Les jours heureux... Demain ?

C'est un document fascinant. Doublement. C'est les Jours Heureux. Du conseil national de la Résistance. On peut trouver des informations ici.
A l'époque où ce texte a été produit, on sortait de la guerre (la seconde guerre mondiale), il fallait tout de même une extraordinaire foi en l'avenir et un sens de la vie fameux pour intituler ainsi ce qui allait par la suite fonder, au sens de fondement, notre vie en société. En France.

Ce document rappelle aussi comme nos "temps modernes" sont restés "figés" sur ces acquis nés d'un autre temps.
J'y vois à la fois un sérieux manque de créativité. Et illustration qu'il est bien difficile de s'attaquer aux monuments.
La France est vieille.
En revoyant ce document, en pensant aussi à d'autres temps, par exemple le siècle des Lumières, je me dis que la France a su être furieusement moderne. C'est tout le drame, finalement, de notre époque actuelle et de nos "gouvernants" de maintenant.
Ils n'embarquent pas parce qu'eux mêmes n'ont pas foi en ce qu'ils font. Et en ce qu'ils disent. Ô, ils ont de la foi, ils ont soif, mais cela est tu, et c'est bien connu, le tu tue. L'argent, le pouvoir conduisent des hommes mais lorsqu'ils guident des peuples, c'est plus compliqué.
Nous sentons bien que des tas de choses sont à reprendre. Comme on met à jour des logiciels. Mieux : comme on en développe de nouveaux. Plus adaptés. Plus ergonomiques. Plus efficients.
Mais pendant qu'avec les mots, les "gouvernants" causent modernisme, dans les actes, ils expriment naphtaline, cassent, enlèvent à certains pour préserver, protéger, donner à d'autres. Ce n'est pas un sillon qui se creuse, de ces sillons dans lesquels pousseront des graines, mais un fossé. Pile poil à un moment où tout au contraire, il faudrait rassembler les forces.
Réformer pour réformer n'a aucun sens. Sauf à écrire un manifeste sur Nos jours malheureux. Refonder pour trouver la forme, ça en a. Mais il faut pour cela une vision, un cap, une péninsule. Ce n'est pas donné à tout le monde. Surement que la tâche n'est pas facile. Je pense que en vaut la peine, cependant.