La forme : Arrivé à l'heure, je n'ai pu accéder à la salle de conférence déjà bondée et fermée. Un grand écran installé dans l'entrée me permettra d'assouvir ma curiosité assis par terre. Je n'assisterai pas aux questions du public puisqu'on nous a virés de façon très autoritaire ; le fonctionnaire boule-dogue devait ranger, c'était l'heure. Je n'ai pas pu, non plus, croiser mon amie Sophie qui faisait partie des privilégiés dans la salle.
Ce n'était pas la première fois que je suivais Boris Cyrulnik, mais je ne l'avais jamais vu en aussi grande forme. Je me suis même demandé s'il n'était pas un peu éméché. Il a même un peu abusé des "trucs" de conférencier. Peu importe, l'homme est passionnant !
Le fond : S'il y a un sujet qui m'interpelle depuis quelques années, quelques décennies même, c'est bien celui de la famille. Je me suis souvent trouvé en minorité dans mes opinions et mes positions jugées "radicales" par le plus grand nombre. Bref ! J'allais à cette conférence avec la quasi-certitude d'être renvoyé dans les cordes par un discours plus dans l'air du temps, qui plus est, tenu par une éminence respectée de tous, à commencer par moi.
J'en suis sorti rassuré.
Rassuré par l'insistance portée sur le fait que l'image de la famille que nous avons n'est que très récente et surtout très localisée : depuis l'ère industrielle et dans notre vieille Europe. Rassuré par la vision systémique de la famille : il suffit qu'un élément soit affecté pour que l'ensemble vacille. Rassuré par une analyse purement intellectuelle sans hiérarchie des différentes formes familiales et de leurs attachements. Rassuré par la confirmation que c'est le lien affectif et la sollicitation qui fait grandir et pas un prétendu capital de départ.
J'en suis sorti plus savant.
J'ai appris le mot "diade". J'ai appris qu'il n'est pas exclu que dans deux ou trois générations, les femmes puissent se passer complètement des hommes (ça nous fera des vacances ;-), que la machine était déjà bien en marche. J'ai appris que c'est entre 20 et 30 mois que les enfants sont les plus réceptifs aux apprentissages.
Bon. C'est un compte-rendu subjectif et grossier. Mais c'est le mien.
(je reviendrai d'ici quelques jours, vous reparler Famille)
Télé éteinte mais bonnes lectures! Merci Claudio.
RépondreSupprimerMoi aussi j'attends...j'avais lu des choses intéressantes chez Attali là-dessus.
RépondreSupprimerNe vous attendez pas à de grands trucs d'intellos hein, ce ne sera que du Claudio ordinaire ;-)
RépondreSupprimerTiens, en passant, Cyrulnik, il a égratigné, et un peu plus, Elisabeth Badinter. A propos de la relation mère-enfant (une diade) qui serait au centre de tout pour la dame et seulement un élément de l'ensemble pour le monsieur. (Si j'ai bien compris)
Oui mais du Claudio ordinaire, c'est déjà là l'extraordinaire. Et puis, faut bien faire monter le buzz, cela en manque un peu par ces temps...
RépondreSupprimerL'avantage de venir de loin c'est d'arriver (parfois) en avance !! C'est vrai j'étais bien assise et ma première réflexion fut aussi qu'il avait l'air un peu éméché !!
RépondreSupprimerC'était intéressant, effectivement, un peu vague aussi.
Il n'a pas qu'égratigné Elisabeth Badinter, Luc Chatel en a eu pour son grade aussi !
Ton résumé est parfait ! Le seul hic, c'est qu'on n'ait pas eu la chance de se croiser.
Je précise pour les autres lecteurs, quand Sophie dit "de loin", c'est environ 10 kms ;-)
RépondreSupprimerC'est vrai Luc Chatel aussi a essuyé ce que j’appelais les "trucs" de conférencier.
Virés avant les questions, j'ai bien surveillé la sortie du bord de l'eau mais des blondes, y'avait que ça ;-)