vendredi 24 septembre 2010

Tozeur, le goût

Des photos sur le blog l'Éternité de l'instant. Un mot : Tozeur.
Et forcément, pour moi, quelque chose qui s'agite. Des lieux, bien sûr. Des couleurs. Des odeurs. Tozeur, Tunisie, je connais pour y être allé il y a quelques années. Un souvenir ému de ce qu'échanges culturels signifient. Par delà les préjugés.
Flash back. Sommes en février de cette année là. N'avons pas encore d'enfants. Je décide d'offrir à madame, de nous offrir une semaine de vacances. En amoureux. Au pied du désert. Pas voulu de Djerba et de sa cohorte d'hôtels sur la plage. Le choix se porte sur Tozeur, aussi parce que ce n'est pas si loin de Tataouine, mot qui m'a fait rêver pendant mon enfance.
Je concocte l'affaire dans le plus grand secret, ce qui me vaudra une chaurée au moment de la remise des trophées : lorsque j'offre les billets, sourire tonigencyl, genre surprise !, assez fier de mon coup je dois le dire, madame me les remet aussi sec sous le pif, les billets, en me disant, non, pas possible, j'ai du boulot ! Je n'avais pas eu le temps de lui expliquer que c'était arrangé de ce côté-là, j'avais négocié avec son chef ;-)
Bref, on part, avion, tout ça. Nous sommes en février. Tozeur à l'époque démarrait son développement touristique. J'ai le souvenir d'hôtels en construction un peu partout. Le nôtre, d'hôtel, sonne étonnamment le creux. Nous sommes en fait les seuls clients !
L'anecdote concerne les repas. On nous sert de l'européen. De l'occidental. Frites, petits pois carottes, steaks hachés, ce genre de choses. Cela nous gonfle. Sommes pas venus pour ça, non plus. D'autant que nous l'avions observé, côté cuisine et employés de l'hôtel, c'est tout autre chose qui se dégustait.
Ni une ni deux, on en cause.
Pour apprendre que c'est Ramadan, que du coup, les repas du soir sont particuliers.
Demandons à manger comme eux.
Négocions un prix car ce n'est pas prévu comme ça. Et ne regrettons pas. Les plats, les soupes qu'on nous sert, c'est du ravissement. S'en suivront des échanges sur le ramadan, l'alimentation pendant cette période, la constitution des plats qu'on nous sert, etc. A la fin, vu que nous sommes les seuls clients, on termine carrément à la table des employés. Ca cause, ça se renseigne, ça évoque, ça questionne. Des deux côtés.
Ces instants d'humanité nous ont singulièrement changé la vision de Tozeur. On sortait du tourisme pour entrer dans l'échange. Avec l'espoir qu'en retour, nous ayons participé d'une autre manière de penser le touriste.

2 commentaires:

  1. Beau voyage comme j'aime...

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  2. Merci Didier.. contente que ces images t'ai fait remonter de beaux souvenirs.. à partager!

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