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samedi 31 décembre 2011

2012 vu de 2011

Vous avez aimé 2008 vu de 2007. Vous avez aimé 2009 vu de 2008. Vous avez aimé 2010 vu de 2009. Vous avez aimé 2011 vu de 2010. Aimerez-vous 2012 vu de 2011 ?

Imaginons : Nous sommes le 31 décembre 2012 et l'année a tenu ses promesses.
Certes, rivaliser avec 2011 était impossible. A moins d'une apocalypse non-racontable, rien ne pouvait être à la hauteur des bouleversements encore frais dans nos mémoires.
En Europe, les dirigeants auront fait au mieux et le bateau tangue toujours. L'Europe malade se remet peu à peu grâce au "Plus" d'Europe. Les pays du Nord n'ont pas encore réussi à faire scission et le couple franco-allemand tient encore les rênes. L'Ecosse, impatiente d'obtenir son indépendance fait de l'oeil à la zone Euro et la Belgique, de crises politiques en crises politiques, va finir par se fendre et se fondre dans ses voisins. L'Italie remonte la pente grâce à l'optimisme congénital des Italiens et à leur faculté d'adaptation. Ce qui rend jaloux les dirigeants Français qui aurait bien échangé leur peuple sclérosé, peureux et rigide.

En France, le nouveau Président ressemble comme deux gouttes d'eau à l'ancien. Mais, compte-tenu de l'offre, il ne pouvait rien nous arriver de mieux. Outre la faiblesse de ses adversaires et son autorité sur la scène internationale, c'est son joker de fin mars qui a emporté le morceau. Du jour au lendemain, il a inversé toutes les courbes des sondages qui commençaient à devenir banales depuis l'automne. Oui, Nicolas Sarkozy fut le seul à proposer une vraie Allocation Universelle dans son programme. Les libéraux de Droite comme de Gauche plutôt que de vouloir lui expliquer l'utilité de la mesure, ont fini par comprendre qu'il convenait de convaincre le candidat que cette seule proposition le ferait gagner. Ils verraient plus tard. Et lui aussi, verrait plus tard.
Le plus drôle c'est qu'il revint à François Bayrou de mener un gouvernement new-look, bigarré et pourtant annoncé comme offensif. Jugez plutôt : Manuel Valls à l'Intérieur, Eric de Montgolfier à la Justice et Eric Besson à l'Economie n'étaient pas de vraies surprises, mais tout de même. Quand Juppé a décliné les Affaires Etrangères ont lui a promis le Conseil Constitutionnel et on a téléphoné à Marielle la Fidèle. La diplomatie en jeans, ça l'fait ! Bon, passons sur le retour de Lang à la Culture, bien content de rendre la monnaie de leur pièce aux socialos, et sur l'apparition de Villepin sur la photo dans un ministère créé de toutes pièces pour le faire taire ; La Grandeur Nationale qu'on l'a appelé. Le ministère hein ? pas le ministre. NKM attend son tour dans un secrétariat d'Etat et Claude Allègre fait un baroud d'honneur à la Recherche et l'Enseignement Supérieur. Bref ! La stratégie de Nicolas II fut de rassembler ou ratisser large, comme on voudra, une stratégie banale de second mandat quand on veut être peinard. Mais lui, c'est différent, il ne tient jamais trop longtemps au coin du feu. Alors, il fera de son second mandat, un mandat révolutionnaire. A cette heure, il tient ses promesses.
Les Français vont mieux. L'Allocation Universelle est versée depuis septembre et la conscience des plus aisés est apaisée comme la souffrance des plus pauvres. La vie est simplifiée et nous n'aurons plus à quémander une aide sociale devant une fonctionnaire aigrie, moche et suspicieuse.
Les supporters du PSG surveillent leurs actions et regrettent un peu le temps où le club jouait au football. Nancy et Nice se relaient en tête de la ligue 2 et Monaco en tête de son groupe en National.
Free a vampirisé le marché du mobile en France et ses concurrents s'étripent avec les syndicats qui, sans honte, continuent à vouloir garder leurs avantages sans avoir de clients.

Ailleurs : Obama a été réélu parce que ça se fait mais n'a pas osé se servir du même slogan que par le passé. La Syrie a fini par associer son printemps à celui des autres pays arabes et du coup, les gouvernements islamistes poussent comme des champignons. Seule l'Algérie résiste encore mais ça chauffe pour son dirigeant. Mais là, c'est une autre affaire, tous les espoirs sont permis. Le réchauffement de la planète n'a inondé que les ondes et aucun iceberg n'est venu rayer les Maldives de la carte du monde. La Russie flirte avec l'URSS parce que décidément le peuple n'a pas compris que la liberté , c'était donné pour se tenir tranquille. Ah j'oubliais... c'est la Chine qui a emporté les enchères face au Qatar à Drouot lorsqu'on a vendu la Tour Eiffel.

Chez moi : La résolution de début d'année a été tenue : C'est la Révolution !

vendredi 14 octobre 2011

Quatre leçons primaires et bénéfice du doute

Il est temps, à quelques encablures du vote terminal, tout du moins pour ceux qui vont voter dimanche, de noter quelques points qui font qu'au-delà des chiffres et des votes, ces primaires sont appelées à faire date. Telles un curseur à positionner sur la frise de nos chronologies.
La première, c'est qu'on a revu et réentendu la gauche et que cela n'a pas fait de mal dans un paysage citoyen au débat confisqué depuis de (trop) longues années par la droite, les joutes politiciennes et les médias connivents. Là, le politique, et avec lui le journaliste, ont laissé les idées filer jusqu'aux gens et ne sont pas seulement contentés de se parler entre eux, de se couper la parole, de balancer du slogan.
Ca a fait du bien. J'espère que ça a rappelé à certains habitants que tout cela nous concerne réellement et que ce n'est pas leur problème dont il s'agit. Mais bien des nôtres. Surtout, mieux que les problèmes, il a été question de solutions. De possibles. De autrement. Faut bien ! Soudain, la primaire n'est plus devenue confidentielle. Elle a pris ses aises. Et des airs d'affaire d'état au sens noble du terme. La politique s'est rappelée en quelque sorte à notre bon souvenir en évoquant les affaires de la cité. La mayonnaise a pris. Je salue cette fraîchitude démocratique.
La seconde, c'est que les idées de gauche ont pu s'exprimer et se poser dans nos chaumières. Une gauche qui a eu l'occasion, et elle ne s'est pas gênée pour le faire, d'amener des débats, de poser des idées et de nous les servir sans constamment être sur la réaction ou la défensive.
Cela n'a pas fait de mal non plus.
Les gens ont maintenant de quoi choisir. Ils ont aussi, peut-être, pour celles et ceux bien sûr qui ne sont pas totalement coupés de ce monde-là, de quoi faire des choix en leur âme et conscience.
La troisième, c'est que quelque chose est prêt à changer dans notre monde et dans notre pays. Chacun essaie de se repérer dans ce qui est devenu un vaste dédale.
Les primaires ont obligé les impétrants comme on dit désormais à sortir des discours systématiquement sombres et opposants pour nous proposer des alternatives. J'ai moins entendu de slogans. J'ai senti que quelques éléphants changeaient de logiciels. Cela invite aussi à de l'indulgence. C'est le début de quelque chose. Et de moins futile qu'il n'y paraît. Le jeu citoyen se pose là : on est plus dans la nécessité d'une alternative que dans un simple coup d'urnes dont l'objectif serait de mettre en place une alternance.
La quatrième, c'est qu'il faut maintenant du temps pour que les graines semées germent et donnent des fruits. C'est l'occasion de se dire que dimanche soir ne marquera que le début d'une aventure. Le commencement de quelque chose. Un quelque chose qui, et c'est peut-être ça qui est nouveau, ne part pas de zéro. Cette évolution ne tombe pas du ciel. Elle n'a pas déboulé en cet automne 2011. Le 21 avril 2002, puis le vote européen ont posé des jalons. Ils furent des temps forts. L'avènement des nouvelles technologies, les crises à répétition, l'effondrement d'un système qui s'écrase de l'intérieur (la bulle financière) et les impératifs climatiques et énergétiques complètent la panoplie.
Cet été, je me disais que ça sentait la fin du monde. Cet automne, je me dis toujours ça. Mais avec la sensation que moins d'impuissance est possible.
Ce n'est pas déplaisant. Et le bénéfice du doute est ma foi sensation agréable, par les temps qui courent.





jeudi 19 mai 2011

Elles

Elles s'appellent Anne et Camille. Elles étaient assises là, silencieuses. Attendre et écouter. Apparaître calmes et déterminées. Oui, elles sont présentes. Elles lui apportent toutes les garanties et le soutien possible.

Mais au fond... Que ressentent-elles ? Que peut-on ressentir en un tel instant face à un époux ou un père accusait d'avoir commis un viol ? Que peut ressentir une épouse, un fille en pareil situation ?

Quand ils vont se retrouver sans barreau entre eux, sans journaliste, que vont-ils pouvoir se dire ? Vont-ils pouvoir se regarder dans les yeux ? Quid de la confiance ? Quid de l'amour ? Et lui -s'il a commis ce crime- peut-il se regarder ?

jeudi 30 décembre 2010

Vagabondage

En retombant par hasard sur ce site déjà arpenté en d'autres temps (le recours aux forêts, c'est ici), en m'imaginant faire ce choix qui me conduirait à aller vivre au fin fond d'un bois, en me disant, mais bigre, qu'est-ce donc que tu ferais de tes journées dans ta forêt, tout en me pourléchant les babines en reniflant ce lard que je me ferais au feu de bois,  m'est venue cette idée, déposer ici cette question :
Et vous, à quoi pensez-vous lorsque votre esprit vagabonde, avez vous des envies de vivre autrement, ailleurs, et si oui, où ça, comment ?
Précision : pour bien répondre, il ne s'agit évidemment pas d'élaborer un projet rationnel mais plutôt spontanément, comme ça, de laisser gambader les doigts sur le clavier.
Exemple : je parlerais pour ma part de Bretagne, de vivre sur une île, Belle-Ile en Mer, par exemple, mais je pense que ce pourrait être autre chose, et j'aimerais m'y coltiner les quatre saisons.

lundi 27 décembre 2010

2011 vu de 2010

Vous avez aimé 2008 vu de 2007. Vous avez aimé 2009 vu de 2008. Vous avez aimé 2010 vu de 2009. Aimerez-vous 2011 vu de 2010 ?

Imaginons : Nous sommes le 31 décembre 2011 et l'année a été riche en évènements.
Le désir d'espoir a fini par le créer, et la foi nouvelle, enfin partagée, s'apprête à lever le voile sur un monde nouveau.
En Europe, les oiseaux de mauvais augure et les nostalgiques des frontières et des monnaies nationales n'ont plus qu'à se rhabiller, car la sagesse des dirigeants a triomphé. Désormais, les Etats de l'Union seront solidaires et les peuples n'auront d'autre choix que de l'être aussi. Le couple franco-allemand a été rejoint par les sociaux-démocrates intelligents, c'est-à-dire moins dogmatiques que les autres. Les uns et les autres ont compris que leurs différences s'arrêtaient souvent à un nom ou à un slogan ; pour le reste, les marges de manoeuvres sont si fines que tous gèrent de la même façon.
En France, les paris risqués sur la fin de la crise, la baisse du chômage et du déficit et la croissance ont été si bien gagnés qu'ils étonnent même ceux qui les avaient tenus.
Du coup la stratégie à quatorze bandes de Nicolas Sarkozy a payé. Les plus fins analystes politiques peuvent pointer à Pôle Emploi, ils sont nuls. Ils n'avaient pas compris qu'après avoir tué le PS en passant un pacte avec DSK (qui, bien sûr n'a pas quitté son poste de dirigeant du monde pour venir jouer à la marelle avec des gamines socialistes dans une cour de récréation minuscule et franchouillarde), après avoir tué le MoDem en créant le phénomène Borloo (qu'il compte prendre comme Premier Ministre après sa réélection de 2012 - vieille négociation de novembre 2010), après avoir dépouillé Europe-Ecologie-Les Verts en acoquinant Hulot et Borloo, après avoir annoncé sa candidature en septembre dernier, le Président rentre en campagne, serein, fort de ses résultats économiques et de la médiocrité politique de ses adversaires. Il remportera haut-la-main l'élection Présidentielle dans quelques mois face une Martine Aubry cabossée par les coups de ses amis et qui a bien failli, à quelques milliers de voix, se faire doubler par Marine Le Pen.
La nouvelle Freebox a fait un malheur toute l'année et on commence seulement à pouvoir répondre à la demande dans des délais raisonnables.
L'Eglise catholique a fait le coup de com' de l'année en décidant de partager ses églises avec les musulmans qui n'auront plus à prier dans la rue.
Arles-Avignon est retournée d'où elle venait et la rumeur court qu'un homme d'affaires et de foot pourrait se payer le club pour revenir à d'anciennes amours.
La vague de chanteurs, d'émissions et d'articles nostalgiques est en bout de course et on va enfin pouvoir penser à des choses motivantes, gaies et constructives.
En France, 2011 aura été une année sexy sans être frivole. Elle a été sérieuse et gaie. La crise aura calmé les ardeurs et arrosé les espoirs.
Ailleurs : Le Brésil, l'Inde, la Chine et la Turquie ont créé le club des 4 et vont se payer la vieille Amérique et la préhistorique Europe. Quant à l'Afrique, empotée, elle restera l'Afrique. La différence, c'est qu'elle ne peut plus dire que ce sont les anciens colonisateurs et les méchants occidentaux qui lui bouffent la laine sur le dos. Plus personne ne la croirait.
En Amérique Latine, c'est l'heure des comptes pour les Gauchistes. Les peuples de Bolivie et du Vénézuela, s'apprêtent, comme les Cubains l'ont fait en milieu d'année, a préféré les politiques libérales enthousiasmantes aux zoos sécurisés et grillagés pseudo-populaires.
Un agent secret a été mandaté pour débrancher Ariel Sharon parce que la farce avait assez duré contrairement au conflit du Moyen-Orient que les protagonistes se chargent de faire perdurer ; les habitudes étant prises, ils s'ennuieraient ou ne sauraient pas faire sans.
Chez moi : On mange toujours des pâtes et on les trouve très bonnes. Le dimanche, on y ajoute de la sauce. Seules les assiettes ont changé, on en prend des plus petites, car trois marathons dans l'année au lieu des deux habituels, ça grève le budget.

lundi 29 novembre 2010

Dépendance : génération Annie Cordy

Fichtre, on peut pas tomber de haut. C'est bien bas de plafond, tout ça.
Au débotté, je lis : "Comme preuve de la sensibilité sociale du gouvernement, la ministre de l'apprentissage évoque la mise en place du RSA, qui touche 1,8 millions de Français et coûte 8 milliards d'euros". A d'autres moments, j'ai lu des trucs sur la dépendance. Non dépendance à une quelconque addiction, mais au fait que nos pays comptent de plus en plus de personnes âgées dépendantes.
Ce qui me paraît bien : c'est que l'on parle de tout cela.
Ce qui me chagrine (pour ne pas dire que ça m'agace profond) : que le moindre sujet social (sociétal) est aussi sec agrémenté de son coût.
Ca devient systèmatique, cette affaire.
Tel dossier, faudrait ceci, faudrait cela, et boum, voilà ce que ça coûte.
Et que je te balance du milliard à la tronche.
Et que ce faisant, je fais ramper un discours qui tend à tout réduire à une question de thunes. J'écris bien réduire.
Et que ce disant, je me défausse une fois encore. Je voudrais bien mais je peux point, disent-ils. Inversant le problème. Génération Annie Cordy. C'est peut-être pas faux, finalement : nos "dirigeants" sont pas à la hauteur.
Car s'agit pas de poser des problèmes qui se sont déjà posés et qui se posent et qui se posent encore. S'agit de trouver des solutions. Un état d'esprit que je ne ressens pas. Pourtant, le badaud file mandat à quelques uns pour cela.
Méthode gouvernementale : je te pose la question que tu me poses et je te montre que tu n'y réponds pas.
On va aller loin, comme ça.
Au fait, oui, la dépendance, la pauvreté, ce sont des problèmes. Ce sont des gens. Et ces gens, ce n'est pas parce qu'ils se tordent le cou qu'on doit leur tordre le coût.

mercredi 24 novembre 2010

Une liste

Je lisais cela chez Helena :
On se lève le matin fait d'une certaine matière, et le soir soir on se couche tard, parfois même très tard fait d'une autre mouture.C'est ça pour moi, qu'être humain, s'ouvrir à ce qui se présente, s'ouvrir à l'autre, s'ouvir sans se défaire, bien au contraire, bien plus riche !
Et je me disais : c'est vrai, ça. Nous avons tous nos matins, nos journées, nos soirs.
Qu'est-ce qu'on met dedans ? Qu'est-ce qui est pareil, qu'est-ce qui est différent, sur le fond ? Qu'est-ce qui nous relie, finalement ? Et nous différencie ?
Il y avait alors quelque chose d'assez fascinant à essayer d'imaginer tous ces inconnus que nous sommes les uns aux autres, même lorsqu'on se connaît un peu, même lorsque l'on peut mettre des lieux et des visages. Imaginer nos matins. Nos soirs. Nos journées.
Qui fait quoi ? Quoi est fait par qui ?
Qui est pimpant d'emblée puis s'étiole, qui est gueule dans le cul au réveil, pâteux et compagnie puis se requinque au fil du jour ?
Qui plutôt du matin, plutôt du soir ?
Et avec l'étrange liste.
Thé ? Café ? Sucre ? Lait ? Céréales ? Confiture ? Miel ? Jus de fruit ? Boulot ? Repos ? Gens ? Voiture ? Scooter ? Pieds ? Bureau ? Magasin ? Lycée, Fac ? Car ? Train ? Silence ? Bruit ? Téléphone ? Ordinateur ? Livres ? Magazines, journaux ? Internet ? Musique ? Radio ? Télévision ? Film ? Documentaire ? Salade ? Viande ? Dessert ? Sucré ? Salé ? Joie ? Rires ? Grimaces ? Jambes de feu ? De coton ? Stylo ? Papier ? Ville ? Campagne ? Mer ? Montagne ? Plaine ? Rivière ? Ruisseau ? Bord de mer ? Eglise ? Cinéma ? Théâtre ? Policier ? Roman ? Poésie ? Bande dessinée ? Qui joue au loto ? Va sur les sites de rencontres ? Qui souffre en silence ? Qui ne souffre pas ? Et vos vingt ans ? Vos douze ans ? Sport ? Pas du tout ? Quel défi ? Quel rêve ? Quel mensonge ? Quelle promesse ? Larmes ? Rires ? Baluchon ?
Etc.

jeudi 11 novembre 2010

L'heure des responsables ?

Et si c'était l'heure des responsables ?
En ces temps troublés où les frontières des camps et des idées se floutent pour le bien du Bien, j'ai l'espoir qu'enfin le moment soit venu d'aller au-delà des discours en choisissant d'ÊTRE.
Sortir des rapports de force, des constats sans propositions, des combats pour le combat, des conflits puérils et stériles. Les divisions donnent toujours des résultats inférieurs au dividende quand les additions peuvent multiplier.
Si certaines périodes de l'Histoire nécessitaient des mouvements brusques et des renversements soudains, ce n'est plus le cas aujourd'hui, du moins sous nos climats démocratiques. Je sais bien, que certains s'évertuent à rendre la moindre micro-fissure aussi béante qu'une crevasse pour justifier qu'il y a danger et urgence à dénoncer. Je sais bien aussi, qu'il est des spécialistes de l'opposition systématique et du verre à moitié vide, celui dans lequel on se noie plus facilement ; quelques-uns en font même leur gagne-pain. Dommage.
Notre humanité ne peut bien se construire qu'en mettant à contribution tous les artisans. A chacun son parpaing, et les vies seront grandes, belles et fraternelles.
Et si c'était l'heure des responsables ?
Les révolutions d'aujourd'hui doivent se faire dans les têtes, c'est évident. C'est même devenu une banalité de le dire. Changeons, changez. Donnons, donnez. La part de chacun doit se faire comme elle se pense. Vivre comme on pense que chacun devrait vivre. Et pas seulement discourir.
Les mouvements de foule sont dangereux ? Évitons-les. "La pensée mise en commun est une pensée commune" disait le poète. Et le poète a toujours raison.
La responsabilité individuelle demande d'autres exigences, d'autres efforts mais a d'autres vertus et d'autres effets.
C'est l'heure de l'Humain. Je dirais même que c'est l'heure de l'Amour si je ne craignais qu'on me juge d'exalté, annihilant ainsi ma démonstration. Alors je le tairai.
Cessons nos enfantillages.
Gandhissons !

lundi 1 novembre 2010

Le nouveau continent

Après demain, il sera dans l'autre vie et s'il n'y pense pas encore trop, il ne pense qu'à cela.
30 ans d'une vie, et puis après-demain qui viendra au petit matin enclencher 30 ans d'une autre vie, peut-être 40 ans, même, qui sait. Après-demain, il en aura terminé et autre chose pourra commencer.
Il dit ne pas s'inquiéter. Il a envie de s'intéresser à tellement de choses !
Il dit vouloir prendre son temps et l'on sent bien que ce temps, ce temps qu'il va pouvoir prendre, ce temps qu'il va pouvoir posséder, croit-il, c'est le luxe qu'il s'offre. Le cadeau qu'il se fait.
Après demain, il met le cap sur un nouvel océan, vers un nouveau continent. Son nom : possible.
Cela fait quelques semaines maintenant qu'il se vautre dans les mille et un sens du mot possible. Il en fait récitation. Ripaille. Les yeux rient. Les dents claquent. Les mains massent. Les pieds piaffent.
Possible : Qui remplit les conditions nécessaires pour être, exister, se produire sans que cela implique une réalisation effective ou que l'on sache si cette réalisation a été, est ou sera effective. 
Possible : Qui peut être, exister, se produire; faisable, réalisable. Que l'on peut faire, exécuter, réaliser. Qui répond à ce que l'on en attend; qui est acceptable, convenable, supportable. 
Possible : qui existe en puissance; potentiel, virtuel. Qui a quelques chances de se produire ou de se faire sans que l'on sache si et quand cela se produira ou se fera. Qui a des chances d'être ou de devenir tel. 
Choses possibles; potentialités, virtualités. Ce qui a quelques chances d'être ou de se produire sans que l'on ait de certitude à ce sujet.
Il se délecte. Il imagine la plume qui voletille dans les airs et qui prend son temps avant de s'installer sur le sol. Il la voit aller de gauche et de droite, en douceur. Il n'est pas sûr qu'elle tombe, d'ailleurs. Elle vole.
Il l'a longtemps aimé ce mot, possible. Il en a fait son quotidien, son continent, son carrefour, son champion. Voilà que après-demain, il sera son avenir.  A écrire. En toutes lettres. Enfin ?

jeudi 21 octobre 2010

L'autre

Comprendre l'autre, c'est parfois n'absolument rien comprendre. Mais sentir. Et accepter.
Reconnaître.
Alors que le "différent" devient suspect, je me suis rappelé de cette anecdote. Elle invite à deux choses : prendre le temps de parler avec cet autre et laisser sa parole faire écho avec des choses que nous vivons.
Le chemin est alors déjà bien tracé.
Ce jeune homme avait dans les 20 ans, à l'époque. Né en France de parents lusitaniens. Français là-bas, Portugais ici.
Au terme de ses études, après quelques petits boulots, tout autant appelé par un pays qu'ayant le sentiment d'être tout de même un peu rejeté par l'autre, tout de moins pas totalement accepté, il décida d'aller vivre là où ses parents étaient nés, d'où ils étaient partis, où ils revenaient chaque été et pour les fêtes de famille. Il avait trouvé un boulot. Il piaffait de se coltiner ses racines au quotidien. Rêvait d'y construire un avenir.
Deux ou trois ans se sont écoulés.
Il est revenu en France.
J'ai appris, m'avait-il dit, que quoi que je fasse, quoi que je pense, je ne serai ni d'ici ni de là. Mon pays, c'est la ville où je suis né, où j'ai grandi, finalement. Mon pays, c'est ma vie.
Émotion. Respect.

dimanche 17 octobre 2010

La semaine des propositions

Il y a celles et ceux qui pensent qu'il faut réformer. Qui tapent dans leurs mains dés qu'une réforme pointe le bout de son nez. J'ai presque envie de dire : quelle que soit la réforme, et quel qu'en soit le sens. Réformons, semblent-ils dire, il en restera quelque chose/
Plus nébuleux, il y a celles et ceux qui pensent qu'il faut changer des choses mais qui bougent pas le petit doigt. Se disent que c'est pas leur taf ou quelque chose de ce goût-là. Attendent des élites qu'elles élitent, des décideurs qu'ils décident, etc.
Plus rares, il y a celles et ceux qui pensent qu'il faut changer des choses et qui, dans leur quotidien, essaient d'évoluer. Ceux-là se savent citoyens du monde, pensent que les petits ruisseaux etc.
Il y a sans doute d'autres "catégories".
Bref, nous sommes là, les uns, les autres, avec nos vies, à penser des trucs ou à ne les penser pas. Les sujets s'empilent comme des dossiers sur un bureau. En ce moment, ce sont les retraites. En d'autres temps, ce furent la durée du temps de travail, l'éducation, la justice, la santé, l'environnement, le développement durable, le chômage, le pouvoir d'achat, la fracture sociale, etc.
Beaucoup vitupèrent, déplorent, se plaignent, préservent, etc.
Ce matin, ce dimanche, je me dis : concrètement, qu'est-ce que nous serions prêts à faire ou à préconiser pour qu'effectivement, des choses changent ? Qu'est-ce qu'il faudrait mettre en oeuvre ?
Bien sûr, nous ne sommes pas tous des élus, des décideurs, des experts. Nous n'avons pas toutes les données. Et alors ? Est-ce une raison pour ne rien penser, ne rien exprimer, poser sa tête sous le sable ?
On a tous quelque part, je pense, des idées, des pensées, des trucs qu'on se fit, moi, je ferais ça, je proposerais ça, etc. Chacun dans nos expertises, nous avons j'en suis certain des tiroirs avec des idées dedans. Des projets qui, quoi que dormants, n'en sont pas moins vigoureux, prêts à surgir, peut-être.
Je vous propose, dans les commentaires de ce billet, à la Prévert si besoin, de lister et d'exprimer ces idées, ces désirs, ces pistes d'actions.
Histoire que de temps à autres, on ne soit pas juste dans la réaction, le commentaire, etc. Mais aussi dans la prospective, la proposition. L'exercice n'est pas facile : nous allons donc essayer de faire en sorte que ce billet ait une durée de vie un peu plus longue que d'habitude. Je vous propose également de relayer autour de vous cette  initiative, afin que d'autres "plumes" viennent enrichir le débat.
Semaine des propositions, en ces temps épidermiques : c'est un peu décalé, je le concède, mais bigrement réjouissant quand on y pense. Un conseil : oser la couleur !

dimanche 26 septembre 2010

La paix

En regardant l'autre jour à la télévision juin 1940 le grand chaos, j'ai bien sûr pensé à mon père et à mon grand-père. Et par procuration aux pères et aux grands-pères. J'ai également baladé en moi des questions comme lorsque je regardais l'année dernière la série Un village français.
J'aurais vécu à cette époque-là, j'aurais dû faire avec ces situations, comment je me serais comporté ? Qu'est-ce que j'aurais fait ?

lundi 20 septembre 2010

Journalisme et servitude

Il suffit d'une lecture. Sur le sujet qui me passionne : le journaliste. Et avec les médias. Et avec les lecteurs.
La revue médias n'y va pas par quatre chemins. Evoque la veulerie.
Fichtre !

lundi 13 septembre 2010

Tordre le coût

Je ne dirais pas que les bras m'en sont tombés. Il est des gouvernements, des états, on finit par les savoir capables de tant de choses...
Non, je ne dirais pas que les bras m'en sont tombés en lisant cet article : Quand l'état abandonne la protection de l'enfance. Mais peut-être parce que j'ai pensé à ces mômes, lire m'a fait mal.
Je crois en l'état qui protège. Je crois en la solidarité de la nation. Je crois que le collectif, lorsque l'individu est démuni, doit tendre la main.
Au fond, ce qui m'agace le plus dans tout cela, c'est ce qui est semble-t-il devenu une règle. Une manière de penser. De parler. De n'assumer pas. De faire porter sur l'autre la responsabilité. De tout justifier par des économies à faire.
La solidarité n'est plus évoquée qu'en termes de coûts, dans notre pays. Et avec, en terme de sanctions. Jamais en terme d'humanitude. Jamais en terme de bientraitance.Il y a du déni de vie, dans tout cela. Du refus de réalité. Les cycles de la vie sont ainsi fait que les enfants ont besoin d'être guidés et les anciens soutenus. Où est le problème ?
Je ne dirais pas que ça me désespère, parce que mon humanisme en bandoulière ne va pas décrocher comme ça, mais ça me taraude, ce langage qui s'insinue.
Non, je ne dirais pas que ça me désespère. Je crois plutôt que ça me rend triste. Je ne me reconnais pas dans cette société. Elle ne protège pas ses jeunes, n'a pas de projets pour eux, elle n'assume pas ses anciens, ne leur laisse pas de place.
Ca fait un relent de pas de mémoire, pas d'avenir.
Ceci peut expliquer cela.

samedi 3 juillet 2010

L'aspirateur et les lélés

Lorsque l'on passe l'aspirateur, il faut s'attendre à tout.
Ainsi, j'ai inventé une nouvelle catégorie sociale.
Enfin, je veux dire, un nouveau nom pour une catégorie sociale. Parce que bordel de merde, les mots ont un sens même quand ils se disent doubles.

samedi 26 juin 2010

Les Bleus c'est toi, c'est moi, c'est nous

"On" va chercher des coupables en disant chercher à établir des responsabilités.
Voyez la nuance comme déjà elle est zappée.
"On" va générer mille et une interventions, mille et un commentaires. Il en est ainsi des règlements de comptes.
"On" passera ensuite à autre chose.
L'essentiel restera sans doute en plan.
L'essentiel, dans le marasme de l'équipe de France de foot, c'est quoi finalement ?
C'est la preuve que quand l'individu méprise le collectif, il en oublie tout : les fondamentaux, les règles, les droits, les devoirs.
Il devient une machine. Un robot. Une chose. Alors, plus grand chose n'a de sens.
Le marasme des "bleus" est un extraordinaire miroir déformant. Une caricature.

vendredi 18 juin 2010

La claque, le chaos

Il y a une pub pour un fournisseur internet, elle évoque le même mot en lui donnant plusieurs sens. C'est rudement bien fait. Parmi ces mots, il y a claque. Une voix dit : Une claque, des images suivent. Puis d'autres images, et la voix dit, une claque.
Une claque, c'est ce que je me suis pris l'autre soir en regardant sur France 3 un documentaire diffusé un peu en amont de l'appel du 18 juin. Titre : Juin 1940, le grand chaos. Un pays, la France, se disloque. Les femmes et les hommes fuient face à la guerre. C'est l'exode. Une claque.
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