Le passionné de foot, le fana des Bleus que je suis en est soulagé. C'est dire !
Il était temps que la farce cesse. La farce n'avait pas que le terrain, le car où les vestiaires comme théâtre. La farce, à en être gluante, c'était aussi tous ces médias branchés sur 220 volts à l'affût de ce que n'aura pas le concurrent, quitte à surenchérir. Quitte à interroger la voisine de bidule, la maman de truc, à faire dire à X telle connerie, à sonder Y pour qu'à chaud il évoque ce qui devrait demander du temps et de l'intelligence. Au passage, filmons un bus, un avion. Commentons. Entre deux publicités. A certains moments, je me suis souvenu de Loft Story.
Je me disais, c'est pas vrai, on en est là.
Le passionné de foot et le fana de l'équipe de France que je suis s'est cru spectateur d'une corrida. Avec ses mises à mort.
Les médias font de nous des médias et je ne cesse de me demander comment ça se fait qu'on se laisse faire à ce point. Faut-il que tant de vies soient vides ? D'autant que je le crains : ça risque de durer encore quelques temps, je m dis que juste avant les soldes, ce soit sur la place publique bleue le grand déballage. Les micros se tendent déjà, paons ridicules, avides de recueillir ce qu'ils pensent être des informations, ce qu'ils nous vendent comme telles. Citrons pressés.
Des noms seront exposés sur la grande place des responsabilités. On fera et refera des procès. Machin dira qu'il a fait ça parce que truc lui a tiré la langue. Ou alors Bidule narrera le fait que Truc lui a dit que Machin aimait pas machine. Ca volera bas et nous en parlerons sans doute. Parce que dans le fatras il y aura sûrement quelques pépites.
On peut aussi faire comme quand il y a des fuites d'eau. Couper le robinet.
Parce que pendant ce temps là, des lois passent entre les gouttes, des boites mettent la pression sur leurs employés, des gens sont virés, d'autres galèrent pour trouver un job, ou se battent pour sauver le leur. Il y a même des gens qui naissent et d'autres qui meurent.
L'important n'est pas ce qui est mais ce qu'on en fait. Il me semble que cette histoire de foot commence à être passionnante. L'analogie avec la télé réalité a été faite partout et est juste. moi je dirais que Sophocle peut aller se rhabiller, la tragédie grecque est supplantée, car si la structure est la même, les chœurs et les acteurs sont amplifiés au point de pénétrer dans notre chez nous, qu'on le veuille ou non. Rien de nouveau sous le soleil sauf les vecteurs. Et c'est d'une grande modernité. Le ballon n'a plus rien à voir là-dedans, le jeu est dérisoire. Je ne m'en plains pas. On est monté d'un cran. A nous d'en faire quelque chose.
RépondreSupprimerJ'ai trouvé cette analyse intéressante. A l'opposé de Finkielkraut.
RépondreSupprimerhttp://www.france-info.com/sport-mondial-2010-2010-06-22-divorce-consomme-entre-les-bleus-et-les-supporteurs-457610-27-467.html?var_recherche=mathias%20roux
Je n'aime pas trop sa manière d'excuser les bleus, les paroles d'Anelka,...
RépondreSupprimerMais je le rejoins sur l'idée que le foot n'est plus à sa place.
Je le rejoins totalement à partir de 6'30.
Précision je parle de la vidéo en bas e page de l'interview de Mathias Roux
RépondreSupprimerWenger a indiqué que 80 % des sélections étaient en réalité au bord de l'implosion et que la France avait le "privilège" d'être celle dont on le voit.
RépondreSupprimerIl a évoqué les intrusions des médias et une pression de plus en plus folle.
Voilà qui donne aussi à réfléchir.
Une pression qui concerne aussi, bien sûr, ce que l'on appelle les "sponsors".
RépondreSupprimerLes sommes sont pharamineuses.
On imagine sans peine quelques nervosités.
Et si ces "joueurs" étaient aussi victimes d'une forme de harcèlement qui ne dit pas son nom ?
Si je peux me permettre un remarque sur ton blog...
RépondreSupprimerDans les commentaires colonne de droit, le titre du billet commenté n'apparaît pas. C'est la date et le nom de l'auteur du com qui apparaissent. C'est une volonté de ta part ? Moi j'aimais bien savoir à quel billet correspond le com que je vais allée lire.
Voilà madame. Rectifié.
RépondreSupprimerMerci Didier ô Dieu du code html
RépondreSupprimerRoi du copié collé, plutôt ;-)
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