Un des trucs que je déplore le plus, notamment sur les lieux professionnels, c'est le mensonge. Ou les petits arrangements avec la vérité. Impressionnant comme nombre de gens y ont recours. Cela ne manque pas de me fasciner dans des relations dites "adultes". J'en pige jamais vraiment les ressorts.
Je me dis que ceux qui mentent doivent sacrément être malheureux pour en arriver là.
Parfois, je me dis aussi que ceux qui mentent sont tellement enrubannés dans leur machin chose qu'ils ne s'en rendent parfois même plus compte, qu'ils mentent.
Quelques éléments d'éclairage, dénichés ici :
- Il est une perception décalée de la réalité. Le mensonge est un moyen de communication comme un autre, un discours à un autre degré. Lorsque le dialogue ne peut se faire au premier degré, c’est à dire en relatant un fait par une réalité et vérité communes à tous, il est déplacé vers un autre moyen d’expression. - Le mensonge est une projection de soi au travers d’un dire, une forme codée d’expression de l’inconscient au même titre que le lapsus. Il est l’expression d’un manque.
- Le mensonge n’est pas la négation d’une vérité mais l’expression de nombreuses réalités propres à soi. Il faut aller au-delà des mots, au-delà du sens premier. Le mensonge n’existe que parce qu’il y a des gens qui sont prêts à croire au mensonge, à transformer ce qui est mensonge en réalité.
Désolé pour mes liens, mais puisque je radote autant copier-coller :
RépondreSupprimerhttp://claudiogene.canalblog.com/archives/2007/03/31/4476064.html
Et mince, un second :
RépondreSupprimerhttp://ambitionpassion.canalblog.com/archives/2010/05/20/index.html
(je radote vraiment)
C'est quand même chiant qu'avec blogger, les liens ne soient pas actifs !
RépondreSupprimerJe mets les deux billets ci-dessous, du coup.
D'abord celui de mars 2007 :
Franchement... En toute honnêteté... Pour parler vrai... Sans mentir... Sincèrement... Pour tout dire...
Pollution du langage ou constat de relations humaines viciées ?
Qu'avons-nous besoin d'ajouter tous ces petits mots qui prouvent que la fois d'avant il y avait astuce ?
Bien sûr, j'entends déjà que si "l'Autre était honnête et sincère, comme je le suis moi-même, je n'aurais pas besoin de préciser tout cela"
Ben voyons !
C'est toujours l'Autre qui a commencé.
Et si on faisait, sans s'occuper de ce que fait l'Autre, quoi que fasse l'Autre.
Il est plus facile de dire la vérité que de mentir.
Il est plus facile d'être sincère que de biaiser.
Il est plus facile d'être franc qu'hypocrite.
Il est plus facile d'être honnête que de tricher.
Puisque c'est plus facile, n'attendons pas que l'Autre commence, commençons.
Et sans chercher à comprendre ce que nous avons à gagner ou à perdre.
Nous avons entendu...
le curé nous le dire
l'instituteur nous le dire
nos parents nous le dire
Nous, le dire à nos enfants
Rien de plus simple. Respectons. Appliquons-nous ce que nous disons aux autres d'appliquer.
Naïf ? Utopiste ? Idéaliste ? Prétentieux ? Arrogant ? Donneur de leçons ?
Qu'importe ! Sachant que tout le monde est d'accord avec moi dans son for intérieur, j'ose dire qu'il suffit d'appliquer. et s'il n'en reste qu'un à le faire, soyez celui-là.
Ensuite celui de mai 2010 ;-)
RépondreSupprimerJadis, on nous expliquait que mentir c'était mal, que la vérité et l'honnêteté étaient des valeurs absolues, que le grand méchant loup pourrait nous manger dans la nuit ou le nez de Cyrano nous pousser illico, s'il nous venait l'idée de proférer un mensonge.
Les temps ont changé. Quelques esprits moins rigoureux ou moins rigides, c'est selon, sont passés par là.
Les uns de nous expliquer que toute vérité n'est pas bonne à dire, d'autres d'y ajouter des nuances avec le secours de l'omission, et les plus malins de se draper de charité chrétienne pour se dédouaner.
Tous n'ont qu'un but, louable, généreux, supérieur. Celui de nous absoudre, de nous alléger de la culpabilité que l'éducation s'est chargée de faire pousser dans notre petit jardin intérieur.
Du coup, tout est permis.
Mentons à tour de mots, nous trouverons toujours quelque part une justification adaptée à l'occasion !
Quelle est belle la liberté !
Mais tout est perfectible. Alors on inventa le mensonge qui n'en est pas un. On ne ment plus, on brode.
Broder n'est pas mentir.
C'est rendre réelle son imagination. Ou c'est faire coller des morceaux d'histoires différentes tant sur le lieu que sur le temps. C'est de la récup', c'est tout. Du recyclage. Broder, c'est être écolo.
Soyons tous des menteurs de bonne foi, des brodeurs lyriques, des Marseillais pittoresques. C'est la fête !
Autre évolution : on ne se cache plus, on ne nie plus. On ment en pleine lumière. On ment et on dit qu'on a menti, sans mentir, cette fois,... avant d'éclater de rire.
Et si vous osez vous insurger, même avec douceur, si vous avouez vous efforcer de ne pas entrer dans la danse, vous êtes le curé de service, le chiant vertueux... ou le plus menteur de tous. Un peu comme l'homme fidèle passe pour un benêt et l'homme honnête pour un looser.
Quelle est belle la liberté !
La plus grande énigme pour moi : le mensonge à soi-même. L'inconscient étant tout aussi délicat que le conscient.
RépondreSupprimerMerci pour les liens Didier.
RépondreSupprimerTon dernier commentaire me renvoie ailleurs :
"Tricher avec soi-même est la pire des tricheries" extrait de Adulte : http://ambitionpassion.canalblog.com/archives/2010/06/15/index.html
Et maintenant, je décrète la fin de la journée de l’auto-promotion ;-)
@didier
RépondreSupprimerJe peux (je ne parlerais que de mon vécu) mettre un nom sur ton "énigme", le mensonge à soi-même s’appelle le déni : « on sait » mais on se ment à soi-même. Car ce mensonge permet de ne pas accepter un fait, une maladie…et il entretient avec les ingrédients que sont l’orgueil et la non-honnêté l’illusion « du moi ce n’est pas pareil ».
Dans le texte qui suit lu sur le Net, je trouve l’image des sables mouvants particulièrement parlante:
“Baser sa vie sur le mensonge, le profit et l'illusion
c'est se placer immanquablement sur des sables mouvants.
Un jour où l'autre, à l'instant où l'on ne s'y attend pas,
un faux pas fera bouger le sable
et celui-ci nous engloutira. (…) "
http://coucoululou.unblog.fr/2009/06/02/le-mensonge/
Heureusement, on peut ne pas finir englouti. Mais cela passe par la fin du mensonge, l’acceptation totale, et le début d’une autre histoire faite de l’amour de soi, de l’humilité et de l’honnêteté envers soi-même.