samedi 1 octobre 2011

La permaculture, cette indéfinissable

J'avais envi de vous parler de la permaculture. Lorsque je pris, au printemps, le temps de me documenter puis, à l'automne lorsque je fis ma première formation, ce fut la révélation. La permaculture me permet de rassembler pleins de petites choses séparées les unes des autres dans ma vie et d'en faire un tout cohérent. C'est finalement le lien que je cherchais, l'ensemble qui chapeaute tous le reste et aide à garder le cap. Voici un bref aperçu de ce que recouvre ce drôle de mot.

La permaculture nous vient d'Australie. A son origine, David Holmgren et Bill Mollison, deux écologistes et universitaires qui élaborent et diffusent leurs idées dès les années 70.

Permaculture signifie agriculture permanente ou culture permanente. En effet, lorsqu'on commence à découvrir la permaculture et à surfer sur internet ce sont principalement des articles, blog, sites consacrés au jardinage que nous trouvons. Et pourtant, la permaculture est bien plus que ça. C'est un art de vivre, une philosophie qui intègre en son sein la systémique, la pensée complexe, le bouddhisme, la CNV, les cultures animistes,l'écologie et met tout cela en cohérence. Finalement, la permaculture, un grand mot pour beaucoup de bon sens.

A l'origine, Bill Mollison et David Holmgren voulaient reproduire des écosystèmes comestibles à l'image de ceux que l'on trouve à l'état naturel (forêt). Puis, cette démarche s'est élargie au design pour devenir une « science systémique qui a pour but la conception, la planification et la réalisation de sociétés humaines écologiquement soutenables, socialement équitables et économiquement viables. » Cette définition de Wikipédia me semble la plus simple et la plus précise.

La permaculture repose sur une éthique (au centre du dessin ci-dessous):

Prendre soin de la Terre ;
Prendre soin des Hommes ;
Partager l'abondance.


Elle se décline en 12 principes de conception ou design (dans le sens des aiguilles d'une montre en commençant par l'arbre en finissant par le papillon) :

1. Observer et interagir
2. Collecter et stocker l’énergie
3. Créer une production
4. Appliquer l’auto-régulation et accepter la rétroaction
5. Utiliser et valoriser les services et les ressources renouvelables
6. Ne pas produire de déchets
7. Partir des structures d’ensemble pour arriver aux détails
8. Intégrer plutôt que séparer
9. Utiliser des solutions à de petites échelles et avec patience
10. Utiliser et valoriser la diversité
11. Utiliser les interfaces et valoriser les éléments en bordure
12. Utiliser le changement et y réagir, de manière créative

La fleur de permaculture (exemple ci-dessous) permet une vision d'ensemble cohérente. Le parcours permaculturel commence au centre avec l’éthique et les principes de conception, et progresse à travers les domaines clés nécessaires à la création d’une culture durable. La trajectoire qui évolue en spirale raccorde ces domaines, et progresse depuis le cadre personnel et local jusqu’au collectif et au global.


Ma présentation fort synthétique et simplifiée s'arrête ici. J'ai eu beaucoup de joie à la préparer pour vous.


Quelques liens intéressants :

Brin de paille, l'association française de permaculture http://asso.permaculture.fr/
Pour se former, l'Université Populaire de Permaculture http://permaculturefrance.org/
Les ouvrages fondateurs de la permaculture à savoir perma-culture 1 et perma-culture 2 sont téléchargeables ici et .
LE site pour comprendre l'essence de la permaculture : http://permacultureprinciples.com/fr/index.php
Le blog d'un permaculteur l'arpent nourricier http://www.arpentnourricier.org/
et celui-ci 1+1 = salade http://madeinearth.wordpress.com/

4 commentaires:

  1. Allez, je m'essaie au commentaire :-)
    J'y pense depuis que ce billet a été mis en ligne.
    Ce n'est pas si évident que ça !
    Non que la permaculture telle qu'ici présentée soit finalement complexe à piger, on pige.
    Mais plutôt que ce genre de démonstration fait se dresser les sourcils en points d'interrogation.
    Que je vais tenter de poser ici...
    Car si j'ai bien compris l'art de vie qu'il y a derrière ce concept, si je comprends qu'au fond, tout cela fait sens et lien avec plein de choses, ce qui me taraude, c'est : comment on met en place tout ça aujourd'hui ? Sont-ce des résolutions qui font du bien à l'âme et avec lesquelles ont s'efforce de vivre au quotidien ? Ou sont-ce des principes qu'il s'agit de faire pousser comme des arbres, en pensant forêt, générations futures ?
    Je le trouve immense, ce concept.
    Je le trouve terrifiant, aussi.
    Car il a raison.
    Mais dans nos "temps modernes", quelle énergie il faut !
    Faut-il se couper du monde pour construire ce monde là ?
    Faut-il cohabiter ?
    Questions, je vous ai dit :-)
    En tout cas, merci, Ludivine, pour ce partage.

    RépondreSupprimer
  2. Comment on met en place ? C'est difficile de répondre pour moi déjà bien des choses étaient mises en place avant la découverte de la perma. Non, en fait, c'est simple. Petit à petit. Un pas après l'autre. Comme je suis entrée en écologie par le dentifrice... Une prise de conscience, un geste en amenant naturellement, de façon évidente, à un(e) autre.

    Oui la perma pense au futur. Par exemple, si tu plante des arbres fruitiers tu sais que ce ne sera peut-être pas toi qui en proftera le plus mais les futurs proprio du lieu.

    Pour le partage de l'abondance, il a un truc conviviale que j'aime bcp. Tu plantes les bordures de façon à ce que les voisins ou les passants dans la rue puissent se servir, allez à la rappine avec ton accord tacite.

    Oui c'est au quotidien. Une recherche de cohérence. Ca peut sembler lourd car tu pèses chaque gestes avant d'agir mais en fait ça devient un automatisme. Tu ne peux pas revenir en arrière et te dire après moi le déluge. Vais-je acheter cet objet ? En ai-je vraiement besoin ? Que pourrais-je en faire si un jour il ne m'est plus utile ? Pourrai-je le revendre si je n'en ai plus besoin ? Que vais-je en faire s'il tombe en panne ? Pourrai-je le réparer ? Ou en détourner sa fonction ? Pourrai-je l'emprunter ? Ou mutualiser son achat et son utilisation ?

    Certains cohabitent, il y a les éco-villages, les éco-quartiers, éco-hameaux. Mais pas obligatoirement.

    Oui de l'énergie il en faut... un peu. C'est surtout du temps qu'il faut. Depuis le mois d'aout nous sommes confrontés à ce temps qui manque. Il s'agit aussi de faire soi-même ce qui peut-l'être, d'être de nouveau directement au contact des choses. Tu fais pousser tes légumes(si tu peux. La perma n'est pas normative mais s'il a des genes normatifs et extrêmistes en son sein) que tu cuisines, que tu manges, dont tu compostes les épluchures dont tu feras ton compost qui fera pousser tes légumes... Et puis il y a une régle d'or à intégrer (ça c'est moi qui le dit pas la perma) ne jamis rester inactif. La glandouille, la lobotomie est-ce vraiement ça la vraie vie. N'est ce pas plutôt, lire, se réjouir, écrire, partager, discuter, apprendre, rire, jouir, cuisiner pour les siens, dormir, se ressourcer, offrir, créer, etc. Y a pas le temps pour la glandouille, les heures creuses devant des osbscénités télévisuelles,... Mais là encore je le dis de façon tranchée mais je n'irais pas fire la morale ou imposer cela à qui que ce soit. A chacun defaire son chemin. L'obscénité télévisuelle de l'un n'est pas celle de l'autre. De même pour certazins, s'asseoir pour discuter sur un blog ce serait de la glandouille pour d'autres pas ;o)

    Fukuoka a été une source d'inspiration pour la permaculture. Il parle de philopshie du non-agir. Dans les questions que l'on se pose avant d'agir, c'est comment en faire le moins possible ? Le non-agir c'est le geste juste au moment juste pour une chose juste. C'est aussi bien une manière de vivre, d'éduquer que de relationner ou de jardiner. http://www.naturavox.fr/biodiversite/article3372,3372 Par exemple, en design, l'aménagement est conçu de telle sorte à limiter les gestes inutiles. Par exemple, tu ne va pas planter tes herbes aromatiques dont tu sers quotidiennement pour cuisiner, au bout de ton jardin de 200m² !

    Se couper du monde pour constuire ce monde là ? Que non alors !!! Surtout pas. Etre dans le monde au contraire. Mâme si, c'est sûr, tu te sens souvent décalé par rapport à ce monde. Même si bien sûr tu as plus d'amis, connaissances, copines dans ce monde que dans l'autre.

    Plutôt que co-habiter, je dirais co-vivre. Créer un réseau, des réseaux pour échanger, partager, discuter, mutualiser, faire croitre, partager l'abondace, les idées, l'échange de services, de savoirs,...

    D'autres questions ? ;o)

    RépondreSupprimer
  3. Way coоl! Ѕome extremely valid points! Ι appгеciаte
    you penning thiѕ write-up and the гest
    of the websitе іs really gooԁ.

    Alѕο ѵisit my blog ρost; pilates workout

    RépondreSupprimer
  4. I wish to learn
    even moгe things approximately it!

    Stop by my page - gardening

    RépondreSupprimer

Related Posts with Thumbnails