En ce temps là, il existait aussi des médias qui sortaient des sentiers battus. Le net n'existait pas. L'ordinateur se frayait à peine un chemin.
A l'aube de mes vingt printemps, j'ai eu le bonheur de pouvoir fréquenter Actuel, L'autre journal ou d'autres, sans oublier la tentative de Libération de lancer un hebdomadaire "magazine" fleurant bon la créativité, le regard décalé, l'écriture. Des revues comme De l'Air ou plus récemment XXI, Le Tigre, Causeur en sont certainement les dignes rejetons.
Bon, soyons clairs : je ne captais pas tout, je ne lisais pas tout, mais il se dégageait de ces revues un vent de fraîcheur, un côté qui ose, et cela me plaisait d'autant qu'étant en début de carrière, je multipliais les références puisqu'on m'avait donné un excellent conseil : pour bien écrire, il faut beaucoup observer et beaucoup lire.
Alors pensez que j'ai aimé lire sur l'excellent site l'annuaire des idées tout un sujet sur les années 80 et Actuel.
Pas de nostalgie, plutôt l'impression d'avoir eu de la chance de connaître ça.
Au passage, cette anecdote : quelques années après qu'Actuel ait fermé boutique, j'étais dans un magasin de village. Il vendait de tout, y compris des journaux. Parmi eux, que vois-je ? Un actuel. Putain, je me dis, génial, ça repart, ils refont un numéro ! Je m'empresse de saisir le numéro, lui trouve un air de déjà vu, et pour cause : c'était le dernier numéro, il était là toujours en vente. N'avait pas trouvé preneur. Tout un symbole.
(un lien si la presse underground vous intéresse, cliquer là)
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