Les adulescents, dit le sociologue, ne sont pas une catégorie sociale.
Les adulescents, dit le psychanalyste, s'inventent un monde pour se protéger de celui des adultes.
J'aime le monde des super héros, de la bande dessinée, dit l'adulescent qui fait visiter sa chambre. Il a 33 ans. Sa chambre d'ado devait ressembler à cela.
Notre société, dit le designer, un adulescent de 60 ans, porte un regard qui n'est pas juste sur l'enfance. Ce n'est pas une maladie. C'est au contraire une certaine idée de la pureté, de la sincérité.
De prime abord, c'est d'un air narquois que je me suis intéressé à ce phénomène qu'est l'adulescence.
Je croyais m'amuser en me rinçant l'œil, genre, des immatures, ceux-ci, des gens qui veulent de la fraise Tagada pour sentir le sucré dans la bouche. Je pensais qu'ils étaient décalés, à côté de la plaque, pas franchement responsables, les adulescents.
Ce n'est pas si évident que cela. Ni si simple. Ni si catégorique.
La question, dit l'adulescent, n'est pas pourquoi on veut garder notre part d'enfant. La question est : pourquoi ce ne serait pas possible de le faire ?
J'ai découvert plus qu'un mode de vie : une philosophie. Pas mieux, pas pire que d'autres. Avec, comme toujours, des excès. On devrait moins regarder l'arbre qui cache la forêt. Et apprendre à voir la forêt. Accessoirement se souvenir aussi que toujours, derrière un phénomène social, il y a l'assentiment du capital. L'adulescent est aussi un marché. D'avenir. Inscrit dans la durée.
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