Je ne suis pas un adepte des fêtes organisées et / ou sur commande.
Je n'ai jamais vraiment aimé l'idée qu'on ait besoin d'inscrire sur un calendrier une date pour se mettre à être joyeux. A fortiori pour ce qui est des agapes institutionnalisées.
J'ai cependant une tendresse toute particulière pour l'une d'entre elle. Cette fête a pour théâtre le 21 juin : c'est la fête de la musique.
Elle a quelque chose que les autres n'ont pas, celle-ci. Une dimension. Une puissance. Une générosité. Elle ne fait pas d'exclusive. Qu'on ait du talent ou pas, que l'on soit connu ou non, que l'on soit de cette chapelle ci ou de celle-là, chacun peut y prendre place. Chacun peut se mélanger. Et lorsqu'on se balade, on entend toutes les sonorités, on va de l'une à l'autre. Il n'y a pas de compétition. Tous gagnants.
Je n'évoque pas, ici, ces shows qui se servent désormais devant des caméras. Non. Je parle de cette fête qui chope des rues, des places, des kiosques, des villes, des villages.
Elle a si aisément pris place dans le paysage, et si simplement, qu'elle a un air d'évidence. C'est aussi fort qu'un 14 juillet, une fête de la musique.
C'est une fête du plaisir de jouer, du plaisir de donner ce plaisir, du plaisir d'écouter, du plaisir d'un ensemble partagé, d'un ensemble riche de différences.Il n'est pas une bourgade de France qui n'en profite pas. Le créateur (qui n'est pas Jack Lang) de l'événement a eu le nez fin en la mettant sur pied. Il a fait ce que l'on aime des "décideurs" : trouvé, répondu à un besoin que l'on ne savait même pas que l'on avait, créé une offre dont on ne se doutait pas qu'elle nous manquait. L'événement populaire par excellence, avec comme souvent une idée simple au départ. Elle est née en 1976.
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