C'est de saison, n'est-ce pas ?
Avec décembre arrivent les traditionnelles questions relatives aux cadeaux. Quoi offrir ? Et à qui ?
Je précise d'emblée que j'aime, ces questions-là, et que d'ailleurs, je n'attends pas la seule période de Noël pour me la poser.
Mais on ne peut nier qu'elle prend un sacré volume en cette période.
Passons si vous le voulez bien sur cette frénésie mercantile orchestrée. Là n'est pas le sujet.
J'ai dans Psychologies Magazine un article intéressant, sur le sujet. On peut le trouver en cliquant ici.
J'ai notamment bien aimé cette idée : les cadeaux ont une âme.
Personnellement, j'aime faire des cadeaux.
Et peut-être surtout y penser.
Par opposition, évidemment, j'ai horreur du cadeau bâclé. Du machin qu'on refile. Sans âme, justement. Et de ce point de vue, je dirais que je fais partie de ceux qui n'aiment guère la manière dont au fil des années, la période des fêtes et des cadeaux a évolué, de ce point de vue là.
Les fêtes de fin d'année, c'est sûr, sont devenues pour l'homo capitalisme, un temps important où presque le cadeau est devenu un devoir. Un impératif. Les sollicitations ne manquent pas. Il n'est qu'à voir le nombre de courriels que l'on reçoit dans cette période, tous plus incitatifs les uns que les autres. Sans parler des yeux des enfants, qui brillent devant vitrines et catalogues. Ils savent. Que des portes vont s'ouvrir. Que des cadeaux vont tomber. Nous pensions du ciel. Ils savent que c'est du porte-monnaie.
Je n'aime pas quand les gens ne réfléchissent pas au cadeau qu'ils vont faire, demandant des listes, dans lesquelles ils puiseront. S'impliquent pas. Je n'aime pas les cadeaux qui ne ressemblent finalement ni à celui qui offre, ni à celui qui reçoit. Je pense souvent à tout ce fric qui est bazardé dans le vide, me disant qu'à tout choisir, je préférerais qu'il n'y ait pas de cadeau, parfois. Un morceau de pain suffirait. Un sourire. Un baiser. Mais ce n'est pas trop dans les us et coutumes. Et je ne parle pas de la bouffe, qui s'amoncelle sur les tables, parfois jusqu'à la crise de foie potentielle.
Pourtant...
Laisser le projet germer, utiliser quelques virages, faire son chemin.Y'a du sourire, là-dedans. Du chaud. De l'impatience, parfois.
J'aime l'idée que le cadeau est une rencontre, une passerelle, entre soi et l'autre. J'aime penser à l'autre, ce qu'il aime, ce qu'il représente pour moi, ce que je j'ai envie de lui donner, de partager avec lui.
C'est que le risque est sympa, aussi, dans le cadeau. On peut en effet se louper, ça peut ne pas plaire. Et c'est ça qui est bon. Ca qui n'a finalement pas de prix.
Affichage des articles dont le libellé est S'enthousiasmer. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est S'enthousiasmer. Afficher tous les articles
dimanche 11 décembre 2011
mercredi 19 octobre 2011
Impressions Tunisiennes 6/6
"A vous donner des ailes"
J'ai couru 1h 50 sur un parcours calme et agréable un dimanche matin. La montée solitaire devant l'interminable façade du Palais Présidentiel avait de l'allure. Quelques policiers, des militaires et des gardiens en civil me regardent curieux mais sans insistance. Tout va bien. Je pense à la copie de mon passeport qui transpire sous ma casquette.
J'ai assisté à un meeting politique, celui du Pôle Démocratique Moderniste (PDM). Beaucoup de monde. Une moyenne d'âge à vous donner des ailes, de l'espoir et de l'énergie. Des styles très européannisés, des looks d'artistes et d'étudiants. L'ambiance chaleureuse, fraternelle et enthousiaste est au rendez-vous. Je n'ai rien compris aux discours et pas seulement à cause de mon ignorance de la langue mais aussi parce que la sono est déplorable. Le sens de l'organisation m'a fait dire moqueur que révolution ou pas, démocratique ou pas, moderne ou pas, l'organisation reste "à la tunisienne". Le reste est sympathique : Musique, hymne, hommage aux morts de la Révolution, slogans, tee-shirts et drapeaux. Du classique pour les habitués de la démocratie. Un vrai changement pour les néo-démocrates. L'expérience est très rafraichissante.
Dans moins d'une semaine les élections auront lieu. On sent l'effervescence et l'incertitude. On capte une conversation qui nous fait croire au grand soir et à la maturité politique. Puis une autre, qui nous prévoit le chaos et met au clair l'ignorance et les freins culturels. On balance au gré des discours entre espoir et effroi. On découvre des nuances, des surprises et des anachronismes. Une famille entière de religieux très fervents combat les thèses du parti islamique. Certains n'ont pas encore choisi entre deux extrêmes pourtant opposées. D'autres savent qu'ils vont aller voter et rien de plus. Quelques uns redoutent des affrontements dans les bureaux de vote.
L'impression d'attente des premiers jours fait place à une pression et à une impatience.
L'arc est bandé. On lâchera la corde d'un coup, dimanche. Mais vers quelle cible enverra-t-il la Tunisie ?
Impressions Tunisiennes 5/6
La Tunisie prend l'eau
Tiens ! La pluie ! Comme un rideau. Un éteignoir, peut-être. Elle semble s'installer. A la voir, on ne l'imagine pas s'arrêter un jour. On a tiré la couverture sur un pays, comme un signe prémonitoire. On a voilé la vie. La barbe !
La Tunisie prend l'eau. Comme avant, les routes s'inondent en très peu de temps. Les égouts n'évacuent pas les fortes pluies. Ce qui était défectueux est devenu catastrophique faute d'entretien et de rigueur. Les bras étaient lents, ils sont désormais las.
Les rues sont presque canaux sans profondeur. Quelques aménagements individuels permettent de passer une porte cochère ou d'entrer dans un commerce. Des pointillés de pavés me transforment en acrobate danseur, une planche me salue en basculant. C'est Venise dans la boue.
Rien d'apocalyptique, mais le sentiment d'un pays qui va à vau l'eau. Le ciel gris redouble de larmes comme pour bien justifier le chagrin.
Une radio, dite ouverte, diffuse une interview de Leïla Toubel que je ne connais pas (j'apprendrai plus tard qu'il s'agit d'une comédienne). Son discours accroche mon oreille, puis mon bras, puis mes jambes qui s'approchent de l'appareil. Se servant d'un sujet culturel, elle transforme son propos en coup de gueule politique. Militante de la démocratie sans concessions, sa parole forte et limpide, le fond structuré et argumenté, font plaisir à entendre. Une passionaria qui fait venir le soleil à la fenêtre. Quelle puissance ! Quelle force de conviction. Leïla a arrêté la pluie.
(à suivre)
Rubrique
admirer,
Constater,
Evoquer,
Impressions,
Militer,
ne pas censurer,
Penser,
poétiser,
politiser,
S'enthousiasmer,
S'éveiller,
Se mettre en colère,
Témoigner,
Vivre,
Voyager
lundi 14 février 2011
La musique c'est magique
Ca ne tient pas à grand chose, un coup de coeur musical. Et ça mène loin. Un artiste que quelques minutes plus tôt vous ne connaissiez pas du tout et qui, quelques minutes plus tard, vous le savez, vous le sentez, entre dans votre panthéon.
Il est des écoutes qui ne trompent pas. Des indices fiables : plusieurs morceaux de l'artiste, par exemple, et tous qui vous parlent. Un sacré signe !
Mais revenons à l'origine du coup de coeur. Ca tient à rien, finalement !
Prenez ce film du dimanche soir. Regardé du bout des yeux. Compromis, disons : madame voulait un truc qui prenne pas trop la tête.
Vous regardez, donc.
Et puis à la fin, tout à la fin, une musique qui vous fait faire deux choses : un, vous tendez l'oreille. Deux, vous comprenez pourquoi ce film là, si ça avait un sens, le voilà !
Ensuite, ben vous plongez pardi !
Là, en l'occurrence, c'est Otis Taylor que je viens de découvrir.
Ô merci à toi internet, vous allez chercher c'était quoi, cette chanson, c'était qui, cet artiste. Vous creusez, vous lisez, vous souriez. D'un côté vous prenez des infos, de l'autre vous cherchez à écouter.
Toujours ce même émerveillement, en allant consulter sa bio : fichtre, il est dans le circuit depuis un sacré moment ! Toutes ces années, lui sans vous, et vous sans lui. Et ce maintenant, qui s'éclaire de cette présence nouvelle. La musique, avec ces rencontres, ces émerveillements, ces univers, est décidément d'une richesse éternelle. Sans fin, je veux dire. Et c'est tant mieux, car il y a cette certitude : ailleurs, d'autres coups de coeurs sont en gestation, d'autres rencontres s'effectueront, d'autres explorations seront possibles.
Magique music. Magiques artistes.
Il est des écoutes qui ne trompent pas. Des indices fiables : plusieurs morceaux de l'artiste, par exemple, et tous qui vous parlent. Un sacré signe !
Mais revenons à l'origine du coup de coeur. Ca tient à rien, finalement !
Prenez ce film du dimanche soir. Regardé du bout des yeux. Compromis, disons : madame voulait un truc qui prenne pas trop la tête.
Vous regardez, donc.
Et puis à la fin, tout à la fin, une musique qui vous fait faire deux choses : un, vous tendez l'oreille. Deux, vous comprenez pourquoi ce film là, si ça avait un sens, le voilà !
Ensuite, ben vous plongez pardi !
Là, en l'occurrence, c'est Otis Taylor que je viens de découvrir.
Ô merci à toi internet, vous allez chercher c'était quoi, cette chanson, c'était qui, cet artiste. Vous creusez, vous lisez, vous souriez. D'un côté vous prenez des infos, de l'autre vous cherchez à écouter.
Toujours ce même émerveillement, en allant consulter sa bio : fichtre, il est dans le circuit depuis un sacré moment ! Toutes ces années, lui sans vous, et vous sans lui. Et ce maintenant, qui s'éclaire de cette présence nouvelle. La musique, avec ces rencontres, ces émerveillements, ces univers, est décidément d'une richesse éternelle. Sans fin, je veux dire. Et c'est tant mieux, car il y a cette certitude : ailleurs, d'autres coups de coeurs sont en gestation, d'autres rencontres s'effectueront, d'autres explorations seront possibles.
Magique music. Magiques artistes.
mardi 8 février 2011
La fin des sujets tabous ?
Et si nous étions à l'aube de l'ère de l'intelligence ?
Un vent de révolte souffle sur les conservatismes, le politiquement correct et la pensée unique. Et je me prends à m’exalter, moi qui pensais ne pas voir cela de mon vivant.
Oui, un député a osé parler de modifier le statut des fonctionnaires et de leur proposer de travailler par missions.
Oui, deux Etats Européens ont osé avouer l'échec du multiculturalisme.
Oui, Jacques Attali (approuvé par Cohn-Bendit) ose parler d'interdiction du tabac.
Oui, le Revenu Universel devient un sujet de discussion comme un autre.
Oui, on a enfin le droit de critiquer les indignations à 3 Euros.
Oui, on peut se permettre de critiquer le Téléthon et les pièces jaunes.
...
Va-t-on pouvoir être contre le mariage des homosexuels, puisqu'on était déjà contre celui des hétéros sans être taxé d'homophobie ?
Va-t-on pouvoir être aussi sévère avec la religion musulmane qu'on l'est avec la catholique, sans être taxé de racisme ?
Va-t-on pouvoir ne pas trouver plus drôle Stéphane Guillon que Mimi Mathy, et inversement ?
Va-t-on pouvoir faire un lot de la journée de la Femme, de la St Valentin, de la Fête des Mères et consoeurs, et les noyer sans scrupules ?
"Ah ! Quelle serait belle la Liberté ! La Liberté".
Un vent de révolte souffle sur les conservatismes, le politiquement correct et la pensée unique. Et je me prends à m’exalter, moi qui pensais ne pas voir cela de mon vivant.
Oui, un député a osé parler de modifier le statut des fonctionnaires et de leur proposer de travailler par missions.
Oui, deux Etats Européens ont osé avouer l'échec du multiculturalisme.
Oui, Jacques Attali (approuvé par Cohn-Bendit) ose parler d'interdiction du tabac.
Oui, le Revenu Universel devient un sujet de discussion comme un autre.
Oui, on a enfin le droit de critiquer les indignations à 3 Euros.
Oui, on peut se permettre de critiquer le Téléthon et les pièces jaunes.
...
Va-t-on pouvoir être contre le mariage des homosexuels, puisqu'on était déjà contre celui des hétéros sans être taxé d'homophobie ?
Va-t-on pouvoir être aussi sévère avec la religion musulmane qu'on l'est avec la catholique, sans être taxé de racisme ?
Va-t-on pouvoir ne pas trouver plus drôle Stéphane Guillon que Mimi Mathy, et inversement ?
Va-t-on pouvoir faire un lot de la journée de la Femme, de la St Valentin, de la Fête des Mères et consoeurs, et les noyer sans scrupules ?
"Ah ! Quelle serait belle la Liberté ! La Liberté".
Ce monde est beau !
L'actualité nous offre ces temps-ci mille raisons d'espérer un monde encore plus beau.
Espérer bien sûr, car, quels que soient les effets déclencheurs, le monde sera toujours ce que nous en ferons.
Les soulèvements de la Tunisie, de l'Egypte sont sources d'espoir mais ne doivent pas être pétards mouillés, victimes d'euphorie ou de naïveté.
Cet Internet est source de Liberté, d'autonomie, d'indépendance, de connaissance. Il nous permet de rivaliser avec les bien-nés, les nantis, les héritiers. Il gomme, en partie, les classes sociales. Il nous permet de visiter des musées, de partager des informations, des émotions, de l'amour. Il nous redonne de l'importance.
La concurrence nous fait du bien. Les opérateurs téléphoniques ne répercuteront pas la nouvelle TVA qui leur est imposée.
Jacques Attali ose proposer l'interdiction du tabac. Voilà de l'avancée humaine, humaniste, révolutionnaire et, bon sang, ça fait rêver ! Cohn-Bendit dit que cette interdiction "ne le dérangerait pas". Qui l'eut cru ? Magnifique.
On ose de plus en plus dire la vérité. On bouscule le politiquement correct, on innove, on invente, on crée. Et c'est à chacun de voir le positif en cela.
C'est notre responsabilité individuelle de voir les bienfaits de ce monde qui change, d'en tirer tous les bénéfices pour nos Frères Humains.
Marre de la morosité inventée ! Marre de la peur du lendemain et du voisin ! Marre des mesquineries partisanes !
Debout les morts ! Ce monde est beau. Prouvons-le !
Inscription à :
Articles (Atom)