mardi 30 novembre 2010

La Samaritaine dans la tête

Parfois, dans la tête c'est la Samaritaine. On y trouve de tout. Et c'est même jour d'affluence. Produits, clients, vendeurs, tout se bouscule mais ne se mélange pas pour autant. Les idées restent autonomes et structurées, cohérentes et à l'affût, obsédantes et concentrées. Alors, dès qu'on veut les partager, elles deviennent facilement catalogue, quand ce n'est pas, plus simplement, index.
Partager une liste plutôt qu'une démonstration est assez peu ambitieux. On se dit que l'Autre mérite mieux. Puis, on s'arrange avec l'idée que cela activera sa machine à réfléchir et que ce sera toujours mieux que de lui servir du pré-digéré. On s'en remet une couche sur les scrupules en se convainquant que si certains peuvent lire des recettes de cuisine ou des programmes télé, ils peuvent bien survoler une série d'idées même non abouties.
Produits du jour :
  • Pourquoi faut-il faire du spectacle avec la misère ? Moi ça me donne envie de gueuler que je suis pour la faim dans le monde, pour les violences conjugales, pour que les gens meurent de faim et de froid en hiver et pour les maladies qui ne guérissent pas. Les bons sentiments étalés, ça donne envie de gerber.
  • Quand cessera la dictature du concret ? On ne peut plus rien dire d'abstrait, de théorique ou spirituel sans qu'on vous renvoie à l'efficacité, au palpable, à la réalisation. Même pour la foi, il faut des lieux de culte, et pour l'Amour des cœurs en plastique, et pour la générosité des chèques en euros, et pour la poésie des éditeurs. Alors qu'une idée, un sentiment, une réflexion, ça tient tout seul, ça prend pas de place et c'est le meilleur compagnon de voyage dans la vie.
  • Il y a des moments où l'excès d'indulgence fricote avec la lâcheté. Et ce n'est pas si rare.
  • Même ceux qui se plaignent du travail le mettent au centre de leur vie. D'ailleurs les politiques n'ont que le mot "salarié" à la bouche. Décliné parfois en Travailleur, Ouvrier, Employé... c'est toujours la catégorie qu'on flatte. Et pourtant chacun sait que les jours des salariés sont comptés. Que vienne vite la fin du salariat et du travail. Qu'on soit enfin en activité et en liberté toute sa vie.

13 commentaires:

  1. Faut-il cacher la misère ?
    Faut-il tout taire ?
    Je n'en suis pas aussi sûr, mais c'est sans doute le journaliste qui parle.
    Après, je le concède, y'a le traitement, la manière dont c'est "montré", traité, et souvent maltraité.
    Je crois que notre société aime à se donner bonne conscience. Sans doute est-ce à la hauteur de sa mauvaise conscience ?

    Dictature du concret ? Des fois, je trouve que les gens n'ont jamais été aussi "rêveurs". Mais c'est vrai, leurs rêves ne sont plus assez des rêves, des fois. Ils veulent trop les concrétiser. On passe au faire, ou au pas faire. Dommage. Pendant ce temps, moi, des pâquerettes dans les yeux, je trimballe mon rêve de roman depuis 20 ans au moins, et je continue de le trimballer...

    Le problème du travail, c'est l'argent. Le problème de l'argent, c'est devenu le travail. Cercle vicieux.

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  2. ben en ce moment, c'est mon pb : arrêter de travailler cette année et être fauchée à vie ou bien travailler encore 8ans et être crevée pour le restant de la vie...

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  3. Tu veux qu'on lance un vote ?
    Retraite en 2011 tapez 1
    Retraite en 2018 tapez 2

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  4. Parce que c'est évident :-)

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  5. Ben moi, je la vois pas l'évidence...
    Et je me pose beaucoup de questions,
    D'autant que je ne me sens pas prête à quitter l'école...
    il me reste à peine 4 semaines pour prendre la bonne décision!

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  6. Joli cas d'école :
    J'hésite. On me donne deux avis qui vont dans le même sens. Mais ce n'est pas ce que j'avais envie d'entendre. Du coup, je me rends compte que c'est l'autre choix qui prend le dessus au fond de moi.
    Conclusion : C'est en me donnant une réponse qui ne me plait pas que je sais celle qui me convient.
    Merci qui ?

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  7. @ Claudio : coulé! Je n'en suis pas encore arrivée à ce que tu dis, dommage! Je saurais...
    Je ne suis pas prête non plus à travailler encore 8 ans; je m'étais dit encore 4, c'est confortable.
    Cette foutue réforme bouscule mes plans.
    Je réfléchis encore...
    Ceci dit, je penche plutôt pour la 2, pour le moment, car mes enfants étudiants me coutent une fortune... et je pense à eux d'abord!

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  8. http://blogue.cose.qc.ca/2010/formation/je-reste-ou-je-pars/

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  9. Merci Didier : la motivation est là! J'adore mon travail!... Pour le moment encore!

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