Il a les yeux qui brillent. C'est presque de l'euphorie.
Il est beau, le monde dessiné par ses yeux. Carrossé par ses mots. Un projet de vie, auquel on est tenté d'adhérer puisque ça semble apporter des réponses. Mais qui gratte un peu, puisqu'il soulève beaucoup de questions. Dans ce "programme" aux airs de catalogue, il est envisagé quoi ? De travailler autrement, de vivre différemment, de coopérer, de poser des valeurs, et, à l'échelle d'un pays de vie, d'un territoire, de faire feu de tous bois. Culture, environnement, terroir, économie, pédagogie, lien social... Ca de la gueule. Cela fait des années qu'il cogite à tout cela, qu'il en parle, qu'il rencontre, qu'il se documente. Il se dit, chômage aidant, que ça y est, cette fois, c'est le moment. Bientôt, il se créera son emploi.
Quelques heures plus tôt, une autre discussion avec un autre copain.
L'opposé, presque. Diamétralement.
Lui travaille dans la finance. Il évoque son hypertension, un monde de "malades", des cadences de fou, des pressions débiles. Il constate comme finalement, on encaisse, on s'habitue. Sourit lorsqu'il évoque son fils, actuellement en stage.
Curieuse tectonique des plaques, à portée de chez soi. Un même soir.
Le rêve, le réel, et cet étrange ballet. L'un, l'autre.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire