lundi 13 septembre 2010

Tordre le coût

Je ne dirais pas que les bras m'en sont tombés. Il est des gouvernements, des états, on finit par les savoir capables de tant de choses...
Non, je ne dirais pas que les bras m'en sont tombés en lisant cet article : Quand l'état abandonne la protection de l'enfance. Mais peut-être parce que j'ai pensé à ces mômes, lire m'a fait mal.
Je crois en l'état qui protège. Je crois en la solidarité de la nation. Je crois que le collectif, lorsque l'individu est démuni, doit tendre la main.
Au fond, ce qui m'agace le plus dans tout cela, c'est ce qui est semble-t-il devenu une règle. Une manière de penser. De parler. De n'assumer pas. De faire porter sur l'autre la responsabilité. De tout justifier par des économies à faire.
La solidarité n'est plus évoquée qu'en termes de coûts, dans notre pays. Et avec, en terme de sanctions. Jamais en terme d'humanitude. Jamais en terme de bientraitance.Il y a du déni de vie, dans tout cela. Du refus de réalité. Les cycles de la vie sont ainsi fait que les enfants ont besoin d'être guidés et les anciens soutenus. Où est le problème ?
Je ne dirais pas que ça me désespère, parce que mon humanisme en bandoulière ne va pas décrocher comme ça, mais ça me taraude, ce langage qui s'insinue.
Non, je ne dirais pas que ça me désespère. Je crois plutôt que ça me rend triste. Je ne me reconnais pas dans cette société. Elle ne protège pas ses jeunes, n'a pas de projets pour eux, elle n'assume pas ses anciens, ne leur laisse pas de place.
Ca fait un relent de pas de mémoire, pas d'avenir.
Ceci peut expliquer cela.

9 commentaires:

  1. Une société qui ne protége pas ses enfants et ne respectent pas ses anciens est malade, je crois.
    Ou alors a perdu tout sens des responsabilités et son humanité, ce qui revient au même, cette société est malade de sa course à la performance, à la consommation et perd son âme...
    Je continue pourtant tout comme toi, Didier à croire à la solidarité et au réveil des consciences, pas le moment de baisser la garde!!

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  2. Oui cette société est malade. Elle est schizophrène. Elle se plaint toujours des inégalités. Et dès qu'il s'agit de paertager son assiette ou de couper son manteau en deux, y'a plus personne. C'est à ce moment-là qu'on accuse l’État, le pouvoir, lers puissants, au lieu de mette en accord son discours et ses actes.
    Le premier responsable de cette société malade c'est chacun de nous. Alors, faisons notre boulot en silence.
    Pour être plus clair, tant que les classes moyennes et en particulier les hyper-privilégiés au statut protégé n'accepteront pas de PARTAGER avec les plus démunis, elles pourront toujours l'ouvrir, elles ne seront pas crédibles.
    On ne guérira cette société que lorsque le partage sera effectif, qu'on aura aboli ces privilèges scandaleux et d'un autre âge. Je déteste l'injustice !

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  3. D'accord claudio, mais n'est-ce pas cela justement que le pouvoir attend : les gens moyens partagent de plus en plus, je pense au contraire de toi, et les gens d'en haut? Il me semble que c'est là que règne l'injustice, non?
    Est-ce que je me trompe complètement?

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  4. L'argument de Claudio me fait penser à ce qu'on dit en ce moment pour le développement durable, la protection de la planète. Ca pollue à grande échelle et il faudrait protéger chacun chez soi. Je trouve cela facile, même si sur le fond, je partage. Mon souci à moi est le suivant : j'ai essayé de payer plus d'impôts, mais on me l'a refusé ;-)

    Mais oui, mille fois oui c'est à chacun de nous et les mots pèsent de leur poids : c'est (présent), chacun, de nous.

    Ce que je n'aime pas, c'est cet autre "mal" français (mais je le concède, je ne connais pas ailleurs, je ne sais pas comment ça se passe) : toujours dés qu'on évoque un sujet il y a un moment où le discours finit par opposer les gens les uns contre les autres.

    C'est pas par défaut qu'on attaque l'état, c'est pas en bout de course qu'on proteste contre un gouvernement. La cause n'est pas toujours la conséquence !

    Cet état est de son époque. Cet époque casse ses jeunes, ses vieux : on le voit tous les jours. Se retrousser les manches, oui. Faire autrement et mieux, oui.

    La constitution dit que chacun en fonction de ses capacités contributives etc.
    Les mots pèsent aussi de leur poids : chacun, ses capacités, contributives.

    C'est ce pacte qui est rompu. La preuve ici : en moins de deux, on se retrouve à opposer riches et moyens, entretenant du coup le clivage créé par d'autre. On laisse le système penser.

    Les capacités contributives de chacun ne sont pas équitablement sollicitées. Les différents ne sont pas "acceptés". Les différences ne sont pas tolérées.

    Il ne s'agit ni d'accuser tout le monde, ni d'accuser personne. De le constater, d'en être conscient, et en son âme et conscience, de se projeter. En son âme et conscience, oui. En toute responsabilité.

    Il y en a marre, aussi, de tous ces responsables qui n'assument pas les responsabilités qui leur ont été confiées.

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  5. Pas d'accord mcb. Je partage avec mes petits moyens et en tous cas je ne me plains pas et je prends mes responsabilités devant chaque situation même il n'est pas de mon fait.

    D'accord et pas d'accord avec toi Didier, je ne supporte pas qu'on monte les gens les uns contre les autres. Et aujourd'hui, les champions du monde de cet état de fait, sont les corporatistes de tout poil, les syndicats, les gauchistes et la presse qui les soutient. c'est insupportable ! Le pire c'est que ce sont ceux-la mêmes qui le déplorent. On marche sur la tête. C'est devenu un comptoir de bar ce pays.
    J'aimerais tellement qu'on se serve des talents, qu'on soit TOTALEMENT objectif devant chaque situation, individuellement honnête et responsable, c'est tout simple.

    Je ne comprend toujours pas pourquoi on accepte que des gens aient des emplois protégés. Rien que ça, ça devrait créé des révolutions et des révoltes. Mais non, on est né avec ça et on ne le remet pas en question, on trouve cette suprême injustice tout à fait normale. Les cerveaux sont éteints. Au lieu de ça, on fait les guignols dans des champs de maïs et on invente des slogans puériles pour défendre son petit confort.
    Quand un fonctionnaire démissionnera en milieu de carrière pour partager avec un autre, on pourra commencer à parler de partage. Ceux-là aussi sont des responsables qui devraient assumer leurs responsabilités ou du moins leurs convictions.

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  6. Paragraphe 2, Claudio, tu dis insupportable, corporatisme, etc.
    Paragraphe 3 : reboum sur les fonctionnaires. Toujours ce paravent. Je vais le redire une fois encore : mais des non fonctionnaires en CDI dans le privé sont parfois bien plus protégés que des fonctionnaires !
    Surtout, cette logique oppose des gens entre eux. le fonctionnaire et le non fonctionnaire.
    Jalousie ou quoi ?
    Paragraphe 3 toujours : je vais le redire une fois encore, les syndicats, les gauchistes et la presse qui les soutient n'ont pas le monopole du corporatisme.
    Les "d'en haut" qui se recrutent, se filent la thune, la planquent, se financent, se passent des marchés, c'est pas mal non plus !
    Mais n'opposons pas les uns aux autres, ils le font pour nous ;-)

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  7. Balayons au plus près de nous avant de déblatérer sur le plus loin.
    Pas de jalousie. C'est l'injustice qui radicalise mes paroles. La plainte de ceux qui ont une assiette et un toit m'apparaitra toujours insultante à l'égard des démunis.

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  8. Et de corporatisme, pas que chez les syndicats et les gauchistes. Et celui des patrons, celui du medef, celui des restaurateurs, celui des journalistes, celui des avocats, celui des médecins, des politiciens et j'en passe.

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