A mon tour de quitter la Terra Philia.
D'abord, comme il se doit, il me faut remercier l'ami Didier. Après la fermeture de mon blog, il y a presque deux ans, il m'avait invité à venir déposer ici les choses qui me titilleraient trop. J'en ai usé et parfois abusé. Je m'y suis senti bien et vite chez moi. Donc, merci pour le double des clés Didier et la liberté totale laissée ici.
Ensuite, je précise que j'ai stocké les billets qui me paraissent importants. Donc, si d'aventure, on éteignait la lumière, il n'y aurait pas de problème pour moi, mes objets préférés sont au coffre.
Merci à tous, lecteurs, rédacteurs, commentateurs pour le mouvement, les échanges et les réflexions partagés.
Je serai visible sur Facebook pour le moment, même si ce réseau ne répond absolument pas à mon ambition de fond. L'avenir dira si d'autres vecteurs auront ma préférence pour exprimer mes idées.
Bon vent et belle vie à chacun et chacune.
Pour finir, un petit cadeau. Ma photo du jour :
Terra Philia
mardi 15 mai 2012
samedi 12 mai 2012
Utopie
Sur un blogue (qui lui-même migre), j’ai lu un message qui
aurait pu être écrit hier !
Et pourtant, il date du…1er janvier 2004.
" Je me suis dit parfois que j'avais la blogbougeotte.
Mais ce n'est rien à côté de Didier. "
Didier, nous lui devons Terra Philia, et de çà, je voudrais le remercier.
Didier, nous lui devons Terra Philia, et de çà, je voudrais le remercier.
Un jour, il a laissé les clés et est parti vers des
nouvelles aventures, d’écriture.
J’ai été de la poignée qui a continué à faire vivre ce
blogue mais rapidement le cœur n’y était plus et je ne vous parle pas de la
courbe des statistiques des visites.
Cette semaine, Didier s’installe Au coin du bois et je souhaite non
pas longue vie à son nouveau blogue (voir la citation plus haut) mais quelques belles pages le temps de ses
envies.
Ceci écrit, et comme je suis plutôt intuitif, j’ai le sentiment qu’une page se tourne.
D’autres raisons dictent mon choix. C’est du travail de
publier une note, quelle soit de mots, de photos ou les deux. (En tout cas pour
moi.) Je me suis investi dans quelques pages de ce blogue et je ne
le regrette pas mais je n’ai pas toujours eu (sauf quelques belles exceptions) le
sentiment que mes billets étaient partagés. Si je me trompe, c’est tant mieux.
Et puis, j’attendais d’autres contributions que celles des 3
ou 4 personnes qui se sont vraiment investies sur Terra Philia. Qu’il devienne vraiment un blogue « communautaire ».
Voilà chers ami(e)s, lecteurs, et passants sur cette Terre de
Philia ce que j’avais envie d’écrire et j’ai attendu l’après
semaine - fatigante pour d'autres raisons mais aussi de réflexion - réparée par une bonne nuit pour l’écrire tranquillement et
posément ce samedi matin .
PhotosLP Fallot-Haute-Provence, mai 2012
lundi 7 mai 2012
Palerme
Quand je dis que certaines personnes vous poursuivent toute votre vie! J'en ai eu encore la preuve cette semaine en croisière. Balade en plein Palerme un 1er mai. Le grand bonheur d'une ville en sommeil, calme, désertée, juste la nuée de croisiéristes comme moi qui, par tous les moyens disponibles, visitent cette ville extraordinaire. Bus ouvert, calèche, taxi ou à pieds. Pour nous ce fut le bus deux étages, puis les pieds parce qu'il n'y a que comme ça qu'on s'en imprègne. La ville a une archi assez incroyable, un anarchique mélange de constructions fascistes, sévères et austères et de bâtiments ornés d'arabesques et d'éléments de décoration rappelant une période belle époque. Au grand dâme de la majorité des visiteurs, la ville est restée dans son jus. Ici dans le sud, très sud de l'Italie, puisque nous sommes en Sicile; on se sent bien plus au sud, peut être au Maghreb, peut être même en Asie parfois. Les rues sont sales, étroites, la lumière y passe difficilement, mais en cette fin d'après midi, quand elle arrive à y passer, elle m'enchante. Suis-je la seule à voir de la beauté dans cette citée pittoresque? Ce cliché de l'Italie du Sud? Les façades noires, les cris dans la rue, le linge qui sèche au balcon, les vespas qui foncent dans les ruelles sinueuses? Le bus nous a fait découvrir un ensemble qui m'a ravi. C'est dingue comme quand on prend de la hauteur, on découvre autrement les choses! Les détails des façades, une vue d'ensemble… Ca et là, en ce 1er mai, les BBQ fument au détour des rues, des parcs, devant les églises. Mélange de générations.
La Politique s'affiche sur les palissades, un peu plus anarchiquement que chez nous, des couches sur des couches et au milieu de toute cette propagande, forcément une affiche me fait de l'oeil! Mazette! Monsieur Orlando est passé par là! Je souris! Et j'immortalise, évidement.
Le bus continue sa tournée. Les quartiers sont tous plus attrayants (pour ma vision de photographe) les uns que les autres. J'y trouve la beauté, là où les autres vont y voir délabrement et abandon. J'essaye de repérer, note sur ma carte, tout en sachant pertinemment que le temps qui nous est imparti sur cette ville ne me laissera pas la possibilité d'y revenir.. et pourtant… Je photographie mentalement tout ça, tant pis, pas de partage, et ça me frustre. Et puis soyons franche, mon manque de sens de l'orientation m'empêche de trop m'éloigner. Habituellement ma boussole, c'est mon mari. Là, je suis seule. J'essaye de garder en mémoire la direction de la mer, car le navire a fait escale, presque en pleine ville. Ma fille fatiguée rentre au bateau, je lui fais confiance, d'où je la laisse, je vois le bateau tout au bout de la rue entre 2 bâtiments et je me laisse perdre dans ce dédale de rues. J'essaye de retrouver ces endroits traversés par le bus, mais sans trop m'éloigner… je regarde ma montre, le temps file, pour sure je n'aurais pas le temps de voir tout et ça me gache le plaisir. Je flâne le nez au vent, mon appareil en bandoulière, à chaque tournant, c'est un nouveau sourire, la lumière se fait belle, plus rasante, celle que j'affectionne particulièrement. Je regarde mon "Today", programme papier journalier que l'on reçoit la veille au soir dans sa cabine et qui donne toutes les infos à bord du lendemain, ainsi que les horaires de l'arrivée au port et de l'appareillage. Le "Tous à bord" m'indique 18h30. Il est 18h15, je ne veux pas me louper… je jette un dernier coup d'oeil à cet univers si mystérieux et curieusement calme (à cause de la date)… La ville est entrain de se réveiller, les Palermois se réapproprient leur chez soit, la circulation s'intensifie tandis que je regagne le bateau le coeur un peu serré mais avec une franche envie d'y retourner en individuelle, de goûter à la vraie Palerme, agitée par le bruit, les klaxonnes, les marchés colorés... Tout ici sent l'histoire, le souffre, pas spécialement les comtes de fées, justement c'est ce que j'aime! Je remonte à bord. M'instale sur un transat histoire d'attendre 19h, le départ du bateau. Je monterai sur le pont pour le voir quitter la ville. Face à moi, un type, plutôt grand, barbu, poivre et sel, une gueule bien sympathique masse avec douceur les épaules et le cou d'une femme d'un certain âge en maillot 1 pièce assise sur une chaise devant lui. Je l'observe. Il a son badge Costa. Ca dure 5 mn. puis une plus jeune, franchement plus jeune, qui pourrait être ma fille. J'imagine qu'il essaye de vendre ainsi ses services. Hmmm. Un bon massage, ça doit faire du bien. Il est 18h50, je vais rejoindre le pont supérieur, je ne veux pas louper l'appareillage. En plus la lumière est particulière, c'est nuageux, mais pas trop. Tout un programme pour mon appareil. Je passe devant Monsieur le masseur qui vient de se libérer. Il me parle en Italien, me demande si je suis Italienne. Non Française. Me propose de prendre 2 mn pour me faire masser la nuque. Ah, les Italiens quand ils vous parlent Français…. Parait que les Françaises quand elles parlent une autre langue, c'est la même chose.. un quelque chose de "So sexy!". Je décide de mettre fin à son calvaire.. et lui dis en italien que si il veut me parler Italien, je comprends très bien. Il se sent délivré et me remercie. Son visage s'est illuminé…. Ses mains se promènent sur ma nuque, mes trapèzes, mes omoplates qu'il enfonce sur certains points "C'est douloureux ici?" Non… Je crois qu'il a décidé que je devais avoir mal quelque part, alors il essaye autre part "Et là?"… Il est si sympathique que je vais lui faire plaisir "Oui, un peu plus ici".. Il semble satisfait. J'aimerais qu'il n'arrête pas car mine de rien, c'est bon! Puisque ça ne fait pas mal! Mais le départ du bateau approche et il est là pour juste hameçonner ses proies, donner envie d'être massé dans un environnement plus propice, loin des gamins qui hurlent autour de la piscine, des hauts parleurs qui crachent leur musique, leurs annonces diverses et multilingues! Il s'agenouille à ma hauteur. Me dit que pour moi, ce qu'il préconise serait ou un traitement aux pierres chaudes, pour évacuer toutes les tensions qu'il ressent en moi… mais…. il a ressenti que j'étais quelqu'un de très tactile et qui avait besoin de contact, alors voilà, ce qui me conviendrait le mieux serait du Shiatsu, ou un massage aux huiles chaudes… Et tout ça pour la modique somme de 89 euros! Je ne tousse pas, mais presque… Je crois qu'il a compris… alors, il me propose un deal… Prendre le dernier rendez vous de la journée, 21h30, de payer le massage d'une demie heure à 59 euros et dans ce cas, c'est lui qui ferme l'institut à 22h normalement, donc personne ne verra qu'en fait, le massage durera 1h. Mais bien évidement, il ne le propose jamais, c'est un cadeau qu'il veut me faire car il sent que j'en ai besoin et que ça passe bien….. Il me propose de réfléchir et de venir prendre rendez vous quand j'en ai envie…. de le demander… et sur ce, il me tend la main et me dis "Quand tu viens prendre rendez vous, tu demandes Claudio, c'est moi"…. Je ne crois pas qu'il ait compris la raison de mon sourire jusqu'aux oreilles… Il a du penser "C'est dans la poche"… A ce moment là, je me disais "La boucle est bouclée!
Acte de résilience
Léon, dans sa voiture du matin qui le conduisait vers son lieu de travail, se disait en gros ceci :
Nous vivions en dessous du niveau de l'amer
Il était temps de construire des digues pour canaliser l'écume
Agiter les bras des moulins par delà les tulipes
Il fallait transcender Masstricht, faire acte de résilience,
Sur un air d'accordéon
Nous rêvons d'un Pays Haut
Nous espérons. Après avoir tant désespéré.
Et c'est déjà bien. D'à nouveau.
Nous vivions en dessous du niveau de l'amer
Il était temps de construire des digues pour canaliser l'écume
Agiter les bras des moulins par delà les tulipes
Il fallait transcender Masstricht, faire acte de résilience,
Sur un air d'accordéon
Nous rêvons d'un Pays Haut
Nous espérons. Après avoir tant désespéré.
Et c'est déjà bien. D'à nouveau.
Un 6 mai aux airs de oui mais...
Noter cette soirée-là et ne se rappeler que très peu les précédentes. Certaines par choix, l'air n'était pas à la fête. D'autres parce que c'est loin ou parce que j'étais trop jeune.
Noter cette soirée-là et, aux côtés de ses enfants, se dire que dans 31 ans, peut-être, ils se souviendront.
Pour l'occasion, fête à la maison. Plateau repas devant l'écran. Tant pis. Miettes sur le tapis. Demain viendra le temps de l'aspirateur. Chaque chose en son temps.
Eprouver une forme de soulagement à l'annonce du résultat parce que celui qui a gagné fait penser à l'herbe qui est plus verte ailleurs. Se dire que cinq ans se sont écoulés, dix ans en réalité, et qu'ils ont été longs, ces dix ans, ces cinq ans. Il était temps de passer l'aspirateur.
Se dire qu'un peu d'espoir, qu'un peu d'envie dans l'avenir, ça ne fait pas de mal.
Noter qu'ailleurs en Europe, les peuples ont choisi l'extrême droite et éprouver du soulagement que la France n'ait pas (encore) mangé de ce pain-là. Ce pays qui semble parfois avoir du retard serait-il en train d'endosser des habits de précurseur ? Il est plaisant de l'envisager, de l'imaginer et il est réconfortant d'éprouver cette sensation-là. Fierté ? N'exagérons rien. Comme en 2002, le coup est passé tout près. Mais la France qui se choisit un Hollande n'est pas un pays bas. Pour rester dans ce chapitre, noter aussi que la promesse d'une Europe plus conforme à ce que j'en attends pourrait pourquoi pas s'éveiller, en tout cas, les premières réactions mais la bourse dira sûrement le contraire ne sont pas mauvaises.
Sentir au fond de soi une satisfaction toute personnelle liée à la prise de conscience que plein de visages ne feront plus pendant quelques temps l'actualité et les plateaux télévisés. N'aimer pas ces gens-là. D'autres (visages) prendront le relais.
Rester conscient, bien sûr, et ne pas se laisser aller plus que de raison à cette allégresse qui semble aimanter les caméras. Avoir du coup bien en tête tous ces jeunes aperçus hier dans le dédale des reportages, avoir bien en tête leur joie et leur espoir, et en faire une religion, ne pas décevoir, ne pas trop décevoir ces visages-là. S'en faire promesse.
Ce soir-là, ce dimanche 6 mai, devant mon téléviseur, regarder et écouter ce qui dit autour du second tour de l'élection présidentielle. Apprécier que les vainqueurs n'en fassent pas des tonnes et ne virent pas connards. Apprécier aussi que le respect républicain, comme ils disent, fasse office de message. Apprécier que les vaincus n'en fassent pas non plus des kilos.
Noter que les agressifs d'hier le sont moins et que les arrogants de demain ne le sont pas encore.
On sent le souffle du peuple, et c'est sensation suffisamment rare, finalement. Suffisamment morte pour que ce soit moment d'apprécier l'idée. Cela durera ce que cela durera.
Une gueule d'alternative infinitive.
Noter cette soirée-là et, aux côtés de ses enfants, se dire que dans 31 ans, peut-être, ils se souviendront.
Pour l'occasion, fête à la maison. Plateau repas devant l'écran. Tant pis. Miettes sur le tapis. Demain viendra le temps de l'aspirateur. Chaque chose en son temps.
Eprouver une forme de soulagement à l'annonce du résultat parce que celui qui a gagné fait penser à l'herbe qui est plus verte ailleurs. Se dire que cinq ans se sont écoulés, dix ans en réalité, et qu'ils ont été longs, ces dix ans, ces cinq ans. Il était temps de passer l'aspirateur.
Se dire qu'un peu d'espoir, qu'un peu d'envie dans l'avenir, ça ne fait pas de mal.
Noter qu'ailleurs en Europe, les peuples ont choisi l'extrême droite et éprouver du soulagement que la France n'ait pas (encore) mangé de ce pain-là. Ce pays qui semble parfois avoir du retard serait-il en train d'endosser des habits de précurseur ? Il est plaisant de l'envisager, de l'imaginer et il est réconfortant d'éprouver cette sensation-là. Fierté ? N'exagérons rien. Comme en 2002, le coup est passé tout près. Mais la France qui se choisit un Hollande n'est pas un pays bas. Pour rester dans ce chapitre, noter aussi que la promesse d'une Europe plus conforme à ce que j'en attends pourrait pourquoi pas s'éveiller, en tout cas, les premières réactions mais la bourse dira sûrement le contraire ne sont pas mauvaises.
Sentir au fond de soi une satisfaction toute personnelle liée à la prise de conscience que plein de visages ne feront plus pendant quelques temps l'actualité et les plateaux télévisés. N'aimer pas ces gens-là. D'autres (visages) prendront le relais.
Rester conscient, bien sûr, et ne pas se laisser aller plus que de raison à cette allégresse qui semble aimanter les caméras. Avoir du coup bien en tête tous ces jeunes aperçus hier dans le dédale des reportages, avoir bien en tête leur joie et leur espoir, et en faire une religion, ne pas décevoir, ne pas trop décevoir ces visages-là. S'en faire promesse.
Ce soir-là, ce dimanche 6 mai, devant mon téléviseur, regarder et écouter ce qui dit autour du second tour de l'élection présidentielle. Apprécier que les vainqueurs n'en fassent pas des tonnes et ne virent pas connards. Apprécier aussi que le respect républicain, comme ils disent, fasse office de message. Apprécier que les vaincus n'en fassent pas non plus des kilos.
Noter que les agressifs d'hier le sont moins et que les arrogants de demain ne le sont pas encore.
On sent le souffle du peuple, et c'est sensation suffisamment rare, finalement. Suffisamment morte pour que ce soit moment d'apprécier l'idée. Cela durera ce que cela durera.
Une gueule d'alternative infinitive.
dimanche 6 mai 2012
Ce que ce scrutin va nous dire
Il a raison, le candidat "de gauche".
A partir de demain, le changement, c'est maintenant.
Quel que soit le candidat élu, quelque chose aura changé non dans l'attente du peuple, que dis-je, les peurs de ce "peuple" mais dans la manière dont le pouvoir politique sera exercé dans notre pays.
Si NS est réélu, j'ai tendance à penser que les chiens seront lâchés et qu'en toute impunité, le gaillard ne se planquera plus.
C'est boulevard à horizon 2017 pour des votes extrêmes, ce qu'ont parfaitement déjà intégré je pense quelques uns des candidats de 2012. NS en effet ne pourra pas se représenter dans cinq ans.
Mais il devra attendre quelques semaines car dans un mois et demi, on remet ça, côté élections, avec les législatives.
Et cela m'amuse d'avance (façon de parler) : si la vague ne sera pas forcément bleue, alors, le susdit devra faire avec un sénat à gauche, une assemblée nationale à gauche, les collectivités locales à gauche.
Ben v'là le bordel !
Si FH est élu, je ne suis pas certain même après les législatives que "l'état de grâce" dont bénéficie normalement chaque président puisse se mettre en oeuvre tellement je ne sens pas le "'pays" en capacité de se cracher dans les pognes pour assurer le redressement du navire France.
C'est compliqué à gérer, un pays où tout le monde ne tire pas dans le même sens.
Un pays où il n'y a pas de projet commun. Pas d'esprit collectif.
D'ailleurs, ce qui est bien avec ces deux lignes, c'est que les partisans de l'un et de l'autre diront, donc, faut voter pour mon candidat !
Le fil est étroit.
Pas sûr que demain, ceux qui crieront ce soir on a gagné aient raison.
Sûr que demain, ceux qui crieront on a perdu auront raison.
Personnellement, ce soir, je ne crierai ni l'un, ni l'autre. J'observerai le cours de l'histoire s'écrire sous mes yeux.
A partir de demain, le changement, c'est maintenant.
Quel que soit le candidat élu, quelque chose aura changé non dans l'attente du peuple, que dis-je, les peurs de ce "peuple" mais dans la manière dont le pouvoir politique sera exercé dans notre pays.
Si NS est réélu, j'ai tendance à penser que les chiens seront lâchés et qu'en toute impunité, le gaillard ne se planquera plus.
C'est boulevard à horizon 2017 pour des votes extrêmes, ce qu'ont parfaitement déjà intégré je pense quelques uns des candidats de 2012. NS en effet ne pourra pas se représenter dans cinq ans.
Mais il devra attendre quelques semaines car dans un mois et demi, on remet ça, côté élections, avec les législatives.
Et cela m'amuse d'avance (façon de parler) : si la vague ne sera pas forcément bleue, alors, le susdit devra faire avec un sénat à gauche, une assemblée nationale à gauche, les collectivités locales à gauche.
Ben v'là le bordel !
Si FH est élu, je ne suis pas certain même après les législatives que "l'état de grâce" dont bénéficie normalement chaque président puisse se mettre en oeuvre tellement je ne sens pas le "'pays" en capacité de se cracher dans les pognes pour assurer le redressement du navire France.
C'est compliqué à gérer, un pays où tout le monde ne tire pas dans le même sens.
Un pays où il n'y a pas de projet commun. Pas d'esprit collectif.
D'ailleurs, ce qui est bien avec ces deux lignes, c'est que les partisans de l'un et de l'autre diront, donc, faut voter pour mon candidat !
Le fil est étroit.
Pas sûr que demain, ceux qui crieront ce soir on a gagné aient raison.
Sûr que demain, ceux qui crieront on a perdu auront raison.
Personnellement, ce soir, je ne crierai ni l'un, ni l'autre. J'observerai le cours de l'histoire s'écrire sous mes yeux.
Ecouté sur le net / Mine de sons
Earbits est un site qui propose de découvrir des milliers de musiciens du monde entiers, sur plus de 150 webradios thématiques sans pub, sans jingle avec seulement de la musique
Une mine de découverte et de bons sons à découvrir ici http://www.earbits.com/
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samedi 5 mai 2012
Les tripes en rêvolution de l'opti-pessimiste
Envie de partir
Envie d'île déserte
Envie de fuir
Envie d'herbe verte
Envie de chasser-cueillir
Envie d'un coin perdu
Envie de forêt
Envie de hauteur de vue
Envie d'un cocon isolé
Envie de les voir vaincus
Envie de résister
Envie de gueuler
Envie de casser pour remonter
Envie d'évoluer
Et de s'y risquer
Envie d'idées et de projets
Envie de bataille
De sortir les canailles
Sous les feux de la mitraille
Célébrer leurs funérailles
Bon sang, qu'ils s'en aillent...
Envie de nouveau
Envie d'idéaux
Éradiquer le fléau
La méduse pour radeau
Les jeter tous à l'eau
Bateau blanc
Blanc bateau
vendredi 4 mai 2012
Ces sujets éludés
Un mien quotidien régional consacre ce vendredi une demi-page aux "oubliés de la campagne". Cette dernière s'achève, est-il écrit, les candidats ont beaucoup parlé, débattu, promis. Il a beaucoup été question de la crise économique et de sécurité. D'autres sujets ont été totalement éludés. Et l'article d'en relever quatre :
- Ces malades en mal de proximité
- Ces jeunes de la rue qui ne votent pas
- Ces handicapés qui posent encore problème
- Ces écolos qui passent après la crise
Z'êtes d'accord ?
Pensez-vous que d'autres sujets ont été éludés ? Lesquels ?
- Ces malades en mal de proximité
- Ces jeunes de la rue qui ne votent pas
- Ces handicapés qui posent encore problème
- Ces écolos qui passent après la crise
Z'êtes d'accord ?
Pensez-vous que d'autres sujets ont été éludés ? Lesquels ?
De mort, de vie
Les "hasards" de la vie me fascinent toujours.
Ainsi en deux jours, coup sur coup, dans cet ordre-là, j'apprends un décès et une naissance.
Les obsèques du défunt auront même lieu le "jour de son anniversaire".
De quoi méditer, non ?
Ainsi en deux jours, coup sur coup, dans cet ordre-là, j'apprends un décès et une naissance.
Les obsèques du défunt auront même lieu le "jour de son anniversaire".
De quoi méditer, non ?
jeudi 3 mai 2012
Ils avaient du répondant
J'ai (tout) regardé le débat. J'ai trouvé ça fort. Parfois chiant, mais fort. Du haut niveau, également sur le plan tactique.
IL n 'était qu'à entendre et voir, après, les mines réjouies dans chaque camp.
D'aucuns trouveront que ce fut pénible, techno, maniaco-chiffrique. C'est sûr. Mais ils ne voulaient pas que soudainement, la marchandise ait changé du tout au tout ;-) Je pense que ce ne pouvait guère se passer autrement.
Je me suis dit que les deux journalistes auraient juste pu se relayer tellement les deux protagonistes se parlaient entre eux sans qu'il y ait besoin de quoi que ce soit. Disons que les uns contaient les poings, les autres comptaient les points.
Je me suis dit que le candidat (de gauche) se débrouillait bien et qu'il n'était pas "explosé" comme annoncé par le candidat (de droite) qui lui aussi, dans son style, se débrouillait bien... L'aplomb pour éviter le plomb.
Je me suis dit que le candidat (de droite) faisait finalement moins président que le candidat (de gauche), et que cela, c'était une info quand même.
Je me suis dit que le candidat (de gauche) et le candidat (de droite) prenaient chacun des risques, l'un annonçant, l'autre répondant, l'un et l'autre faisant le funambule, garder ses voix, en attirer d'autres.
J'ai aimé cet échange en ce qu'il a confirmé que deux visions de la France se sont affrontées. Dites. Opposées.
Je ne suis pas certain que chez soi, chacun aura pu voir ce qui le concerne, mais sur les grandes tendances, ce devrait être plus clair.
J'aime l'idée que chacun a le choix.
IL n 'était qu'à entendre et voir, après, les mines réjouies dans chaque camp.
D'aucuns trouveront que ce fut pénible, techno, maniaco-chiffrique. C'est sûr. Mais ils ne voulaient pas que soudainement, la marchandise ait changé du tout au tout ;-) Je pense que ce ne pouvait guère se passer autrement.
Je me suis dit que les deux journalistes auraient juste pu se relayer tellement les deux protagonistes se parlaient entre eux sans qu'il y ait besoin de quoi que ce soit. Disons que les uns contaient les poings, les autres comptaient les points.
Je me suis dit que le candidat (de gauche) se débrouillait bien et qu'il n'était pas "explosé" comme annoncé par le candidat (de droite) qui lui aussi, dans son style, se débrouillait bien... L'aplomb pour éviter le plomb.
Je me suis dit que le candidat (de droite) faisait finalement moins président que le candidat (de gauche), et que cela, c'était une info quand même.
Je me suis dit que le candidat (de gauche) et le candidat (de droite) prenaient chacun des risques, l'un annonçant, l'autre répondant, l'un et l'autre faisant le funambule, garder ses voix, en attirer d'autres.
J'ai aimé cet échange en ce qu'il a confirmé que deux visions de la France se sont affrontées. Dites. Opposées.
Je ne suis pas certain que chez soi, chacun aura pu voir ce qui le concerne, mais sur les grandes tendances, ce devrait être plus clair.
J'aime l'idée que chacun a le choix.
Pourquoi mon bulletin de vote tentera d'éliminer François Hollande dimanche prochain ?
Parce que je ne veux pas conforter les corporatismes, les rentes de situation, les privilèges, les avantages acquis et l'immobilisme.
Parce que je n'aime pas cette idée d'opposer les catégories sociales entre elles.
Parce que je n'accepte pas qu'on se ligue pour conquérir le pouvoir quand on a des projets de société si différents.
Parce que j'ai de la compassion pour un homme aussi injustement attaqué dans son être pendant cinq ans. (Alors qu'il suffisait de discuter ses choix)
Parce que j'ai la conviction que ce camp-là n'a pas une vision juste du monde qui nous entoure, de son mouvement, de sa vitesse et de sa complexité.
Parce que répondre à la peur en réconfortant, c'est infantiliser. Et on finit rabougri.
Parce que remonter ses manches et se serrer la ceinture m'a toujours semblé plus respectable que dépenser un argent qu'on n'a pas.
J'aurais préféré une libéralisation des énergies, de la créativité, et des potentiels de chacun.
J'aurais préféré des propositions humanistes appelant au partage avec les plus démunis, à la solidarité, à l'équité, à l'amour de son prochain.
J'aurais préféré un appel à la responsabilité individuelle et à l'optimisme, une ouverture aux possibles et au risque, à l'énergie additionnée et à la fraternité tous azimuts.
J'aurais préféré plus de modernité, de souplesse, de liberté d'agir, d'élan, de dynamisme et de confiance.
J'aurais préféré des propositions de bousculer le monde, de réformer, de dépoussiérer, de sortir des archaismes et des carcans.
J'aurais préféré qu'on ouvre ses ailes.
J'aurais préféré du courage.
Parce que je n'aime pas cette idée d'opposer les catégories sociales entre elles.
Parce que je n'accepte pas qu'on se ligue pour conquérir le pouvoir quand on a des projets de société si différents.
Parce que j'ai de la compassion pour un homme aussi injustement attaqué dans son être pendant cinq ans. (Alors qu'il suffisait de discuter ses choix)
Parce que j'ai la conviction que ce camp-là n'a pas une vision juste du monde qui nous entoure, de son mouvement, de sa vitesse et de sa complexité.
Parce que répondre à la peur en réconfortant, c'est infantiliser. Et on finit rabougri.
Parce que remonter ses manches et se serrer la ceinture m'a toujours semblé plus respectable que dépenser un argent qu'on n'a pas.
J'aurais préféré une libéralisation des énergies, de la créativité, et des potentiels de chacun.
J'aurais préféré des propositions humanistes appelant au partage avec les plus démunis, à la solidarité, à l'équité, à l'amour de son prochain.
J'aurais préféré un appel à la responsabilité individuelle et à l'optimisme, une ouverture aux possibles et au risque, à l'énergie additionnée et à la fraternité tous azimuts.
J'aurais préféré plus de modernité, de souplesse, de liberté d'agir, d'élan, de dynamisme et de confiance.
J'aurais préféré des propositions de bousculer le monde, de réformer, de dépoussiérer, de sortir des archaismes et des carcans.
J'aurais préféré qu'on ouvre ses ailes.
J'aurais préféré du courage.
Vu sur le net / Verificators
Ce mercredi soir, les journalistes de données d'OWNI ont vérifié 137 références chiffrées brandies par Hollande et Sarkozy au cours de leur débat télévisé. Certaines de ces citations chiffrées étaient correctes. Quelques-unes imprécises. Et un bon nombre tout à fait fausses. Voici la synthèse de ces dernières, les quatre plus énormes citations ratées, incorrectes, plantées, pour chacun des deux candidats.
Le débat Hollande Sarkozy vérifié » OWNI, News, Augmented
Le débat Hollande Sarkozy vérifié » OWNI, News, Augmented
Ma décision
Avant même que mon candidat préféré (François Bayrou) ne s'exprime et, ayant attendu le débat d'hier soir pour l'annoncer, je peux confirmer ma décision de vote pour dimanche prochain.
Lorsqu'on n'est partisan d'aucun des finalistes, il est encore plus facile d'appliquer le fameux "Au second tour, on élimine". Et rien d'autre.
Après mûre réflexion, en mon âme et conscience, dimanche prochain, mon bulletin de vote ira dans le sens de l'élimination de François Hollande.
(Pour l'heure, je n'ai pas le courage de développer mais ma réflexion a stocké pas mal d'arguments... Plus tard, peut-être)
Lorsqu'on n'est partisan d'aucun des finalistes, il est encore plus facile d'appliquer le fameux "Au second tour, on élimine". Et rien d'autre.
Après mûre réflexion, en mon âme et conscience, dimanche prochain, mon bulletin de vote ira dans le sens de l'élimination de François Hollande.
(Pour l'heure, je n'ai pas le courage de développer mais ma réflexion a stocké pas mal d'arguments... Plus tard, peut-être)
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