dimanche 12 septembre 2010

Tout ce qui ne se régénère pas dégénère

Le 24 août dernier, sur ce blog, il se publiait ça : Monticules et bouts de montagne.
Jeudi, sur le site l'annuaire des idées, il se publiait ceci : Changez de vie, trahissez !
Variations sur le même thème, air du temps, temps de l'ère...
Deux extraits :
- le changement individuel est un héroïsme moderne, bien plus difficile à exercer qu’on ne l’imagine. Il s’agit même de l’équivalent d’un apostat en pays laïque. En effet, il s’agit de renoncer à une foi ou un idéal sans pour autant se déshonorer. C’est ce que Jean-Pierre Martin nomme la « Vita Nova », dans son (bel) essai Eloge de l’apostat (Seuil). Cobaye de lui-même, il appartient à cette génération mai-68 multiforme.
- Comment quitter son milieu ? Et comment « redevenir le même autrement » ? Jean-Pierre Martin a minutieusement étudié les deux phases, celle de l’arrachement et celle du nouveau départ, dans le milieu intellectuel et politique, là où les déchirures sont les plus violentes, et les conséquences les plus réactives. Malheur à qui veut changer car « son ambition est de rompre avec les valeurs conservatrices originaires de la communauté  ». De Rousseau à Arthur Koestler, toute une typologie d’apostats se dégage de ce four à émail des égo : « les désinvoltes, les oscillants, les renaissants, les intempestifs et les suicidaires » égrène le biographe des déchirés.

4 commentaires:

  1. J'avais bien suivi les liens, bien fait les rapprochements et ça m'a trotté dans la tête... longtemps. mais trotté au point de me faire mal... à la tête.
    Oui cette histoire "difficulté à changer" soi ou sa vie, son boulot ou sa vision etc. etc. me hante, j'en use ma cervelle tant je ne parviens pas à saisir où se situe la difficulté pour certains, ou plutôt l'impossibilité, à faire quelque chose qu'on désire faire.
    On m'objecte que tout le monde n'est pas pareil, tout le monde n'est pas si fort...
    On finit par me dire lorsque je demande précision qu'il s'agit de manque de volonté ou de manque de courage et point final.
    Rien ne me convainc. Ce que x a fait y peut le faire et je n'en démord pas, sinon ce serait mépriser y. Si j'ai conscience de "manquer de courage" c'est pire que tout car c'est comment le moment d'en avoir quand on en prend conscience.
    Et personne pour me dire que ce serait un manque facultés intellectuelles, une carence neurologique ! Ce que je ne crois pas mais ce qui me clouerait le bec puisqu'il n'y aurait plus rien à dire, le point final se justifierait.
    Ce n'est pas le courage de l'action, de la table (d'hôte ;-) rase qui manque car certains inconscients sont capables de tout foutre en l'air en une seconde et se jeter dans le vide avant de s'être équipé d'un parachute. Non, C'est le courage de la réflexion qui manque.
    Ah Faiblesse quand tu nous tiens. Et ça va expliquant que le rêve ne coûte rien, qu'il est un phare stabilisateur et ça salamalec sans fin sur ce que ça ferait si ça gagnait au Loto, si la paix sur terre, si le soleil ne se couchait plus.
    Bon, je m'égare. Où est la vraie difficulté ?
    Dans ses propres visions de la réalité, toujours fausses si on s'y fie sans recul.
    Dans l'acceptation d'un prix à payer. Pour faire un pas en avant faut lâcher quelque chose. Ce n'est pas "trahir" comme il est dit, c'est accepter de ne pas être fidèle à des fidélités d'un autre temps, c'est évoluer.

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  2. Bon, c'est pas évident de réagir, surtout qu'on est dans ta thématique favorite, Claudio, mais... justement ;-)
    Sortons de cette thématique deux secondes, si c'est possible, histoire quelques instants seulement de n'amener pas le sujet où il n'est pas.
    Ce qui est ici soulevé, ce n'est pas pourquoi les gens n'arrivent pas à changer.
    C'est : des gens aspirent à changer et c'est difficile.
    Des gens aspirent à changer et c'est important. Ne bloquons pas sur le changer. Soyons moins impatients, moins rapides. Notons le aspirent. Prenons le temps. Inspirons, respirons. Ils aspirent, c'est déjà beaucoup. Inutile de leur casser la gueule aussi sec. Notons cette aspiration. Relevons le. Aidons-le à franchir les rubicons.
    Ce n'est pas en disant que quelque chose est facile qu'on le rendra moins difficile à d'autres.
    Pourquoi est-ce que ce n'est pas facile ?
    Parce que plein de choses de mêlent, et donc, il est difficile de démêler. IL n'y a pas une, deux, trois choses à bouger mais des pans entiers. Paris ne s'est pas fait en un jour, dit-on. Certains se découragent avant d'avoir commencé, etc.
    Donc faiblesse, oui. Mais aspiration. Encourageons la. Aidons ces gens qui esquissent des pas discrets à mener leurs missions impossibles. Et surtout, surtout, ne les laissons pas seuls.
    Moi, ce qui me taraude, c'est comment se fait-il que tant de gens soient affaiblis ?
    Pourquoi le déni est à ce point érigé en mode de déconstruction ?
    Pourquoi, justement, et comment surtout, passer de réalités fausses à des vérités de soi ? Comment accepter demain, aujourd'hui, ce qui est aujourd'hui, hier inacceptable, inaudible, invisible ?
    Evoluer ne suffit pas.
    Il ne suffit pas de se dire d'abscons je dois payer un prix, je dois évoluer.
    C'est creux, c'est toc, c'est froid c'est... décourageant.
    Ici, le propos est de se demander comment être encourageant pour celles et ceux qui aimeraient mais qui croulent sous le poids de ces faiblesses accumulées.
    Vaste programme !

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  3. Je crois que l'estime de soi y est pour beaucoup dans ce débat. L'estime de soi donne des ailes et permet le changement; Beaucoup ne changent pas parce qu'ils ne s'aiment pas. Apprenons leur à s'aimer et cela développera leurs capacités. Ne croyez-vous pas?

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  4. En prolongement : http://www.redpsy.com/infopsy/estime.html

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