Ce n'est que quelques centaines de mètres plus loin que je m'aperçus que nous courrions à la même vitesse. Je la voyais de dos et, sans vouloir être vexant, elle n'avait rien qui pouvait réveiller une quelconque curiosité masculine.
Il m'a fallu du temps pour remarquer le manège : Dès que je m'approchais, elle accélérait. Une fois, deux fois, trois fois. Qu'elle fasse donc ce qu'elle veut la jeunette compétitrice ! J'ai un rythme à tenir.
La quatrième fois, elle tourna la tête vers moi. La jolie frimousse blonde, la mignonnette bouille ronde et claire, le large sourire et les magnifiques yeux bleus me dirent :
- Vous êtes Français ?
- Oui.
- Je veux pas que vous me doublez, dit, avec douceur et humour, l'accent british à craquer sur le champ de ma course.
De plus près, elle n'a plus les vingt-cinq ans que je lui attribuais, mais dix de plus, c'est sûr.
Quelques kilomètres plus tard de conversation m'apprirent que je m'étais encore trompé.
- Mais, je suis quarante-cinq.
Moi qui suis plus de cinquante en restait tout bête.
L'Anglaise est bavarde en français et sait structurer son propos pour placer ses infos dans le temps qui lui est imparti.
Mariée, trois enfants... C'est difficile le mariage, n'est-ce-pas ? ... Le mari avocat est resté à Londres à cause d'un procès à terminer... Je suis à un hôtel à Victor Yugo... Oh vous êtes Italien ? Je suis content que vous êtes Français et now je suis plus content que vous êtes Italien. Le voyage organisé avec des amis s'achève le sur-lendemain... Je pense que la vie il faut profiter toujours... Le mari n'est pas sportif... J'aime beaucoup les hommes qui font jogging... Elle est avocate aussi... C'est ennuyeux la vie avec travail et mari... Je raconterai mes amies que j'ai rencontré un bel Italien...
- Qui ne vous a pas laissé son numéro de téléphone, répondis-je.
- Pas grave, je suis ici, demain à 8 heures. Je m'appelle Kim.
Pas conne la Kim ! pensé-je pour le bon mot impossible à partager.
Sauf que demain, mon programme de préparation de Marathon ne prévoit aucune sortie, Miss. Désolé.
Qu'importe ! La rencontre était très agréable et la dame charmante.
Pas froid aux yeux la british "so cute"
RépondreSupprimerA l'opposé, samedi matin, de sortie aussi pour mon jog du "samedi matin sous le soleil, mes 12,6 km hebdomadaires" je me suis souvenue d'une conversation que j'avais eu avec toi...
Sur le chemin de l'aller, alors sur la moyenne corniche, j'ai croisé un groupe de 3 hommes, un sourire, un geste de la main amicale et tout le monde s'est croisé simplement. Ils allaient vers Monaco, enfin, dans le sens Nice Monaco. Chemin du retour, basse Corniche, Maeterlinck... là ce n'est pas 1 mais plusieurs groupes, parfois de 2, parfois seuls, parfois en troupeau. Hommes et femmes.... Comme à mon habitude, je souris, je fais un signe de la main, un petit bonjour, mais toujours le regard franc. Et là, dans le sens Monaco Nice, ça rigole plus... j'essuie un non retour, 2 non retour....Homme-femmes, même combat... (des fois que ça puisse faire une différence... oui oui, la femme à le regard détaillant, presque Sacnner qui analyse, juge, compare) ...Pour le troupeau qui arrive, je décide que les mal polis n'auront qu'à bien se tenir et quand j'arrive à leur hauteur, j'attends le milieu et je balance un "Bonjourrrrrr!" bien net... que j'en fais même sursauter .... Là au moins, j'ai une réponse.. de certains.....Je suis contente de ma bêtise, et je continue ma route, le sourire aux lèvres... les autres que croiserai subiront le même sort.....
Il restera quelques indécrottables qui, même malgré ce bonjour bien enjoué, ne desserreront pas les dents, le regard planté au loin, dans le vide ou planqué derrière une paire de lunettes noires anatomiques....
J'ai toujours cru que les joggeurs faisaient partis d'une grande et même famille....
M'en fou, je m'obstinerai.....
Faut s'obstiner ! Plus tôt le matin ou les jours de pluie, ou plus loin de Nice, les échanges sont plus civilisés.
RépondreSupprimerCe samedi, ma rencontre était celle d'un "blog fourchette", celui de Nice Rugby qui se déroulait à Toulon. Superbes rencontres toujours avec des blogueurs dont on connait la prose et non la frimousse.
RépondreSupprimerVers 15h34, j'ai laissé un commentaire ici : http://nicerugby.blog.lemonde.fr/
Je vous transmets ainsi des nouvelles.
Oui, les blo jo gueurs font partis d'une grande famille.
Vu ton commentaire Christian. Merci pour ces nouvelles. "L'humain c'est l'essentiel" dis-tu. Là-dessus, au moins, on a toujours été d'accord ;-)
RépondreSupprimer(Il est parfois des temps qui passent vite sans réelle utilité ; comprenne qui voudra)
Quelle histoire!
RépondreSupprimerQu'en déduire? Demanderais à la fille au bas-crayon si je la vois demain...