Arles-Avignon, le vert baudet

Je ne suis pas dans les petits papiers du club. Je n'ai de la situation qu'une perception à distance.
N'empêche : ce qui se passe autour du club de foot de Arles-Avignon est la chronique d'un désastre annoncé.
C'est typique d'une époque où l'on casse facilement des "jouets" trop grands pour ceux qui en ont hérité et où l'on bousille des aventures qui étaient belles, qui auraient peut-être pu continuer à l'être mais qui se vautrent de manière implacable parce que des escaliers sont trop grands, parfois, pour les gambettes de ceux qui les arpentent.

Il eut fallu de la patience, de l'humilité, du bon sens.
Il y eut arrogance, précipitation. Pim pam poum, ça rime avec badaboum. On construit rarement en faisant chambouletout de ce qui été posé pierre par pierre.
Arles-Avignon, c'est l'histoire d'un club qui a grandi vite, trop vite, et qui s'est brûlé les ailes.
Le club s'est fracassé tout seul et c'est bien dommage.
Bref recap. Voilà un club qui, dans la planète foot, a surgi de nulle part pour, en cinq ans, accéder à la Ligue 1. Surprise générale. Œil attendri des passionnés, que voulez-vous, on aime les petits qui réussissent.
Mais la force a viré farce. L'intersaison a visiblement pété des casques. Président dézingué par un actionnaire qui devient président, entraîneur "emblématique" viré puis repris puis viré à nouveau, équipe qui a obtenu la montée en Ligue 1 explosée par 18 recrues, un grand n'importe quoi en coulisses....
Pas pro. Pas pro du tout.
A la clé : une dernière place, des scores pathétiques, un truc qui ne fait même pas rire.
Ce qui se passe là est révélateur des fragilités des dynamiques. Il a fallu beaucoup bosser, souvent dans des conditions difficiles, pour en arriver là. Quelques semaines ont suffi à tout flinguer.
Quand on ne sait plus où on va, et qu'on se coupe d'où on vient, la réalité est rapidement sans pitié.
Toutes ressemblances avec d'autres sujets serait bien sûr fortuite.