Le dimanche d'automne et ses yeux mi-clos ne ressemblent jamais à un dimanche d'été ou de printemps.
Jamais.
Il fait jour plus tard et nuit plus tôt.
Là que se nichent des promesses, que se dénichent des espoirs.
Le dimanche est un jour qui déclenche bien souvent le jour d'après. Plus qu'il l'éloigne le jour d'avant. Il en est le rejeton. Il en devient le père.
Beaucoup de dimanches, paraît-il, ressemblent à des dimanches.
C'est inexact. Cinquante-deux fois l'an. Plus quelques autres jours, qui pourraient s'appeler dimanches.
Les lundis qui suivent sont les fruits autant que l'écho de ces septième jours.
Le dimanche est tout simplement un jour différent, où se fomentent, dans le secret, des pensées avouables, des liqueurs improbables, des breuvages palpables.
Le dimanche matin est un enterrement. Le dimanche après-midi une naissance. On croit le temps ralenti, ramolli, défraîchi, gueule de bois parfois. Ce n'est pas le bon diagnostic. Le dimanche cache son jeu.
Des portes qui claquent, des volets qui s'ouvrent. Des volets qui claquent, des portes qui s'ouvrent.
Le dimanche a de l'élégance.
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