Un petit bleu, en rebond à la proposition de Louis-Paul. |
Je ne sais pas comment c'est dans votre environnement, mais dans le mien, j'ai la très nette sensation que depuis la rentrée, c'est tempêtes sous les crânes et lèvres pincées. Ô, ça couvait. Mais l'été a comme retenu les digues. Et si ça ne rompt pas, ça plie. Sacrément. Nous serions tous des roseaux ?
Comment dire...
L'impression que des bulles éclatent, ça fait poup. Je regarde alentour, et c'est comme si le monde se dérobait sous les pieds des gens. Comme si ça les momifiait.
On dirait que chacun dans son coin, plus personne ne sait à quel saint se vouer. Avec pas grand chose pour tenir les guibolles.
Je n'avais encore jamais vraiment connu cela (ou alors je ne m'en souviens plus !).
Je suis impressionné : moi qui suis prompt à dénoncer le repli sur soi, je me rends compte que je n'avais encore rien vu !
Je suis impressionné (bis) : c'est assez scotchant la manière dont, en quelques années, le "collectif" s'est délité. La peau sur les os, au mieux.
Je suis impressionné (ter) : si cela m'interpelle, cela ne me décourage pas. Pas le moins du monde. Il y a tellement de (bonnes) choses à faire, à vivre, à découvrir, à apprendre. Moi, ça me donne envie de comprendre ce qu'il se passe. D'agir pour influer autant que faire se peut le cours des choses. A mon échelle. Avec patience.
Car de deux choses l'une : soit nous vivons une période transitoire, de type un mal pour un bien, et c'est pain noir avant pain blanc. Tant mieux. Soit ces quotidiens qui déchantent ne sont qu'un début, et alors, ça augure non du grand soir mais d'une sacrée pétaudière.
Il y a peut-être bien urgence... à prendre le temps. Enfin !
Ne travaillant pas à l'extérieur j'ai peut-être moins la fenêtre ouverte sur ce genre de constat. Et puis, être enfin chez nous me porte sur un nuage. Je contemple le paysage et en suis émue aux larmes.
RépondreSupprimerC'est comme les relents xénophobes, ils ne me parviennent que par les médias, pas par mon environnement.
Dans mon environnement, c'est plutôt l'optimisme qui règne, on agit personnellement dans nos vies pour que les choses changent à grande échelle. Ce n'est pas le collectif qui l'emporte encore que si, on se rencontre, on échange, on se soutient, on se solidaire, on échange des services, on consomme différemment... Penser local, agir global.
Ma rentrée est à la fois légère et lourde. Une femme que je ne connais pas meurt en soins palliatifs et je soutient sa meilleure amie, au même moment un collègue de l'homme se suicide, deux anglais se donnent rdv sur un forum pour mourir. C'est vies en parallèles qui vont vers la même issue 3 par choix et une par résignation, ca me questionne !
Ton com, Ludivine, rappelle que mon billet n'évoquait pas uniquement les ambiances professionnelles.
RépondreSupprimerL'aspect "lourd" de ta rentrée confirme même cette "sourde" violence en même temps que l'aspect "léger" indique qu'on essaie d'aller chercher de la paix ici en fermant les écoutilles du robinet des actualités, là en plissant les yeux de plaisir chez soi ou face à un paysage, etc.
J'ai relu mon com et j'ai eu peur de mon orthographe !
RépondreSupprimerAnecdotique, l'orthographe, quand l'émotion écrit des lignes ;-)
RépondreSupprimergloups...
RépondreSupprimeret j'en ai oublié...
RépondreSupprimerMoi qui suis hypocondriaque, je te dis pas comme je pète le feu.
Ca y est, elle est partie...
RépondreSupprimerEtait-elle bien ?
RépondreSupprimerAu moment de partir, je l'ignore. Je n'ai pas revu mon amie V. depuis. Elle est tout de suite partie vers le sud. Mais le WE dernier, le mari de V. a fait un aller-retour avec son fils car elle en était la marraine. Apparemment, ce jour là elle rayonnait. Lundi, la douleur était devenue intolérable et elle avait dit ne pas vouloir à souffrir. Elle est partie mardi. C'est étrange d'être aussi affectée par la mort de qq'un qu'on ne connait pas...
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