France a surtout besoin de faire cause commune.
      De trouver cette cause.
      D'aller ensuite vers ce qui fera projet.
      J'aimerais que le quinquennat qui vient serve à cela.
      Malheureusement, et ce sera l'échec de cette campagne à mes yeux, les débats ne sont pas allés vers cela tellement les médias, et les gens, n'ont eu de cesse de se draper dans un camp et de taper sur les autres camps. Tellement la peur suinte des aisselles et du coup, on brandit des certitudes.
      J'ai la conviction que ces attitudes conduisent au fachisme (et je pèse mes mots).
      J'ai la conviction que notre économie, qui considère une guerre et des tsunamis comme des richesses, favorise cela et si je crois en l'économie, je ne crois pas en celle-là.
      Et je ne crois pas que la fraternité sera favorisée par tout ce qui sera supprimé. Ce peuple égoïste et partisan sera juste plus radicalisé.
      Politique de la terre brûlée qui à mon avis favorisera le repli sur soi. Fracassera encore plus les gens "plus fragiles". Encouragera le travail au noir. L'exploitation des "volontaires" à qui on demandera de faire des heures sup. Etc.
      Je trouve que trop de gens ont décidément la mémoire courte...
      Alors ni gueule de bois ni startings blocks.
      Suite et pas fin :-)

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  2. Autant l'anaphore n'était pas incarné par FH, autant le discours du cœur de NS à l'instant me semblait d'une sincérité que je ne lui connaissais.
    Il aurait fait sa campagne sur ce ton, il aurait gagné !

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