Ci-dessous une info qui narre le fait suivant : une boite quitte un territoire, et va s'installer dans un autre. Mais les collectivités locales se foutent sur le nez. Ca m'a rappelé un drôle de souvenir de mes années en presse régionale.
Nous avions abondamment traité le sujet de l'implantation dans le coin d'une entreprise. Avec elle l'arrivée de 2 à 300 emplois. Ca y allait du cocorico de toutes parts. C'était en effet grâce à tout le monde voire plus que l'arrivée de l'entreprise avait été rendue possible.
Un jour, à la rédaction, je reçois un coup de fil. C'est un confrère. Il bosse pour un canard d'une autre région. Il m'apprend le drame local lié au départ... de la boite qui arrive près de chez nous. Licenciements, chômage, tout ça.
J'avais pris une décharge, n'ayant pas pensé à voir aussi les choses sous cet angle. Si rien ne se perd et tout se transforme, ce qui se gagne ici, souvent, se perd là. Et vice versa.
DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE
Le départ d’une entreprise créée une polémique entre le Loiret et le Loir-et-Cher
Source : Gazette des communes
Le fabricant de matelas Tréca quitte Beaugency pour Mer où l’on va lui construire une nouvelle usine. Le conseil général du Loiret dénonce la méthode.
« En matière d’éthique c’est une méthode très surprenante » : Eric Doligé, président (UMP) du conseil général du Loiret a réagi vivement après que Maurice Leroy, président (Nouveau Centre) du Loir-et-Cher eut annoncé, mi-juin, la relocalisation de Tréca.
Depuis trois ans, l’entreprise de literie installée à Beaugency, dans l’Est du Loiret, souhaitait quitter ses locaux anciens, peu fonctionnels, pour une nouvelle unité de production. Mais, placée en procédure de sauvegarde, l’entreprise cherchait un financement des collectivités.
La communauté de communes de Beaugency, avec l’aide du Loiret et d’un investisseur privé, avait imaginé un montage évalué à 4,5 millions d’euros.
Mais, au dernier moment, Tréca a décidé d’accepter une proposition concurrente émanant de la communauté de communes de la Beauce ligérienne située à Mer à moins de 12 kilomètres de Beaugency.
L’offre est alléchante puisque le SELC, société d’économie mixte dépendant du conseil général du Loir-et-Cher propose d’investir 10 millions d’euros pour construire un bâtiment de 15.000 m2 qui serait loué à partir de 2011 à Tréca.
« Est-ce le métier des collectivités de présenter une solution clé en main au profit d’une entreprise en redressement, dont la situation n’est pas suffisamment consolidée et qui, de surcroît, avait supprimé des emplois en 2009 à Beaugency », s’interrogent Eric Doligé et Claude Bourdin, maire (PS) de Beaugency.
« Mais on a vu trop d’entreprises partir vers Orléans pour ne pas se féliciter de ce juste retour », répond Michel Leroux, vice-président du Loir-et-Cher.
Des deux côtés de la « frontière », on se félicite cependant que près de 250 emplois soient préservés dans cette relocalisation.
C'est une histoire de zoom et d'égoïsme.
RépondreSupprimerOn avait vu cela aussi du côté du Béarn avec des japonais qui voulaient changer de département. Bayrou et Lassalle s'en étaient mêlés.
C'est ridicule.
En dézoomant, c'est après tout la même chose en Europe et dans le monde. Qu'une entreprise file du boulot à des Roumains plutôt qu'à des Périgourdins, à des Taiwanais plutôt qu'à des Savoyards, pour moi c'est pareil.
C'est démago, en effet.
RépondreSupprimerSurtout que les capitaux...