samedi 31 mars 2012

Rendez-nous la lumière

L'embryon

Léon a aimé lire ce billet.
Aimé noter qu'effectivement, ne serait-ce que pour un embryon d'espoir, ça vaut le coup d'aller voter et de s'intéresser à la campagne présidentielle aussi rabougrie soit-elle.
Enfin...
Léon pense plutôt s'intéresser aux idées qui pourraient émailler la campagne, au projet de société qui pourrait se dégager.
Bien sûr, les temps ont changé. Léon n'a pas connu l'époque où un homme pouvait embarquer un pays.
Léon remarque qu'à chaque consultation, il est un peu obligé de démêler non le vrai du faux mais le bien du pas bien à ses yeux. Il est un peu plus contraint de le faire seul, mais en même temps, il aime ces temps qui l'amènent à penser. Par lui-même. Pour le bien commun. Mieux que de se la couler douce au pays des idées des autres.
Il exerce ainsi si citoyenneté. En voyageur immobile. Qui ne ménage pas sa monture. C'est que c'est pas rien de traquer l'espoir dans tout ce fatras.
Léon a d'ailleurs décidé d'arrêter d'entrer dans cette folle sarabande qui consiste à résumer l'élection à un choix de personne. Car lui veut voter pour quelqu'un. Et pour quelque chose.
Quitte à ce que ce soit par défaut.
Après tout, quand on va acheter des fringues ou des godasses, on procède aussi par élimination, non ?
L'important, c'est cet embryon, qui annonce naissance, et cet espoir, qui donne chaleur.
Léon pense qu'il y a tellement de belles choses à réussir qu'il se dit que c'est déjà pas mal.

Côté local

Léon travaille dans une collectivité locale. C'est un choix qu'il a fait. Il voulait un boulot utile, quoi que travaillant dans la communication (joke).
Léon comprend que l'on puisse écrire cela (lu ici), l'idée est fort répandue et quand elle ne l'est pas, elle est largement véhiculée : la décentralisation a favorisé la multiplication de ces collectivités, et elles ont tendance à s'attribuer des missions qui ne sont pas institutionnellement les siennes. Il y a les mairies, les collectivités de communes, les conseils généraux et les conseils régionaux... A chaque fois, une administration entière. Pour les ceux qui les dirigent, être à la tête d'une grosse administration est valorisant. Mais les effectifs sont gonflés à coup de cadres, bien au delà des besoins. On se retrouve donc avec du personnel théoriquement qualifié, coûteux mais structurellement désœuvré. C'est une source immense de déficits publics, et donc une source aussi considérable d'économies à réaliser. 
Léon a juste envie de dire que ce n'est pas aussi simple que cela, et surtout, que ce n'est pas la décentralisation qu'il faut allumer mais la manière dont elle a été faite, et surtout, dont elle n'a pas été poussée jusqu'à son terme. C'est un peu comme une logique qu'on ne suivrait plus à un moment donné, refusant finalement le changement que l'on dit vouloir porter.
Ceci dit, il partage cette idée que parfois, les effectifs exagèrent.
Léon adore la décentralisation parce qu'elle permet de conduire une action publique en connaissance de cause. L'état, l'Europe, c'est loin. Et s'il est de bon ton de cogner sur le local, au local, Léon constate qu'avec la décentralisation, les services de l'état bien ont bien souvent continué d'exister et du coup doublonnent avec les collectivités.
Léon a aussi envie de préciser que souvent, les marges de manoeuvres des collectivités sont bien plus "encadrées" qu'on ne le croit et que si elles interviennent dans de nombreux domaines, c'est aussi  parce que la constitution leur en a donné la possibilité.
Léon, enfin, note que personne ne parle de l'intercommunalité alors que bien souvent, c'est elle qui s'est rajoutée sans rien changer alentour. Et surtout sans être élue au suffrage universel alors que c'est elle qui bien souvent gère au quotidien.
Au fond, la vraie question, se dit Léon, c'est celle de la proximité et du lien élu - administration - habitant. On le veut proche ? Ou on le veut loin ? Quoi que plein de gens s'en foutent ;-)

Ce samedi à Nice


Si vous êtes dans la région, je vous propose de faire un tour du côté de la Place Garibaldi ce samedi  à l’occasion de la   1ère Journée des Auteurs du Pays Niçois 

"Cette manifestation littéraire a pour objectif de montrer la vitalité de la « petite édition » niçoise en permettant aux auteurs et éditeurs de notre département des Alpes-Maritimes de s’exposer et de proposer leurs ouvrages à la vente. Réunis sous l’égide du Museeav, au 16 bis de la place Garibaldi, en plein centre de la ville de Nice, ils feront découvrir au public « niçois » l’étendue de leur talent !"

Je serais présent à cette manifestation sur le stand de  la Maison d’éditions Baie des Anges.




vendredi 30 mars 2012

Gestes des jours

Chaque jour, Léon se marre. Enfin, presque tous les jours. Quand il est sur son lieu de travail. Et il se demande combien de temps ça va durer. Il philosophe, même : une habitude, combien ça prend de temps à se prendre ? A s'enlever ?
Que Léon vous raconte. On est ici dans des toilettes. Celles où en plus du pipi de 13 h 57, Léon brosse ses dents après le repas quotidien. Il est donc au bord d'un lavabo, Léon.  Et le smile arrive car avant, le savon était à gauche et les serviettes à droite.
Des types ont dernièrement rénové l'endroit. Et inversé savon et serviette.
Léon avait donc pris l'habitude de se tourner à gauche, savon, puis les mains lavées, à droite, serviettes.
Sauf que maintenant, ça ne fonctionne plus.
Et tous les jours, Léon commence par se pencher à gauche, se ravise, file à droite.
Pas facile, les gestes tatoués.

Le bon sens

Léon a cette conviction, bien qu'on s'obstine à vouloir passer sous silence l'affaire : l'un des profonds clivages en France, le principal même, c'est l'Europe.
Beaucoup de gens pensent que "c'est la faute à l'Europe". Ou la faute à l'Euro.
L'arbre ne cache pas la forêt.
Léon a noté deux choses :

  • en 2005, le peuple français, les gens quoi, disaient "Non" à cette Europe-là. Léon se souvient que l'affaire avait beaucoup divisé, révélant une fracture sans doute plus forte qu'un light gauche droite. Des de gauche et des de droite penchaient oui, des de gauche et des de droite penchaient non.
  • Par la suite, le gouvernement est revenu sur ce vote en allant contre le peuple et en passant en chambres pour adopter un traité soit disant revu et corrigé.

Pour Léon, c'est là qu'est aujourd'hui la faillite de notre système démocratique. Là le manque de confiance. Là le ras-me-bol.
Voilà des personnes élues au suffrage universel qui finissent pas aller contre ce ce que les ouailles ont décidé. Sans le dire tout en le disant etc. C'est dangereux. C'est impunité. C'est arrogance et mépris. Et tout cela se ressent en les écoutant et en les regardant, les uns, les autres.
Ils se sentent au-dessus. Ils se croient au-dessus. En réalité, ils sont ailleurs. Ils nous demandent de les croire. Mais on n'y croit pas. On croit en la vie, en l'amour, mais pas en eux.
Léon a cette curieuse (furieuse) sensation que le peuple, loin d'être le bêta annoncé, est en réalité bien plus mature qu'il n'en a l'air. Et s'il n'a pas toujours raison, il n'a pas toujours tort. Et s'il est moins cultivé, il a peut-être en lui par la force des choses ce que ces "élites" n'ont plus. Le bon sens.

Vu sur le net / L’audace ou l’enlisement

Au-delà de ce qui les distingue — en matière de justice fiscale, par exemple —, MM. Sarkozy et Hollande ont soutenu les mêmes traités européens, de Maastricht à Lisbonne. Ils ont tous deux entériné des objectifs draconiens de réduction des déficits publics (3 % du produit intérieur brut en 2013, 0 % en 2016 ou en 2017). Ils récusent l’un et l’autre le protectionnisme. Ils attendent tout de la croissance. Ils défendent des orientations de politique étrangère et de défense identiques, dès lors que même la réintégration par la France du commandement intégré de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) n’est plus remise en cause par les socialistes français. L’heure est pourtant venue de rompre avec l’ensemble de ces postulats. Lire l'article sur le Monde Diplomatique : L’audace ou l’enlisement, par Serge Halimi

Vu sur le net | Climat ou croissance, pourquoi choisir?

Plus nous agirons tardivement, plus cela nous coûtera cher. Sinon, on peut compter sur les crises économiques pour résoudre le problème: on estime que la crise de 1929 avait fait reculer d’un quart les émissions mondiales de CO2 et que celle de 2008-2009 les a fait baisser de 10% environ en Europe et aux Etats-Unis. Mais il nous semble possible de trouver des solutions plus intelligentes… Et ce serait tellement bien d’avoir enfin des projets un peu ambitieux et stimulants.  Lire l'article ici : Climat ou croissance, pourquoi choisir? | Slate

jeudi 29 mars 2012

Léon se prend pas mal le chou ces jours-ci avec un sien collègue qui adhère au PS.
L'exercice est fascinant.

mercredi 28 mars 2012

Civisme

Un truc le chipote, Léon, c'est l'un des aspects du développement durable. Et; plus largement, ce qu'est le civisme de nos jours.
Longtemps, Léon a pensé que c'était un minimum, le civisme. Un truc partagé, évident, relevant du bon sens. Pas une seconde il n'a songé que c'était une utopie. Une denrée rare. Un met précieux.
Et pourtant...
Le côté chacun peut agir pour tous, il est évident. C'est fort bien.
Mais mais mais flotte ce désagréable parfum. Tous n'agit pas pour chacun.
Comme coupé en deux, le civisme.
Coupé en deux, le société.
Chacun agit pour tous et quelques uns se partagent le tous. En disant à chacun ceci. Cela.
Pas équitable, pour le coup.
Léon se disait cela en lisant cet article. Et en lisant celui-ci.
Il admire ces gens. Et en même temps se dit que ça suinte l'arnaque, tout ça.
Léon pense à ses poubelles.
On lui dit de bien trier, de moins produire, que comme cela, la facture serait moins lourde pour tous. On a apprend ça aux enfants. Mais dans le même temps, tout est sous plastiques, cartons, et autres enrobages.
Quid ?
Longtemps Léon a trouvé tout cela absurde. Mais n'est-ce que cela ?
Pas sûr.

Candidats "Président": C'est quoi leurs idées?



Le comparateur de programmes des candidats proposé par lemonde.fr.

Retrouverons-nous quelques unes des  26 idées pour la France 2012 de Terra Philia?


mardi 27 mars 2012

Je lis un nouveau journal : L’IMPOSSIBLE





 128 pages en format poche, 5 euros,  en vente en kiosque et  en librairie.

Un extrait du Prologue du nouveau journal créé par Michel Butel.


LA JEUNESSE OU LA MORT



Les personnes qui n’imaginent pas les devoirs
des Etats et de leurs dirigeants
les personnes qui ne pensent pas aux droits des animaux
des enfants des femmes
les personnes qui nient les droits des glaciers
des arbres et des océans
les personnes qui ne pleurent pas la disparition
des Etrusques, des Khazars, des Comanches
les personnes qui n’aiment pas les anarchistes
les personnes qui n’aiment pas les lesbiennes
les homos, les transexuels
les personnes qui détestent les idiots
ou qui détestent les pauvres
les personnes qui n’aiment pas les faibles
qui n’aiment pas la lenteur
les personnes qui n’aiment pas le silence
les personnes qui ne comprennent pas
ce que c’est, la banalité du mal
elles ont un adversaire déclaré, mais quel adversaire,
de si ardente jeunesse:
 

L’Impossible



M.B


A lire sur le site du journal Pourquoi je crée L’Impossible


Démantibule

Léon, ça le fatigue toutes ces boites qu'on lui brandit sous les yeux à chaque consultation.
On dirait l'annexe de représentants en pompes funèbres.
Mines déconfites qui s'affichent. On dirait que je te sourirais et que je te dirais ce que tu aimerais entendre, et alors tu voterais pour moi. Après, je t'oublierais mais je te promets que toi, tu ne m'oublieras pas.
Léon aime la démocratie, la République. Il n'aime pas ça.
Donc, des mots surgissent et Léon a l'impression que personne ne les relie. N'en fait société. On patauge allègrement dans les causes, les conséquences, ça fait comme une semoule, une choucroute, comme des liquides dans un verre à cocktail, on secoue, on remue, on mélange, on triture, parfois ça fume, et ceux qui disent sont peut-être bien les premiers surpris de découvrir la couleur que ça quand ça sort.
Léon, on lui dit donc depuis des lustres crise, emploi, sécurité, économie, pouvoir d'achat, éducation, etc. Il y a de plus en plus de syllabes dans ces mots, ça fait penser à un noeud qui s'épaissit.
Vie, joie, vent, air... Les grands mots sont des petits mots.
Léon a l'impression d'être chez le boucher-charcutier, toutes ces viandes étalées les unes à côté des autres. Chez le primeur. Tous ces fruits et légumes.
Pas l'once d'une recette, ne serait-ce qu'une bribe, qu'un esquisse. Léon se dit qu'à tout saucissonner comme ça, forcément, on démantibule. Ceci explique cela.

lundi 26 mars 2012

Vu sur le net / Journée nationale du fromage

La journée nationale du fromage:
C'était le samedi 24 mars. Toute la France a dû célèbrer le fromage. Une journée placée sous le signe du lait cru.

Lire aussi

Le petit dico fromager
Tous fondus de fromages
Qu'est-ce-que le caillage ? À quoi sert l'affinage du fromage ? Quelle est la différence entre le lait cru et le lait pasteurisé ? Vous trouverez ici les définitions essentielles pour mieux comprendre le processus de fabrication du fromage.

Vu sur le net / " Sacrée trouille "

Imaginons un seul instant que François Hollande ait été président de la République au moment du double drame de Montauban et de Toulouse. Les ténors de la droite n’auraient pas raté pareille aubaine pour instruire le procès en laxisme de la gauche au pouvoir. On les entend déjà dresser la liste des «graves défaillances» : «Comment a-t-on pu laisser sans surveillance un islamiste français expulsé d’Afghanistan et fiché comme tel ?» «Pourquoi aucune enquête suivie n’a-t-elle été diligentée sur un homme jugé si dangereux par les Etats-Unis qu’il figurait dès 2010 sur la liste noire des personnes interdites de vol ?» «Comment un jeune de 23 ans a-t-il pu collectionner en France des armes de guerre, apprendre à s’en servir et accumuler un butin d’argent frais sans être jamais repéré ?»…

Mais revenons au réel, c’est Nicolas Sarkozy qui préside la France et ses services de renseignements. Et le chef de l’Etat a dépêché en première ligne ses proches et les hauts cadres de la police pour construire à chaud le «vrai récit» de Toulouse. Il est d’ailleurs assez déconcertant de voir le zèle et la promptitude avec lesquels certains médias ont restitué la parole officielle, sans distance ou sens critique. Le réel, en matière de sécurité, ce n’est ni la fébrilité législative ni la pensée magique, mais la vérité du terrain, des faits, des situations. La gauche aurait beau jeu de rappeler qu’il y a belle lurette qu’elle a viré sa cuti sur ce sujet, que le Raid a été créé par le socialiste Pierre Joxe, et que l’austère tandem Jospin-Chevènement n’a pas franchement laissé le souvenir de l’amateurisme ou de l’extrême tolérance. Nicolas Sarkozy use d’une vielle ficelle. En 1947, déjà, un conseiller de la Maison Blanche soufflait au président Truman, en pleine période électorale, que s’il «voulait que le peuple le suive, il fallait lui foutre une sacrée trouille».

Vincent Giret, Libération.

dimanche 25 mars 2012

Pauvre démocratie

Léon a trouvé le président candidat très, très fort durant la semaine écoulée.
Ca lui écorche un peu la gueule à Léon d'écrire et de penser cela, mais force est de le reconnaître : il a magnifiquement fait son beurre d'une situation dont les zones d'ombre semblent n'avoir comme seule vertu que de le mettre davantage en lumière.
Les UV, à côté, c'est de l'antibrouillard !
A moins que ça ne fasse pâlir les concurrents.
Léon a d'ailleurs trouvé que les autres candidats tombaient dans le panneau (sauf Mélenchon mais sa posture n'était pas forcément géniale) à tenter d'exister dans son ombre.
Ce faisant, ils ont accrédité l'idée que finalement, c'est lui le plus à même de se succéder à lui-même.
Le roi soleil...
Epatant comme en quinze jours tout a basculé.
Et du coup, se dit Léon, épatant comme les prochains jours seront éclairants.
Au point que puisque voilà revenu le temps pour les trouillards d'évoquer le vote utile, Léon se demande si ce qui semblait relever de l'évidence n'a pas aussi pris un virage.Voter utile, aujourd'hui, pour la gauche, est-ce voter Hollande ? Ils sont quelques uns à s'interroger. Et cette seule interrogation montre à quel point le président candidat est un as de le terre brûlée.Pauvre démocratie vidée de sa substance...

samedi 24 mars 2012

Fraternité

Un couple ami de Léon vient de se séparer.
Ca fait du bruit dans le Landerneau.
On s'accroche à ses souvenirs, au début, et puis finalement, on prend conscience qu'une souffrance plus une souffrance, ça se multiplie.
Pour madame, à l'époque, rien vu venir, ce fut l'hécatombe, le ciel qui tombe sur la tête. Ce furent mâchoires tendues et poings serrés. Ce fut aussi quotidien qui continue, enfants, se battre.
Alors passent les semaines.
Léon leur a dernièrement demandé des nouvelles et madame a répondu qu'elle avait gagné un frère, dans cette histoire, et même que femme redevenue, elle envisageait ceci, cela. Léon a trouvé cela très classe.
On est fier de ses potes, parfois :-)
Léon aime cette capacité à nicher du soleil dans les averses sans pour autant verser dans la méthode coué. Peut-être alors que les gouttes atteignent moins. Qu'on ne le sent plus ?

Triviale poursuite

Léon va faire des emplettes aujourd'hui.
Avec femme et enfants.
Promesse de fringues à ado, notamment.
Il pense à ses pensées. Tous ces jours où il fait beau et où il se dit, ils sont cons, les gens, d'aller s'empaller dans des temples commerciaux.
Aujourd'hui, il fait très beau.



jeudi 22 mars 2012

Coccinelle

Léon a suivi une large partie des 30 heures de Toulouse.
Cet après-midi, aussi, il a regardé une coccinelle.
Elle marchait tranquillement dans l'herbe.

mercredi 21 mars 2012

Quelqu'un, quelque part

Léon a noté que le "tueur de Toulouse" frappait tous les quatre jours. Il se demande de quoi demain sera fait.
Quel jeudi ?
C'est curieuse sensation que ce "rendez-vous" qui n'est pas.
L'horreur est un étrange continent.
Le "hasard" des uns n'est pas celui des autres.
Léon pense à tous ces enquêteurs qui courent littéralement contre la montre. Cavalent après un homme qui, à lui seul" (mais il y a fort à parier que lui et ses plusieurs sont une armée), créé une vraie panique nationale voire internationale.
Et Léon se dit que c'est quand même sacrément troublant de sentir qu'il y a quelqu'un, quelque part...

mardi 20 mars 2012

Humanité

Qu’un crime atroce révolte l’opinion publique, et l’instinct de mort se réveille en nous. C’est pourquoi l’abolition est une des rares victoires morales que l’humanité puisse remporter sur elle-même.[...] La peine de mort est inutile s’agissant de combattre la criminalité sanglante. C’est l’expérience de tous les pays abolitionnistes. Au-delà des statistiques, il y a l’évidence : croyez-vous que dans des démocraties où les dirigeants sont soumis au suffrage universel, si l’abolition était suivie d’une hausse de la criminalité sanglante, les gouvernements ne seraient pas forcés sous la pression de l’opinion publique de la rétablir ? Ce n’est jamais arrivé dans aucune démocratie occidentale.
Robert Badinter.

...

(silence)

Une minute pour...




"Il n'y a pas que la communauté juive qui est touchée, c'est toute la communauté nationale. La société est malade. Ce mardi, ce ne sera pas une minute de prière mais une minute de réflexion. Il faut prendre un peu de recul et essayer de se demander : où va-t-on ? Que veut-on faire de notre société ?"

Elie Dahan, rabbin de la communauté du Nord-Pas-de-Calais
Source : France 3 nord pas de calais

lundi 19 mars 2012

Vu sur le net / 365 objets en autant de jours

365 objets en autant de jours: Le designer Guillaume Bardet a dessiné, durant une année, un objet par jour. Puis ses 365 pièces ont été produites à Dieulefit, terre de céramistes. Retour sur une course en solitaire acharnée et accomplie.

A qui profite le crime...

Léon va finir par vraiment se marrer avec cette campagne électorale soit disant présidentielle.
Il faut dire que ce n'est pas non plus comme si se "jouait" le devenir de notre pays et au-delà.
Heureusement, d'ailleurs.
Qu'est-ce que ce serait, sinon !
Léon se marre parce que comme un seul homme, voilà que l'empire médiatique découvre Mélenchon. Le met à la Une. Toutes les unes.
Pas une seconde Léon ne pense que tout cela est savamment orchestré.
Léon espère juste que certains ne tomberont pas dans le panneau.



dimanche 18 mars 2012

Désir

« Il faut voir comment tout désir délicat et créateur, émettant ses subtiles vibrations à la recherche du véritable pôle magnétique de repos en un ou plusieurs autres êtres humains, est contrarié et mis à l'écart par tout un ensemble d'idées, d'idéaux et de conventions incohérents, jusqu'à ce que toutes les formes possibles de perversion et de désir de mort s'installent ! Comment pouvons-nous échapper aux névroses ? »
(David Herbert Lawrence, Psychanalyse et inconscient, 1921)

« Être fort et se suffire, c'est en cela que consiste le bonheur. Mais aussi longtemps qu'un désir reste au cœur, nulle félicité n'est complète. Car désirer, c'est être inachevé; c'est porter la livrée d'une servitude, l'insigne du mauvais sort et, pour briser les pires fers qui se puissent forger, il faut se libérer du désir. »
(James Stephens, Deirdre, 1923)

 « il est utopique de désirer aimer sans que s'instaure un rapport de forces sournois [...] tout est piégé partout et [...] les ferments déposés par notre histoire dans notre désir lui interdisent de contenir quelque chose de religieux... »
(« Les culs énergumènes » dans Félix Guattari [éd.], Trois Milliards de Pervers, 1973)

« Le désir est torve, il ne se conforme pas à nos idéaux, et voilà pourquoi nous avons tellement besoin d'eux. Le désir se moque de tous les efforts humains et leur donne un sens. Le désir est l'anarchiste originel, le premier agent secret – pas étonnant que les gens veulent l'éradiquer. Et au moment précis où nous pensons tenir fermement la bride au désir, il nous laisse tomber ou il nous remplit d'un espoir nouveau. Le désir me fait rire parce qu'il se moque de nous tous, autant que nous sommes. Mais autant se laisser rouler dans la farine par lui que devenir fasciste. »
(Hanif Kureishi, Intimité, 1998)

« La seule vraie tristesse est l'absence de désir. »
(Charles-Ferdinand Ramuz)

« Malheur à celui qui n'a plus rien à désirer »
(Rousseau, Julie ou la Nouvelle Héloïse. 1761, VIème partie, lettre VIII )

 Lire et même plus ici : Désir - Wikipédia.

Croiser le vert

Léon est très étonné par un truc alors que le débat électoral fait rage : le vert ne prend pas.
On n'en parle pas. Et si l'on en parle, c'est toujours comme un recours, rarement comme une richesse.
Léon, ça le chiffonne, ça.
Ces dernières années, à chaque consultation électorale, l'écologie montait en puissance.
C'était pour Léon très important. C'était pour lui logique. Justice. Justesse.
Avec le Japon l'an dernier, Léon pensait que ça allait prendre de l'ampleur. Espérait.
Avec le pétrole qui coûte de plus en plus cher que maintenant on va le chercher dans les moindres interstices du globe, Léon pensait que ça allait inciter à prendre le truc à bras le corps. Espérait.
Avec la consommation qui frise le ridicule parfois, Léon souhaitait que le développement durable ne soit pas un alibi, ni une énigme, mais un choix. Espérait.
Il faut croire que tout cela ne suffit pas encore pour croiser le vert.
Le vert enrobé, entouré, cerné, et, pense Léon, berné.
Un vert est enseveli sous des couches d'Europe, de déficits, etc.
Léon travaille dans la communication. Il est toujours étonné de voir au quotidien comme toujours la communication passe après. Il se dit que pour l'écologie, c'est un peu pareil.
Il a pourtant l'intime conviction que l'écologie, le développement durable sont ce qui permettra de changer les choses. Par le haut.
Alors il pense à Edgar Morin, qui soulignait que les problèmes de l'Homme venaient du fait que l'Homme ne considérait plus la nature comme sa mère mais comme sa fille. Et que ceci expliquait cela. Vivement que cela remplace ceci.

samedi 17 mars 2012

Léon fait sa journée de la femme

Léon a vu beaucoup d'informations se diffuser, autour de la journée de la femme.
Un petit tour et puis s'en va ?
Il ne sait pas si c'est tous les ans comme ça ou si cette année, par on ne sait quel hasard, ce fut particulièrement fourni.
En tout cas ça l'a gonflé, tout ça.
Finalement.
Ô, il comprend ces dames, leurs "revendications", etc. Il est des combats légitimes. Mais ce déferlement, vraiment.. Gluant, un tantinet. Lourd, souvent.
A donner le sentiment que ça avance pas d'un poil, si Léon peut dire.
Ce lien permanent fait entre égalité homme - femme et tâches ménagères, par exemple. Naphtaline, non ?
Il comprend, bien sûr. Léon n'est pas con. Mais il trouve que ce "résumé" entretient le mythe plus qu'il ne participe d'une réelle évolution.
En poussant le bouchon, il se demande si les nanas voudraient pas arrêter d'avoir des seins et les mecs des pénis ? Et si les mecs voudraient pas tomber enceinte et pisser assis ?
A côté de cela, il existe de vraies incohérences. De vraies sources de progrès et clap clap clap Léon applaudit des deux mains. Il pense vie professionnelle. Egalité salariale.
Léon pense aussi à la prise en compte du fait d'avoir des enfants. De prendre le temps de les amener dans la vie. Ca devrait être un plus, ça. Mais c'est un moins.
Bref. Autres choses à dire, non ? Et surtout, des actes !


Ah Les Salauds !


RIDAN - Ah Les Salauds ! (LE CLIP QUI DÉRANGE) par Ridan_Officiel

Dans la vieille ville

Il est assez courant que pour dérouiller nos vieux os, ma femme et moi flânions dans la vieille ville. La nôtre n'échappant pas au souci d'amortir financièrement un riche passé, s'est habillée de boutiques en tous genres. Bariolée, déguisée, maquillée comme un carré d'as, elle n'en a pas moins de charme. On passe aisément du pittoresque solide et chargé d'histoire au clinquant vulgaire et éphémère. C'est le lot de nos vieilles cités touristiques. On découvre moins mais on s'étonne encore. Car c'est plus l'activité que son cadre qui offre des surprises. De l'insolite à l'anachronique, un œil aux aguets y trouvera toujours matière à voir la vie belle. Tous les sens sont sollicités. Et dans tous les sens. Du marché aux fleurs aux relents des poubelles, de la misère visible à la plus belle esthétique, de la grossièreté crachée au raffinement le plus délicat, de la distance indifférente aux effleurements sensuels, tout y est. C'est ce qui plait. Chacun y trouve son compte de bonheur et les contrastes jouent leur rôle d'amplificateur.
Je pourrais écrire un texte par jour, tant les anecdotes sont nombreuses et leurs wagons d'imagination prolixes. Pour l'heure, je m'en tiendrai à la dernière. Appelons-la : "L'inconnue reconnue". La suite nous dira pourquoi.
Les boutiques ont souvent pour mission d'aimanter les femmes. La mienne n'échappe pas à la règle et c'est sans trop se forcer qu'elle passe le pas des portes aspirantes. J'en ai pris mon parti et ma patience est désormais légendaire. A condition, de ne pas l'accompagner. Alors, je fais le trottoir et guette le mouvement de la vie, celui qui mettra mes neurones en ébullition, ma joie en amour et mon imagination en action, cette vie qui me fera dire qu'elle est belle, très belle. Parfois, l'appareil photo est du voyage et se permet de stocker la partie visible de l'iceberg du volcan intérieur. Ce fut le cas, ce jour-là.
La ruelle étroite avait, comme souvent, étendu quelques draps aux fenêtres pour offrir de l'authentique aux touristes japonais. Je faillis m'y laisser prendre à mon tour quand deux gaillards de CRS décidèrent d'emprunter la venelle. Mon esprit ne fit qu'un tour et mon corps trois pas en arrière. Je voyais déjà un tableau parfait de deux uniformes bleu marine coiffés d'un drap blanc entre deux murs d'ocre-jaune à ocre-rouge. J'avais ma photo du jour. Mais les fonctionnaires furent plus rapides que leur réputation et je les manquais. A ce moment-là, une jolie silhouette dynamique, de jeune fille pensé-je, s'engouffra dans la ruelle, à l'angle du mythique marchand de parapluies de la ville "Maison fondée en 1850" dit le torse bombé de la vitrine. "Un petit coin de parapluie contre un coin de paradis" ? Va. Pourquoi pas ? Et je déclenche.
De retour chez moi, je télécharge mes photos toutes fraiches sur mon ordinateur. Surprise. La jeune fille à la poursuite des CRS ressemble étrangement à une amie que je n'ai pas vue depuis longtemps. Trop heureux de la coïncidence, je décide de lui envoyer le cliché afin de partager l'anecdote. C’est tout simple. C’est tout bête.
Puis, je m'en vais montrer ma série de photos à ma femme. Je n'oublie pas de lui faire remarquer la ressemblance dont il est question ici. "Tu plaisantes ?" "Tu le fais exprès ?"… "Mais, c'est elle !" Eh bien, après deux jours de réflexion, je crois que ma femme a raison, c'est elle.
Une amie avec qui nous partageons une certitude depuis longtemps : "Le hasard n'existe pas".

Le jeu des Présidents

Exposition PRESIDENTS PRESIDENTS au Musée Massena à Nice
Montage et Photos Louis-Paul Fallot



Pendant que le Conseil constitutionnel vérifie  les parrainages…

Testez vos connaissances:



1-Le futur Président sera le…ème à exercer  la fonction de  Président de la République française.  

2-Combien de noms de Présidents  pouvez-vous citer? (sans l'aide d'un moteur de recherche!)

3-Savez-vous  qui était Président à la date de votre naissance?
 
4-A partir de quand, le  portrait officiel a été  réalisé par la technique (et l’art) de la photographie ?

5-Pouvez-vous citer au moins 2 noms de grands photographes ayant réalisé les portraits des Présidents ?


Question subsidiaire :

Combien de candidats à cette  fonction suprême pour l’élection 2012?
(Réponse lundi à 17h30)


Et si vous êtes dans la région de Nice ce week-end, l’expo 
PRESIDENTS – PRESIDENTS
 à voir au Musée Masséna jusqu’au 19 mars.  
(à deux pas de la mer, le jardin est très agréable.)


On doit la création et la réalisation de cette exposition à Alain Trampoglieri, Secrétaire général du concours national de la Marianne d’Or, Administrateur de Radio France, qui fut journaliste à l’Elysée et a fait sa renommée sur le perron célèbre. Il a au fil des années collecté les portraits de nos anciens Chefs d’Etat dans les mairies. Afin de rendre attractif cet hommage à la République, Alain Trampoglieri a fait appel à de jeunes créateurs et dessinateurs et à des technologies nouvelles pour revisiter ces portraits qui jusqu’à la fin de la Quatrième République étaient pris et tirés en noir et blanc.
Extrait du site www.nice.fr

Truc de l'un, truc de l'autre

La semaine "présidentielle" de Léon, c'est la sensation que le vent tourne. Sacrément. Et ce n'est pas pour le moment une bonne nouvelle pour le sieur Hollande. Au contraire.
Léon l'a regardé jeudi sur France 2 et il a eu le sentiment d'un truc déjà usé.
Léon a aussi regardé et écouté le candidat sortant. Il le trouve très fort dans son genre. Ce n'est pas la tasse de thé de Léon, mais on peut être objectif, quand même !
On dirait que l'un a ce que l'autre n'a pas.
Léon pense que la question des prochains jours sera donc : est-ce que l'autre l'a, ce truc de l'un ?
Léon a essayé de définir c'est quoi ce truc.
C'est une force intérieure, une énergie, quelque chose de ce gout-là.
Une force qui décuple les forces de celui qui la possède et qui embarque les autres dans son sillon. Une force qui claque le beignet à ceux qui sont en face. Léon pense que côté gauche, Mélenchon est aussi doté de cette force-là. Est-ce que le vent tournera ainsi ?
Le président sortant est clair sur ses bases. Le candidat socialiste est flottant.
Léon préfère le second. Il ne votera pas pour le premier.
Pour autant, il est lucide : ce type (trop) cérébral contre ce type (sacrément) tripal, ça fait un combat inégal.
Comme on n'entend finalement plus trop les uns et les autres, on les regarde, on les sent. Léon se dit qu'une campagne présidentielle, peu à peu, ça ramène à l'essentiel d'une personne. Cette dernière  incarne. Ou pas.  C'est tout le problème de Hollande. Pour l'instant. C'est toute la force du président sortant. Reste à voir si plus de gens le rejettent, n'en veulent plus.
Léon espère, donc. Que quelque chose change. Il a juste envie de ça, finalement, Léon. Espérer.
Ca fait du bien.


jeudi 15 mars 2012

Après le 11 mars 2011


Le 11 mars 2011 a commencé une nouvelle époque, estime l’écrivain japonais  Kenji Maruyama. 

  J’imagine que, désormais, il faudra vivre en ne comptant que sur ses  propres forces et son jugement. J’ai le vif pressentiment d’assister à l’avènement d’une époque où l’on ne peut compter ni sur l’Etat, ni sur les entreprises, ni sur la société, ni sur la religion, ni sur la conscience  nationale. C’est le début d’une ère où il faudra lutter seul, qui fera vraiment prendre conscience à chacun du potentiel qu’il possède.   

Kenji Maruyama  sur son blogue le 2 janvier 2012.
Cité par le Courrier International n°1114, page 17, article « Ne soyons plus des moutons ! »

lundi 12 mars 2012

Le camp de la solution

C'est un Léon bien philosophe qui a raccompagné son fils à l'école après la sortie (de l'école). Un accompagnement qui n'était prévu. Mais tête blonde le goûter englouti se rend compte qu'il a oublié deux livres et zut manque de bol tout ça, fallait précisément ces deux bouquins pour faire les "devoirs du lundi". Ceux qu'il aurait d'ailleurs pu faire le week-end mais il n'avait pas le temps. Et l'enfant de soupirer, abattu, prostré.
Et Léon de la jouer vieux con, papa quoi, disant au gaillard, écoute mon petit bonhomme, dans la vie, y'a deux sortes de gens. Ceux qui se créent des problèmes et ne trouvent pas de solutions tellement leur énergie est dans le problème. Et ceux qui, face à des problèmes, cherchent et trouvent des solutions, tellement leur énergie est dans la solution.
Fils, je te préfère dans le camp des solutionneurs, dit Léon.
Qui grimpe dans sa bagnole et avec le susdit file à l'école récupérer les bouquins oubliés. Qui salue l'enseignant pendant que l'autre, tête basse, fonce récupérer la scolaire littéraure.
Léon s'est dit en passant qu'il devrait s'écouter plus souvent.

De la part de Depardieu

Trait "d''esprit" un peu caca prout de la part de Léon. Voyant Depardieu monter sur scène et faire du cinoche pour le candidat UMP, entendant sa prose si puérile, il s'est dit,Léon, en voilà un, il pisse dans les avions et fait caca dans les meetings maintenant. Chienne de vie.
Et Léon d'espérer que pour la peine, l'Elysée a commandé le pinard de Depardieu, qu'au moins, il rentre dans ses frais.
Léon se demande si de tels "poids" ont leur importance ou pas sur le vote des citoyens. Il espère que non.
Mais il sait que plus la farce est grosse...
PS : Léon essaie de se mettre au niveau, notez-le ;-)

Vu sur le net / D’où vient notre eau ?

  


Un Français en consomme environ 150 l par jour. Ce précieux liquide nous sert tout autant à faire la vaisselle, à nous laver ou à alimenter les cellules de notre corps composé à 60 % d’eau. Mais savez-vous comment il arrive dans les bouteilles vendues en magasin ou à votre robinet? Embarquement immédiat pour un voyage aquatique.




Lire ici :  D’où vient notre eau ?. Article est extrait de Néoplanète 27.

dimanche 11 mars 2012

FB, Twitter, Tumblr, tout ça...

Demande d'une lectrice - contributrice de ce blog :
Je n'ai tjs pas compris à quoi servent et commet fonctionnent fb, twitter, tumblr... J'essaie pourtant. Mais c'est comme si c'était hors de mes compétences cérébrales.
Des idées de réponses ?

Sujet de philo du Bac en avant-première !

"Dieu peut-il être alcoolique ?" *

Développez et argumentez votre réponse.

--
* ce sujet a été rédigé par un gars de presque 9 ans !

La fin (des arnaques)

Léon aime finalement cette période électorale.
Non que les "candidats" lui plaisent. Non que les "médias" le ravisssent.
C'est plutôt qu'il a la sensation de vivre de plein-pied une fin de cycle.
Pas seulement le leur.
Le sien aussi.
Il rit d'il y a dix ans, ce "vote utile".
Il rit d'il y a trente ans. Ce "tout est possible". Cette "génération". Cette "force tranquille".
Il sourit, plutôt.
Que d'arnaques gobées !
Léon se dit que c'est pas mal, déjà, de sourire alors que partout tout n'est que grimace(s).
Du coup, Léon se détache de ce que disent les uns, de ce que relaient les autres. Il note d'ailleurs que vice et versa. Il se détache en effet aussi de ce que disent les médias et de ce que relaient les candidats.
Léon finalement apprend peut-être enfin à penser par lui-même. Il trouve cela plus classe que ne penser qu'à lui, ou que pour lui-même.
Il rit des intégrismes et des partisans.
Il a compris, sans doute.
Ce qu'il aime dans cette période électorale, c'est que finalement, elle l'invite à réfléchir. A cogiter. A se demander comment on a fait pour en arriver là. A se demander vers quoi Léon aimerait aller. A se demander aussi ce qui serait souhaitable. Avec les années, Léon a élargi son champ d'investigations. Il salue le net.
Il se sent parfaitement citoyen du Monde. Et pas seulement petite fourmi nichée dans un territoire hexagonal.
Oui, Léon aime cette période électorale.
Parce qu'elle invite non à attendre des réponses aux questions. Mais à trouver des réponses.

Fukushima

centrale nucleaire tsunami Catastrophe nucléaire de Fukushima : où en est on un an après ?

Léon n'en revient pas. Fukushima, c'était il y a un an. Il a été surpris de noter cela tellement c'est resté proche dans sa mémoire.
Il a comme d'autres (mais pas tant que ça)  acquis la conviction que le nucléaire, c'est de la saloperie qui nous dépasse. Il est OK pour qu'on s'en débarrasse, du nucléaire, que ça prenne le temps que ça prend, et que ça demande les efforts que ça demandera.
Léon, aussi, surtout peut-être, est resté très marqué par la dignité des femmes et des hommes qu'il a vu dans de nombreux reportages. Il a beaucoup de respect pour ce peuple.
Si Fukushima est désormais le nom d'une catastrophe nucléaire, pour Léon, Fukushima, c'est le nom d'une catastrophe naturelle, qui a anéanti une région. Qui a dézingué des villes, des villages, des vies.
La nature a tonné.

Hommage en images :

  • A gauche : Couverture du livre de Paul Coelho « L’Alchimiste »
  • A droite en haut : Jean Giraud, alias Moebius, devant une fresque tirée d'un de ses albums, le 09 février 2008 au Futuroscope de Poitiers. (© AFP Alain Jocard)
  • A droite en bas : La planète encore. Expo Moebius / Fondation Cartier.

samedi 10 mars 2012

L'énergie intérieure


Comme prévu c'est une période chargée pour moi en émissions politiques télévisées. J'essaie de tout regarder. Je suis surtout intéressé par la communication, la stratégie et l'Humain qu'on peut entrevoir derrière des postures. Et parfois, un propos, politique ou pas, fait écho chez moi.
Lundi dernier, le Président-candidat était l'invité "Des Paroles et des Actes". Pendant que ma femme se scandalisait de la mauvaise facture de sa veste, surtout au niveau des épaulettes (chacun son métier) je relevais la phrase qui m'occupe l'esprit depuis :
A la question "Quel est, selon vous, la qualité principale que vous avez, pour bien occuper la fonction ?", Nicolas Sarkozy a répondu "L'Energie !" mais a surtout ajouté en substance qu'il n'avait aucun mérite à cela, qu'il était né avec et que c'était comme ça, certains en étaient dotés à la naissance et d'autres pas.
J'en suis resté comme deux ronds de flan à moi tout seul. Bloqué sur mon canapé, j'ai eu du mal à enregistrer la suite.
Comment pouvait-il affirmer cela ? Moi qui pense exactement l'inverse, je croyais que c'était une opinion universelle. L'énergie intérieure serait innée et non acquise par décision et volonté. Si c'est vrai, mon monde s'écroule. Mais tout Président qu'il est, il n'a pas forcément plus raison que moi.
Alors, après mûre réflexion, je campe sur mes positions et considère que l'énergie se renouvelle par l'énergie. L'énergie intérieure est un circuit fermé. Plus on l'active plus elle s'active.
Sinon, à quoi bon, faire des efforts ? A quoi bon se bouger le derrière s'il n'alimente pas la dynamo. Il n'y aurait plus qu'à s'asseoir et au moindre rudoiement extérieur répondre qu'on n'y est pour rien, que c'est comme ça, qu'on est né dans la deuxième catégorie et puis c'est tout. Passif. Pour la vie.
Alors, au point où on en est, autant te demander ton avis à toi, lecteur-citoyen "normal". Hein, lecteur, dis-moi : "L'énergie intérieure, c'est inné ou acquis ?"

Emprunt d'empreintes



De Philippe Djian

Et un / comprendre le monde

"Comprendre le monde d’aujourd’hui, c’est comme si tu cherchais une station de radio. Où est ce monde ? A partir de quel moment as-tu des chances de l’entendre et de le comprendre ? Tu prends le bouton du synthoniseur, ça crashe avant, ça crashe après, mais, au bout d’un moment, tu vas régler ça. C’est ça le travail d’un écrivain, c’est ça la langue : à un moment, tu atteins une espèce de pureté et d’exactitude par rapport au monde dans lequel tu vis. Et quand tu as trouvé ça, tu as peut-être des chances d’apporter quelque chose aux autres. Tu peux leur faire comprendre dans quel monde ils vivent."

Et deux / Vivre avec quelqu'un

"Vivre quarante ans avec une personne, ce n’est pas vivre quarante ans enfermé dans un truc, c’est vivre avec quelqu’un qui va avoir des périodes dans sa vie. J’ai vécu avec une femme de 16 ans, de 20 ans, de 30 ans… C’est la même, mais je comprends comment elle est passée d’un stade à l’autre et je comprends comment, moi, j’ai dû m’adapter à ces changements. C’est comme ça qu’on construit une vie avec quelqu’un."

Plus sur le net ici.

A voir sur le net / Neuf semaines avant l’élection

Neuf semaines avant l’élection

vendredi 9 mars 2012

Tu feras quoi quand tu seras grand ?

Si Léon a bien compris le raisonnement du candidat UMP à la présidentielle, l'idée est la suivante : une personne au chômage, on l'oblige à se former. Puis, formée, on l'oblige à bosser. Au passage, on l'obliger aussi à se former à ceci car c'est là que sera le boulot.
Léon trouve ce projet flippant.
Il s'étonne même que de tels propos passent ainsi comme une lettre à la Poste.
Et il se demande si après l'école obligatoire jusque 16 ans, des "esprits penseurs" ne seraient pas en train d'imaginer un pendant jusqu'à 62 ans.
Léon n'aime pas les gens qui n'aiment pas les gens et ne les voient qu'avec des allures de dossier qu'il faut ranger.Léon n'aime pas cette idée que le peuple fait chier les démocrates.
Il se souvient qu'enfant, on lui demandait souvent ce qu'il aurait envie de faire quand il serait grand.
Il se demande ce qu'on demandera dans quelques années aux enfants.
Mais Léon est bête. Sûrement que l'on ne demandera rien aux enfants, alors.

Vu sur le net / Comment le sexisme vient aux enfants ?

Consacrer une journée par an aux Femmes avec un F majuscule, c'est bien. S'interroger sur les racines d'inégalités persistantes, c'est mieux.
Lire l'article ici :
Comment le sexisme vient aux enfants ? - L'info buissonnière

Cinq ans, cinq semaines

Finalement, peu importent les moyens ?
Léon se dit en tout cas que c'est quand même bien, une période électorale en France.
Ici une entreprise sauvée.
Là une autre qui en fait ne fermera pas.
Plus loin une française emprisonnée au Mexique qui devrait miraculeusement être tirée d'affaires.
Le petit doigt de Léon lui dit que ça doit y aller, en ce moment, les "pressions" de toutes sortes.
Paroles d'un côté, actes de l'autres.
Et cette curieuse sensation, cette question, à la cantonade : mais que ne faites-vous tout cela tout le temps, les gens ?

Homo Politicus

Léon a décidément beaucoup apprécié la série télévisée Borgen, diffusée sur Arte.
Il a noté l'évolution du personnage principal, la manière dont la femme politique, la maman, la conjointe est peu à peu bouffée par sa fonction et devient une authentique femme de pouvoir, avec décisions, sacrifices et tout le toutim.
Il a trouvé les derniers épisodes de la première saison rudement bien faits. Pas loin de la tragédie.
Où l'on découvre les ravages de ces métiers du pouvoir, qui n'épargnent rien à commencer par soi-même.
Léon n'aimerait pas faire ces carrières-là.

jeudi 8 mars 2012

Mesdames

Léon a bien noté que le 8 mars, c'est la journée de la femme.
Il s'est renseigné. Cette journée a été créée il y a 102 ans.
A l'époque, c'était pour militer en faveur du droit de vote (des femmes). A l'époque toujours, un pays seulement le permettait : la Nouvelle-Zélande. Par la suite, une soixantaine s'y sont mis. Le dernier en date, ce sont les Emirats Arabe Unis, en 2006.
Léon est sur son séant et se dit que finalement, ces journées ont vraiment le mérite d'exister. Et de permettre 1) de sensibiliser encore et toujours, 2) de triompher pour qui le veut bien des idées reçues.
C'est qu'avant de se rendre sur ce site dédié, Léon trouvait que ça datait un peu, cette journée. Que la roue avait tourné, tout ça.
Oui. Mais non.

Vu sur le net / Etre femme aujourd'hui

Quels sont les modèles contemporains de la femme ? Peut-on parler d'identité féminine ? Où en sont les rapports hommes-femmes, que ce soit au travail, à la maison, dans la vie quotidienne ? La sexualité féminine s'est-elle vraiment libérée ? Quels sont les nouveaux combats à mener ? Les références théoriques à mobiliser quand on aborde ces questions ? A l'occasion de la journée internationale de la femme 2012, Sciences Humaines vous propose ce dossier web sur la femme au XXIème siècle.
Lire ici : Etre femme aujourd'hui, dossier web, Femmes, le choix des armes

mercredi 7 mars 2012

15 contacts

Léon baguenaudait sur le net, l'autre jour, et il est tombé sur cette "info" : des études démontrent qu'un enfant a parfois besoin de 15 contacts avec un aliment avant d'accepter d'y goûter. Elle suggère donc aux parents de persévérer et de faire preuve de patience.
Léon s'est demandé, en pensant à la courgette, par exemple, ou au poireau, si ce n'est pas le fait d'avoir justement trop insisté que papa et maman l'ont privé du goût de ces choses-là. Car sûr, ils ont été persévérants et ont fait preuve de patience.
Mais Léon n'est pas rancunier.
Il ne parlera pas, ici, de la morue aux câpres, des côtes de bettes ou des endives en gratin. Pas même il n'évoquera les tripes, rognons et autres abats qui ne lui donnaient qu'une seule envie : être morts puisque abattus.

Vu sur le net / La répartition des tâches domestiques

Lire tout l'article ici : La répartition des tâches domestiques:

En moyenne, les femmes consacrent 3h52 par jour aux tâches domestiques contre 2h24 pour les hommes, indique l'enquête Emploi du temps 2009-2010 de l'Insee.
A la maison, les hommes s'adonnent volontiers au bricolage (25 minutes quotidiennes contre 4 pour les femmes), au jardinage et aux soins aux animaux (22 minutes et 14 pour madame). Mais les femmes passent trois fois plus de temps que les hommes à faire le ménage, la cuisine, les courses ou s'occuper du linge et deux fois plus à s'occuper des enfants ou d'un adulte à charge à la maison. Cette dernière tâche tendant à être essentiellement prise en charge par les femmes, qui travaillent ou non. En schématisant, les femmes s'occupent, au quotidien, des tâches les moins valorisées et les hommes de ce qui se voit et ce qui dure. L'égalité dans la sphère domestique est beaucoup plus lointaine que dans l'univers professionnel. Les inégalités au sein du foyer ont des répercussions dans bien d'autres domaines pour les femmes, où elles sont freinées, de la vie professionnelle à l'engagement politique ou associatif notamment. C'est l'une des raisons qui explique l'essor du temps partiel féminin, mais aussi leur faible représentation en politique ou dans les instances dirigeantes d'associations. On retrouve ces écarts également dans les loisirs (temps consacré à la télévision, à la lecture, au sport...) : les femmes y consacrent en moyenne 3h46 par jour contre 4h24 pour les hommes.
- Pour en savoir plus : Depuis 11 ans, moins de tâches ménagères, plus d'Internet - Insee Première n°1377, novembre 2011.
- A lire sur notre site : Inégalité homme-femme : pourquoi ils ne passent toujours pas l'aspirateur ? Extrait du magazine Marie-Claire - janvier 2011.

Foot et présidentielle, deux matches en un

Léon a regardé en alternance le match de foot Arsenal - Milan AC, surtout la première mi-temps, et le match de Sarkozy sur France 2, surtout la seconde période.
Il a trouvé similitudes et trajectoires croisées entre les protagonistes. L'un est parti vite, l'autre diesel. L'un s'est cramé avant la fin, l'autre en est sorti plutôt requinqué.
Léon pense que Sarko va remonter la pente, il est lancé, cette fois.
Malmené au match aller, Arsenal a sauté sur tout ce qui bougeait et réussit en une mi-temps à remonter trois buts aux Italiens. Ce n'est pas rien. L'exploit était proche : il ne fallait alors plus qu'un seul but pour "égaliser" suite au match aller, les prolongations, tout ça. Mais après les citrons, épuisés, les anglais n'ont pas réussi et les italiens ont tenu le ballon. Et le score. C'est eux qui passent ce tour.
Pour le président candidat, la pugnacité n'était pas de la partie au début et Léon l'a trouvé un peu chiant dans le genre cocker limite malheureux. Chiant aussi lorsqu'il dit que les autres ceci, que les autres cela. Plus convaincant lorsqu'il est parle de son projet, de sa vision.
En fait, lui, il a été plutôt deuxième mi-temps, montant en puissance. Léon l'a alors trouvé sacrément costaud sur ses bases, comprenant que des gens puissent être embarqués par ce type.
Le débat avec Laurent Fabius fut d'ailleurs d'assez haute tenue. Dommage que le PC (président candidat) ait cru bon devoir mettre des coups sur les socialistes et DSK. Il n'en avait pas besoin.
Moralité : quand on joue son jeu, on est souvent meilleur que quand on met des tacles à hauteur de caniveau.
Moralité bis se dit Léon : quand ces types nous parlent de la France, de l'Europe, du Monde, c'est intéressant. Quand ils se piquent entre eux, ils nous ennuient.

mardi 6 mars 2012

Si près si loin et vice versa

Si Léon aime les polars et les thrillers, c'est la lecture, c'est du loisir, c'est de la fiction.
Il n'est d'ailleurs pas du genre à se vautrer dans les faits divers qui alimentent les gazettes locales. Pas sa tasse de thé.
Aujourd'hui, pourtant, il a plongé dans l'un d'eux. Et pour cause : il a appris qu'un des procès actuellement aux assises du coin concernait de plus que près une de ses collègues.
Dont la soeur a été assassinée il y a de cela trois ans maintenant. Un crime particulièrement odieux qui plus est.
Lisant tout cela, Léon en est tout retourné.
Il ose à peine imaginer le cauchemar traversé par la famille. Ce qui semble loin, parfois, c'est tout proche quand même.

Paint ball



Léon est parfois épaté par le choc des infos. Où l'on nage en pleines contradictions.
Ainsi le paintball. Non que Léon soit fan, après tout, il a joué en son temps aux cowboys et aux indiens. Et il aurait sûrement aimé dégommer des ballons de baudruche à la fête foraine avec une carabine qui fait bang.
Il peut comprendre. Mais d'un côté, il lit ceci. Et dans la foulée, prend connaissance de cela. Se demandant si... Et seulement si ?


Fragilité de l'ère

Prenant connaissance de l'épisode neigeux qui a frappé le Nord de la France, voyant ces images de routes coupées, de bouchons, de transports bloqués, Léon se dit que notre société si organisée, si fiable telle qu'affichée, n'est en fait qu'un colosse aux pieds d'argile, guère formaté pour le grain de sable.
La faille devient très vite précipice, qui se fracture dés qu'une anicroche se produit.
Le flocon pour rappeler l'effet papillon.
Pouf.
Tout cela, se dit Léon, voyant et lisant ces témoignages de gens vivant finalement une aventure, qui en ne pouvant rentrer chez lui, qui en restant coincé sur la route, montre comme nous ne tenons qu'à un fil avec nos organisations.
Une fragilité dans l'ère qui devrait inviter à plus d'humilité, finalement. Léon trouve que le confort a un effet chlorophormant.

Related Posts with Thumbnails