dimanche 17 octobre 2010

La semaine des propositions

Il y a celles et ceux qui pensent qu'il faut réformer. Qui tapent dans leurs mains dés qu'une réforme pointe le bout de son nez. J'ai presque envie de dire : quelle que soit la réforme, et quel qu'en soit le sens. Réformons, semblent-ils dire, il en restera quelque chose/
Plus nébuleux, il y a celles et ceux qui pensent qu'il faut changer des choses mais qui bougent pas le petit doigt. Se disent que c'est pas leur taf ou quelque chose de ce goût-là. Attendent des élites qu'elles élitent, des décideurs qu'ils décident, etc.
Plus rares, il y a celles et ceux qui pensent qu'il faut changer des choses et qui, dans leur quotidien, essaient d'évoluer. Ceux-là se savent citoyens du monde, pensent que les petits ruisseaux etc.
Il y a sans doute d'autres "catégories".
Bref, nous sommes là, les uns, les autres, avec nos vies, à penser des trucs ou à ne les penser pas. Les sujets s'empilent comme des dossiers sur un bureau. En ce moment, ce sont les retraites. En d'autres temps, ce furent la durée du temps de travail, l'éducation, la justice, la santé, l'environnement, le développement durable, le chômage, le pouvoir d'achat, la fracture sociale, etc.
Beaucoup vitupèrent, déplorent, se plaignent, préservent, etc.
Ce matin, ce dimanche, je me dis : concrètement, qu'est-ce que nous serions prêts à faire ou à préconiser pour qu'effectivement, des choses changent ? Qu'est-ce qu'il faudrait mettre en oeuvre ?
Bien sûr, nous ne sommes pas tous des élus, des décideurs, des experts. Nous n'avons pas toutes les données. Et alors ? Est-ce une raison pour ne rien penser, ne rien exprimer, poser sa tête sous le sable ?
On a tous quelque part, je pense, des idées, des pensées, des trucs qu'on se fit, moi, je ferais ça, je proposerais ça, etc. Chacun dans nos expertises, nous avons j'en suis certain des tiroirs avec des idées dedans. Des projets qui, quoi que dormants, n'en sont pas moins vigoureux, prêts à surgir, peut-être.
Je vous propose, dans les commentaires de ce billet, à la Prévert si besoin, de lister et d'exprimer ces idées, ces désirs, ces pistes d'actions.
Histoire que de temps à autres, on ne soit pas juste dans la réaction, le commentaire, etc. Mais aussi dans la prospective, la proposition. L'exercice n'est pas facile : nous allons donc essayer de faire en sorte que ce billet ait une durée de vie un peu plus longue que d'habitude. Je vous propose également de relayer autour de vous cette  initiative, afin que d'autres "plumes" viennent enrichir le débat.
Semaine des propositions, en ces temps épidermiques : c'est un peu décalé, je le concède, mais bigrement réjouissant quand on y pense. Un conseil : oser la couleur !

11 commentaires:

  1. C'est beau ce bleu!
    Armés de 2 sacs poubelles, je m'en vais nettoyer la plage : un pour les bouteilles, un autre pour les papiers gras; les papiers gras finiront à la benne, les plastiques feront le bonheur d'un papy qui les revend au recyclage pour 30 millimes le kg... (Il pourrait m'aider quand même!)

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  2. L'humain, l'économie.
    http://www.dailymotion.com/video/xb02w5_xavier-mathieu-attali-et-baverez-su_news

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  3. Des idées pour réformer? J'en ai, mais surtout j’en ai lu et portant plus en audience que sur nos blogues où nous échangeons quelques idées en partageant des vécus, des peines et des espoirs.
    Ne crois pas Didier que cela relativise nos écrits et que je dédaigne cette forme nouvelle de communication. Non, ce que je veux dire c’est que si les rapports d’éminents spécialistes sont enterrés avant même le moindre début d’application, que peuvent peser nos modestes contributions. Les rapports proposant des réformes qu’ils soient Chabalier, Rocard, Attali ou Boutin et tant d'autres sont morts nés ou presque.

    J’écoutais la radio ce matin et à propos de la « réforme » des retraites, j’entendais des « rendez-vous à la raison, quoi qu’il arrive nous ne céderons pas » ou des « vous perdez votre temps ». Sauf….
    Une peur terrible, une seule, celle éventuelle de la mobilisation des jeunes. Et si les jeunes… Voilà la grande peur, la seule ! Et de lorgner sur les dates des prochaines vacances à venir !

    Voilà pourquoi j’écrivais ma déception , que « j’aurais bien aimé que l’on parle des temps d’activités sur l’ensemble d’une vie, qu’il y ai une vraie discussion, que l’on ne généralise pas ; que l’on parle un peu de l’homme (au sens de l'homme et de la femme bien sûr), de son travail. »

    Pessimiste LP ? Non juste fatigué par presque 42 ans d’activités (et de cotisations) mais pas prêt à assimiler cette fatigue (du soir) à une éventuelle décision médicale d’incapacité pour justifier un départ qui me serait « offert » un peu plus tôt !
    Alors excuse-moi si sur le moment je préfère cette écriture un peu « défouloir » à d’autres. Si, il me reste une réforme possible, celle sur moi-même pour arriver à trouver quelques réponses à mes questions du moment et à celles concernant mon proche avenir. Mais est-ce de réforme ou de révolution que nous avons besoin quand il s’agit de l’esprit ?
    Mais pour ce soir, je constate que le corps fatigué ne libère pas l’esprit.

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  4. Une réforme ?
    Revenir à la simplicité.

    Qu'avons-nous besoin de toute cette sophistication que l'on nous impose ?

    D'un point de vue professionnel … Il faut penser "Livret de compétences" PPRE … Où les parents n'y comprennent rien (Parfois nous non plus), de la paperasse qui sécurisera, qui asservira mais qu ne fera en rien que le gamin progresse.
    Mais aussi dans ma voiture qu'avons-nous besoin de savoir la température ? Mince, je l'ai appris, si quand j'expire, il y a de la buée c'est qu'il fait moins de 14°C, et plus je fais des nuages, et plus il fait froid !
    Ne pas avoir de téléphone portable … ou internet, on passe pour un extra-terrestre.
    Hier je m'insurgeais contre la note d'une collègue qui a l'occasion de la semaine du goût, trempait tous ses fruits dans le chocolat … Mais la saveur d'un fruit … tout simple, ça suffit, non ?

    ETC.

    J'ai d'ailleurs un doute sur l'utilisation du mot "Réforme" dans le cas des retraites. Retour au dictionnaire :
    Changement en profondeur d’une institution en vue de l’améliorer.

    Il n'y a point d'amélioration dans ce cas.
    Ce sont simplement des casseurs en col blanc.

    En Bretagne, nous avons fait l'expérience des inondations après la destructions des murets dans les champs.
    Si, des Hommes & des Femmes ont mis tant d'énergie à bâtir quelque chose, il est de notre devoir de le respecter, de le comprendre (par l'instruction) avant de le modifier. Pour les retraites, c'est pareil … Je crois que ça les petites gens qui défilent aujourd'hui en ont conscience. Ils ne défilent pas seulement pour leurs acquis, mais pour le respect du travail.

    Bon, ben, il ne faut pas que je traîne … Tel Banier sur sa motobécane, je descends en ville … sur mon vélo … Puisque j'ai des jambes et un cœur, autant les utiliser !

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  5. Merci, LP et Sarah.
    J'aime bien vos idées, évidemment !
    J'aime l'idée de réformer quand on va vers des progrès collectifs et, aussi, vers une forme de créativité, de nouveauté.
    On a envie que des choses changent.
    Pas forcément que des choses fassent semblant de changer.
    L'école, l'environnement, l'énergie, l'agriculture, la culture mériteraient par exemple de meilleurs traitements.
    L'idée du Care, également, me parle parce qu'elle prend en compte des réponses nouvelles à apporter à des situations nouvelles.
    Il est important de savoir d'où l'on vient.
    Il est tout aussi important de fixer le cap de vers où l'on va.
    Ni l'Europe ni la France ne donnent l'impression de fixer ce cap.
    Au contraire.
    L'autre jour, je me disais : on devrait parfois fonctionner dans l'autre sens, ce qui ne serait pas incongru puisqu'il est acquis qu'actuellement, on marche sur la tête.
    Le plein emploi est impossible ?
    Rendons-le possible !
    Créons des services publics comme en son temps, fut créée la SNCF, l'EDF, etc.
    Je pense au secteur de l'énergie renouvelable, qui mériterait qu'en France, on puisse produire et fabriquer ce dont nous avons besoin.
    Je pense au maraichage, à l'eau, qui permettraient de moins jeter, de consommer saisons, etc.
    Je pense à l'éducation culturelle et sportive, l'idée derrière du corps sain et de l'esprit sain.
    Je pense au secteur de l'aide à domicile. A celui du "multimédia". Y'a de quoi faire. Y'a des boulots à créer.
    Créons ces services et regardons ce qu'ils coûtent. Mettons l'argent en face. Si besoin, donnons des vivres à la "puissance publique".
    En face, regardons ce dont nous n'avons plus besoin, privatisons, laissons tomber.
    Les temps modernes réclament d'autres approches.
    A commencer par moins d'individualisme, ça le secteur privé s'en charge.

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  6. Bonjour Helenablue,
    Je viens te remercier pour ta visite et en profite pour découvrir ton blog. Je reviendrai pour faire plus ample connaissance.
    Très bon week-end

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  7. Puisque l'acte II de la Commission Attali est d'actualité, je me dis qu'on pourrait peut-être s'en servir enfin à sa juste valeur d'Attali.
    Et que si remaniement il doit y avoir, pourquoi pas Attali ; ça aurait de la gueule bon sang et ça pourrait en faire taire quelques-uns et en calmer d'autres, ceux qui se voyaient déjà...
    Voilà donc ma proposition : Jacques Attali à Matignon.

    Pour le plaisir, je vous sers une parodie de la chanson Nathalie de Bécaud écrite en Février 2008 après l'acte I de la commission :

    Le camp des Roses est livide
    Contre eux planchait Attali
    Il avait un joli nom, ce guide
    Attali

    Le camp des Roses était rance
    Et sa fleur était au tapis
    Restait pour changer la France
    Attali

    Tous les membres de sa commission
    Prirent 316 décisions
    Je rêvais déjà
    Qu’on pourrait saisir cett’ chance
    D’aller en intelligence
    Boire ce tonneau-là

    Le camp des Roses était vide
    Rapport sous l’bras, j’en ai souri
    Il avait bien travaillé, ce guide
    Attali, Attali...

    Dans son antre à l’Elysée
    Un Français de Président
    L'attendait impatiemment
    Il a lu, il a beaucoup parlé
    Il voulait tout savoir
    Attali traduisait

    Les coûts, les dégâts, les changements
    Et la modernité
    Ils ont tout discuté
    Et se sont embrassés

    Et puis ils ont décidé
    Qu’en matière de croissance
    Fallait sauver la France
    Et ils ont foncé

    Oui mais la France a des rides
    Toutes ses passions endormies
    Il se sent bien seul ce guide
    Attali

    Le camp des Roses est tout sombre
    Plus de vernis, que des ombres
    Mitterrand n’est plus là
    Finis le Panthéon d' Jaurès
    Les soirs de 10 mai de liesse
    C'est, c'était loin déjà

    Mais la vie peut être fluide
    Car je rêve qu'un jour à Paris
    On essaie les mixtures du druide
    Attali, Attali

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  8. @ Kenza : je crois que le blog de Helena est plutôt ici : http://helenablue.hautetfort.com/
    @ Claudio : mais elle est où, la réforme ? ;-)

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  9. D'un dimanche l'autre.
    Fin aujourd'hui de cette "semaine des propositions".
    Merci aux "propositeurs" !

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  10. 2 sacs poubelle, chaque dimanche,
    la planète sera plus blanche...
    plastiques recyclés,
    l'idée me plait...

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  11. La métaphore est jolie ;-)

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