"Le spaghetti est espiègle et vivant. Il ne se laisse pas manger sans réagir : Ce n'est pas un aliment que l'on saisit avec la fourchette et que l'on porte à sa bouche comme une patate ou un navet. Le spaghetti, on le traque, on le chasse, on l'entortille, on le maîtrise d'abord - il faut le mériter. Il se rebelle, glisse, échappe - la stratégie mise en œuvre contre lui est celle du Sioux et du chasseur de gazelle.
Manger des spaghettis constitue un sport de table et une thérapeutique ; il faut de la prudence, du doigté, et passablement de ruse. C'est pourquoi ce faux légume a tant de succès dans le monde moderne dominé par la dépression... Mine de rien, la dégustation des spaghettis renvoie l'homme d'aujourd'hui, le citadin hautement modelé par les mœurs doucereuses forgées au fil des siècles de galanterie, à sa violence originelle ; elle ravive son instinct carnassier le temps d'un repas, un plat de spaghettis fait ressortir en nous l'homo sapiens et, dans des proportions limitées, le chasseur cruel des premiers âges de l'humanité. Le tueur qui doit mettre toute son habileté dans sa survie s'éveille en nous. Le spaghetti s'adresse en fait au cerveau archaïque de l'individu, celui du dinosaure -symboliquement il recrée le chat contre la souris.
L'adolescent a quelque chose du spaghetti -il en possède la souplesse et le sens de la dérobade.
L'élevage de l'adolescent, en plein air ou indoors, exige une ténacité, une obstination dans l'effort qui, si elles ne sont pas exactement de même nature, procèdent d'une essence assez semblable;
On peut du reste relire le premier paragraphe de la présente allocution en prononçant le mot "adolescent" à la place du mot "spaghetti". Cela à la nuance près avec l'adolescent que c'est lui qui risque de vous bouffer."
Tiré du livre "Comment élever un ado d'appartement".
Anne de Rancourt
C'était ainsi que l'on nommait les premiers programmes informatiques. J'ai connu ça au tout début dans les années 70-80. Souvent seul avec l'ordinateur, chacun de développer son programme, les traitements de texte n'existaient pas encore.
RépondreSupprimerL'ordinateur servait à programmer, on utilisait les cartes perforées, langage machine, fortran, basic, pascal ... pour des calculs les plus savants.
Les programmes partaient dans tous les sens, s'enchevêtraient, tortillaient, comme les spaghettis dans un plat, impossible de s'y retrouver; seul l'auteur du programme y retrouvait ses pâtes.
Ensuite, la programmation s'est organisées, programmer se fait à plusieurs, on mesure le temps consacré à ces exercices en nombre d'années ingénieurs.
On est passé de la programmation spaghetti à la programmation structurée.
Ca me fait penser à mes fils qui attendent avec impatience le repas sur le thème du Moyen-Age que l'on doit faire cette semaine. Et pourquoi sont-ils si impatients ? Pas pour les mets ! Parce qu'ils auront le droit de manger habillés en chevaliers, de manger avec les doigts et de s'essuyer dans la nappe ! On va au bout de la thématique !
RépondreSupprimerVivement le repas préhistorique http://www.lanutrition.fr/Le-repas-pr%C3%A9historique-a-683.html
Mais je crois que je ferais l'impasse sur certains plats ! ;o)
Pour le fond du billet pas d'inspiration,j'ai encore quelques beaux jours devant moi avant d'élever un adolescent de plein air !