Ils ont pris un énième départ et on a envie de leur claquer une bise sur le bec.
Ils ont tout remis en chantier et, ensemble, se sont engagés dans un nouveau projet. Une nouvelle existence. Ils ont deux enfants. Le "grand" vient d'accéder à la majorité. La petite a réussi sa première année de collège.
Le padré a "profité" de" la conjoncture pour soulager son employeur et négocier un licenciement. Se soulager en passant et enfiler un troisième ou quatrième costume professionnel. Il était allé au bout d'un chemin.
Il a ensuite mis un profit la période "chômée" pour ne pas chômer, justement, mais pour organiser le projet. Lui donner corps, forme, assise.
D'un côté le volet social, tout à créer, plein d'informations à collecter, des agréments à obtenir.
De l'autre côté l'immobilier, les travaux, les banques. Le projet s'articule, s'appuie sur une maison.
De la pierre et du vert.
La madré aussi a "profité" de la conjoncture pour en finir avec les deux ou trois contrats à durée déterminée qui lui faisaient temps plein et centaines de kilomètres en voiture. Elle s'est résolument engagée dans l'aventure, leur énième aventure professionnelle, peut-être celle de l'aboutissement.
Ils ont beaucoup cogité. Ils ont mis en place. Ils ont créé ce que l'on appelle un "lieu de vie".
C'est là que des familles accueillent un, deux, trois, quatre jeunes "protégés" par la société, manière de dire qu'ils ne le sont pas par leurs géniteurs.
Elles essaient non de réparer ce que la "vie" a cabossé, voire cassé, mais d'apporter d'autres repères à ces jeunes qui en sont dépourvus.
Samedi, L... est arrivé. 9 ans.
Il a désormais un toit, un environnement, des "conditions de vie" qui, la possibilité de vivre avec des adultes et d'autres enfants "différemment". Souhaitons-lui une jolie rampe de lancement.
De la pierre. Et du vert. Une assise. De l'espérance.
Respect pour le courage des virages.
RépondreSupprimerRespect pour la beauté de l'engagement.
Oui.
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