Qu'elle fait plaisir cette équipe de France d'athlétisme !
Pas seulement pour ses résultats en ces championnats d'Europe de Barcelone, mais surtout pour cette fraicheur et cette modestie qui nous fait rêver à des temps qui auraient changé.
Ne retenons pas la comparaison et la proximité avec nos bleus footballeurs, ce serait trop facile et caricatural.
Demandons-nous si, ENFIN, ce ne serait pas l'heure de la récompense pour les humbles et les travailleurs.
Ne citons que Myriam Soumaré. L'avez-vous vu, sentie, ressentie ? Toute entière à sa joie et à sa performance. Toute d'humanité faite. Nous nous roulions par terre avec elle, chantions la Marseillaise à nous foutre la chair de poule, traversions les couloirs de ses pensées et la simplicité de son cœur.
Je m'emballe ? Je m'envole ? Peut-être. Mais ce moment-là était de la Fraternité pure.
C'est beau.
Pas le genre à sautiller pour mettre un sponsor dans l'écran de télé. Pas le genre à jouer les stars la puéricultrice de Sarcelles. Quel contraste avec la cohorte des prétentieux dans ce sport ou dans un autre !
La revanche des humbles ? Souhaitons-le. Qu'on comprenne enfin que la foi et le travail, ça paye. Qu'on comprenne enfin qu'il faut aider à la confiance plutôt qu'à la hargne, au dépassement de soi plutôt qu'à l'écrasement de l'autre. Qu'on comprenne enfin que la générosité nous grandit.
Au diable le vernis et les apparences, le bling-bling et les postures, les euphories temporaires et déguisements de circonstance.
Du fond, du long terme, de la générosité et de la fraternité. (Méfions-nous des fraternités royalement et prétentieusement clamées tout de même. La discrétion en ce domaine aussi est de rigueur).
La joie d'un sportif qui voit en 20 secondes, en un saut, en un lancer la récompense de tant d'heures de travail est incomparable.
(Toutes proportions gardées, je sais, que même si je courais un jour 100 marathons, rien ne me donnera dans cette épreuve, la satisfaction du franchissement de la ligne d'arrivée du premier)
J'ajoute, pour me faire croire que peut-être l'heure est venue, que, dans les susdits championnats, quelques prétentieux ont raté leurs coups. Et bien.
Si ça c'est pas une preuve !
On peut ajouter que ces manifestations de joie et de pureté nous venant de la jeunesse (19, 20, 23 ans...) est très rafraichissant et redonne l'Espoir, si toutefois nous l'avions perdu ;-)
RépondreSupprimerQu'elle est rafraichissante cette note Claudio !
RépondreSupprimerTu m'épates Claudio...J"étais persuadé que ce billet était écrit par Didier :-)
RépondreSupprimerJ'apprécie le compliment Nikkos ;-)
RépondreSupprimerA part le mot revanche, tout me va dans cet espoir partagé.
RépondreSupprimerVent de fraîcheur agréable et étonnement que ce soient de plus en plus les sports individuels qui donnent du souffle et de l'élan collectif.
Je goûte passionnément et sereinement ce que je vois comme une confirmation de mon idée préférée. Celle sur laquelle je me suis fait aligné par mes gentils commentateurs de blogs pendant des années.
RépondreSupprimerCelle qui dit que c'est l'accomplissement de l'individu qui fait un groupe sain et pas l'accomplissement du groupe comme préalable qui, lui, ne fait qu'annihiler l'individu.
La somme des individualités plutôt que l'enrôlement dans la structure.
Laissez-moi goûter. Laissez-moi y croire. C'est tellement beau de passer sa vie à travailler pour son prochain... même si parfois, souvent, le prochain n'y voit que du feu, ne regarde qu'au bout de son tout petit nez.
Alors, ce serait fini, on a déchiré l'horizon. Tout le monde a compris. fini l'armée, les syndicats, les regroupements sectaires, les corporatismes et les appartenances. Désormais chacun se lèvera le matin et dans son coin se construira pour TOUT DONNER à son frère, à l'universel, l'Amour.
Laissez-moi y croire.