mardi 5 octobre 2010

Virages dangereux

Elle a 46 ans. Elle n'a jamais exercé que le métier de préparatrice en pharmacie sans jamais manquer de travail. Elle se lance dans une formation de pépiniériste.

Il a 50 ans. Plombier puis cordonnier dans sa jeunesse, il est chauffeur de car depuis plus de 20 ans.
Dans un mois, il sera barman.

Deux exemples pour faire contre-poids aux reconversions idéalisées par tel article de journal ou telle émission de télévision. Le changement de vie, le syndrome de la chambre d'hôte, disait l'autre, la prise de conscience de sa mission, existent. Mais, souvent, on se berce d'illusions, on essaie de se faire croire et on enjolive un peu le tableau.
Pour bien connaitre Elle et Il, je prétends qu'ils fuient, qu'ils agissent avant de se poser, qu'ils cherchent leurs clefs perdues à l'endroit où il y a de la lumière, qu'ils sont encore dans la justification et sous le regard des autres.
A vouloir négocier des virages en épingle à cheveux à grande vitesse, on visite facilement le décor et le bas de l'échelle devient familier.
Si la société déstabilise, trop nombreux sont ceux qui s'y laissent prendre.

34 commentaires:

  1. Ce qui serait intéressant, si c'est possible, ce serait de savoir comment ils ont négocié ces virages. Je veux dire : qu'est-ce qui les a conduits à s'orienter ainsi. Pourquoi elle et la pépinière, lui et le barman. Quelles sont leurs motivations vers ces boulots là. On ne choisit pas ces reconversions par hasard, j'imagine.
    Je ne connais ni l'un ni l'autre mais s'ils ne se plaisent pas dans ce qu'ils font actuellement, c'est déjà pas mal d'oser le virage, je trouve. Courageux, même. Fut-ce les yeux bandés, apparemment...

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  2. A priori, ça m'apparait plus réactif que réfléchi, pour les deux. Et, en cela, ce n'est pas courageux justement.
    Pour l'historique ce serait long et pas si original.
    Ce que j'essaierai de faire, c''est un suivi de l'info... à 6 mois, à 1 an...

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  3. Ben je veux bien l'historique quand même...
    Envie de me faire ma propre opinion.
    Et puisqu'ils sont de toutes façons uniques, ce sera évidemment original.
    Et puis ça veut dire quoi, pas original ?
    La Terra Philia n'a pas peur de la banalité !!!

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  4. Ton commentaire me surprend Claudio, toi qui visiblement a quitté des boulot, n'a pas eu peur de lâcher un travail qui ne te convenait pas!
    Réfléchis ou pas, ce n'est qu'eux et leur famille, si il y a que ç n'engage.
    Ils ont bien du réfléchir en groupe là dessus.
    Le virage est serré, mais si l'on ne veut pas prendre de risque, on se contente de ce que l'on a non.... ne serait-ce pas dommage de se contenter?
    Et ces famille qui plaquent tout pour un tour du monde en bateau, c'est aussi dangereux comme virage?
    Toutes ces expériences sont tellement enrichissantes.
    se casser la gueule l'est aussi! Si on sait se relever et on apprend à marcher correctement la prochaine fois!
    Mais peut être peux tu les orienter vers les fonctionnariat, là, les virages sont des lignes droites, avec des rails.

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  5. Soit Didier, voilà l'historique (vu par moi).
    Elle : 2 mariages, 2 divorces (avec le même homme) ont eu 2 enfants, aujourd'hui jeunes adultes et se sont tapé quelques déménagements grands virages en changeant 3 fois de région en 20 ans. Presque des gens du voyage, quoi ! ;-)
    Elle, donc, désormais seule, affectivement attachée à sa famille, en pleine crise de la quarantaine depuis longtemps (ça dure ces machins) a exploré, et c'est là que je dis que ce n'est pas original, toutes les pistes du retour au pseudo-humain. Car la pharmacie c'est un commerce, on s'en fout des gens, faut vendre, come ailleurs. Et les préparatrices restent toujours préparatrices. Donc, l'envie d'évolution est louable. Seulement voilà, on va chercher dans l'aide à la personne, le social, puis on se tourne vers l'environnement ou la déco... parce que c'est le moment de penser un peu à soi... c'est ce que leur ont dit tous les bouquins de développement personnel qui désormais prennent toute la place dans les librairies.
    Prendre des risques, ce n'est pas foncer tête baissée. Et puis quelque chose me dit que la formation de pépinièriste c'était celle où il restait de la place. De là elle a dû voir un signe du destin et elle a signé.
    C'est sa vie. Mais, mon oeil, excusez la prétention, averti y voit une énième envie de tourner des pages qui du coup ne se tournent pas mais se répètent.
    Je suis l'affaire et vous tiens au courant.

    Il : Célibataire endurci et collectionneur d'aventures sans le lendemain ou fuyeur de responsabilités et de risques de se poser, est lui aussi une sorte de romanichel, mais en solo. Dès que ça ne va pas, on fuit, on bouge. et, forcément, ça ne va jamais. Un grain de sable enraye la machine facilement. Il est dépourvu du mode Gestion et du coup s'éloigne de la position Sagesse. Le mouvement toujours le mouvement. il ne tient que par le travail. Alors celui-là ou un autre, il travaille, ça empêche de réfléchir. Chauffeur de car ou barman, après tout.Mais c'est là aussi, encore plus de la même chose, quand il faut faire différemment.
    Je suis l'affaire et vous tiens au courant.

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  6. Dis autrement :
    Je suis plutôt un partisan du changement, celui qui ouvre, qui accueille de nouvelles possibilités, celui qui récompense le courage.
    Mais ici, et malheureusement c'est souvent le cas, de changement je n'en vois pas, seule l'apparence fait illusion. on ne voit ni changement intérieur, ni changement structurel, ceux qui s'obtiennent posément, en réfléchissant, ceux qui demandent vraiment du courage. L'action c'est donné à tout le monde, le reste est une autre histoire.

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  7. quelques fois, les changements réfléchis ne mènent pas loin non plus...
    quelques fois les opportunités s'avèrent bénéfiques aussi...
    laissons le temps au temps...

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  8. Effectivement, ils sont nombreux ceux qui, comme Elle et Lui, multiplient ainsi les changements, reconversions and co, pour au final "rejouer" le même scénario. Sauf qu'on ne joue pas évidemment.
    Ma question est : faut-il les blâmer ? Les juger ?
    Je ne le pense pas.
    Je vois à travers ces exemples des gens qui se battent comme ils peuvent, et si c'est désordonné, confus, proche de la panique parfois, c'est aussi une manière de rester vivant.
    Oui, la société en engloutit pas mal, beaucoup s'y laissent prendre. Mais c'est leur vie, effectivement.
    Et cela m'inspire compassion.
    Me fait réfléchir, aussi. Mesurer mon chemin.

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  9. Éternel débat !
    Selon moi le meilleur service à leur rendre c'est de les aider à prendre leurs responsabilités, partant du principe que chacun a les moyens de le faire.
    Évidemment, là encore, il convient de pointer le manque d'humilité. S'ils continuent à foncer, à fuir en avant, à répéter les mêmes heures, c'est bien un péché d'orgueil.
    S'entraider c'est aussi accepter de l'autre, être humble et réceptif. Car Vivre, ça s'apprend et nous avons tous à prendre et à apprendre des autres.
    Penser que "chacun sa vie" et "chacun ses choix" et advienne que pourra n'est pas très charitable pour ceux qui vivent mal.
    La compassion, c'est vraiment le service minimum, nous pouvons faire mieux pour nos Frères humains.
    Mais je sais que je prêche souvent dans le désert ; Ambition Passionneur n'a pas convaincu et s'est éteint ; mais mes ambitions et ma foi restent intactes.

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  10. "c'est de les aider à prendre leurs responsabilités, partant du principe que chacun a les moyens de le faire"

    Qui est-on pour décider qu'éventuellement ils ne prennent pas leurs responsabilités ?
    Dans les deux exemples, ils les prennent, me semble-t-il. Ils assument, même si ça brinqueballe.

    On ne peut pas non plus décider la vie de l'autre... ou alors c'est inquiétant ;-)

    "S'entraider c'est aussi accepter de l'autre, être humble et réceptif"
    Ok s'ils sont demandeurs, pas ok s'ils ne demandent rien.
    Aimer l'autre, la compassion, c'est aussi le laisser cheminer...

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  11. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  12. C'est ça. La prochaine fois que je vois quelqu'un sauter d'un pont avec un sac de ciment scotché sur le dos, je le laisse se noyer.
    Et je dirai que mon ami Didier m'a ouvert les yeux sur le fait que, quand même, je me prenais pour qui moi, pour juger que le candidat au suicide avait besoin de mon aide. Alors je comprendrai peut-être que ma boite à outils du cœur doit rester toute neuve dans son emballage et que pour aider son prochain, il faut attendre une demande en bonne et due, des fois qu'on ne saurait pas lire entre les lignes de ses comportements. Vraiment comme j'étais prétentieux moi avant, de vouloir que chacun ait la liberté, le choix et l'autonomie auxquels il a droit. Maintenant, j'ai compris. Il faut laisser les autres dans la récurrence des comportements qui créent ce dont ils se plaignent, c'est la force centrifuge qui les fait tenir. Et si par hasard ils venaient à se brûler en s'approchant pour la énième du même feu, et ben j'aurais de la compassion pour eux. La compassion, c'est la pommade qu'on applique pour réparer, on l'étale bien dans le sens du poil et l'autre est soulagé (et en plus ça nourrit les labos et les égos). Pas la peine de lui dire qu'il pourrait ne plus se brûler, ce serait se mêler de ce qui ne nous regarde pas. Non mais !
    Ça sert à ça l'amitié, à, parfois, nous réveiller de cinquante ans d'erreur. Mais j'y pense, ce serait pas de l'intrusion ça ? ;-)

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  13. Claudio, tu prends un exemple extrême. Je vois la chose comme Didier. Et en même temps, je comprends ton point de vue. C'est l'éternel question de l'ingérence dans les affaires des autres. Où est la limite ? A partir de quand est-on autorisé à donner un avis ou un conseil, s'il n'a pas été sollicité ? Peut-on être autorisé sans avoir été sollicité parce qu'on a lu (ou cru lire) entre les lignes ? Et si nous avions mal lu ? Peut-on tout dire ? Doit-on parfois se censurer pour préserver l'autre ou tout lui balancer ? Et comment lui présenter la chose ?

    On sait bien que l'on voit toujours mieux ce qui cloche chez les autres que ce qui cloche chez soi ou si l'herbe y est plus verte. Mais de là à intervenir ? Et si intervenir, vouloir ouvrir les yeux de l'autre, relevait plus de soin de notre égo que du bien être de l'autre ? Après tout pourquoi absolument vouloir ouvrir les yeux de l'autre ? Notre vérité n'est pas plus valable que la sienne.

    "Vraiment comme j'étais prétentieux moi avant, de vouloir que chacun ait la liberté, le choix et l'autonomie auxquels il a droit." ce n'est pas prétentieux. C'est juste impossible de vouloir que l'autre soit autonome. On ne peut pas être autonome parce que qq'un le veut car ce ne serait pas être autonome justement. Si tu veux ouvrir les yeux de l'autre parce que tu penses qu'il n'est pas sur le bon chemin et qu'il ne t'a rien demandé, tu le prives précisément de son autonomie, de sa liberté et de ses choix.

    C'est un vaste débat, passionnant s'il en est. J'adore.

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  14. 1. Je ne fais que répondre aux demandes et je m'autorise aussi à répondre à celles qui sont implicites.
    2. Non, Ludivine, avec vos positions il n'y a plus débat justement, il y a cercle vicieux.
    3. Vous avez de grands idéaux et ne voulez rien faire pour les rendre réels.
    4. A force de tout accepter, une chose et son contraire, on fait du sur-place ou on crée la débandade.
    5. Ce n'est jamais ce que je pense que je veux partager mais j'estime que chacun doit avoir les moyens d'être libre et autonome ; si je peux l'aider à les trouver quitte à ce qu'il vive à l'inverse de moi, je le fais.
    6. Je n'avance jamais rien sans savoir. Je ne donne pas des opinions, je propose des pistes.
    7. Quand on veut un monde meilleur, il faut y mettre toute son énergie et comme je crois qu'on ne change le monde qu'en aidant les individus à comprendre qu'ils doivent changer, je fais ce que je sais faire. D'ailleurs, je ne sais faire que cela.
    8. Je vous comprends mieux que tout le monde puisque le chemin que vous cheminez, j'y suis passé. Je vous souhaite de le dépasser.
    9. Je crois que je vais finir par ne plus parler du sujet qui m'intéresse le plus, à savoir le bien-être de mon prochain, car à chaque fois, c'est l'impasse. Du coup, on risque de moins m'entendre.
    10. Je devrais me limiter à critiquer les riches et les gouvernants, ça apporte plus d'applaudissements (et ça satisfait l'égo)
    11. Ludivine, fais moi l'honneur de penser que ces histoires d'égo sont un peu dépassées pour moi et ma manière de vivre et de me comporter le prouve.
    12. Je devrais peut-être ouvrir un blog afin de pouvoir exprimer mes convictions ;-)
    Mince, on me dit que je l'ai déjà fait !
    Ah si je pourrais aussi écrire un bouquin qui viendrait s'entasser sur la montagne de ceux qui prennent désormais toute la place dans les librairies sous le panneau développement Personnel. Parce que la, ça change tout, si tu vends des bouquins c'est que ce que tu dis c'est vrai, si tu commentes dans un blog, tu n'es rien. Et si c'était plus honnête de ne pas faire du pognon avec son coeur et sa tête ?

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  15. 1- c'est le pb de l'implicite que je soulevais
    2,9,12- si nous étions de ton avis, là il ne pourrait pas y avoir débat. En étant en désaccord on peut discuter et confronter nos points de vue. Pour moi c'est le cercle vertueux de discussions notamment sur les blogs.
    3 - j'ai peut-être de grands idéaux et je m'efforce de les rendre réels dans ma vie, c'est déjà pas mal. On ne peut pas changer les autres, on ne peut que se changer soi et ainsi essayer d'essaimer.
    9-impasse c'est aussi souvent l'effet que ça me fait. Mais en même temps le but est de partager pas de convertir.
    10-heureusement tu n'as pas besoin d'applaudissements ! :-)
    11-Claudio fait moi l'honneur de prendre ces histoires d'égo pour une question à la volée, une question qui se pose belle et bien sans t'être adressée personnellement.
    Mauvaise foi. Ceux qui causent dans les bouquins ne sont pas parole d'évangile. Tu le sais très bien.

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  16. - Tu penses mal, m'avoua Shomintsu un jour en soupirant. D'abord parce que tu penses trop. Ensuite, parce que tu ne penses pas assez. (...) Tu penses trop car tu t'interposes de la pensée entre le monde et toi ; tu bavardes plutôt que tu n'observes ; tu projettes des idées préconçues davantage que tu ne saisis les phénomènes. Au lieu de regarder la réalité telle qu'elle se présente, tu la vois à travers les lunettes teintées que tu t'es mis sur le nez (...) ; C'est toi qui appauvris ta perception parce que tu n'y vois que ce que tu y mets : tes préjugés (...)

    Eric-Emmanuel Schmitt, Le sumo qui ne pouvait pas grossir. Pages 55, 56, 57 et 58.

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  17. Peux-tu Claudio proposer à Lui d'épouser elle ?

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  18. Non, car Elle est divorcée du frère d'Il. Alors, va pas compliquer !

    Tiens, j'apprends qu'un ami de Il, 55 ans qui a des problèmes avec son ex-femme et sa fille de 15 ans, vient de décider de partir en... Argentine. Aucun lien sur place, n'y est jamais allé. Il plaque tout et part avec un visa tourisme... il verra bien.
    Mais je ne m'en mêle pas. Je n'ai même pas d'avis. A quoi ça sert de parler de fond, le superficiel c'est tellement plus marrant ;-)

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  19. Justement !
    Un amour secret entre eux depuis toujours et ils ne le savent pas.
    C'est comme l'Argentine.
    L'ami de Il a besoin de retrouver son âme profonde au pays de la fin du monde, ou du début du monde.
    Il a besoin de se frotter à lui-même, d'aller se chercher pas la peau des os, il ne sait pas ce qu'il trouvera, mais il y va, parce que si sa vérité n'est évidemment pas là-bas, elle passe par un tel périple.
    Il reviendra, plus fort, changé.
    Ou pas.
    Repartira.
    Partir, revenir...

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  20. chacun sa route, chacun son chemin
    passe le message à ton voisin...

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  21. mcb quand on lit les premiers mots de ton com dans la colonne de droite, avant de le lire ci-dessus, on peut lire "chacun son cheminpasse". "Cheminpasse" c'est joli. Ca peut aussi être ça, un chemin qui ne mène nulle part. Mais ça peut aussi être ce que Didier décrit au dessus. Comme j'ai confiance en la Vie et en l'Homme, je choisis la version de Didier.

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  22. mcb, tu finis toujours par conclure ce genre de discussion par la même citation. Quand on a dit ça, on n'a plus rien à dire. du coup, ce n'est même plus la peine d'engager une discussion.

    Évidemment que chacun fait ce qu'il veut. Je relève seulement que trop souvent la récurrence des comportements ne saute pas aux yeux de certains. C'est dommage. Et ça s'apprend de tirer les leçons, ça s'apprend de prendre du recul, ça s'apprend d'avoir une vision globale.
    Quand quelque chose ne convient pas, on ne le fuit pas, on va vers quelque chose qui pourrait mieux convenir. La démarche est différente et le résultat sera meilleur.
    Et le premier projecteur, quel que soit le problème, doit être dirigé sur la récurrence, sinon c'est la répétition assurée.
    Ce qui m'étonne souvent, surtout chez les personnes d'un certain âge, c'est le manque de sagesse dans l'action, le suivi d'une pseudo-révélation considérée comme un signe du destin ; un ressenti non rationalisé c'est de l'illusion assurée. La difficulté à s'introspecter en permanence me surprend toujours ; comme si certains ne savaient pas penser, mais seulement bouger. Je n'y crois pas bien sûr, ce serait les mépriser. Je crois, au contraire, qu'il faut inviter chacun à ce retour sur soi, à ce travail intérieur qui seul peut apporter la paix.
    A force de penser que c'est comme ça, on finit fataliste et blasé et toutes nos déclarations et nos rêves d'un monde meilleur n'auront servi qu'à nous faire plaisir en pensant que nous c'est pas pareil. Victimes, désabusés et jouisseurs égoïstes, non merci. Parler pour parler ne m'intéresse pas. Pas plus que ne m'intéresse le prosélytisme, contrairement à ce que pensent certains. Ce qui m'intéresse c'est de faire ma part pour un monde meilleur et d'être en cohérence entre me dires et mes faires.
    Moi aussi j'ai confiance en la vie, mais sans un coup de pouce rien ne change ; le ciel n'aide que s'il a un support.
    D'autres que moi se sont cassé les dents avec leurs ambitions et certains en sont morts. Mais c'est comme ça, ils avaient une mission, ils l'ont mené et s'ils ne nous ont laissé que quelques poussières à réactiver, c'est déjà pas mal. Puissions-nous tous y mettre la même énergie qu'eux pour des ambitions collectives plutôt que se cantonner à "profiter" puisqu'on ne pourrait pas plus.

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  23. "La difficulté à s'introspecter en permanence me surprend toujours ; comme si certains ne savaient pas penser, mais seulement bouger. Je n'y crois pas bien sûr, ce serait les mépriser. Je crois, au contraire, qu'il faut inviter chacun à ce retour sur soi, à ce travail intérieur qui seul peut apporter la paix." il y a des personnes qui n'en voient pas l'intérêt. Qu'aurais-tu envie de leur dire ?

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  24. Que pour y voir quelque chose, il faut ouvrir les yeux. Et s'ils ne le font qu'au moins ils ferment leur bouche.
    (un peu rapide mais clair je crois)

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  25. Bien sûr que ça ne tombe pas du ciel tout seul. Mais un départ pour un pays étranger avec rien pour bagage et l'ouverture totale à l'imprévu c'est pas rien. Ca ouvre grand les portes à l'introspection.

    Tu ne peux pas changer le monde. Tu ne peux pas changer les gens contre leur gré. Tu peux montrer l'exemple de ce que tu penses juste, tu peux vivre en ton âme et conscience, tu peux déposer des com sur un blog, rédigé un billet sur un autre, relayé une info qui t'apparaît bonne, tu peux lâcher une phrase au détour d'une rencontre, etc. Et puis parfois l'interlocuteur n'entends pas, trave que pouic comme dirait l'autre, il ne comprends pas parce que c'est pas le moment, parce qu'il ne le peut pas à cet instant (et non pas qu'il ne le veut pas) jusqu'au jour où il fera tilt. Tu peux tout ça, nous pouvons tout ça, c'est énorme et/mais ça ne change pas le monde.

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  26. "Clair" c'est clair !
    "Rapide" c'est clair aussi !
    Après une telle sortie, le brave gars ou la brave nana n'a plus qu'à se faire tout(e) petit(e).

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  27. ...ou décider de devenir grand.

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  28. Difficile devant tant d'imposance ;o)

    Je viens de recevoir ceci par mail :
    "Je vais t'instruire et t'indiquer le chemin que tu devras emprunter, je serai ton conseiller, mes yeux veilleront sur toi." Psaume 32.8

    "Que chacun donne comme il l'a résolu en son cœur, sans tristesse ni contrainte; car Dieu aime celui qui donne avec joie". 2 Corinthiens 9 7

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  29. Si les voies du Seigneur sont impénétrables, celles des serveurs savent suivre les bons câbles.

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  30. Bien sur que je crois en la vie!
    Bien sur que je crois que chacun a un cerveau et qu'il sait le faire fonctionner
    Mais je crois aussi que chacun avance par sa propre expérience...
    Comme si l'adolescence durait toute la vie...
    Je me souviens que ma mère disait et pourtant je suis aux galères...

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  31. Je rajoute si vous permettez : "changer les gens" me semble non seulement un non respect des êtres humains mais aussi une grande illusion; les aimer tels qu'ils sont n'est-ce pas "Le Grand Amour"?...
    Cela n'implique pas de dormir sur ses lauriers, on peut toujours avancer ensemble!

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  32. En ce qui me concerne je n'ai jamais parlé de "changer les gens" mais au contraire de pouvoir faire que chacun acquière autonomie, responsabilité et liberté de choix. C'est en recherchant de la cohérence entre ses propos et ses comportements et en s'entraidant les uns les autres qu'on peut y parvenir.
    S'impliquer dans le changement qu'on espérerait pour le monde c'est commencer par se changer soi-même.

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  33. http://mapage.noos.fr/plegarrec/changer-de-vie.html

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  34. Finalement, je crois qu'on est d'accord sur le bien être de son prochain!

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