Regardé l'autre jour le film Le dernier pour la route. L'histoire d'un homme qui lutte contre son alcoolisme et qui s'engage dans une cure. Le film se déroule pendant cette cure, dans un centre spécialisé.
On y voit différentes personnes, qui boivent pour différentes raisons. Certains chutent, d'autres rechutent.
On est évidemment de tout coeur avec ces gens qui pilotent une voiture sans frein comme le dit à un moment un médecin.
On sursaute quand l'un des encadrants du groupe explique que le principal ennemi, désormais, sera pour ces femmes et ces hommes la mémoire.
On souffre avec cette jeune femme de 23 ans qui a embarqué au pays de ses ivresses.
On ne guérit pas de cette maladie. Parce que cette mémoire ne laisse jamais au repos ceux qui en souffrent.
La mémoire qui tapisse. La mémoire qui tatoue. Indélébile.
Au-delà de l'alcoolisme, des addictions, cette question de la mémoire me fascine. La mémoire de soi s'entend. Ces bribes de vie(s) que nous avons en nous pour la vie justement.
Mémoire de toutes les addictions je suppose. J'ai eu celle de la cigarette. 14 ans après mon sevrage, en respirant au passage la fumée d'une cigarette, je me surprends parfois (mais rarement) à penser que c'était bon. Mais ce n'est qu'une pensée fugace, je ne replongerai pas.
RépondreSupprimerJe l'ai trouvé très triste ce film, peu d'espoir en la nature humaine; aussi, j'ai préféré finir la lecture de millenium 2, la fille qui révait d'un bidon d'essence et d'une boite d'allumettes!
RépondreSupprimerbien plus de supense...
pas sûr que ce soit comparable mais je comprends !
RépondreSupprimerLe millenium 2 est celui que j'ai préféré ;-)
J'ai pas trouvé pour ma part que ce soit triste ou peu encourageant en la nature humaine. Au contraire. C'est mat, rude parfois, rêche souvent, on n'est pas toujours à l'aise, mais on pige du coup que chaque malade a son histoire, qu'il est seul avec ses possibles et ses impossibles, et que le groupe peut le tirer comme l'anéantir. Comme dans la vie, quoi.
Moi, je suis une adepte de : la solution est en soi, pas chez les autres, un peu comme Claudio.
RépondreSupprimerJ'entame le millenium 3 avant de voir les épisodes TV; j'ai trouvé le 1 pas mal fidèle au bouquin, à suivre...
Si on ne guérit pas, on peut stabiliser cette maladie en ne retouchant pas à ce "verre". Au sens "produit" (alcool liquide ou solide). Ne pas relancer la mécanique pour faire simple sur une maladie compliquée. Par contre, en travaillant, on guérit très bien de "sa mémoire", celle qui s'appelle honte, culpalisation, souffrance mentale...J'ai bien dit "en travaillant".
RépondreSupprimerC'est tout l'intérêt de cette méthode dite du Minnesota (*)montrée dans le film, contrairement à de simples sevrages. Le film reste un peu superficiel, c’est normal car le but était de toucher un large public (à juste titre). Je te conseille le livre de Chabalier, qui est sorti en poche et qui va plus loin à travers la propre expérience de l'auteur.
(*) http://www.sevrage-dependance.fr/traitement-dependance/la-methode-minnesota/
A LP : c'est quoi la méthode du Minnesota
RépondreSupprimer@Ludivine
RépondreSupprimerTu as trois possibitités:
Soit tu vas sur le lien que j'ai mis ci-dessus.
Soit tu attends un peu, j'ai l'intention de faire une Note. (Je dis bien, l'intention car je ne promets plus rien... )
Soit tu lis le livre d'Henri Chabalier.
Désolé pour ce jour de faire si court mais
la Haute-Provence ne se fait pas attendre.
Belle fin de semaine.
J'avais pas vu le lien...
RépondreSupprimerLu ! Mais j'attends un peu aussi la note. Merci.
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