jeudi 29 juillet 2010

Reprise, comment ça se passe ?

Finalement, une reprise de boulot, ça peut être assez drôle. Le jour J, c'était aujourd'hui, pour moi. Témoignage.








La veille, c'est un peu chiant. Disons-le. Vous oscillez. Ce jour est un peu l'enfant des précédents, il est aussi un peu la veille du lendemain.
Vous évoluez entre désir de profiter jusqu'à la dernière goutte de la dernière seconde et désir de se préparer quand même un peu. Vous opterez pour la douche et pour remettre un pantalon et des chaussettes, histoire  de se réhabituer. Et vous opterez pour garder votre rythme estival, sans nostalgie, avec délice. Profiter de l'instant.
Puis vient le jour J. C'était aujourd'hui, pour moi.
Réveil. Café. Voiture. La gestuelle est là. On y va, on y est, on se dit ça c'est fait en entrant dans la masure. Ô joie bonheur : n'avez pas oublié la carte à puce qui fait office de sésame pour entrer. Ô joie bonheur bis : plein de place au parking. Puis viennent les escaliers. Ô joie bonheur ter : vous avez quelques pièces de monnaie sur vous, ça aide à se réhabituer aux cafés en gobelets.
Aujourd'hui, j'avais décidé de garder un oeil souriant sur ce qui m'entourait. Je n'ai pas été déçu.
Voilà comment ça se passe, une reprise.
D'abord, il y a l'accueil. Des collègues. C'est assez diversifié.
Il y a ceux qui vous sautent dessus avec leurs soucis en tête et qui vous causent comme si vous étiez au parfum. Il y a ceux qui vous demandent comment ce sont passés ces congés et qui vous causent des leurs, qu'ils soient à venir ou passés. Il y a ceux qui veillent à ne pas vous causer boulot, certains gentiment, savent que vous reprenez, d'autres plus indifféremment, n'en ont rien à cirer.
Ensuite, il y a vous. Qui, dans un premier temps, retrouvez vite vos repères (ô joie bonheur vous vous êtes souvenu du code pour entrer dans votre ordinateur) mais qui vous creusez les méninges pour dénicher où diantre a été rangée la boite à motivation.
Car franchement, là, tout de suite, rien à cirer de tout ça. Vous y êtes mais vous n'y êtes pas. C'est un peu le pendant de la veille. Dans l'autre sens. Vous avez bien fait de mettre un pantalon et des chaussettes.
C'est là que ça devient rigolo, la reprise. Dans ce choc des mondes.
Vous nagez dans vos recherches pour essayer de vous y mettre et en même temps, nantis de ce recul que vous avez pris, que vous maintenez fermement, vous souriez de cette étrange sensation : impression de remettre les pieds dans un terrier, que des fourmis s'agitent pendant que vous restez stoïques, que ça parle vite, fort, avec des mots que vous n'entendiez plus pendant que vous cherchez votre boite, un vague intérêt à tout ça, alors que bon. Ils ont l'air de tellement y croire que vous vous frappez le front, en vous disant, ah oui, c'est vrai, c'est comme ça que les gens vivent. Vous aviez oublié.
Enfin, il y a les mails, les coups de fils, les premiers dossiers qui vous retombent sous l'oeil. Petit à petit. Vous en écartez certains, en notez d'autres, repoussez à plus tard la majorité de ce futur puisque vous cavalez l'air de rien pour vous remettre dans le bain.
Vous vous y remettez, somme toute assez tranquillement, non sans observer que cela faisait dix ans que vous n'aviez pas bossé à cette période de l'année. Vous savez que le week-end est proche, puisque votre lundi est un jeudi et que le jeudi est veille de vendredi. Vous savez que dans quinze jours, vous repartirez pour d'autres aventures. Vous pensez à femme et enfants, à la maison restés. Et vous êtes bien. Prêt.

2 commentaires:

  1. Merci à toi Ô Juilletiste d'être rentré au travail, car je vais prendre le chemin des beaux paysages, des journées insouciantes, du soleil sur ma peau et du vent dans mes cheveux. Allez, plus qu'un jour, et c'est mon tour ;-)

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  2. Ah merde alors, c'est le week-end J où ça parle chassé-croisé aux infos ?

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