A l'époque, je n'avais pas vraiment su mettre en mots ma pensée. C'était il y a 10 - 15 ans.
Pour faire court, disons que je ressentais que la société française était dépressive et se comportait comme telle. Je m'étonnais que l'on n'évoque pas les choses en ces termes. Dans mes échanges, je parlais souvent de ça, estimant que si on comparait la société française à une personne, on dirait d'elle qu'elle n'a pas le moral. Et avec, les réflexes qui en découlent.
Déjà à l'époque, je me disais qu'il fallait prendre les choses par le bon bout à commencer par arrêter de se faire croire qu'elle était en bonne santé, cette société. Arrêter de faire comme si. J'attendais des intellectuels et des hommes politiques qu'ils la soignent. Et qu'ensemble, on pose les bons diagnostics, trouve les meilleurs soins, etc. Je voyais la pente savonneuse et je me disais qu'il fallait avoir avec elle de la bienveillance, de la patience, du courage.
Ceci étant posé, j'étais un peu à court d'arguments. Et confiant de nature, je ne pensais pas que ça irait de mal en pis. J'entendais régulièrement autour de moi des "ça va péter" qui, s'ils n'annonçaient rien de bon à court terme, pouvaient laisser croire que des jours meilleurs en découleraient. Mais les pollutions ne manquaient pas. Les raisons de faire l'autruche non plus. Cahin-caha, on a donc avancé à pas comptés, à marche forcée. Ni traces de médecins ni traces de médicaments tout ça.
Bien aimé lire, du coup, cet article sur le net : la ville fonctionne comme un cerveau. Il m'a rejoint. Le cerveau prend le pas sur le corps et le déséquilibre est imparable. La ville grignote. Le rural s'étiole. Il est comme éjecté, relégué, périphérique. Pourtant, je crois en lui. Antidote.
Peut-être qu'une des pistes pour le prochain siècle sera de "penser le monde" avec dans l'idée d'allier l'esprit et le physique. Le fameux esprit sain dans un corps sain.Peut-être pour ça que plein de gens évoquent le sport ou se lancent dans une activité suante. Bon sens ?
"l'idée d'allier l'esprit et le physique. Le fameux esprit sain dans un corps sain"
RépondreSupprimerAvec un environnement sain, cela serait encore mieux pour ne pas dire parfait, « dans le meilleur des mondes » comme il est dit...
Mais est-il possible de changer le monde?
Si oui, comment ? Avec qui ?
En tout cas, le croire « naïvement » peut amener à bien des déboires (sans mauvais jeu de mots perso). Par contre, la somme des « se changer soi » peut faire sinon "des miracles" du moins de très belles choses; il me semble.
Une Note qui prête à réflexion, merci Didier.
Belle journée.
Même si elle annonce parfois effectivement des lendemains qui ne chantent pas, la naïveté (l'utopie) sont aussi de formidables moteurs.
RépondreSupprimerOui, je crois qu'il est possible de changer le monde, de faire autrement comme dit dans un billet précédent, d'être autrement, également.
J'ai espoir par exemple que l'environnement sain, et je prends le mot dans toutes ses composantes, on puisse y contribuer.
Car l'environnement n'est pas que nature, climat. L'environnement, ce sont aussi les femmes et les hommes qui nous entourent, les femmes et les hommes qui vivent loin de nous.
Pêle-mêle et digressions
RépondreSupprimerJe crois à l'utopie qui fait avancer, petit à petit.
On peut changer le monde... en se changeant soi en premier. On ne peut agir que sur soi. Etre en paix avec soi, pour être en paix avec sa famille, avec ses voisins, avec les instits de ses gamins, avec le resquilleur dans la file d'attente, etc par petits cercles concentriques.
Politiquement parlant, j'attends de nos politiques qu'ils pensent en dehors des cadres. De la gauche à la droite, tous pensent le problème et les solutions avec les mêmes données, avec les mêmes présupposés, les mêmes constantes. Donc tous pensent dans la même boîte pour parler en image. A mon sens, il faut sortir de cette boîte pour ne pas faire plus que la même chose. Tous par exemple considère la monnaie, le marché et le travail comme un postulat. Et s'ils n'en étaient pas ? Si le monde pouvait évoluer autrement.
Je l'entends bien ce "changer soi en premier", très bien, même, trop bien peut-être... Car je vois dans le même temps que si je me change, et que l'autre ne change pas, ça devient compliqué. A fortiori si cet autre a mandat pour changer la vie ;-)
RépondreSupprimerJe te rejoins sur ces politiques, mais pas que eux, avec eux la cohorte de sous-chefs, sous-sous chefs, etc, qui pensent tous dans la même boite.
Il faut dire qu'ils sortent des mêmes écoles.
Qu'ils ont suivi ensuite les mêmes formations.
Qu'ils se recrutent entre eux.
Bref, qu'ils se reproduisent. Jusqu'à faire société.
Je crains que sortir de la boite soit au-dessus de leurs "compétences". Enfin, je dis je crains, je ne le crains pas. C'est ainsi... ;-)
Mange-t-on la main qui nous nourrit ?
L'argent, le marché, le travail : il y a des couches d'ozone qui masquent encore la couche d'ozone ;-)