Les cartables vont-ils encore être trop lourds cette année ? Et les marronniers dégoulinants ?
L'information nous fera-t-elle du copié-collé dans le caniveau ? Et les résolutions seront-elles jumelles de leurs aînées, page blanche puis lettres mortes ?
Les septembre se suivent et se ressemblent comme gouttes d'eau d'automne. Une ride de plus au front de nos cerveaux et quelques neurones en moins, mais le chemin des écoliers reste chemin tout tracé.
Pendules égreneuses de temps conventionnel entre barrières confortables et rassurantes, vous semblez décompter plutôt qu'avancer. Combien reste-t-il ? En mois, en jours, en minutes, en secondes ? C'est la course en arrière d'une vie bien cadrée, statut, diplôme et photo d'identité bien encadrés. Dans le rang, dans le temps, tous bien alignés.
Septembre comme janvier, lignes de départs répétées d'envols avortés. Pères Noël grimés asséchés. Illusions affichées. Désillusions programmées.
Balles neuves et cahier neuf pour temps morne et récurrence. Rastignacs fanfarons pour conventions et immobilisme.
Les cartables seront encore trop lourds cette année. Et les marronniers dégoulinants.
J'aime bien, pour ma part l'exercice des résolutions et les grandes tirades de rentées. Je l'aime pour moi, parce qu'avec le temps, on devient quand même raisonnable avec les résolutions (on sait que peu arriveront au bout). Je l'aime autour de moi, parce que c'est aussi un temps qui témoigne que les gens ont un peu cogité... quand même. Qu'ils ont pris du recul. Qu'ils se sont un peu détachés des affaires courantes, certains l'ont choisi et c'est tout à l'honneur, pour d'autres, ça leur a pété à la gueule, c'est plus difficile.
RépondreSupprimerJe l'aime aussi dans mes échanges avec les autres, cette période. Parce que c'est souvent un temps où l'on cause différemment, le quotidien en mieux, quelque part.
Ô, c'est sûr, ça ne mène jamais bien loin, le quotidien justement a souvent vite fait de redevenir la course qui traduit les fuites en avant, mais il y a des parcelles de vérité, aussi. Et par les temps qui courent, c'est un petit plaisir qui ne se boude pas. Et puis quelle importance, au fond, que les gens ne tiennent pas la distance ? Je veux dire, quelle importance, là, tout de suite ? Ne sont-ils pas malgré tout en chemin ? N'y aura-t-il pas à un moment donné quelque chose qui fera que ? L'intention n'est-elle pas parfois le prélude à l'action ?