Le parc d'attractions est une étrange chose.
Du jeu en grand et en beau servi pour un plateau.
Pour les enfants.
Pour les vieux, c'est différent. On pense thunes, parce que ça coûte cher, ces endroits. On pense files d'attentes, parce qu'on va pas être tout seul à se rendre sur site. On pense ceci, cela. Moins drôle !
Je regardais mes enfants consulter le site internet de Europa Park, où nous nous rendons ce samedi, et voyant leurs yeux briller, voyant leurs plans sur la comète, je repensais... aux fêtes foraines de mon jeune temps.
Le gamin que j'étais n'a pas vraiment connu les parcs d'attraction. Trop vieux ;-) Son bonheur à lui, c'était la fête du village.Je l'attendais, celle-là !
Elle s'installait sur la place et il me souvient la fascination que j'avais pour les manèges, les avions notamment, qui montent et qui descendent. Des bestioles que l'on fait monter ou descendre à l'aide d'une manette. On était le chef du cockpit et fallait voir les histoires qu'on est capable de s'inventer dans ces moments-là, en attendant le pompon.Plus grand, c'est aux auto-tamponneuses qu'on s'attaque. La cour des grands. Y'a de la musique fort, parfois on est plus de candidats qu'il n'y a de voitures, et on y va joyeusement, une fois bien sûr qu'on a compris le truc. Comment reculer, par exemple. Comment s'extraire d'un tas infâme de véhicules entassés.
Et puis les jeux "vidéo". Ils démarraient. Y'avait des flippers, des jeux où on pilotait une voiture, d'autres où des types cognaient une sorte de ballon de rugby pour mesurer leur force.
La fête, c'était aussi gérer le modeste budget confié par les parents. C'était trouvé des astuces pour essayer de passer gratos entre les gouttes. C'était la chance parfois de trouver des pièces, billets, tickets.
Tout un monde.
Le parc d'attractions sert tout cela sur un plateau. Ce rêve pour des têtes blondes. C'est bien.
Et la fausse assurance qu'on affiche, assis un peu sur le côté dans l'autotamponneuse, une main sur le volant, l'autre sur la barre.
RépondreSupprimerEt les couleurs acidulées des engins ; je voulais toujours la violette.
Le chef du cockpit ? Tu te trompes, c'était moi.
Mais aussi...
La peur des bergers allemands entre les caravanes.
La douleur des dents qui ont percuté le volant de l'auto.
Le mal-être que je ressens encore plus de quarante ans plus tard quand on vomit après être descendu de la toupie qui était sur le manège.
La honte de n'avoir que les tickets de la coopérative à dépenser, quand les autres...
Les odeurs de fête foraine.
Et l'arnaque déjà reconnue à la pêche, au tir, à la loterie...
Nous on avait fait le Futuroscope en amoureux, un jour où on avait envie de s'évader un peu. Quel pied sans les enfants !!! :-)
RépondreSupprimerOn retournera avec eux, ceci dit.
Et Vulcania, vous l'aviez fait, il me semble ?