vendredi 6 août 2010

Mots entrebus

Depuis quelques jours, Libération consacre sa page portrait à une série. Des femmes et des hommes estampillés "antidiktats" s'épanchent, ici contre le fait d'avoir des enfants, là pour leX4, plus loin pour la clope. C'est assez réjouissant. Ca tranche.
Un des portraits qui a retenu mon attention, c'est celui de Laurent Lèguevaque. On peut en prendre connaissance en cliquant ici.
Cet homme "leveur de coude" vient de publier une Lettre à son fils lui expliquant les excellentes raisons qu'il aura de boire.
Une démarche qui en amusera certains, en offusquera d'autres.

Le propos de cet ancien juge, désormais prof de droit, tiens en attendant la route.
J'ai beaucoup aimé, par exemple, sa devise du parent : « Pour moi, éduquer, c’est apprendre la liberté. Apprendre aux enfants à décider de leurs actes. Et donc de leurs ivresses.» dit-il. Plus loin, je note des mots qui me parlent.
Adepte de la responsabilisation, il dit : «Je ne suis pas un papa-hélicoptère, qui volerait au secours de ses enfants à la première sonnerie de portable. Je leur réponds : "J’entends bien que tu as un problème, mais en quoi est-ce le mien ?"» Ce qui ne l’empêche pas d’avouer : «L’affection est le meilleur outil éducatif» et «la paternité est sans doute mon vrai métier».Il ajoute : « Les buveurs constituent l’infatigable armée des militants du droit de s’en foutre ». Mais dit aussi : « Cela ne me déplairait pas que, par esprit de contradiction, mon fils soit sobre. » Sans oublier de citer Villon : «Frères humains qui après nous vivez, N’ayez les cœurs contre nous endurcis».
Lucide. Ceci explique sans doute cela.

PS : adepte des portraits, je profite de l'occase :-)
s'il vous en vient à l'esprit des succulents, je vous invite à les communiquer en lien dans les commentaires. Les bonnes feuilles se partagent.

39 commentaires:

  1. J'ai lu. Ne suis pas allé au bout tellement c'est tout ce que je déteste.
    Pour ne dire que cela, je ne suis pas du tout sûr qu'il leur apprenne la liberté à ses mômes.
    Comme quoi, on peut être écrivain, fils de psy et ancien juge et pas du tout intéressant... pour moi.

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  2. C'est quoi que tu détestes, au juste ?

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  3. Dac avec Claudio !
    Je me suis arrêtée au titre et à cette citation "Apprendre aux enfants à décider de leurs actes. Et donc de leurs ivresses." C'est juste ahurissant.
    C'est en vogue le contre courant !

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  4. C'est toujours étonnant, les différences de perception lorsque l'on se partage des lectures.
    Ou alors c'est le côté alcool qui vous a rebuté ?

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  5. "C'est juste ahurissant"
    C'est ça. Ahurissant.

    Ce que je déteste c'est quand on fait des vedettes, donc des exemples de vies complètement dépravées ou de comportements qui font fun un jour et des dégâts à long terme.
    Genre James Dean, Jim Morrisson ou Bob Marley. Entre autres.

    Je sais que ça fait un peu cureton ce que j'écris. Mais c'est pas grave.

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  6. Hum, c'est vrai que ça fait un peu cureton, Claudio, mais c'est pas grave.
    Dans le même genre on pourrait la jouer que celui qui n'a jamais péché jette la première pierre.

    Moi j'ai un avis différent sur ce monsieur et sur a lettre à son fils que je trouve somme toute plutôt courageuse et lucide et plus encore il ne lui fait pas porter son problème , il l'assume, il prend ses responsabilité et permet ainsi à son enfant de prendre les siennes.
    Rien de pire que celui qui dit , fait ce que je dis pas ce que je fais.
    Je sui d'accord avec ce monsieur, que pour moi éduquer c'est permettre à son enfant d'être ce qu'il a à être, et à goûter à ses propres ivresses, d'accord aussi que l'affection est le meilleur outil éducatif, j'ajouterais à ça la confiance aussi.
    le pire de tout étant d'élever son enfant dans la honte et dans la culpabilité dans le non assumé et dans le mensonge, au moins de ce côté il n'y a pas à s'en faire.
    Je préfère et de loin un homme qui parle à son fils d'homme à homme comme il le fait assumant ses travers, car bon , quand même personne n'est parfait et l'excés d'un côté peut aussi l'être de l'autre , le tout étant d'en avoir conscience.
    Si cet homme là se doit de boire un verre ou plus pour encaisser les horreurs qu'ils croisent , pour endiguer la souffrance qui peut-être le ronge et bien s'il le fait comme il à l'aire de l'écrire en tout état de cause , il est bien moins nuisible pour ses enfants que celui qui ne veut pas l'admettre.
    Bon évidemment, ce serait tellement mieux qu'il ne puisse vivre que d'eau, et d'amour et de mots et d'espace de soleil de sport et de sainteté tiens aussi pourquoi pas.
    Je ne suis pas insensible du tout à la lucidité, je crois même en mon for intérieur et pour l'avoir expérimenté moi même que c'est nettement moins néfaste que l'hypocrisie ou le non vouloir voir.


    Dieu, Claudio, bien sûr que l'alcoolisme fait des dégats à long terme, je ne suis pas entrain d'en faire l'éloge, mais la lucidité, la vérité, la prise de conscience en tout cas dans la filiation en fait bien moins que le non vouloir voir.
    Libérer ses enfants et leur permettre d'être libre c'est s'occuper soi-même de ses démons intérieurs, c'est en tout cas comme cela que je lis cette lettre et la note de Didier.

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  7. là, je dis madame !
    Je me retrouve complètement dans tout ce que tu écris, Helena. J'aurais moins bien dit.
    Cette-lecture là fut mienne, j'ai fait abstraction je crois du fait que ce type boit, j'ai pris certaines de ses phrases qui m'allaient comme des gants, comme des caps à viser, des péninsules à atteindre.
    Je parle ici du "parent", de cette éternelle question des valeurs.
    Peut-être pour ça que j'ai été surpris par les réactions de Claudio et de Ludivine.

    C'est d'ailleurs marrant le lien que Claudio fait avec certains artistes. Parce qu'il y a de ça dans ce portrait. Le côté vedette n'a aucune importance. Le fond l'est.
    Ces gens ne sont pas toujours des exemples, c'est clair.
    Mais ils ressentent tellement et tellement fort des choses que lorsqu'ils en partagent quelques bouts, moi, je prends.
    Je pense aussi que ce type m'a fait penser à mon père et je me suis retrouvé dans cette idée de sobriété, j'ai aimé qu'il dise ça lui ferait plaisir que son fils soit sobre, parce que perso, je le suis, sobre, pas une goutte d'alcool jamais, et il y a sans doute de ma part l'esprit de contradiction évoqué, finalement, vu comme ça ;-)

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  8. Vous êtes des pessimistes les amis ;-)
    Je crois qu'on peut être dans la lucidité sans passer par des trucs qui détruisent.
    Ensuite, si je suis un grand défenseur de l'autonomie, de la liberté et des choix de chacun, je ne crois pas que le laisser faire c'est ce qu'il y a de mieux dans l'éducation.
    Et je n'oppose pas la vérité et l'hypocrisie. On peut dire vrai et "bien" se comporter.
    On parle de confiance à transmettre : Comment donner confiance à ses enfants quand on vit comme ça ? ça me dépasse.
    Je crois que la valeur d'exemple, y'a pas mieux.

    Si, si, notre société fait des icônes de gens qui se détruisent et je pense que ça nous fait du mal.
    (Après le cureton, le réac ;-)
    Tout ça c'est de l'aveu de faiblesse.

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  9. Fait longtemps que je ne viens plus commenter.
    Pourtant je lis tous les jours. J'applaudie des deux mains, suis d'ac avec Didier et donnerais pour seul exemple mes parents : deux pompiers a l'époque.mon père entre 3 et 5 paquets, ma mere son paquet facile. Ni mon frère ni moi n'avons jamais touché a une clope. Jamais de morale ni d'interdiction et pourtant.... Ce que je dis a ma fille c'est que je ne fume pas mais que son père oui et beaucoup. Je ne suis pas sur son dos a lui interdire, mais en même temps je serais contente qu'elle n'y touche pas et je lui donnes les raisons. Celles évidentes et cells qui pourraient peser dans sa propre balance. A elle de décider.
    Faut arrêter de penser que n'a pas condamner, c'est permettre ou pousser. Limite comme raisonnement.

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  10. J'applaudie helena je voulais dire et je duos d'accord avec Didier.

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  11. A Barbara : je suis fille de maman alcoolique et je ne bois pas. Je veux dire à l'excès. J'aime le vin, la bière mais pas la picole.
    Je suis fille de parents non fumeurs et j'ai fumé et aime encore fumer parfois.

    Je crois comme Claudio à l'exemplarité. Et elle va dans les deux sens. C'est parfois l'exemple de ce qui est mauvais qui fait qu'on ne reproduit pas ce mauvais.

    Un alcoolisme libérateur et créateur !!! Pour moi, c'est chercher de la congruence où il n'y en a pas. L'humain a un besoin fondamental d'être cohérent. Quand il ne l'est pas, il cherche tous les moyens pour l'être ou se faire croire qu'il l'est. Un peur hors-sujet mais pour étayer mon propos sur la cohérence : hier j'écoutais une émission sur la prostitution. On nous ressortait qu'il y a des hommes et des femmes qui aiment et surtout qui ont choisi. Après avoir lu pas mal de témoignages sur le sujet d'ex-prostituées et à la lumière de leur regard introspectif, elles disent toutes qu'elles voulaient croire qu'il s'agissait d'un choix. Et pourtant, les mêmes disent qu'elles ne prenaient pas leurs enfants dans leurs bras en rentrant chez elles avant d'avoir pris une douche, d'autres se lavaient et se lavent encore avec des détergents, toutes disent qu'elles se dédoublaient pendant l'acte. Elle n'était pas là. Leur corps oui mais pas leur âme... Ainsi elles n'avaient pas vraiment choisi mais pour supporter c'est ce qu'elles se disaient.

    L'alcoolisme, par définition j'ai envi de dire, ne peur pas être libérateur. C'est une prison dont on est le geôlier.

    Ceci étant dit, je vais faire l'effort d'aller lire d'article pour comprendre Didier, Helena et toi.

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  12. Ludivine, mes parents ne m'ont pas donné l'exemple (même mauvais, celui que je ne voulais pas être) à ce niveau car la clope n'a jamais rien empêché entre nous.
    Ma mère n'est pas ravagée, elle est encore belle pour moi, sa voix rauque de fumeuse ajoute à tout ce charme, quand à mon père il a arrêté depuis très longtemps mais je n'ai jamais du souffrir de ça et n'ai jamais dit "jamais" non plus. Ca s'est fait comme ça. A côté de ça je ne bois pas où alors comme toi, une occasion de déguster un petit kir, un verre de bon blanc ou une coupette. Quand c'est léger comme ça, j'aime l'état que ça produit, mais ce n'est pas pour ça qu'après, quand cet effet passe je suis "down", tout au plus une singulière envie de dormir et c'est tout.
    Autre chose et là, ça s'adresse directement à Claudio puisqu'il connaît le personnage. Mon mari est un TRES bon vivant avec tout ce que cela comporte d'alcool, de clopes, de bouffe, de fêtes et bien je peux te dire que j'ai rarement vu quelqu'un aussi linéaire au niveau de l'humeur, pas de UP ni de down, JAMAIS. Même toi qui prétend l'être je te mets au défi de l'être autant que lui.
    Ca ne veut pas dire que je cautionne l'alcool, mais je constate juste que chacun à sa façon de vivre, qu'il faut accepter que ce qui ne te convient pas, peut convenir aux autres et vice versa. Qu'il n'y a pas 1 seule façon d'être heureux et d'être en accord avec soi, que chacun la sienne et que personne de détient la vérité là dessus. Que la vie monacale peut faire autant de ravage qu'une vie de fête.
    J'ai connu des gens ayant eu une ligne de conduite exemplaire toute leur vie, tout en CONGRUENCE comme vous aimez dire (je ne supporte plus ce mot qui pour moi est bafoué par bien trop d'hypocrisie) et qui arrivés à la soixantaine regarde en arrière et se disent : une vie exemplaire, ok, mais pourquoi? pas de fantaisie, du linéaire, du normal.... J'ai pas vécu! Ok, pas de remords pas de regrets, mais la vie n'est elle pas faite par tous ces petits moments précieux qui la rendent plus riche, plus vivante?
    Je sais bien que tu trouveras à redire, et tu trouveras le contre exemple par ce que j'aime tout ça et que tu vas me dire qu'au final je suis toujours entre UP et Down et que je me cherche et me chercherai toujours, mais après tant avoir discuté avec toi, je me dis que je choisi ce mode de vie.
    Même si parfois c'est difficile à vivre, c'est une façon pour moi de ne jamais être aigri et d'être tolérante à ce niveau là, bien plus que toi qui ne connaissant pas ce mode ed fonctionnement, de l'intérieur, ne peut pas le comprendre ni l'accepter chez les autres.
    MAis bon, je ne fais pas ton procès.... Je ne t'en veux pas.
    Tes ambitions sont louables à la base et je sais que tu veux "aider" les autres, et c'est bien. Mais les autres ne sont pas toi.
    J'aurais pu te dire tout ça en privée, mais au final je préfère le dire ici pour qu'on comprenne pourquoi je me suis éloignée par mes commentaires de ce blog.
    je vous embrasse tous.
    Je continuerais à venir lire et sans doute à commenter, mais là, je suis en vacances.....
    A très bientôt.

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  13. J'ai lu cet article, j'ai aimé les phrases : "Pour moi, éduquer, c’est apprendre la liberté. Apprendre aux enfants à décider de leurs actes."
    Par contre, j'ai du mal avec : "Et donc de leurs ivresses."
    Je pense que les ivresses aliènent la liberté.

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  14. @ Claudio:

    :-), pessimistes vraiment?
    La lucidité et la connaissance de soi peuvent bien sûr passer sans truc qui détruisent mais tout le monde n'a pas cette chance là, parfois certains passage dans la vie d'un individu sont incontournables, il se peut même qu'il ne puisse faire autrement.
    Je crois, en fait, Claudio, qu'une certaine tolérance est de mise, on ne sait jamais vraiment ce qui se passe à l'intérieur des gens, et puis il n'y a pas les bons et les méchants, la sobriété n'est pas un gage de gentillesse de respect de son enfant d'ouverture à l'autre d'envie de partage ou d'amour.
    Si cela te choque ou t'insurges de voir qu'on peut prendre en exemple un tel individu, pourquoi ne veux-tu pas voir que cela peut aussi permettre à d'autres tout aussi en souffrance d'avoir espoir de ne pas trop détruire autour d'eux au travers de leur propre chemin de croix.
    Aussi paradoxal que cela te paraisse, on peut tout à fait donner confiance à ses enfants en se comportant comme ça, j'entend bien comme ça, comme il est dit dans son texte, si effectivement dans les actes ses mots le suivent. le mal c'est ne pas vouloir voir , à mon sens, c'est pourquoi je parle de l'hypocrisie, et c'est cette cécité qui encombre et dérange plus tard l'enfant devenu adulte qui n'a pu se construire sur des bases solides de " sens". Si tu bois un peu trop mais que tu donnes du sens à ce penchant, et que cela ne t'empêche pas d'avoir conscience que seul l'affectif est la nourriture dont à besoin un enfant, l'enfant aura confiance.
    Cette fameuse congruence dont on parle si souvent, nous tus ici, pour moi, c'est ça, c'est être en accord.
    Alors , pour une fois, je crois bien que c'est la première, je ne suis pas tout à fait d'accord avec toi, et pour être provoc face à ton réac, j'eusse préféré un père et une mère qui boivent un peu, même un peu trop et qui fument et qui fassent bombance plutôt que des saints qui abusent de leur enfant et ne s'en souviennent plus!
    La valeur d'exemple , dans ce cas pour moi est le parler vrai.
    Et c'est vraiment ainsi que j'ai lu ce texte...

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  15. @ Ludivine:

    L'exemple de la prostitution forcément me percute, on sait aussi que plus de 80% des prostituées ont été abusées dans leur enfance, que toutes ou la plupart pensent le faire par choix mais le font souvent par remise en actes, évidemment sans le savoir ou sans vouloir le voir. Beaucoup par ailleurs boivent ou se droguent pour encaisser cette violence, pourtant au milieu de ça certaines arrivent à aimer et respecter leurs enfants, par au fond le sujet , celui dont on parle est bien celui-là, n'est ce pas.
    Didier a orienté et a posté cette note à man avis en ce sens, que pouvait-il prendre de juste dans cette lettre pour lui dans sa dimension de parent, j'en reviens alors au point de départ...
    On eut avoir des comportements et des attitudes pas vraiment dans le sens du "bien" sans pour autant ne pas arriver à faire passer le message d'amour et de confiance nécessaire à son enfant pour peu qu'on en ai pleinement conscience et aussi je crois qu'on en ressente pas de culpabilité. Diable quand on a mal vraiment au fond de soi, on se médicamente on fait ce que l'on peut pour se soulager.
    Pas pour autant que je me fais le porte drapeau de l'excès!
    merci de tenter de relire ce texte avec d'autres eux, je n'ai pour ma part aucun mal à comprendre ce qui t'insurge quand je le lis avec le tien, n'est ce pas là le signe aussi que l'éducation passe par la communication, et que dans notre rôle de parent , l'exemple de l'écoute et de l'ouverture a son importance.

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  16. @ Barbara:

    Bonnes vacances à toi!

    Tu sais, je crois que ça n'est pas si simple au fond, et que ce genre de débat et de discussion sont profitables, Claudio n'essaie pas de donner des leçons comme trop souvent on le pense mais d'ouvrir les consciences... Du moins c'est ainsi que je vis ce qu'il écrit et sa démarche.
    Donner un avis contraire ce n'est pas juger!
    On est tous confronté à nos démons intérieurs et on a tous différents moyens pour les faire taire ou les apprivoiser...
    Je suis plutôt bonne vivante aussi, je ne suis pas un modèle de femme loin s'en faut et j'ai à mon actif quelques comportements disons excentriques, hi,hi, mais j'ai toujours donné le plus possible à mes enfants cet affect nécessaire et maintenant l'écoute et la confiance dont ils ont besoin, qu'ils puissent ainsi éviter de porter les chaînes des générations au-dessus d'eux qui pour le coup n'ont pas franchement été à la hauteur essayant néanmoins de faire du mieux qu'elles peuvent!
    Pour ce qui est d'aider les autres, on ne peut qu'amener le cheval à la rivière et non le forcer à boire! Hum, Claudio est congruent depuis le temps que je le lis, il donne à réfléchir, j'aime bien!

    Bises, heureuse de te relire, j'aime bien quand tu donnes ton avis.
    Helena

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  17. @ mcb:

    Ah! Les ivresses pourtant...
    Mais qu'est-ce donc qu'être libre?

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  18. Je comprends que tu l'ai mal pris Barbara. J'ai été maladroite. Je suis partie du postulat que fumer est néfaste pour la santé du fumeur et de l'entourage que donc c'est un mauvais exemple. JE maintiens que tes parents t'ont donné un exemple. Il ne peut en être autrement. Nos parents sont notre premier exemple. Mais tu as raison l'exemple ou les exemples d'ailleurs peuvent être bons, mauvais ou neutres. Je n'avais je crois jamais envisagé la neutralité de l'exemple donné. Moi qui aime les troisièmes voies ! Merci pour la leçon, je vais cogiter ça.

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  19. Helena, attention, attention, je ne dis pas le contraire concernant la capacité à aimer ses enfants et de les éduquer. Loin de moi une idée pareil.

    Et je crois effectivement que je commente une part de l'article mais pas celle que Didier voulait metrte en avant.

    Je suis d'accord avec ce monsieur qu'éduqer c'est apprendre la liberté et de choisir ses actes. Et expliquer à son enfant les excellentes raisons qu'il aura de boire. Bof...

    Par contre le droit de s'en foutre et l'esprit de contradiction, à mon sens, y'a mieux comme valeurs à transmettre à ses enfants.

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  20. Hum, disons leur permettre de développer leur sens critique...

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  21. Excusez chers amis, mais y'a des relents de psy de Prisunic par ici.
    Ça c'est dit.

    Dans tout débat digne de ce nom, la nuance s'impose. Ce n'est pas en étant manichéen qu'on avance.
    Puisque certaine ;-) me met au défi, au lieu d'y répondre, j'en propose un autre, qu'on peut décliner bien sûr : Trouver dans mes propos présents ou passés ce qu'on appelle une condamnation ou un jugement d'une personne.
    Penser que je suis intolérant relève, selon moi, d'une lecture un peu primaire ; certains esprits y relèvent parfois de la générosité et de l'amour pour son prochain. C'est comme ça.
    Je ne juge jamais personne, je remets en cause des comportements. Et en plus j'ai le pardon intégré. J'ai un atout pour ça : je ne sais pas penser à moi donc je n'ai rien à gagner et rien à perdre.
    Maintenant que je me suis bien justifié, passons à autre chose.

    Les comportements dont nous parlons et pas seulement ceux à risques, aussi les festifs, les légers etc. etc. ne sont que des ersatz de bonheur. Et si ersatz il y a c'est qu'on avoue ne pas avoir accès à l'original.
    Ce que je regrette c'est que souvent on ne croit pas que c'est possible de vivre bien sans "récréations". Et qu'on ne comprenne pas que ce sont ces récréations qui nous reviennent comme des boomerangs plus tard.
    Si pour beaucoup je pisse dans un violon, c'est pas grave, j'ai de la réserve et les violons n'ont qu'à bien se tenir.
    Je pense que lka plupart des gens trichent avec eux-mêmes. Leur vie n'est pas idéale et ils oublient de voir qu'elle est le résultat de leurs comportements. Alors ils accélèrent dans l'erreur au lieu d'opérer des changements.
    C'est leur choix me direz-vous. Certes, mais alors qu'ils arrêtent d'envahir l'espace avec leurs plaintes.
    Si je n'avais pas cru que le bonheur était possible, à condition de bosser pour, 24h/24, j'aurais sauté par la fenêtre une bonne fois pour toutes. La vie tiède ne me concerne pas.
    Tout le temps qu'on passe à s'amuser, on ne le passe pas à apprendre, donner, construire, aimer, se cultiver, réfléchir. S'amuser, c'est égoïste.
    Quand vous lisez des maximes de grands sages vous êtes tous d'accord. Dès qu'il s'agit d'appliquer, y'a moins de monde, c'est bizarre.
    Pour la ènième fois, je répète que tout le monde est capable de...
    Je vous aime.

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  22. Hum, la fameuse idée que le divertissement est une perte de temps...
    :-)

    On peut apprendre en s'amusant, aimer en s'amusant, réfléchir en s'amusant, s'amuser n'est pas se perdre c'est parfois juste mettre un peu de ludique et de légèreté dans des choses très sérieuses!
    Certains peuvent pense que courir est ne perte de temps aussi, quand on coure on ne pense pas on ne se cultive pas on ne réfléchit pas , on s'abstrait, non? J'en sais rien je ne cours pas , je préfère la danse!!
    :-)

    Bah! psy de prisunic ou psy de concierge, en attendant on fait marcher ses petites cellules grises, non?
    ET puis tout le monde n'a pas le moyen de canaliser son émotion et les débordements ont aussi du bon. Si on était tous en self-controll intégral, ce serait moins vivant, tu ne crois pas?

    HI,hi, moi aussi je vous aime.

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  23. Comme toujours tu as raison, ...Comme tu dis si bien.... Pisser dans un violon..... Y a bien un relent de crottin de chèvre la dessous....
    Je ne poursuis pas le débat avec toi pas par manque d'arguments. Juste que je ne suis plus objective.

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  24. Hum, la fameuse idée que le divertissement est une soupape pour éviter l'explosion de la cocotte:-)
    Helena s'il-te-plait. Pas toi !
    SI, tout le monde a les moyens de canaliser... et les débordements peuvent rester théoriques.
    Le self-contrôle permanent, c'est exactement ce qui permet d'être détendu, de ne pas avoir peur, d'être VIVANT !
    Apprendre en s'amusant c'est possible à condition de mettre les choses dans le bon sens.
    Si je ne pensais pas ou ne réfléchissait pas en courant, j'arrêterais tout de suite. Au contraire c'est très inspirant et ça active la créativité.
    Cela dit, il y a peut-être des gens qui vont courir comme ils prendraient un whisky... pour évacuer le stress. ce n'est pas mon cas.
    Le stress est devenu un commerce et un cercle vicieux; on fait des activités qui stressent et on en invente d'autres pour évacuer le stress. Au lieu d'anticiper et d'éviter le stress. C'est possible. et c'est toujours mieux de préparer que de réparer.
    La légèreté doit être une récompense, un cadeau, pas un cache-misère, un déguisement. J'aime la légèreté dans le sérieux, le sérieux qui ne se prend pas au sérieux.

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  25. :-)

    J'adore, j'ai l'impression d'être juste à côté de toi et la discussion va bon train!
    Si,si, je sais aussi me faire l'avocat du diable!

    je ne doute pas un instant que courir ou faire du vélo ou pourquoi pas aussi boire un whisky ( sauf que j'aime pas ce breuvage) active la créativité!
    C'est tout à fait juste qu'on est son meilleur ami comme son pire ennemi, et que le meilleur moyen de ne pas être stresser et donc de ne pas avoir à l'évacuer c'est de ne pas s'en fabriquer, logique implacable. On est et on peut tous être responsable de sa vie et donc de ses comportements.
    Ce que j'essaie de dire c'est que ce n'est pas si facile pour tous, et que parfois il faut une sacré dose de courage et de ténacité pour y arriver...
    La légèreté, ce n'est pas l'oubli de soi, la légèreté et la grâce ne peuvent être déguisements ni produites , elles arrivent quand on a atteint cet équilibre qui est une équation intime de chacun avec soi-même.
    Vu, comme tu le dis, je te rejoins, le self-contrôle est un moyen d'être vivant et d'avoir cette capacité à être aware libère, néanmoins la capacité à accepter ses débordements et à mettre des mots dessus est d'importance, je ne voudrais pas qu'on confonde ça avec la résignation ou l'interdiction que certains se font d'éprouver des émotions dîtes mauvaises ou néfastes, je ne sais pas si j'arrive à me faire comprendre...
    On peut tous arriver à cet état de conscience mais pas tous facilement, c'est ce que je veux dire, et c'est pour cela aussi qu'une certaine tolérance s'impose à mon sens...

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  27. Tiens je pense à ce propos d'oscar Wilde:

    " la vie est une chose bien trop importante pour qu'on en parle sérieusement "!


    Pardon Didier, on dévie du sujet initial, mais celui-là est pas mal non plus!! :-)

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  28. C'est un bonheur pour moi d'être "juste à côté de toi".
    Tu vois, tu es d'accord finalement;
    Je ne dis pas que c'est facile, je dis que c'est possible.
    Et ma tolérance est là pour tous. seulement, je ne comprends pas qu'on défende un état de fait au lieu d'avoir l'ambition de rendre le meilleur possible pour tous.
    Écouter ses émotions, je suis le premier à défendre cette idée (j'ai en son temps bien étudié L'Intelligence Émotionnelle"). Le problème c'est que le grand public confond "écouter ses émotions" et les subir. L'émotion est une alerte qu'on se doit de comprendre et rationaliser (ça rejoint un peu le sujet d'hier chez toi - je crois que c'est une force d'être sensible et un défaut d'être émotif)
    Pour revenir à la tolérance : Je comprends que certains puissent péter les plombs, se droguer, boire, fumer etc. Mais je soutiens que cela doit s'arrêter à la compréhension, sinon c'est avaliser la chose et la croire inévitable. c'est l'histoire des erreurs : on a droit à l'erreur ; il faut juste la nommer comme telle, et tenter de ne pas la rendre récurrente.

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  29. Bien sûr je suis d'accord, tu le sais bien, depuis le temps qu'on en parle!
    Pour revenir au début de la discussion, et comment j'ai lu ce texte proposé par Didier et ce qu'il en a tiré, je pense qu'alors là aussi on peut se rejoindre. Cet homme là a conscience de ce qu'il fait ou du moins en donne toutes les apparences, il encourage quiconque à boire, bon Ok, il dit que c'est moins pire qu'autre choses, c'est déjà un chemin, il reconnaît aussi que c'est une aliénation c'est donc une prise de conscience, mais surtout il a ouvert par ce biais sa créativité et arrive à transmettre à ses enfants des valeurs importantes et à leur permettre d'être ce qu'ils ont à être, ce n'est que mon regard, ce n'est que ma lecture, et bien je réitère je trouve ça courageux et lucide;
    Je n'ai pas le sentiment qu'il ne dise pas que c'est ce qu'il faut faire, genre en raccourci, boire pour arriver à aimer, mais il chemine...
    Suis peut-être un peu naïve ou trop sensible!! ;-))
    Oui, c'est une force d'être sensible et un handicap d'être émotif, pas un défaut, un handicap souvent sécrété par une éducation trop rigide ou coercitive qui n'a pas permis à l'enfant de faire face à ces émotions ou de juste pouvoir les vivre et qui rejaillit plus tard dans des comportements excessifs, l'apprentissage de canaliser ses émotions et de savoir les entendre s'apprend tôt justement par des affects généreux et la confiance que l'on a dans son enfant... Quand on a pas eu cette chance, le parcours est beaucoup plus compliqué, mais possible, c'est vrai;
    Perso une lettre comme celle sur laquelle nous a envoyé Didier me donne plus d'espoir qu'autre chose dans cette capacité qu'à l'individu de faire autrement.

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  30. Je garde ma lecture.
    Et je reviens toujours à la congruence, mot qui me plait.. à moi ;-)
    Il recouvre tout ce que j'aime, la loyauté, l'honnêteté, la cohérence, l'intégrité, l'effort et la générosité (car offrir du solide aux autres, y'a rien de plus beau. Et quand c'est à ses enfants, assaisonnée d'amour ce sont de belles fondations.

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  31. Merci pour la précision concernant l'émotivité : handicap plutôt que défaut. Je prends.

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  32. Il me plaît à moi aussi ce mot...
    Il recouvre tout ce que j'aime, ce que je tends à être. Sans doute est-ce pour cela que je maintiens de même mon regard et mon ressenti sur les mots entrebus.

    Merci de cette discussion fort riche et belle journée à toi, cher ami.
    Love,
    Helena

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  33. Belle journée aussi.
    J'ai eu l'eau ce matin, ce sera l'air cet aprèm ;-)

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  34. Une idée qui vient à retardement et qui se rapporte au texte initial :
    Ce qui pouvait, selon moi, être valable avant 68 (pour faire vite) dans une société que l'on a connue conservatrice, oppressante et fermée ne se justifie pas aujourd'hui, dans une société ouverte et moderne et malheureusement parfois trop permissive.
    Par conséquent, les pseudos-rebelles me font bien rire. Ce sont des bobos gâtés, des rebelles sans risques.

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  35. Je n'ai pas tout lu, je reviendrai assurément mais pour le moment je manque de temps.

    Que faut-il entendre par un papa qui lève le coude ? quelqu'un qui aime la bonne chère et le bon vin ? un quelqu'un qui fait un fou de lui, un alcolo ?

    Il faudrait peut-être demander aux enfants d'alcoolique ce qu'il y a de si "éducatif" dans la-dedans. J'ai déjà la réponse... rien.

    Mais bon, on parle d'enfant de quel age aussi ?
    Plus ils sont jeunes et plus grandes est notre responsabilité.

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  36. Il me semble que j'avais raté cette Note et tous les commentaires qui vont avec!
    Vive le "Vous aimerez peut-être"!
    Je prends le lien pour lire tout çà ce we.
    Didier, à propos de portraits et de Libé, je pense que tu as le Libé hors série "Histoires d'exentriques".

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  37. Non, je ne l'ai pas acheté. J'ai failli et puis... Voilà quoi :-)

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  38. Un cadeau et une lecture de temps en temps.

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