Ci-dessous un copié collé de la lettre de la revue Interdépendances. Il s'agit d'une invitation à une rencontre qui se propose de penser solutions, ici à propos de la crise de la presse.
Gros plan en passant sur les alter mardis, parlons solutions. C'est ici.
"Le matin au réveil, le soir à 20h, sur le monde.fr entre deux dossiers chauds au bureau, et même sur votre smartphone… L’info est partout, elle vient à nous sans que nous n’ayons plus à la solliciter. Pourtant, paradoxalement, alors que nos sociétés occidentales consacrent l’ère du tout info, les médias, eux, traversent une profonde crise…
La crise médiatique est d’abord économique, et touche surtout la presse écrite. Baisse de la diffusion, recettes publicitaires en berne, augmentation des coûts de fabrication et modèles économiques parfois obsolètes. Nombre de grands titres français sont contraints d’accepter les capitaux de magnats de l’industrie (Le Figaro avec Dassault, Les Echos avec LVMH …), au risque de se voir taxés de suppôts du gouvernement. Des médias moins institutionnalisés, qui avaient bâti leur succès sur leur liberté de ton, n’excluent plus le recours au grand capital. C’est le cas de Bakchich.info.
Outre la pression des milieux d’argent, celle d’un gouvernement légèrement paranoïaque s’est accentuée ces derniers mois. Le « Sarkozy Gate » qui agite la rédaction du Monde, en est l’exemple le plus actuel. D’autres affaires l’ont précédé, avec pour conséquence une grave crise de confiance de la part du public. Selon un récent baromètre TNS-Sofres pour La Croix, 60% des français estiment que l’indépendance des journalistes est compromise par la pression de l’argent, et 66% par les pressions des partis politiques et du pouvoir.
Alors, quelles solutions pour sortir du marasme ?
De nouveaux modèles s’inventent sur la toile et ailleurs. L’OVNI Alternatives Economiques, qui a choisi le statut de SCOP, n’est-il pas le 2ème magazine économique français avec 104 000 exemplaires de diffusion payée ? 20minutes, avec son modèle gratuit, n’a-t-il pas glané la place de premier quotidien d’infos généralistes ?
Les solutions peuvent aussi être éditoriales.
A ceux qui sombrent dans les facilités du sport ou du people, quelques convaincus tentent une réponse en relançant un journalisme d’enquêtes. C’est ce que fait par exemple la revue XXI, en faisant la part belle aux grands reportages d’investigation et aux débats de fonds. C’est ce que font également les journalistes de Mediapart (...) et qui redonnent du crédit au journalisme sur internet. Et les sociétés de rédacteurs ? Et les associations de lecteurs ? A quoi ça sert ? Et le journalisme participatif : vulgaire galvaudage ou paroxysme de la liberté de la presse ?"
Il y a des réalisations "presse libre" où je puise diverses informations.
RépondreSupprimerexemple, chez Jorion:
" Un « article presslib’ » est libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici. "
Également chez le Fakir, si tout ne me plait pas, j'y apprends beaucoup. La Monolecte y produit quelques articles.