dimanche 31 juillet 2011

Deux gars, deux filles.

Madame et Monsieur sont sur le point de sortir.
Madame (préventive) : Je vais mettre une nouvelle robe, ne me dis pas qu'elle est moche.
Monsieur (perplexe) : ...
Madame (enjouée) : Alors, qu'en penses-tu ?
Monsieur (logique) : Je n'en pense rien.
Madame (boudeuse) : ...
Monsieur (pas dupe) : Bah, je ne t'ai pas dit qu'elle était moche comme tu me l'as demandé. Tu devrais être contente.
Madame (vexée) : Pourquoi tu ne m'as pas dit qu'elle était belle alors ?
Monsieur (cohérent) : Je te l'aurais sûrement dit si tu n'avais commandé ma réaction, car elle est très belle en fait et tu es très belle.
Madame (agacée) : Trop tard.
Monsieur (explicatif) : Mais c'est vrai. Remarque, quitte à téléguider ma réponse, tu aurais mieux fait de me demander de dire qu'elle était très belle... Ce que j'ai fait depuis. Par sincérité et non par obéissance.
Mal engagée la soirée.
Madame et Monsieur croisent les voisins dans l'escalier.
Le voisin (curieux) : Vous allez où ?
Monsieur (factuel) : Au restaurant.
Madame (romantique) : On sort.
Monsieur (maladroit) : Bah, on voit bien qu'on sort.
Madame (insistante) : Je veux dire qu'on est de sortie.
Monsieur (insistant) : Ca ne veut rien dire "être de sortie". On sort ou on sort pas.
Le voisin (conciliateur) : Il y a de l'incompréhension dans l'air. Mais ce n'est pas grave. C'est la même chose.
Monsieur (ouvert) : A propos d'incompréhension...
Et Monsieur raconte la scène précédente au sujet de la robe. Tout le monde rigole ouvertement.
La voisine (preneuse de perche) : C'est comme nous tout à l'heure. Je me regarde dans la glace et je dis que je me trouve grosse, que je me trouve moche, que je me trouve vieille. Vous savez ce qu'il me répond : "Eh ben, fais-toi une raison, parce que ça va pas aller en s'arrangeant"
Le voisin (insistant et hilare) : C'est vrai. Je n'ai dit que la vérité.
La voisine (penaude) : Moi, j'aurais voulu qu'il me rassure. Qu'il me fasse un compliment...
Monsieur (confraternel) : Il vaut mieux que tu aies un mari sincère plutôt qu'hypocrite.
Le voisin (désespéré) : Faut pas chercher, elles ont le même cerveau. C'est un cerveau de femme.
Monsieur (goujat) : Tu veux dire qu'elles n'ont qu'un seul cerveau et qu'elles le partagent ?

lundi 25 juillet 2011

Il était de ces hommes...

Il y a des personnes, qu'on ne connaît pas personnellement, et pourtant, quand elles partent, ça bouleverse.

On ne connaît pourtant que leur visage, leurs mots, des pages de livres, des vidéos, des articles de presse mais les paroles sont telles, le message de sagesse est si fort, l'aura si intense, qu'on ne peut s'empêcher de les aimer.

Il en était.

J'avais appris sa rechute il y a quelques jours au hasard du rayon de librairie de mon supermarché. Chouette, me suis-je dit, un nouveau livre de David Servan-Schreiber. J'ai passé une demi heure dans le rayon, à lire en diagonale, incrédule, et finalement à pleurer au milieu des fruits et légumes. Et ce matin encore je pleure son départ...

Ce n'est pas parce qu'on ne voit plus le bateau à l'horizon, qu'il n'existe plus.

Au revoir Monsieur Servan-Schreiber. Au revoir David.

jeudi 14 juillet 2011

Elles étaient de ces femmes...

Elle était de ces femmes, rares, dont les yeux et le regard sont de la même trempe. S'ils ne trichent pas, elle ne triche pas. Qu'ils vous déshabillent et elle vous déshabille. Vous avez rendu les armes avant même de vous rendre compte que le combat avait commencé. Victime consentante, vous êtes pétrifié. Qu'elle vous aime ou qu'elle vous tue, vous l'acceptez. Mais le plus probable est qu'elle vous aime puis qu'elle vous tue. Rien à faire. Passif, c'est déjà un rôle trop téméraire pour vous. Ne faites rien, ne dites rien et surtout ne vous en rendez pas compte.

Elle était de ces femmes, pas si rares, qui font dix ans de moins que leur âge. Et qui le revendiquent silencieusement. C'est la poitrine qui pose la question, le menton qui défie, l'épaule qui harponne le compliment. Compliment qui ne pourra pas vous échapper, il est téléguidé, aspiré, réclamé, exigé avant toute chose. Grand seigneur vous le lâchez. Mais grand observateur, vous savez. Vous savez que si elle fait dix ans de moins, c'est bien qu'elle en a dix de plus. Vous prenez de la marge et en ôtez encore trois. L'honnêteté devrait vous obliger à dire "Madame, vous faites 35 ans et vous en avez donc 48". Mais si toutes les vérités sont bonnes à dire, elles ne sont pas toutes bonnes à entendre.

Elle était de ces femmes, rares, qui n'ont pas à apprendre le sérieux. C'est ancré. C'est acquis. Pas par je ne sais quel bourrage de crâne ou morale frustrante. Pas plus par un travail en amont long et pénible de marche dans les clous. Non, c'est ainsi. Si l'estime de soi se cherche et se construit, le respect de soi est, pour elles, constituant. C'est un domaine où aucun effort n'est nécessaire pour faire coller comportements et valeurs, même dans un accès de folie.

Elle était de ces femmes, pas si rares, qui savent où elles vont mais n'en sont pas conscientes. Leurs doutes les envahissent au présent mais les construisent au fond. Plus tard, on dira d'elles, qu'elles savent mener leur barque. Laissant sa chance à la chance à laquelle elles ne croient pas, elles finissent par tirer le bon numéro. Patience et confiance n'ont pas suffi mais leur étaient indispensables.

mardi 12 juillet 2011

VAKO part en week-end

En matière de communication chacun de nous a une approche de représentation mentale dominante. Les "PNListes" appellent ces perceptions le VAKO : pour Visuel, Auditif, Kinesthésique et Olfactif auquel on associe le Gustatif. Voici une façon ludique de les représenter par le récit d'un même évènement privilégiant tour à tour les formes différentes de perception. On peut s'amuser à rechercher les mots et expressions choisies pour forcer le trait.

Texte Visuel :

Pour préparer notre dernier week-end, j'ai jeté un coup d'oeil sur le Guide du Routard qui donne assez clairement un panorama des activités proposées par notre lumineuse région.
Après une entrevue avec ma famille, nous avons envisagé de découvrir l'île Sainte Marguerite.
Du port, nous apercevons déjà l'île à l'horizon. La mer et le soleil nous permettent de contempler un spectacle fascinant : les reflets de cette éclatante matinée nous déroulent un tapis de lumière aveuglant qui semble être un miroir où se reflète le bateau qui nous présente notre première vision de l'îlot.
Arrivée : Une oeillade à gauche, un regard à droite. Nous envisageons une échappée à l'ouest pour observer les diverses espèces d'oiseaux présentes.
Apparemment, il semble que Sainte Marguerite soit restée à distance de l'urbanisation et plus nous découvrons le littoral, plus nous constatons que nous avons eu une idée lumineuse en venant ici pour en prendre plein les yeux et pouvoir indiquer cette destination à d'autres.
De mon point de vue, je constate que nous avons passé une excellente journée.
- C'est clair, me répond mon fils.

Texte Auditif :

J'avais entendu parler des îles de Lérins, et je m'étais laissé dire qu'il y régnait un calme absolu.
Bien entendu, je me devais de dialoguer avec ma famille afin d'accorder nos violons sur l'idée de passer une journée à l'île Sainte Marguerite.
Cela disait quelque chose à ma femme et nous ne fûmes pas longs à nous entendre.

Mis à part le bruit assourdissant du bateau, tout était harmonieux.
Entre le clapotis des vagues, les cris des mouettes et quelques rires d'enfants, nous entendions bien faire le tour de l'île à un rythme de randonneur, plutôt que de mettre l'accent sur la baignade.

En fin de journée, nous avions tenu parole. La boucle bouclée, nous entendons bien faire écho sur tous les tons à d'autres personnes de notre journée à l'écoute d'une nature sans fausse note. Nous nous empresserons d'amplifier la rumeur qui était venue chatouiller nos oreilles sur la beauté du lieu.

La prochaine fois, nous écouterons l'appel de l'île voisine, Saint Honorat dit-on le silence est roi.


Texte Kinesthésique :

Le week-end dernier, j'éprouvais une certaine fatigue et ressentais le besoin de bouger et de me relaxer dans un lieu calme et apaisant.
Aussi, sans faire pression sur mon entourage, j'ai saisi l'occasion pour proposer une journée à l'île Sainte Marguerite.
J'avais touché juste, ma femme attrapa l'idée au vol et mon fils ne résista pas longtemps. La tension des derniers jours pesait sur nos organismes et chacun caressait l'envie de décompresser.

Tout commençait bien : nous étions sereins sur le bateau solide, résistant et confortable qui nous menait en toute sécurité sur une mer calme et lisse vers un îlot qui sentait déjà la pinède.

Dès les premiers pas, nous étions très à l'aise sur cette île et une sensation de bien-être nous envahissait. Ce contact direct avec la nature était émouvant.
Après une baignade pendant laquelle la chaleur du soleil et la fraîcheur de l'eau se disputaient la sensibilité de nos peaux, nous décidâmes, de pied ferme, de faire le tour de l'île.

Ce fut un choc : les émotions se succédaient et nous avions à coeur de tout saisir, d'embrasser chaleureusement l'instant présent.

Fin de journée : mon fils en avait plein le dos. Nous, nous pensions avoir eu du flair en choisissant de venir prendre notre pied sur ce doux paradis.

Frappés par tant de sensations, nous sommes excités à l'idée de sensibiliser d'autres personnes à cette excursion.


Texte Olfactif (ou gustatif) : (écrit par notre amie Béa)

Le week-end dernier, j'éprouvais une âpre lassitude et aspirais à goûter aux plaisirs du soleil dans un lieu calme et apaisant.
Aussi, sans faire pression sur mon entourage, j'ai saisi l'occasion pour proposer une journée à l'île Sainte Marguerite.
Mon offre les allécha, ma femme approuva d’un œil pétillant et mon fils aussi se laissa tenter. La tension des derniers jours grignotait nos organismes et chacun désirait avaler quelques goulées d’air pur.
Tout commençait bien : nous étions sereins sur le bateau rouge framboise et nos langues se délectaient avec gourmandise du sel sur nos lèvres, traces piquantes laissées par les embruns.
Dès les premiers pas, nous étions très à l'aise sur cette île et une sensation de bien-être nous envahissait. Ce contact direct avec la nature était émouvant. Des fruits gorgés de sucre et de soleil appelaient nos mains.
Après une baignade agréablement rafraîchissante, nous décidâmes, de pique-niquer, la faim nous tenaillant tous les trois.
Le jambon de pays savoureux, les crudités juteuses et colorées, le pain encore chaud et croustillant passaient de main en main. Nous débouchâmes un excellent rosé bien frais aux arômes de fruits rouges et terminâmes ce délicieux repas avec un melon mûr et sirupeux à souhait et des pêches parfumées et sucrées.
Une promenade digestive nous permit de visiter ce site magnifique. Nous étions friands de ces paysages protégés, nous nous délections de ce calme, de ce silence.
Fin de journée : mon fils en avait plein la bouche, touché au plus profond de son être par toute cette beauté offerte. Ma femme, elle, me regardait avec des yeux gourmands. Nous étions repus, notre faim de sérénité assouvie par cette délicieuse journée sur ce doux paradis.

vendredi 8 juillet 2011

LA GACILLY

Une terre sans arbres serait une terre sans vie. La forêt reste l’habitat d’un monde végétal et animal qui représente plus de 50% de la biodiversité. Et ce monde régresse au même rythme que les surfaces boisées. »
C’est extrait de la présentation du festival Photo Peuples & Nature de la Gacilly qui pour sa 8ème édition rend « un hommage particulier aux forêts du monde et aux peuples qui y vivent. »
J’ai pu enfin voir ce festival l’été dernier, un vrai bonheur.
…A l’image du nombre de Notes que j’ai consacré à cette exposition.


Si ce n’était si loin, j’y serais bien retourné cette année. Je ne saurais que trop conseiller ce magnifique lieu d’exposition à celles et ceux qui se rendront en Bretagne cette année.
Un village entier de galeries photos ! « Ouvert à tous, entièrement gratuit, le Festival va une nouvelle fois transformer le village breton de La Gacilly en véritable galerie d'art en plein air. Plus de 400 clichés grand format y seront présentés sans interruption pendant quatre mois, du 3 juin au 30 septembre 2011. »
En italique dans cette Note, les extraits de la présentation sur le site du Festival Photo de la Gacilly.
Et… je lirais bien sûr les impressions et ressentis de mes amis (ies) des blogues « bretons » qui je le sais ne manqueront pas de nous faire partager leur visite 2011 à La Gacilly !

Pour ma part, je vous invite à voir ou revoir la série de Notes réalisées suite à mon voyage en Bretagne l’an passé et souhaite aux auteur (es) de ce blogue et à tous ses visiteurs UN BEL ETE.




LIENS :

http://www.festivalphoto-lagacilly.com/

http://www.louispaulfallot.fr/tag/la+gacilly

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