Regardé sur France 5 un reportage sur le thème "Couples déchirés enfants otages".
Pathos en bandoulière, bien sûr. Comment ne pas souffrir ! Ces vies brisées, basculées, traumatisées.
C'est un son qui m'a cependant le plus scotché. Scène : un père va voir sa fille. Une heure par mois. Dans un lieu neutre quelque part dans la ville. Un enregistrement sonore témoigne. La rencontre va durer une demi-heure. Trente minutes de hurlements de l'enfant, qui ne veut pas voir cet homme, qui veut rentrer chez elle. Il s'en va. N'a pas pu supporter plus. Evoque l'impuissance. La souffrance. Les souffrances. La sienne. Celle de sa fille. S'interroge. Je me bats, pour elle, dit-il, pour qu'un jour peut-être, elle ne me reproche pas de l'avoir abandonnée. Doute. Ai-je raison de continuer ?
Plus loin, d'autres familles, d'autres enfants. Certains témoignent. Malaise avec ces deux gars qui ne veulent plus voir leur maman. Sont allés vivre chez le papa. Omniprésent, le papa. Tellement omniprésent. Protection ? Influence ? Le sujet est délicat !
Zoom sur le syndrome d'aliénation parentale. Ou quand un parent aliénant dévalorise l’autre parent. L’enfant devient alors l’otage de ce conflit.
Le reportage montre aussi comme tous les recours sont vains. La justice n'a finalement pas sa place dans ce type de situation. C'est pourtant elle qui fixe le rythme, d'expertises en recours, de verdicts en expertises. Le temps passe. Et fait "son oeuvre".
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