Vous avez aimé 2008 vu de 2007. Vous avez aimé 2009 vu de 2008. Vous avez aimé 2010 vu de 2009. Aimerez-vous 2011 vu de 2010 ?
Imaginons : Nous sommes le 31 décembre 2011 et l'année a été riche en évènements.
Le désir d'espoir a fini par le créer, et la foi nouvelle, enfin partagée, s'apprête à lever le voile sur un monde nouveau.
En Europe, les oiseaux de mauvais augure et les nostalgiques des frontières et des monnaies nationales n'ont plus qu'à se rhabiller, car la sagesse des dirigeants a triomphé. Désormais, les Etats de l'Union seront solidaires et les peuples n'auront d'autre choix que de l'être aussi. Le couple franco-allemand a été rejoint par les sociaux-démocrates intelligents, c'est-à-dire moins dogmatiques que les autres. Les uns et les autres ont compris que leurs différences s'arrêtaient souvent à un nom ou à un slogan ; pour le reste, les marges de manoeuvres sont si fines que tous gèrent de la même façon.
En France, les paris risqués sur la fin de la crise, la baisse du chômage et du déficit et la croissance ont été si bien gagnés qu'ils étonnent même ceux qui les avaient tenus.
Du coup la stratégie à quatorze bandes de Nicolas Sarkozy a payé. Les plus fins analystes politiques peuvent pointer à Pôle Emploi, ils sont nuls. Ils n'avaient pas compris qu'après avoir tué le PS en passant un pacte avec DSK (qui, bien sûr n'a pas quitté son poste de dirigeant du monde pour venir jouer à la marelle avec des gamines socialistes dans une cour de récréation minuscule et franchouillarde), après avoir tué le MoDem en créant le phénomène Borloo (qu'il compte prendre comme Premier Ministre après sa réélection de 2012 - vieille négociation de novembre 2010), après avoir dépouillé Europe-Ecologie-Les Verts en acoquinant Hulot et Borloo, après avoir annoncé sa candidature en septembre dernier, le Président rentre en campagne, serein, fort de ses résultats économiques et de la médiocrité politique de ses adversaires. Il remportera haut-la-main l'élection Présidentielle dans quelques mois face une Martine Aubry cabossée par les coups de ses amis et qui a bien failli, à quelques milliers de voix, se faire doubler par Marine Le Pen.
La nouvelle Freebox a fait un malheur toute l'année et on commence seulement à pouvoir répondre à la demande dans des délais raisonnables.
L'Eglise catholique a fait le coup de com' de l'année en décidant de partager ses églises avec les musulmans qui n'auront plus à prier dans la rue.
Arles-Avignon est retournée d'où elle venait et la rumeur court qu'un homme d'affaires et de foot pourrait se payer le club pour revenir à d'anciennes amours.
La vague de chanteurs, d'émissions et d'articles nostalgiques est en bout de course et on va enfin pouvoir penser à des choses motivantes, gaies et constructives.
En France, 2011 aura été une année sexy sans être frivole. Elle a été sérieuse et gaie. La crise aura calmé les ardeurs et arrosé les espoirs.
Ailleurs : Le Brésil, l'Inde, la Chine et la Turquie ont créé le club des 4 et vont se payer la vieille Amérique et la préhistorique Europe. Quant à l'Afrique, empotée, elle restera l'Afrique. La différence, c'est qu'elle ne peut plus dire que ce sont les anciens colonisateurs et les méchants occidentaux qui lui bouffent la laine sur le dos. Plus personne ne la croirait.
En Amérique Latine, c'est l'heure des comptes pour les Gauchistes. Les peuples de Bolivie et du Vénézuela, s'apprêtent, comme les Cubains l'ont fait en milieu d'année, a préféré les politiques libérales enthousiasmantes aux zoos sécurisés et grillagés pseudo-populaires.
Un agent secret a été mandaté pour débrancher Ariel Sharon parce que la farce avait assez duré contrairement au conflit du Moyen-Orient que les protagonistes se chargent de faire perdurer ; les habitudes étant prises, ils s'ennuieraient ou ne sauraient pas faire sans.
Chez moi : On mange toujours des pâtes et on les trouve très bonnes. Le dimanche, on y ajoute de la sauce. Seules les assiettes ont changé, on en prend des plus petites, car trois marathons dans l'année au lieu des deux habituels, ça grève le budget.
Respect !
RépondreSupprimerBel exercice.
Faisons de 2011 une année passerelle, alors.
M'en vais de ce pas relire les autres années ;-)