vendredi 25 février 2011

Identité numérique

Je ne sais pas vous, mais moi, en fait, je m'y perds un peu. Je parle ici d'identité numérique. De sa propre identité numérique. Je veux dire, car je ne me sens pas très clair sur ce coup-là, la personne que l'on est sur le net, et la personne que l'on est dans la vie.
Je pratique les blogs et les courriels depuis maintenant de longues années. Je commence à en mesurer les effets. Tous ne me plaisent pas. Parfois ça colle, parfois ça ne colle pas.
Cette question de l'identité numérique, qui est l'air de rien une nouvelle identité que l'on endosse dans nos existences, un nouveau "truc" que l'on met dans nos vies et qui n'existait pas avant, qui prends du temps, qui demande de l'énergie, je ne cesse en fait de me la poser.
C'est pas tellement le qui suis-je sur le net qui me taraude. C'est le qui je suis sur le net et que je ne suis pas dans la vie. C'est le qui je suis dans la vie que je ne suis pas sur le net. Il y a du singulier qui finit pluriel. Pourtant, je fais partie de ceux qui essaient de ne faire qu'un. Je n'ai jamais souhaité que le net me serve de cachette où je serais différent de ce que je suis. Mon ambition est de réussir à être une seule et même personne. Par moments, j'ai l'impression d'y parvenir. A d'autres moments de m'y perdre. Cette ambition est parfois terriblement ambitieuse car il y a une sorte de schizophrénie qui me dérange aux entournures dans tout ça. Et de ce point de vue, je trouve que Facebook est un accélérateur de particules. Ce que l'on met en ligne, ce que l'on ne met pas, ce à quoi on réagit, ce à quoi on ne réagit pas.
C'est  fascinant à observer, tout cela. Et un peu flippant, à la fois. Le net grouille de vie. Mais d'une vie comme à côté de la vie, même si des fois, on se rend compte à quel point cette vie à côté de la vie peut changer la vie.

2 commentaires:

  1. Histoire de jouer l'avocat du diable :
    Nous sommes-nous posés ces questions alors que l'on inventait le courrier postal ? Alors que les correspondances devinrent de plus en plus nombreuses. Par écrit postal aussi on dit ce que l'on veut bien de soi. Dans la "vraie" vie aussi on montre ce que l'on veut de soi même si dans la vraie rencontre il y a toute une part non maîtrisé qu'on ne peut cacher.
    Plus que facebook, je trouve que c'est le net en général qui posent ces questions. Comme toi ça cogite et ça observe.

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  2. Voilà un sujet qui, bien que récurrent, est intéressant.
    J'ai fini, moi aussi, par y réfléchir beaucoup plus que prévu, à force d'avoir des échos concordants par des gens qui ne se connaissaient pas et "me" trouvaient tous "beaucoup plus sympa en vrai".
    Eh ben, j'ai eu beau me contorsionner dans tous les sens, remettre en question les remises en question, je n'ai rien trouvé. Aussi sincère en face à face qu'avec clavier et écran, je ne voyais pas ce que je pouvais changer.
    Donc, cette idée d'identité "différente" ne me travaille plus ; d'autant que je ne cloisonne pas plus, ou pas moins, en live qu'en net. De plus, comme je suis persuadé que la vie virtuelle est aussi la vraie vie, je laisse faire.
    Mais c'est sain et normal de se poser la question.

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