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mardi 13 décembre 2011

Triste ambition

Il est de ceux qui ne voient que ce qui se voit et pensent qu'il faut être très tordu pour inventer ce genre de phrases. Il prend sa pensée primaire pour de la simplicité et sa spontanéité pour de la sincérité.
D'aucuns diraient qu'il est idiot, mais ils se tromperaient. Il est seulement ce qu'il est. C'est du moins ce qu'il dit. Cherchez à mieux le comprendre et il vous trouvera compliqué, lorsque vous n'êtes que salutairement complexe. Vous fonctionnez dans le mouvement, vers un but, recherchant des solutions pour rendre la vie belle et simple. Il vous voit comme un coupeur de cheveux en quatre qui retourne les cerveaux.
Vous finissez vous-même par dire qu'il est idiot. Et vous vous trompez. Rangez vos références, son monde est statique, construit de certitudes saines et rassurantes et pourtant sectaires et individualistes. A toute tentative de remise en question, d'appel à l'ouverture, il sort l'arme fatale, celle qui est censée vous faire taire sur le champ : Tout est goûts et couleurs, ce que vous dites n'est bon que pour vous et chacun est différent. Vous aviez pourtant pris la précaution de n'avancer que ce qui est partageable, compréhensible par tous, validé par des éminences, objectivement démontrable. Cela n'a pas suffi. Ne lui enlevez pas ses tuteurs, il s'étiolerait. Si, couche supplémentaire, vous lui expliquez son mécanisme de défense, sa vulnérabilité démasquée sort l'artillerie lourde et le primaire explose comme pour mieux vous donner raison.
Vous tempérez votre jugement et le pensez basique. Soit, il est basique. Mais taisez-le que diable ! Sa réaction risquerait de vous le confirmer par décibels et agressivité interposés.
Sa culture se résume aux aphorismes-vérités interprétés à sa propre sauce ; rassurants et encourageants, ils peuvent accompagner une vie comme les proverbes, dits de bon sens, accompagnèrent celle de ses aïeux. Voilà, c'est son bagage, il fait avec et ça lui suffit. Comme l'homme des bois vit d'instinct, d'une bite et d'un couteau, lui, vit de réactions, de trois croyances et mille certitudes.
Osez lui dire que la plaine est morne, que gravir la montagne renforce, qu'au-delà des sommets le soleil éclaire, que la curiosité construit, que la culture affirme et que le risque récompense, et vous lui faites plus de mal que de bien. Ajoutez que se laisser vivre, c'est se laisser mourir et votre compte est bon, vous n'aimez que les mots, pas les gens.
Alors, pissez dans d'autres violons, celui-là n'émet aucun son. Bois mort, il ne vibre pas. Il n'est qu'instrument, pas musique.

lundi 28 mars 2011

Obsolescence programmée

C'est un joli petit nom, non ? Obsolescence ça fait penser à quintessence, évanescence...C'est poétique.

La réalité est moins glamour. Je fais court, la durée de vie de notre électro-ménager (mais pas seulement) est programmée. 10 ans c'est généralement la durée de vie de ces engins.

Il y a 2 semaines, notre lave-vaisselle tombe en carafe. Un ami ex-réparateur vient. Verdict ! C'est le moteur, tu peux en racheter un !

A moins que...

Direction une boutique spécialisée dans la réparation des moteurs.

37€ plus tard, le lave-vaisselle tourne comme une horloge.

Conclusion : 1 000€ d'économisés, un geste non-négligeable pour soulager la planète re-découverte du lavage main. Un lave-vaisselle qui désormais tournera exclusivement lorsque nous avons des amis à la maison !


jeudi 10 mars 2011

A vos ordres ! La dictature de l'excellence.

Elle est plutôt belle. Brune, les cheveux longs, le port altier, le regard condescendant. Un quelque chose d'effrayant et de sadique aussi. Elle est intelligente. Disons au minimum, qu'elle est cultivée et qu'elle a beaucoup travaillé (et c'est peu dire) pour en arriver là. Professeure dans une prestigieuse université des Etats-Unis ! C'est pas le roupie de sansonnet, ça !

Elle a épousé un américain. Un gentil américain. Le genre attentif, à l'écoute des autres, sensible. Elle a deux enfants. Deux filles.

Comme souvent, Madame a eu le dernier mot. C'est bien connu et mal admis par la gente masculine. Dans son fort intérieur l'homme sait que Madame dispose, décide, choisit et oriente la vie de la maisonnée. Mais attention entre mâles, on n'en pipe mot. Faut pas déconner quand même ! Combien d'hommes ayant épousé une autre femme que la leur, auraient eue une vie radicalement différente de leur vie actuelle. Combien auraient été bourreaux de travail et sont fonctionnaires pépères, combien auraient eu un chien et ont 4 enfants, combien iraient aux sports d'hiver et vont à la mer, combien auraient une grosse Mercedes et ont un monospace, combien ne prendraient pas de vacances et y sont contraints, combien se la joueraient routards et baroudent dans leur salon.

Elle est professeure à l'Université. Pas petit prof de collège de quartier. C'est un bourreau de travail. Elle a soutenu sa thèse après des années de travail acharné entre recherche, rédaction de sa thèse et maternités.

Ne lui parlait pas d'Amour maternelle, de douceur, de présence douce et aimante, ne lui parlait pas de dormir avec son petit qui pleure la nuit, ne lui dites pas de consoler un enfant triste ou d'écouter sa frustration. Balivernes, fumisteries, racontars de hippies attardés. N'allait pas lui parler d'estime de soi, de confiance, d'encouragement, de communication, d'écoute, de bienveillance. Mièvrerie que tout cela.

Elle a pour habitude de tout mener de main de maître. Elle ne s'autorise aucune faille, aucune défaillance, aucun repos. Elle doit exceller. Elle est l'élite. Son peuple, dit-elle, est l'élite.

Pour être le meilleur, pour être compétitif, il ne faut pas faire dans le sentiment. Pas question de s'écouter. Il faut avancer, toujours, droit devant. Écraser quelques pieds fait partie du jeu. Alors écrasons ! Elle rouleau compresse tout sur son passage. Tout sans aucune exception. La chair de sa chair en premier lieu.

Pour les éduquer, elle abaisse, insulte, menace, punit, dresse, juge, écrase, vocifère, terrorise. Elle choisit, régente, ordonne, impose, décide, dictature.

Sa méthode d'éducation vise la perfection absolue. Être « the best » dans cette jungle qu'est notre monde. Dieu n'a qu'à bien se tenir. Pour que le peuple américain, ce peuple médiocre et décadent, reprenne le droit chemin, Madame a écrit un livre de conseils éducatifs.


mardi 8 mars 2011

Pas d'chance

Ceux qui n'ont pas de chance n'ont vraiment pas de chance. Car ils ne savent pas que la chance et le pas de chance n'existent pas plus l'un que l'autre.
On a beau leur expliquer, ils n'y croient pas, leur porte à opportunités est fermée à double tour. Enfoncez-la qu'ils vous en construisent une autre illico à la vitesse grand V. Il ne faudrait pas non plus les déstabiliser en remettant en question les piliers de leurs croyances. Ces tuteurs-la les tiennent et ils y tiennent. Tous les matins, ils les arrosent et leur offrent la perpétuité. N'allez pas les déranger, c'est leur vie.
Tant qu'ils se taisent me direz-vous et qu'ils passent au loin, tout va bien. Seulement voilà, ce sont les plus gueulards. Ils geignent comme ils respirent. Et sans public, ils ne sont rien. Et ils ont mille raisons de vous casser oreilles, pieds et autres appendices marchant par paires et bien plus douloureux.
Alors à bout d'indulgence, un jour, vous décidez de jouer la dernière carte, de coller la victime de la vie sur une chaise et de vous la payer en face à face. Du coup, il en fait un peu moins le Pignon de service. La trouille, c'est moins confortable que la plainte mais la tremblote pas plus digne que la déliquescence.
Et vous y aller de votre discours sur la prise en charge, la responsabilité, le cercle vertueux de l'estime de soi, les bienfaits de l'étincelle de la volonté etc. etc.
Mais le poltron a l'objection congénitale et l'argument imparable.
C'est comme ça, c'est de naissance, la volonté c'est dans les gènes et c'est tombé sur lui, c'est pas de chance.
Encore un effort. Ne le trucidez pas tout de suite.
- Mais la volonté c'est pas plus dans les gènes que dans le biberon !
- Ah ouais ? Et alors où c'est la volonté ?
- La volonté, c'est dans la volonté, mon vieux.
- Tu fais le malin, hein ? Bah c'est comme ça, chez moi pas de contenant, pas de contenu.
Avec la meilleure volonté du monde, il est des missions qui restent impossibles. Pas d'chance !

mercredi 23 février 2011

Le sexe, c'est pas bien !

Depuis le temps qu'on vous le dit ! Fallait-il que les labos nous le prouvent ?

Ainsi donc, les religions ne suffisaient pas, ni le SIDA pour stigmatiser le sexe et ses différentes pratiques. Voici maintenant que l'on nous annonce que le sexe oral est potentiellement cancérigène. D'après une récente étude, il vaut mieux être fumeur que pratiquant de l'amour buccal, les risques de cancer de la gorge étant moindre pour les fumeurs !

Par Amour pour votre compagnon ou votre compagne, protégez-le du mal, demandez lui de fumer (la pipe ou le cigare feront l'affaire pour compenser). Et surtout, ne jouissez plus !  

mercredi 19 janvier 2011

Mentir

Un des trucs que je déplore le plus, notamment sur les lieux professionnels, c'est le mensonge. Ou les petits arrangements avec la vérité. Impressionnant comme nombre de gens y ont recours. Cela ne manque pas de me fasciner dans des relations dites "adultes". J'en pige jamais vraiment les ressorts.
Je me dis que ceux qui mentent doivent sacrément être malheureux pour en arriver là.
Parfois, je me dis aussi que ceux qui mentent sont tellement enrubannés dans leur machin chose qu'ils ne s'en rendent parfois même plus compte, qu'ils mentent.
Quelques éléments d'éclairage, dénichés ici :
- Il est une perception décalée de la réalité. Le mensonge est un moyen de communication comme un autre, un discours à un autre degré. Lorsque le dialogue ne peut se faire au premier degré, c’est à dire en relatant un fait par une réalité et vérité communes à tous, il est déplacé vers un autre moyen d’expression. - Le mensonge est une projection de soi au travers d’un dire, une forme codée d’expression de l’inconscient au même titre que le lapsus. Il est l’expression d’un manque.
- Le mensonge n’est pas la négation d’une vérité mais l’expression de nombreuses réalités propres à soi. Il faut aller au-delà des mots, au-delà du sens premier. Le mensonge n’existe que parce qu’il y a des gens qui sont prêts à croire au mensonge, à transformer ce qui est mensonge en réalité.

mardi 11 janvier 2011

Le coup de j'arnaque

Alors ça, ça m'énerve ! C'est futile, certes, mais ça m'énerve !
Alors je m'indigne ;-)
Le 19 juin dernier, je décidais de définitivement boycotter le quotidien sportif. C'était lendemain de sinistre farce en Afrique du Sud. Le journal titrait en Une sur une insulte.
L'éducateur que je suis n'avait pas aimé ce "gros mot" ainsi affiché aux regards. Le journaliste que je suis savait qu'il eut été possible de titrer autrement.
Depuis, je tenais bon. Facilement, même. Heureux finalement de l'économie réalisée. 
Ce mardi, pourtant, je me suis retrouvé à acheter L'Equipe. Parce que je souhaitais acquérir, lendemain de remise du ballon d'or explique, France Football.
L'astuce commerciale a été la suivante : L'Equipe et France Foot, qui font partie du même groupe de presse, étaient en vente en même temps. Pas le choix. C'était l'ensemble pour 3 € ou rien.
J'ai pourtant demandé au buraliste de n'acheter que France Foot. Ne pouvait pas : France Foot était sans code barre. Bien manigancé, cette affaire. Et malin : France Foot est un hebdomadaire qui paraît le mardi. Il est donc imprimé le lundi. La remise officielle du ballon d'or avait lieu lundi soir. France Foot n'avait donc aucune possibilité d'évoquer son propre trophée. En s'en remettant à L'équipe, France Foot limite donc la casse et réussit à ne pas se désorganiser. C'est en bout de course le consommateur qui assume la situation. Au passage, le groupe se met quelques sous dans la poche. Des gens comme moi dépensent en effet 80 centimes de plus.
Décidément, que je n'aime pas ces procédés, cette marche forcée, ce système qui fait qu'on se retrouve à acheter plus cher des trucs qu'on a n'a pas demandé.
Bien sûr, j'aurais pu ne pas acheter...
Cornélien, tout cela !

dimanche 9 janvier 2011

L'ère du lynchage

Un truc me déplaît profondément dans nos "temps" modernes, c'est le côté lynchage qui ne cesse de se manifester quels que soient les "sujets" et quels que soient les géographies. Disons plutôt que j'en perçois le sale air et on le paie au prix fort. Car dans le genre repli sur soi, elle se pose-là, cette "ambiance".
Je la ressens aussi bien dans ma proximité que plus largement, à travers ce que "révèlent" les médias.
On dirait que la différence est un crime. Que l'autre est un danger dont il conviendrait au mieux de se méfier, au pire de le casser. Les mots sont des fusils. Les pensées des étaux. Moi qui me fait une idée toute contraire de la différence et de la pensée, j'ai l'impression d'assister à un spectacle bien délétère. Et de le vivre, parfois.
Je me permets de convoquer Léo Ferré, une fois encore. Les idées courbes qui tournent en rond. Ce texte, Préface, qui n'en finit pas d'être furieusement moderne. Je convoque HF Thiéfaine, aussi, sa chanson Demain Les Kids, cette formule : Fusillez les enfants, fusillez les poètes, s'il vous faut tout ce sang pour alimenter vos fêtes.
Lyncher, c'est, dixit le dico, l'exécution sommaire (de quelqu'un) par une foule. Le terme vient de l'anglais "To Lynch", qui signifie une pratique de châtiment et parfois d'exécution sommaire sans procès.
Sartre : Jamais je ne fus plus éloigné de contester l'ordre établi: assuré d'habiter le meilleur des mondes, je me donnai pour office de le purger de ses monstres; flic et lyncheur, j'offrais en sacrifice une bande de brigands chaque soir (Mots, 1964).
Cela me rappelle aussi le film Furie, de Fritz Lang. Je l'avais étudié à la Fac. Il m'avait marqué. Cette foule, cette haine. On devine des yeux mauvais dans nos dos. On sent que la solidarité, la fraternité sont des drapeaux en berne, de frêles esquifs vidés de leurs substances qui clapotent dans des eaux tourmentées.
J'imagine l'Afrique, l'Inde, les îles et je me dis pauvre occident. Oui, pauvre occident, bouffi de lui-même, arrogant, destructeur.
Quel gâchis !

mercredi 17 novembre 2010

La saison du melon

Cela fait quelques mois déjà que c'est dans l'air. Je l'ai vu autour de moi, des connaissances, des amis même et plus loin jusqu'aux élites et dans tous les milieux.
Oh, je n'ai rien découvert, mais, éternel optimiste, je crois toujours que chaque seconde qui passe est la première de temps plus sains et plus purs. Lorsqu'un arrêt sur images me renvoie à la dure réalité, je n'en suis même plus affecté. L'habitude ou l'expérience ont chassé l'amertume et la déception. N'y voyons aucune résignation ou fatalisme, car demain, je le sais, je repartirai à l'assaut, porté par mes espoirs, par ma foi et sans doute par mes illusions.
Il est des périodes, et nous en vivons une, où les prises de consciences, les discours, les échanges, confortent un peu plus et où le geyser du "cette fois-ci c'est la bonne !" s'invite plus souvent et a des couleurs plus vives, plus vraies, plus crédibles même.

Chaque esprit, un tant soit peu éveillé, aspire à plus d'Humanisme et, si on se dépêche avant que le mot ne soit complètement galvaudé, on pourra y ranger toutes les vertus du monde. Finis les conflits, l'égoïsme, le chacun pour soi, la prétention, la frime et la loi du plus fort. Désormais, on parlera de collectif, d'humilité, de modestie, de partage, de don et de pardon. Mais, on les attendra des autres.
Car, mes antennes me disent que c'est la saison du melon.
Sous couvert, de "reconnaissance", d'affirmation et autres mots passe-partout (qui souvent ne restent que mots) on a gonflé les égos pour répondre à la frustration.
Dites à la laide qu'elle est belle et elle se prend pour Vénus. Osez un compliment et voilà que l'avachie se gonfle à l'hélium. Reconnaissez un peu de talent et c'est le génie qui répond. Relevez l'image à la juste valeur et c'est la démesure qui s'enfle comme grenouille.
Le monde de la vitesse et du temporel est alimenté par ceux qui veulent passer du noir au blanc dans la minute, de l'ombre à la lumière sans faire un pas d'effort. Du coup, ils se brûlent les ailes en sprintant du rien à l'exagéré et se prennent tous les bâtons sur le retour en basculant de l'éteint aux feux de la rampe.
On a envie de leur crier : "Mais pour qui vous prenez-vous ?" Mais ce serait les renvoyer à leurs premières amours faites de manque de confiance. Ils y retournont tous seuls, le moment venu, une fois le vernis passé et le public lassé.
N'oublions pas que Prudence et Tempérance sont vertus cardinales.

lundi 25 octobre 2010

Quand le bonheur désespère

"Et si le bonheur était possible ?" C'était le titre de la conférence en un lieu prestigieux de la ville avec un invité au wikipedia remarquable. Prêtre, enseignant, chercheur, écrivain, psychanalyste, que sais-je encore. J'ai pensé "c'est du lourd" comme les trois à quatre centaines d'âmes en appétit. Le bonheur ! Vous pensez, ça attire du monde et c'est normal.
Le gars fait des conférences dans le monde entier, il revient du Japon et est attendu à Bordeaux le lendemain... J'attendais autre chose d'un religieux septantenaire qu'une vanité débordante qui commença à vider la salle goutte à goutte après le premier quart d'heure. Moi je ceci, Moi je cela, et quand j'étais petit ma mère... et au pensionnat j'aimais être collé le dimanche pour apprendre l'anglais et le latin, et on mangeait ceci et cela et parfois aussi cela... Et j'ai travaillé à Saint Vincent de Paul, c'est drôle car je me prénomme Vincent-Paul... T'as raison, hilarant !
J'ai tenu 50 minutes. Héroïque ! Une bonne cinquantaine d'éveillés m'avaient précédé.
J'eus tout de même le temps d'apprendre des choses concernant le bonheur. Des choses que le moindre imbécile, absent de wikipedia, sait déjà. Des banalités comme Quand tu sais d'où tu viens et que tu as récupéré qui tu es, il ne peut plus rien t'arriver ou... attention, c'est du haut vol... Ce qui vous arrive, vous arrive. Pas la peine de chercher un responsable, ce qui est fait, est fait. Se demander plutôt, ce qu'on en fait.
Je voulais sortir enrichi, j'en suis sorti abattu. Heureusement, que c'était gratuit.

dimanche 24 octobre 2010

La place du jeune

La question du "jeune" (sans en faire une catégorie sociale siouplaît) est de celles qui me taraudent.
Depuis longtemps. Pas seulement depuis que j'ai des enfants. J'y ai toujours été sensible, probablement parce qu'il y a quelque chose qui ne colle pas. Elle ne coule pas de source, cette place. Quelque chose qui ne bouge pas. Qui n'évolue pas bien. Et ça ne me semble pas être bon signe. Je ne trouve pas la parade, à dire vrai. Je ne sais ni ne sens ce qu'il faudrait faire. Résultat : je suis de ceux qui "plaignent" la jeunesse, qui en viendraient presque à s'excuser de ne pas en faire plus pour elle, de ne pas faire mieux.
Peut-on parfois se dire qu'on n'est pas à la hauteur ?
Oui, très certainement.
Parfois, je me dis qu'on ne mérite pas les jeunes, que c'est difficile, ce qu'on leur inflige.
Ne lisez pas de la culpabilité, dans ces quelques lignes. C'est pas ça. Lisons plutôt l'ouverture d'une réflexion, le désir de penser quelque chose, avec des mots qui viennent péniblement. Poussivement.

dimanche 3 octobre 2010

Et le vélo, bordel ?

L'inconvénient des vieux projets qui voient le jour... après, c'est que ce sont de vieux projets. Tous neufs, ils sentent déjà un peu la naphtaline.Idées d'un jour, réalisation un autre jour : parfois, entre temps, ça a évolué et y'a comme un air de pas raccord. Un logiciel suit son temps avec des mises à jour. Le béton moins.
Ainsi dans ma ville. Depuis plusieurs mois, l'une des artères principales est en chantier. Prélude à une réorganisation de la circulation dans le bourg. Rigolo jeu de dominos : telle voie va changer de sens, entraînant le changement de sens de telle autre voie, etc. Il y a quelques jours, débarrassée de ses camions et autres pelleteuses, la dite voie s'est réouverte à la circulation.
Et si elle a de l'allure, et si elle a été ramenée à une voie à sens unique, quelle ne fut ma surprise de constater que l'espace gagné avait surtout servi à créer deux bandes de stationnement. Pour les voitures.
Certes, les trottoirs sont plus larges, c'est cool pour les piétons, très bien même. Ils sont également plus accessibles pour les personnes à mobilité réduite. Excellent ! Mais quid des vélos ? Quid de l'encouragement à circuler autrement dans la ville ? Que dalle pour les vélos, par exemple.
Du coup, impression de retard à l'allumage. De loupé. Les cartons dans lesquels étaient rangés les plans n'avaient probablement pas compris que les temps changeaient. Les propriétaires des cartons non plus. Les penseurs non plus.
Dommage.

jeudi 30 septembre 2010

L'air du temps est nauséabond

Qu'on se le dise, l'air du temps et ses serviteurs zélés vous acculent, vous encerclent, vous enferment et vous jugent. C'est la curée puis le jugement sans procès.
Qu'on se le dise, aujourd'hui, aux yeux de la masse, parfois déguisée en amis, en proches, en familiers (sans doute nourris au biberon idéologique de Marianne) si vous n'êtes pas antisarkoziste, c'est que vous êtes sarkoziste. Et à leurs yeux, le péché est mortel.
Dites ce que vous voulez, argumentez, prenez de la distance, dépassionnez, précisez, factualisez, nuancez, expliquez, rien n'y fera, vous êtes sarkoziste et ça ne se discute pas.

Pauvre France, pauvre peuple, pauvre meute qui a perdu toute mesure, toute sagesse, toutes Lumières.
Et ceux-la mêmes qui s'en vont dénoncer les dérives autoritaires vous les appliquent à vous sans aucun scrupule, sans aucune retenue. Et ceux-la même qui regrettent qu'on monte les uns contre les autres, déclenchent le processus. Ceux-la mêmes qui rêvent d'une société apaisée et fraternelle allument la mèche et déversent l'huile.
Allez comprendre !

C'est l'esprit qui fout le camp ! L'échange d'arguments, la communication, la recherche d'harmonie valent bien mieux qu'une cour de récréation "primaire"...
mais, vous êtes fous, vous argumentez ? C'est trop tard. N'oubliez pas que l'échafaud se monte, que la messe est dite, que le bruit de la lame qui s'aiguise accompagne déjà les cris de haine de la populace triomphante, dictature nouvelle et plus sournoise que ses aînées.
C'est trop tard. Taisez-vous !

jeudi 23 septembre 2010

Parents c'est flou

Il est de bon ton souvent de critiquer les parents. Qui suivent pas, pas bien, pas assez, pas du tout la scolarité de leurs enfants. Parfois, ces parents, ils aimeraient bien être mieux et davantage informés. Tout simplement. Comme ça ils pourraient mieux exercer leur mission.
Prenez par exemple une grève annoncée.
Imaginez ensuite ces parents. Qui se demandent comment ça va impacter leurs enfants.  L'institutrice du petit, grève, pas grève ? Les profs du grand, grève, pas grève ? Et quid de l'organisation de la maison, là-dedans ? Les horaires de l'un, de l'autre ?

lundi 20 septembre 2010

Le compte à rebours

Un article sur le site Mes courses pour la planète.
Il évoque la fin "programmée" de biens de consommation. Du genre vous achetez une machine à laver, un PC, une bagnole et ils mourront à telle époque. Le genre de lecture assez désagréable, en fait.

jeudi 16 septembre 2010

Digne, c'est trop haut ?

Le "passage en force" institutionnel de la réforme sur les retraites, de même que le "passage en force" de la réforme territoriale me font furieusement penser au "passage en force" du traité européen.
Ce ne sont pas des accidents. C'est une manière de faire. 
J'y lis une fois de plus un mépris du peuple. Et un aveu de faiblesse.
Si on est fort dans sa tête, si on pense être dans le vrai, on n'a pas besoin d'ainsi procéder. On est capable de dialoguer, d'expliquer si besoin. On ne prend pas l'autre de haut, on ne se prend pas pour ce qu'on est pas. On avance, on bosse, on prend le temps si nécessaire.
Si on est faible, on fait le roquet, on accélère, on mord les badauds.
On se trompe dans ses calculs. On divise au lieu d'additionner, on soustrait au lieu de multiplier.
Peut-être que le problème de ce gouvernement, c'est cette faiblesse transformée en arrogance, cette arrogance transformée en mépris, ce mépris transformé en violence.
Il paraît que ces gens là, le coeur sur la main, ou plutôt la main sur le coeur, veulent moderniser la France.
Je crois plutôt qu'ils la détruisent, cette France. A coup de pelle sur la gueule. Même pas mal !
J'espère que la gauche ne louchera pas trop sur le pouvoir, entendra cette France qui grince, l'aidera à tenir bon puisqu'on en a encore pour un an et demi à ce rythme là, lui proposera des alternatives, construira avec elle un pays digne.

mardi 14 septembre 2010

Juste une femme


Qu'est-ce que le code pénal prévoit en cas de meurtre d'une joggeuse ? Beaucoup de sites d'informations ont titré sur le meurtre, la disparition et le viol d'une joggeuse ces jours-ci. Or, une joggeuse assassinée, ça représente quoi pour vous ? Moi ce que je vois, c'est une femme d'abord. Une femme qui faisait son jogging lorsqu'elle a été agressée puis violée et tuée. Une femme qui a eu peur, qui a pleuré, supplié, souffert. Ce n'est pas la joggeuse qui a subi tout cela, c'est juste une femme. Demandez à ses parents, ses amis, ses proches, ils vous diront quelle femme elle était.

lundi 13 septembre 2010

Tordre le coût

Je ne dirais pas que les bras m'en sont tombés. Il est des gouvernements, des états, on finit par les savoir capables de tant de choses...
Non, je ne dirais pas que les bras m'en sont tombés en lisant cet article : Quand l'état abandonne la protection de l'enfance. Mais peut-être parce que j'ai pensé à ces mômes, lire m'a fait mal.
Je crois en l'état qui protège. Je crois en la solidarité de la nation. Je crois que le collectif, lorsque l'individu est démuni, doit tendre la main.
Au fond, ce qui m'agace le plus dans tout cela, c'est ce qui est semble-t-il devenu une règle. Une manière de penser. De parler. De n'assumer pas. De faire porter sur l'autre la responsabilité. De tout justifier par des économies à faire.
La solidarité n'est plus évoquée qu'en termes de coûts, dans notre pays. Et avec, en terme de sanctions. Jamais en terme d'humanitude. Jamais en terme de bientraitance.Il y a du déni de vie, dans tout cela. Du refus de réalité. Les cycles de la vie sont ainsi fait que les enfants ont besoin d'être guidés et les anciens soutenus. Où est le problème ?
Je ne dirais pas que ça me désespère, parce que mon humanisme en bandoulière ne va pas décrocher comme ça, mais ça me taraude, ce langage qui s'insinue.
Non, je ne dirais pas que ça me désespère. Je crois plutôt que ça me rend triste. Je ne me reconnais pas dans cette société. Elle ne protège pas ses jeunes, n'a pas de projets pour eux, elle n'assume pas ses anciens, ne leur laisse pas de place.
Ca fait un relent de pas de mémoire, pas d'avenir.
Ceci peut expliquer cela.

dimanche 12 septembre 2010

Scène de la vie quotidienne

Je décris la photo car elle n'est pas très visible.
De droite à gauche : un bar, une terrasse improvisée sur le trottoir, une table et une demi-douzaine de chaises et autant de clients, une file de voitures stationnées, un bus urbain en double file et en warning, sur son front l'inscription lumineuse "ce bus ne prend pas de voyageurs", plus à gauche une jeune femme qui, pour récupérer la suite du trottoir qu'elle arpentait dix secondes auparavant, a été obligée de se faufiler entre deux voitures de profil, puis de passer devant le bus et de marcher au milieu de la rue face à la circulation.
La jeune femme n'a fait aucune remarque. Les clients n'ont rien vu de ce qui se passait. Les voisins semblent trouver ce spectacle tout à fait normal puisque personne ne bouge.
J'ajoute qu'il est 22h 30 et que le bruit accompagnant le tableau est aussi surréaliste que celui-ci.
J'ai surpris cette scène en fermant mes volets hier soir.
Un peu plus loin dans la rue, j'avais fait la remarque à une commerçante dont l'installation sauvage de la terrasse m'avait obligé à prendre le couloir de bus à pied. Je suis passé pour un râleur, bien sûr, auprès de la commerçante... et des clients.
Et ce sont les mêmes qui vont nous expliquer que nous vivons dans une société du chacun pour soi. Z'y seraient-ils pas pour quèque chose par hasard ?

mardi 7 septembre 2010

Une grève, c'est pas fait pour être indolore

Ca m'énerve.
A chaque fois, ça m'énerve.
Pas uniquement parce que c'est très parisien, comme regard. Aussi parce que c'est faire le jeu de ceux qui disent ne plus voir les grèves. C'est faire le jeu de ceux qui se délectent d'opposer les gens entre eux.
De quoi s'agit-il ?
De ces titres et de ces angles dans les médias qui, dés qu'il y a une grève, et avec manifestation dans les rues, titrent ainsi (par exemple) : deux TGV sur cinq, pas de RER B.
Je ne conteste pas l'aspect "info pratique". Ni le fait que forcément, des milliers de gens vont être emmerdés. Mais ce bout de la lorgnette là ne me plaît pas. Je n'aime pas ce dont il est porteur.
Car enfin, bien sûr qu'une action quelle qu'elle soit a des conséquences.
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