Il arrive qu'on rencontre un écrivain et alors c'est magnifique.
A mesure que passent les années, et au sortir des Clavel, Zola et autres Djian, Bukowski, Vargas, Mankell, la magie continue d'opérer.
Dernièrement, il y a eu Régis Jauffret.
Un écrivain, c'est une langue, c'est un pays, c'est un univers.
En voici un nouveau, une nouvelle plutôt : Maylis de Kerangal.
Son ouvrage, c'est Naissance d'un Pont.
Je viens de terminer la lecture et je me sens abandonné tellement la langue m'a promené dans des pays et des univers.
Naissance d'un Pont, c'est une étrange aventure. Qui s'appuie sur un chantier de béton pour nous narrer des femmes, des hommes, des villes, des civilisations, des accidents, des rencontres, des violences, des rêves, des échecs. Narrer l'importance de l'eau, aussi. Du fleuve, en l'occurrence.
Et puis le pont, bien sûr. Qui se construit sur l'air de l'exploit technologique. Avec des hommes qui gesticulent et qui unissent leurs talents et leurs colères. Le pont qui relie, autant qu'il clivage.
Foisonnant.
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