C'est pourtant, dans la minute suivante, que la vie s'éclaircit.
Le trottoir n'est pas large et le caniveau s'est fait rivière sur la corniche du bord de mer. Ne pas se faire écraser, ne pas se faire éclabousser et regarder ses pieds pour protéger les lunettes par la visière baissée. Voilà les objectifs.
C'est sans compter sur les rencontres inattendues. Des petites bottines à lacets font un quart de tour devant moi. Je lève la tête. Un immense parapluie bleu et blanc remplace le ciel. Une petite femme frêle est dessous. Une bien vieille femme qui sourit à ce zombie dégoulinant en s'écartant pour le laisser passer. "Priorité aux sportifs !"
Mais... mais... mais c'est elle. Oui, c'est bien elle. Elle a des bagues à chaque doigt et des bracelets comme elle chantait autrefois. Les deux regards en dirent plus long que tous les mots et les sourires plus chaud que tous les soleils. L'histoire d'amour dura sept secondes et... chacun pour soi est reparti.
On s'est perdus de vue, l'un remontant, l'autre accompagnant, le tourbillon de la pluie.
Je me suis motivé en pensant et j'ai couru une heure 29 en moins de temps qu'il n'a fallu à mon chrono pour me renseigner.
Puis...
Je me suis réveillé en sentant des gouttes d'eau sur mon front brûlant. C'était l'heure d'aller courir. Dehors, il pleuvait et j'étais déjà trempé et crevé.
Sourire: Je ne vais pas te conseiller...un bouquin. Sur ce sujet aussi, cela ne manque pas!
RépondreSupprimerIl est 6h et dehors, il pleut.