Etre Fils de ou fille de, pour avancer dans la vie peut être un avantage ou un désavantage (cf Jean ou Marine). Mais j'e conviens, les exemples sont mauvais.
Les parents ont tendance à dire qu'ils sont fiers de leur progéniture mais on peut être fiers de nos parents ceux à qui l'on doit (normalement), ce que l'on est.
Dans mon cas, le mélange a été assez détonant… ceux qui me connaissent peuvent le certifier. Un mélange de chaud et froid, de doux et d'amer. Une espèce de concentration explosive…
M'enfin, là est un autre sujet.
je disais donc qu'il y a des jours où l'on peut être fier de ses parents, des jours où juste quelques mots nous rappellent qu'ils sont extraordinaires, et le terme n'est pas exagéré puisqu'il peut être scindé en 2 : "Extra ordinaire".
Lorsque j'entends les parents d'élèves taper sur les profs, je ne peux pas m'empêcher de penser à lui, cet instit qui durant plus de 40 ans s'est dévoué à ses élèves et avec une préférence pour les cas, ceux que les autres ne supportaient pas, ceux que l'on enfermait dans un coin, entre 2 bibliothèques, une année entière parce qu'ils étaient turbulents, perturbateurs, et sans la moindre envie de travailler, ceux qui arrivaient dans son bureau de Directeur pour un sérieux savon, un secouage par les oreilles, par les épaules, ou une gifle quand ils dépassaient les bornes (les quelles? les leurs? celles de l'instit? du Dirlo? des parents?) .
je le revois remonter à la maison après son travail administratif, dîner à la maison, puis redescendre dans sa classe jusqu'à point d'heure pour corriger les cahiers.
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jeudi 19 janvier 2012
samedi 17 décembre 2011
Mon gendre a 40 ans
Aujourd'hui, mon gendre a 40 ans.
Rien d'extraordinaire, me direz-vous. Ce n'est pas comme si c'était ton fils. Bah si, un peu quand même. Faut vous dire que je l'aime bien mon gendre. Je le connais depuis plus de 11 ans maintenant. Et j'ai toujours aimé cette différence bâtarde que nous avons ; 14 ans. C'est beaucoup et c'est peu. Le statut les étire et la complicité les rapproche.
Souvent, nous avons des tête-à-tête, des confidences saines, non-chargées de la pudeur ou des contentieux que nos propres enfants peuvent avoir. Nous ne sommes pas souvent d'accord sur la vie sociale, la politique, les usages. Mais nous nous retrouvons dans l'humain. Cet humain qui peut prendre dans les bras, mouiller des épaules, réchauffer à distance.
J'aime quand, plein d'humilité, il s'excuse d'ouvrir peu de livres, de ne pas être assoiffé de culture, d'être parfois "très con", de supporter le PSG et de regarder Con-Lanta.. Et pourtant, son regard est perçant et juste et son intelligence vive et précise. C'est un gars qui voit, qui sait et qui fait. Il est assez impressionnant d'efficacité malgré des chemins qui me sont totalement étrangers.
J'aime quand il ose me bousculer, sans pourtant parvenir à se défaire de ce vouvoiement auquel je ne tiens pas particulièrement. J'aime sentir cette pression intérieure qui le raidit quand il n'a pas pu, taper dans un ballon, faire n'importe quel sport ou partir à la pêche, se coltiner la forêt en courant ou pédalant, aller respirer la nature, l'épouser, s'y rouler ; et plus elle est rugueuse plus elle lui plaît. J'aime découvrir ses excès qui me feraient en plaindre d'autres : ses tonnes de gruyère, ses entrecôtes, ses Petit Prince et ses danettes au chocolat. Cet homme a besoin de s'exprimer comme ça. Faut que ça rentre et faut que ça sorte !
Aujourd'hui, mon gendre a 40 ans.
Et depuis quelques temps déjà, il "quarantainise" Ça mouline dans la tête, les changements de vie, les virages, les humilités naissantes, les charnières qui grincent. Un vrai quarantenaire lucide. Il rêve de forêts, d'étangs et de potager. Il est sévère avec notre époque et parfois je le comprends, mais souvent je le regrette. Il a "La tentation de Démocrite". Aussi je lui ai offert "Le recours aux forêts".
Avec lui, aujourd'hui, j'ai pensé à mes 40 ans. Je les ai trouvés proches. Et j'ai senti que lui, les avait trouvés lointains. C'est la vie.
Bref, je l'aime beaucoup mon gendre.
vendredi 4 novembre 2011
Le "Tigre" de Villefranche
Il pleuvait fort ce matin. Mais, il n'était pas question de manquer ma séance de course à pied. Plus par devoir que par plaisir, je mettais un pied devant l'autre et les deux dans les flaques d'eau, sans conviction et avec le seul objectif de la satisfaction du retour.
Je ne m'attendais qu'au temps qui passe et à l'eau qui tombe. Aucune starlette éblouissante à prévoir, aucune sportive ensoleillée imaginable et pas plus de poésie portée dans un couffin de marché, sur un vélo altier ou entre des doigts de promeneurs enlacés.
"Ce sera triste et ce sera fait". Voilà, ce que je me suis dit.
C'était sans compter sur la Providence (que chacun appelle comme il veut d'ailleurs) toujours bonne copine.
La descente était raide et je regardais mes pieds, prudent comme un coureur expérimenté donc échaudé. Lorsque je relevai les yeux, mon cadeau du jour était là.
Le physique de Jacques Tati, la moustache de Clémenceau et l'âge des deux réunis en imaginant qu'ils ne soient morts ni l'un ni l'autre.
Il gravit la colline sans toucher le sol. Ses longues jambes semblent échasses. Il est vivace, vivant et pourtant il devrait être mort tant il parait vieux. Alerte comme un cheval fougueux, il file vers le haut quand je me retiens de glisser vers le bas. Sa silhouette est longiligne comme un trait de crayon optimiste. Les épaules ouvertes offrent sa poitrine à la pluie devenue battante, sans qu'elle ne l'impressionne plus que ça. Il brave la tempête, comme il a dû le faire depuis toujours. Le parapluie est là. Mais, refermé et accroché à l'avant-bras. On a dû l'obliger à le prendre. L'imperméable est noir et le béret aussi. Un vrai béret, celui des clichés de chez nous.
Cette image aurait largement suffit à mon bonheur du jour. Largement.
Mais, les cerises subliment souvent les gâteaux et c'est là, que le large sourire de Clémenceau me lance un "Bonjour" franc, droit, jeune et dynamique. Ma main se lève, mon sourire ouvre les volets, ma réponse intimidée sort et mon corps instantanément se courbe. Le Monsieur mérite la révérence. Il a deux cents ans, vous dis-je et l'énergie d'un amoureux. Fougueux et sage, il partage.
Voilà, c'est décidé, Monsieur qui passiez, je vous emmène sur mon dos pendant mon prochain marathon. Je ne pourrai être en meilleure compagnie. D'ici là, je ne courrai plus, je volerai Monsieur. Pour vous.
Cette scène n'aura pas duré cinq secondes. Il y en a de la vie en cinq secondes.
mercredi 19 octobre 2011
Impressions Tunisiennes 5/6
La Tunisie prend l'eau
Tiens ! La pluie ! Comme un rideau. Un éteignoir, peut-être. Elle semble s'installer. A la voir, on ne l'imagine pas s'arrêter un jour. On a tiré la couverture sur un pays, comme un signe prémonitoire. On a voilé la vie. La barbe !
La Tunisie prend l'eau. Comme avant, les routes s'inondent en très peu de temps. Les égouts n'évacuent pas les fortes pluies. Ce qui était défectueux est devenu catastrophique faute d'entretien et de rigueur. Les bras étaient lents, ils sont désormais las.
Les rues sont presque canaux sans profondeur. Quelques aménagements individuels permettent de passer une porte cochère ou d'entrer dans un commerce. Des pointillés de pavés me transforment en acrobate danseur, une planche me salue en basculant. C'est Venise dans la boue.
Rien d'apocalyptique, mais le sentiment d'un pays qui va à vau l'eau. Le ciel gris redouble de larmes comme pour bien justifier le chagrin.
Une radio, dite ouverte, diffuse une interview de Leïla Toubel que je ne connais pas (j'apprendrai plus tard qu'il s'agit d'une comédienne). Son discours accroche mon oreille, puis mon bras, puis mes jambes qui s'approchent de l'appareil. Se servant d'un sujet culturel, elle transforme son propos en coup de gueule politique. Militante de la démocratie sans concessions, sa parole forte et limpide, le fond structuré et argumenté, font plaisir à entendre. Une passionaria qui fait venir le soleil à la fenêtre. Quelle puissance ! Quelle force de conviction. Leïla a arrêté la pluie.
(à suivre)
Rubrique
admirer,
Constater,
Evoquer,
Impressions,
Militer,
ne pas censurer,
Penser,
poétiser,
politiser,
S'enthousiasmer,
S'éveiller,
Se mettre en colère,
Témoigner,
Vivre,
Voyager
lundi 25 juillet 2011
Il était de ces hommes...
Il y a des personnes, qu'on ne connaît pas personnellement, et pourtant, quand elles partent, ça bouleverse.
On ne connaît pourtant que leur visage, leurs mots, des pages de livres, des vidéos, des articles de presse mais les paroles sont telles, le message de sagesse est si fort, l'aura si intense, qu'on ne peut s'empêcher de les aimer.
Il en était.
J'avais appris sa rechute il y a quelques jours au hasard du rayon de librairie de mon supermarché. Chouette, me suis-je dit, un nouveau livre de David Servan-Schreiber. J'ai passé une demi heure dans le rayon, à lire en diagonale, incrédule, et finalement à pleurer au milieu des fruits et légumes. Et ce matin encore je pleure son départ...
Ce n'est pas parce qu'on ne voit plus le bateau à l'horizon, qu'il n'existe plus.
Au revoir Monsieur Servan-Schreiber. Au revoir David.
On ne connaît pourtant que leur visage, leurs mots, des pages de livres, des vidéos, des articles de presse mais les paroles sont telles, le message de sagesse est si fort, l'aura si intense, qu'on ne peut s'empêcher de les aimer.
Il en était.
J'avais appris sa rechute il y a quelques jours au hasard du rayon de librairie de mon supermarché. Chouette, me suis-je dit, un nouveau livre de David Servan-Schreiber. J'ai passé une demi heure dans le rayon, à lire en diagonale, incrédule, et finalement à pleurer au milieu des fruits et légumes. Et ce matin encore je pleure son départ...
Ce n'est pas parce qu'on ne voit plus le bateau à l'horizon, qu'il n'existe plus.
Au revoir Monsieur Servan-Schreiber. Au revoir David.
samedi 4 juin 2011
mardi 11 janvier 2011
Magique musique
Cette merveille m'a été transmise par une mienne connaissance. Je n'ai malheureusement pas la source de l'oeuvre. Sinon, c'est avec plaisir que je l'aurais mentionnée :)
samedi 6 novembre 2010
lundi 18 octobre 2010
jeudi 7 octobre 2010
Sur un Pont
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