Nous avions dans les 18 - 20 ans et faisions rimer nos études avec pas mal d'activités connexes.
Pour moi, du sport, outre ma pratique amateur, j'entrainais des gamins le mercredi et les suivais le samedi, de la culture (ou plutôt du projet humain via des spectacles de théâtre événement), du bénévolat (je m'occupais aux côté d'autres d'une association, plutôt rayon communication et budgets), de l'animation et des petits boulots l'été.
Je ne le savais pas à l'époque mais je bossais déjà et je bossais dur, même. Ces heures, considérées comme du loisir, on été des fondations pour ma vie professionnelle. C'est indéniable. Ce furent en quelque sorte mon compagnonnage à moi. Mon apprentissage.
Puis je basculai assez vite dans le pays de la vie rémunérée. Rien ne fut comme avant.
Mon pote, lui, avait décrété qu'il ne travaillerait pas avant ses 30 ans. C'est un truc qu'il avait dit une fois comme ça, en déconnant pensions-nous, mais que nenni. Cela devint pour lui un vrai projet.
Du coup, il dû faire preuve d'imagination pour s'organiser autour de cette résolution.
Par exemple, ayant choisi d'être pion dans un collège (surveillant, on doit dire maintenant), il devint étudiant et se lança lui qui voulait devenir océanographe (pas mal pour un Lorrain bon teint) dans des études d'environnement puis de développement local.
Il put continuer ses aventures théâtrales. Multiplia les stages.
Puis ce fut l'armée, qu'il fit sans sourciller. Et à 30 ans, il entra dans la vie active.
J'ai beaucoup de respect pour toutes ces années passées à travailler sans que la société ne le reconnaisse ainsi.
Le service civique est une bonne idée. J'attends un prochain gouvernement. Qui décidera que ce sera pour tout le monde, toute la vie, quand on veut, quand on peut. On ne sera alors pas loin du revenu minimum d'existence. Une perche tendue aux vocations et aux projets dormants ?
Quand on commence à travailler à 16 ans et demi, les activités connexes sont limitées. Alors, ce ne fut que du sport.
RépondreSupprimerMais je n'en avais pas besoin. Tellement rigoureux dans mon travail, tellement fier de rendre service à un client, à une entreprise, à des collègues, tellement étonné que tout soit si facile, si motivant, si formateur, si fatigant et si enrichissant. Une sorte de sacerdoce, une mission. Je m'interdisais la micro-erreur, tout devait être parfait, sans effort. Un jeu en quelque sorte.
Et la reconnaissance (pas celle du pognon, relative) (encore que) par ses collègues et ses chefs faisait chaud au cœur du petit pauvre immigré.
De 16 ans et demi à 22 ans, le travail c'était la JOIE. Alors pas besoin d'activité connexes. A part le sport disais-je, du foot : 2 entrainements par semaine, un match le dimanche en club puis un le lundi avec le club de l'employeur et parfois un autre un soir de semaine. Comment était-ce possible , même pas mal !
Dis, Didier (je n'ignore pas ton article, je l'ai lu et c'est cool), mais dis quand même : t'es plus sur facebook ?
RépondreSupprimerRéaction tout de même : pour moi, être surveillant, c'est de la vie actie non ? Il était pas rémunéré ton ami ?
RépondreSupprimerJe veux dire... soit on gagne sa vie et j'appelle ça du travail. Soit on ne la gagne pas et c'est du vol ou alors être un enfant.
@ Hugo : parce que tu m'y vois encore sur FB ? ;-)
RépondreSupprimer@ Hufo (bis) : vie active oui, mais pour lui, travail, non. Statut étudiant. Rémunération, oui, faut bien bouffer quand même ! On peut gagner sa vie sans travailler, donc :-)
@ Hdidier : C'est justement parce que je t'y voyais plus que j'ai été obligé d'aller te chercher ici. Avoue que c'est quand même moins à portée de main.
RépondreSupprimer@ Hdifier (bis) : Ok, je vois la différence entre "le job" et "la carrière"...
Avec ces nuances tout en saumon pastel, c'est la définifition du chômage qui se fait floue.
@ HHugo : disons que ça serait pas idiot, effectivement, dans ce contexte, de rediscuter du chômage, au lieu de causer d'emploi ;-)
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