Une école Sudbury ça ressemble à ça. Il y en a partout dans le monde (2 en Belgique, en Allemagne, au Japon, etc) mais pas encore en France. Si vous connaissez Summerhill en Angleterre, c"'est le même genre, ou le Lycée auto-géré de Paris.
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samedi 4 février 2012
mercredi 7 décembre 2011
L'ado, le portable, le rite de passage ?
A 13 ans bientôt 14, on veut faire comme la majorité des copains.
On veut avoir un portable.
La période des fêtes est de ce point de vue, côté ado, un excellent moment pour déposer les revendications.
Côté parents, le débat n'est ni aisé ni inutile.
Le réflexe, pour ce qui me concerne, c'est de la jouer tranquillement vieux schnock un brin inquiet par la chose. Et de dire non, pas de portable. Trop tôt, pas de besoin particulier. On verra plus tard. Pas du bottage en touche à la légère, plutôt la conviction que ce n'est pas le moment.
Ce n'est d'ailleurs pas une question de thunes.
Mais l'autre jour, ma branche vacille.
Une lecture met un coin dans le tronc, si je puis dire. Donne au débat et au portable une autre dimension.Car voilà que le portable est aussi symbole.
J'apprends notamment que 49 % des 12-13 ans ont un portable, 76 % des 14-15 ans et 95 % des 16-17 ans (enquête TNS-Sofres pour l’Union nationale des associations familiales [Unaf], 2009). Fichtre !
Refuser le portable, c'est aussi ne pas prendre en compte ce qui pourrait fort bien ressembler à un nouveau rite de passage.
Je me souviens de la première fois où j'ai le droit de goûter du vin.
Je me souviens de mes communions.
Moi qui trouve que notre monde moderne n'en produit plus, des rites de passage, à force d'avoir éradiqué les précédents, je me retrouve face à l'un d'eux que je n'ai pas vu venir.
Aussi je dépose ici ce débat.
Le portable, l'ado. Quelle est votre position là-dessus ?
En savoir plus ? Un dossier à télécharger ici.
Rubrique
Constater,
Débattre,
Décrypter,
Echanger,
Parentaliser,
Participer,
Témoigner
lundi 7 novembre 2011
Des petits t(ours) avec l'Ursus Arctos
![]() |
Source de l'image ici. |
Nous partîmes d'abord sur les traces des animaux menacés dans nos contrées.
Liste rouge.
Où l'on apprend qu'une espèce sur dix l'est. Et pensées en passant pour quelques disparus tels le " Bouquetin des Pyrénées, la Baleine des basques, et le Phoque moine, disparu des côtes provençales dans les années 30 et de Corse à la fin des années 70 ".
Ensuite nous allâmes sur les traces de l'ours brun d'Europe. Nous en vîmes une fois non loin de chez nous, plus précisément ici. C'est en tout cas sur cet animal que notre collégien à choisi de se pencher.
Le présenter, d'abord.
Evoquer ensuite ce qui le menace, ce que l'homme a fait, et ce que cet homme fait aujourd'hui pour le sauvegarder.
Comparer les infos, fouiller, creuser, imprimer, découper.
D'ores et déjà sympa, la balade.
Mais pas terminée.
Dossier à construire, maintenant. Coller, noter, résumer, expliquer. Choisir.
- En savoir plus sur l'ursus arctos ? Cliquez ici en mode érudit, là en mode vulgarisé.
samedi 7 mai 2011
Famille et Famille
La mode, dans notre société occidentale, c'est de valoriser la Famille "du Sud", méditerranéenne ou africaine ; parfois on y ajoute la Famille "exotique" pourvu qu'elle appartienne à une civilisation plus archaïque que la nôtre.
En tant qu'Italien du sud vivant en France, j'ai subi longtemps cette vision étant enfant. Nous avions droit à tous les poncifs : La mamma italienne, le café fort, la pasta, le sens de l'accueil, la gentillesse, l'hospitalité, le partage, la simplicité, la solidarité et le fameux "sens de la Famille" étaient valorisés, étalés, subis disais-je. Le pire ? Nous étions fiers de ce qu'on disait de nous.
Belles conneries ! Belles conneries qui vous plombent l'envol, qui vous rabougrissent l'individualité, qui vous réduisent à un clan !
Dans le domaine de la Famille, j'ai, aujourd'hui, des idées plutôt radicales si je les compare à ce que j'entends autour de moi.
Je suis un farouche défenseur de la Famille nucléaire. Conscient qu'elle n'est que passage et conscient qu'elle est le devoir suprême. Des parents élèvent des enfants et s'occupent d'eux jusqu'à leur envol, ne les étouffent pas pour leur rendre cet envol plus facile. En un mot, on leur apprend à voler, au lieu de les rendre dépendants d'un amour ou d'un besoin du parent.
Bien entendu, la réciprocité n'est pas prévue dans mon schéma. Un enfant, même adulte, n'est pas là pour s'occuper de ses parents, il doit se consacrer à sa progéniture. Alors, tous les discours culpabilisateurs sur les "vieux" envoyés dans les maisons de retraite alors que, bien sûr, dans l'temps, on savait les garder à la maison, m'horripilent.
C'est sur le couple qu'on devrait porter toute notre attention. Quand le couple va, tout va !
Quant au reste de la Famille, au sens plus large, si le lien est nécessaire pour cadrer des enfants, je ne vois pas en quoi des oncles, des belles-soeurs ou des cousins seraient plus importants que le voisin ou le collègue ; ce n'est plus à ce moment-là qu'une question d'affinités.
Osez dire ou écrire cela et vous passez illico pour un méchant individualiste associable, un sauvage qui a perdu tout sens de la famille, voire de l'humain, parce que "c'est important la Famille" se plaisent-ils à répéter.
Chacun sait les tensions que les réunions familiales créent, quand ce n'est pas l'appréhension des tensions qui les rend inéluctables. Et pourtant, on insiste, on fête, on anniversaire, on Père Noël. Prétexte à se faire la gueule à date fixe ?
Je ne laisserais pas plus crever un inconnu qu'un neveu dans la difficulté. D'ailleurs, je me suis toujours senti étranger à ces histoires de sang ou de nom ou de communauté.
Occupons-nous de nos descendants et c'est tout. La verticalité me suffit.
Privilégier sa Famille, c'est le début du racisme.
jeudi 10 mars 2011
A vos ordres ! La dictature de l'excellence.
Elle est plutôt belle. Brune, les cheveux longs, le port altier, le regard condescendant. Un quelque chose d'effrayant et de sadique aussi. Elle est intelligente. Disons au minimum, qu'elle est cultivée et qu'elle a beaucoup travaillé (et c'est peu dire) pour en arriver là. Professeure dans une prestigieuse université des Etats-Unis ! C'est pas le roupie de sansonnet, ça !
Elle a épousé un américain. Un gentil américain. Le genre attentif, à l'écoute des autres, sensible. Elle a deux enfants. Deux filles.
Comme souvent, Madame a eu le dernier mot. C'est bien connu et mal admis par la gente masculine. Dans son fort intérieur l'homme sait que Madame dispose, décide, choisit et oriente la vie de la maisonnée. Mais attention entre mâles, on n'en pipe mot. Faut pas déconner quand même ! Combien d'hommes ayant épousé une autre femme que la leur, auraient eue une vie radicalement différente de leur vie actuelle. Combien auraient été bourreaux de travail et sont fonctionnaires pépères, combien auraient eu un chien et ont 4 enfants, combien iraient aux sports d'hiver et vont à la mer, combien auraient une grosse Mercedes et ont un monospace, combien ne prendraient pas de vacances et y sont contraints, combien se la joueraient routards et baroudent dans leur salon.
Elle est professeure à l'Université. Pas petit prof de collège de quartier. C'est un bourreau de travail. Elle a soutenu sa thèse après des années de travail acharné entre recherche, rédaction de sa thèse et maternités.
Ne lui parlait pas d'Amour maternelle, de douceur, de présence douce et aimante, ne lui parlait pas de dormir avec son petit qui pleure la nuit, ne lui dites pas de consoler un enfant triste ou d'écouter sa frustration. Balivernes, fumisteries, racontars de hippies attardés. N'allait pas lui parler d'estime de soi, de confiance, d'encouragement, de communication, d'écoute, de bienveillance. Mièvrerie que tout cela.
Elle a pour habitude de tout mener de main de maître. Elle ne s'autorise aucune faille, aucune défaillance, aucun repos. Elle doit exceller. Elle est l'élite. Son peuple, dit-elle, est l'élite.
Pour être le meilleur, pour être compétitif, il ne faut pas faire dans le sentiment. Pas question de s'écouter. Il faut avancer, toujours, droit devant. Écraser quelques pieds fait partie du jeu. Alors écrasons ! Elle rouleau compresse tout sur son passage. Tout sans aucune exception. La chair de sa chair en premier lieu.
Pour les éduquer, elle abaisse, insulte, menace, punit, dresse, juge, écrase, vocifère, terrorise. Elle choisit, régente, ordonne, impose, décide, dictature.
Sa méthode d'éducation vise la perfection absolue. Être « the best » dans cette jungle qu'est notre monde. Dieu n'a qu'à bien se tenir. Pour que le peuple américain, ce peuple médiocre et décadent, reprenne le droit chemin, Madame a écrit un livre de conseils éducatifs.
Rubrique
Dénoncer,
déplorer,
Dire,
Ecrire,
Gueuler,
Observer,
Parentaliser,
Rebondir,
S'indigner,
Se mettre en colère
dimanche 30 janvier 2011
Nés sous X
Dans l'actualité de ces derniers jours, j'ai été interpellé par la délicate questions des enfants nés sous X.
Pour faire court, le "né sous X" désigne une naissance anonyme. La maman n'a pas souhaité être connue. Les enfants "nés sous X" sont alors adoptés par des familles.
La loi du "sous X" est terriblement délicate.
Parce qu'il n'y a pas vraiment de bonne solution, selon que l'on se place du côté de la mère, et parfois du père, et parfois des grands parents, ou de l'enfant. Qui, plus tard, voudra peut-être connaître ses origines.
Soi-il savoir ? Faut-il lui bloquer les informations ?
J'ai dans ma famille quelqu'un qui est né sous X et qui a passé une bonne partie de sa vie à chercher son père puis sa mère. Il voulait savoir. Qui il était. Pourquoi il était né. Où. Comment.
Une loi pour les "nés sous X", c'est un choix de société.
Qui protéger le plus ? La maman ? L'enfant ? Les deux ? Une vérité, dans un contexte, que devient-elle 15 ou 20 ans après, dans d'autres contextes ?
Quelques infos complémentaires sur le site de l'Express (cliquer ici).
Pour faire court, le "né sous X" désigne une naissance anonyme. La maman n'a pas souhaité être connue. Les enfants "nés sous X" sont alors adoptés par des familles.
La loi du "sous X" est terriblement délicate.
Parce qu'il n'y a pas vraiment de bonne solution, selon que l'on se place du côté de la mère, et parfois du père, et parfois des grands parents, ou de l'enfant. Qui, plus tard, voudra peut-être connaître ses origines.
Soi-il savoir ? Faut-il lui bloquer les informations ?
J'ai dans ma famille quelqu'un qui est né sous X et qui a passé une bonne partie de sa vie à chercher son père puis sa mère. Il voulait savoir. Qui il était. Pourquoi il était né. Où. Comment.
Une loi pour les "nés sous X", c'est un choix de société.
Qui protéger le plus ? La maman ? L'enfant ? Les deux ? Une vérité, dans un contexte, que devient-elle 15 ou 20 ans après, dans d'autres contextes ?
Quelques infos complémentaires sur le site de l'Express (cliquer ici).
mercredi 8 décembre 2010
Enfant aliéné
Regardé sur France 5 un reportage sur le thème "Couples déchirés enfants otages".
Pathos en bandoulière, bien sûr. Comment ne pas souffrir ! Ces vies brisées, basculées, traumatisées.
C'est un son qui m'a cependant le plus scotché. Scène : un père va voir sa fille. Une heure par mois. Dans un lieu neutre quelque part dans la ville. Un enregistrement sonore témoigne. La rencontre va durer une demi-heure. Trente minutes de hurlements de l'enfant, qui ne veut pas voir cet homme, qui veut rentrer chez elle. Il s'en va. N'a pas pu supporter plus. Evoque l'impuissance. La souffrance. Les souffrances. La sienne. Celle de sa fille. S'interroge. Je me bats, pour elle, dit-il, pour qu'un jour peut-être, elle ne me reproche pas de l'avoir abandonnée. Doute. Ai-je raison de continuer ?
Plus loin, d'autres familles, d'autres enfants. Certains témoignent. Malaise avec ces deux gars qui ne veulent plus voir leur maman. Sont allés vivre chez le papa. Omniprésent, le papa. Tellement omniprésent. Protection ? Influence ? Le sujet est délicat !
Zoom sur le syndrome d'aliénation parentale. Ou quand un parent aliénant dévalorise l’autre parent. L’enfant devient alors l’otage de ce conflit.
Le reportage montre aussi comme tous les recours sont vains. La justice n'a finalement pas sa place dans ce type de situation. C'est pourtant elle qui fixe le rythme, d'expertises en recours, de verdicts en expertises. Le temps passe. Et fait "son oeuvre".
Pathos en bandoulière, bien sûr. Comment ne pas souffrir ! Ces vies brisées, basculées, traumatisées.
C'est un son qui m'a cependant le plus scotché. Scène : un père va voir sa fille. Une heure par mois. Dans un lieu neutre quelque part dans la ville. Un enregistrement sonore témoigne. La rencontre va durer une demi-heure. Trente minutes de hurlements de l'enfant, qui ne veut pas voir cet homme, qui veut rentrer chez elle. Il s'en va. N'a pas pu supporter plus. Evoque l'impuissance. La souffrance. Les souffrances. La sienne. Celle de sa fille. S'interroge. Je me bats, pour elle, dit-il, pour qu'un jour peut-être, elle ne me reproche pas de l'avoir abandonnée. Doute. Ai-je raison de continuer ?
Plus loin, d'autres familles, d'autres enfants. Certains témoignent. Malaise avec ces deux gars qui ne veulent plus voir leur maman. Sont allés vivre chez le papa. Omniprésent, le papa. Tellement omniprésent. Protection ? Influence ? Le sujet est délicat !
Zoom sur le syndrome d'aliénation parentale. Ou quand un parent aliénant dévalorise l’autre parent. L’enfant devient alors l’otage de ce conflit.
Le reportage montre aussi comme tous les recours sont vains. La justice n'a finalement pas sa place dans ce type de situation. C'est pourtant elle qui fixe le rythme, d'expertises en recours, de verdicts en expertises. Le temps passe. Et fait "son oeuvre".
mercredi 22 septembre 2010
L'ado spaghetti
"Le spaghetti est espiègle et vivant. Il ne se laisse pas manger sans réagir : Ce n'est pas un aliment que l'on saisit avec la fourchette et que l'on porte à sa bouche comme une patate ou un navet. Le spaghetti, on le traque, on le chasse, on l'entortille, on le maîtrise d'abord - il faut le mériter. Il se rebelle, glisse, échappe - la stratégie mise en œuvre contre lui est celle du Sioux et du chasseur de gazelle.
dimanche 12 septembre 2010
Le jeune (con) est devenu un vieux con
Je ne sais pas chez les autres comment c'est, mais moi, quand je "râle" après mes mômes, après coup, je me dis souvent que c'est assez couillon, ce que je dis. Enfin non. Pas "ce que j'ai dit" mais "comme je l'ai dit".
Prenons pas plus tard que tout à l'heure.
Avec la reprise des affaires scolaires, mes fils ont développé leurs penchants pour une vie à la maison sans contraintes avec uniquement des plaisirs.
Ils sont donc plutôt de bonne compagnie pour jouer, goûter, passer à table.
Et, magiquement, deviennent relativement imperméables au reste. N'entendent pas. Oublient. Passent à autre chose. Ont mal subitement qui un bras, qui à la tête.
Des enfants, quoi.
Forcément, ils s'exposent.
Et moi de leur faire le couplet de la vie sans contraintes que ça n'existe pas. Et de leur montrer tout ce que font leurs parents. Ce genre de trucs.
Vieux con, je me suis dit après avoir théâtralement claqué la porte de leur chambre. Puisque je les invitais à méditer les sages paroles paternelles.
J'ai alors mesuré ma progression dans l'échelle sociale. De petit con, je suis passé à vieux con.
Un signe ? ;-)
Prenons pas plus tard que tout à l'heure.
Avec la reprise des affaires scolaires, mes fils ont développé leurs penchants pour une vie à la maison sans contraintes avec uniquement des plaisirs.
Ils sont donc plutôt de bonne compagnie pour jouer, goûter, passer à table.
Et, magiquement, deviennent relativement imperméables au reste. N'entendent pas. Oublient. Passent à autre chose. Ont mal subitement qui un bras, qui à la tête.
Des enfants, quoi.
Forcément, ils s'exposent.
Et moi de leur faire le couplet de la vie sans contraintes que ça n'existe pas. Et de leur montrer tout ce que font leurs parents. Ce genre de trucs.
Vieux con, je me suis dit après avoir théâtralement claqué la porte de leur chambre. Puisque je les invitais à méditer les sages paroles paternelles.
J'ai alors mesuré ma progression dans l'échelle sociale. De petit con, je suis passé à vieux con.
Un signe ? ;-)
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