vendredi 6 août 2010

Mon mois de juillet

Dans le grand livre de l'été qui s'écrit chaque année, le passage de juillet à août me fait toujours penser à un grand chapitre qui se termine par un autre qui commence. C'est l'ensemble qui fera l'histoire. Voici en mode rétro les grandes lignes de ce premier chapitre.
Mon mois de juillet 2010 a commencé en juin par une claque en Afrique du Sud. On dégringole quand on est passionné et que des joueurs de playstation niquent l'aventure avec l'acharnement du trop gâté. Une bande de connards dont je me suis vite désolidarisé, bien que ce soit de foot dont il aurait dû s'agir. J'ai haussé les épaules, me disant ce n'est pas du foot. Ca n'en est plus. L'avenir sera Blanc, me dit-on. Bénéfice du doute.
L'acte a été scellé par une décision irrévocable que je tiens fermement depuis : terminée la lecture du seul quotidien sportif national dont nous disposons dans l'hexagone. Un bon mois a passé. J'ai loupé le Tour de France, pas trop suivi l'athlétisme. Mais on survit et économiquement, le choix est judicieux ;-)
Mon mois de juillet 2010 est ensuite marqué par la chaleur. Les chaleurs. Celles d'esprits surchauffés par une fin d'année qui n'en finit pas et celle, réelle, palpable presque, d'une météo qui fait glauser les thermomètres. Galère de bosser avec des 40°. Mes pensées suantes m'ont souvent conduit à penser avec bienveillance aux gens du sud en me disant, mais comment font-ils, comment tiennent-ils ? Nous autres gens du nord avons tendance à nous moquer des gens du sud qui bossent moins et moins bien que nous. Mais là point de moquerie. Une compréhension, même. L'exceptionnel des uns est souvent l'ordinaire des autres. Chaleur des pensées, aussi. Trop de sollicitations et de tensions ces derniers mois. Les derniers kilomètres semblent bien, bien long.
Se réjouir, alors, qu'une première période de congés propose alternative. Mon mois de juillet 2010 prend une teinte bretonne. Une couleur famille. Après la chaleur, le tempéré, après la sécheresse, un souffle apprécié, après le nez dans le guidon, l'horizon. Celui du vent Atlantique qui ébroue les cheveux et durcit le cuir. Celui du temps qu'on a enfin pour soi. Celui des valises chargées qu'on laisse à quai. On ne pleure pas quand un train s'en va, chante Thiéfaine. On reste là sur le quai, on attend. Envie d'ajouter : On ne pleure pas quand un train s'en va, on le prend. 
Mon mois de juillet 2010 est enfin marqué par les habituelles jolies rencontre littéraires et musicales. Il se terminera début aôut devant un écran télé le souffle coupé, fasciné que je suis par une pianiste, un orchestre et tout ce qu'ils expriment. C'est Schumann, c'est l'Opus 44, c'est Hélène Grimaud.
Musique !
[à suivre]

3 commentaires:

  1. C'est bizarre de scinder l'été. J'aurais imaginer juillet et aout faire partie du même chapitre.
    J'en ai connu beaucoup des qui mordicus décidaient de ne plus lire l'Équipe... puis, ils y revenaient. En ce qui me concerne, c'est comme la cigarette, pas eu besoin d'arrêter de lire l'Équipe.
    Ici, dans le Sud, s'il fait chaud, l'air marin nous aide à le supporter. Et c'est souvent dans les entre-saisons qu'on apprécie la différence avec le Grand Nord qui comme chacun sait commence à Montélimar.
    J'attends le chapitre Septembre avec impatience. J'aime quand la vie est "normale" sans illusions, artifices et excitations temporaires.

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  2. D'habitude je scinde pas mais là, ça m'a comme sauté aux yeux. Faut dire que cette année contrairement à d'habitude, les vacances elles mêmes sont scindées, avec des quinze jours boulot-vacances-boulot-vacances. Sûrement que ça aide !
    Je l'aime en tout cas assez cette proposition de réfléchir à ce qui relève de la vie "normale" et ce qui relève d'une vie qui par opposition et de manière éphémère ne serait pas normale. Illusions, artifice, excitations temporaires, ça peut tellement bien qualifier aussi la vie dite "normale"...

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  3. Pour nous aussi, la période est coupée en deux.

    Juillet : sauts de puces à droite à gauche dans des lieux connus et en "grande" famille principalement(Noirmoutier et les Landes), de la musique (Festi'roc, Poupet, une quinzaine de groupes), des travaux, des réparations (3 voitures, une cabane à refaire), et finir cette année scolaire particulièrement éprouvante.

    Demain commence la 2ème période : découverte de la nouvelle maison de ma petite soeur et de son amoureux puis vacances farniente en camping avec au programme sieste, plage et lectures.

    J'ajoute que l'été est toujouts coupé en deux et que cette année, il prend la forme qie j'aime le moins : juillet avec ma fille, août sans.

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