vendredi 25 février 2011
Alors il entra en écriture
Mesdames, messieurs,
Ca le fait, non, ce ton légèrement solennel ?
C'est logique : il y a de la solennité dans mes doigts alors que je clavière ce billet.
Et pour cause : je vous annonce ma retraite de ce blog. Pour quelques temps. ou plus.
Je le sais tenu par ailleurs par de bonnes âmes et de bonnes mains. Terra Philia va continuer sa vie. Tranquillement. J'en suis ravi.
La raison de cet adieu est simple : j'ai décidé d'écrire. D'entrer en écriture. De me consacrer à des temps d'écriture, disons.
Et comme le temps n'est pas élastique, je fais le choix de réduire mon implication sur le virtuel pour prendre le temps de cette écriture.
Je n'ai à cet instant pas d'idée précise de ce que je ferai. Faut s'organiser, voir, expérimenter !
Solennité aussi parce qu'émotion. Joie. Je me sens courageux, là, pour le coup ! Car cela fait des années et des années que je dis nourrir ce rêve : écrire un livre. Des années et des années que j'essaie en dilettante. Ou au burin. A peu près autant d'années que je cherche, notamment via les blogs, à assouvir ce désir d'écriture. A le mettre dans ma vie. A lui trouver place. Sans jamais vraiment y parvenir. Alors j'essaie de lui donner une place. On verra ce qui tombe du pommier ! Il y a des moments, on se sent à prendre le taureau par les cornes. Sur ce coup-là, j'en suis très heureux.
Je viendrai bien sûr prendre de vos nouvelles et vous en donnerai sans doute.
Je vous embrasse.
En aimant bien placer celle-ci : il est adieux qui disent à bientôt...
Identité numérique
Je pratique les blogs et les courriels depuis maintenant de longues années. Je commence à en mesurer les effets. Tous ne me plaisent pas. Parfois ça colle, parfois ça ne colle pas.
Cette question de l'identité numérique, qui est l'air de rien une nouvelle identité que l'on endosse dans nos existences, un nouveau "truc" que l'on met dans nos vies et qui n'existait pas avant, qui prends du temps, qui demande de l'énergie, je ne cesse en fait de me la poser.
C'est pas tellement le qui suis-je sur le net qui me taraude. C'est le qui je suis sur le net et que je ne suis pas dans la vie. C'est le qui je suis dans la vie que je ne suis pas sur le net. Il y a du singulier qui finit pluriel. Pourtant, je fais partie de ceux qui essaient de ne faire qu'un. Je n'ai jamais souhaité que le net me serve de cachette où je serais différent de ce que je suis. Mon ambition est de réussir à être une seule et même personne. Par moments, j'ai l'impression d'y parvenir. A d'autres moments de m'y perdre. Cette ambition est parfois terriblement ambitieuse car il y a une sorte de schizophrénie qui me dérange aux entournures dans tout ça. Et de ce point de vue, je trouve que Facebook est un accélérateur de particules. Ce que l'on met en ligne, ce que l'on ne met pas, ce à quoi on réagit, ce à quoi on ne réagit pas.
C'est fascinant à observer, tout cela. Et un peu flippant, à la fois. Le net grouille de vie. Mais d'une vie comme à côté de la vie, même si des fois, on se rend compte à quel point cette vie à côté de la vie peut changer la vie.
jeudi 24 février 2011
Il a fini par partir
DSK pas plus que les autres
Je prends mon temps pour répondre. De prime abord, en effet, je suis tenté de répondre : rien, je n'en pense rien de DSK. Je m'en fous.
Mais ce n'est pas la vérité.
La vérité, c'est déjà que ces gens-là, on en pense ce que nous en disent les médias. Et encore : les médias qu'on fréquente. Les autres on ne sait pas. L'autre vérité, c'est que ces médias qui parlent de ces gens-là me fatiguent. Et que du coup, ces gens-là m'agacent.
Alors je lui réponds : DSK, je n'y crois pas plus que d'autres.
Aussi sec j'ajoute : En fait, ils me fatiguent avec leurs peut-être, peut-être pas. Ils sont tous dans une bulle, ils entretiennent la bulle, et je crois foncièrement que la vérité est ailleurs. On est trop sur l'idée d'une France issue de De Gaulle. Les temps ont changé. On est au bout d'un système. On n'évoque pas la suite, on parle de l'Europe et du Monde qu'en terme de frais, de problèmes. Nos démocraties sont pauvres. Moi, je pense que la démocratie, c'est comme un jardin : si on fait que récolter, à un moment, la terre s'est appauvrie.
Elle dit : ben oui, mais entre lui et d'autres en 2012 ?
Je lui réponds : mais moi je ne suis pas en 2012. C'est loin, 2012. Regarde : qui aurait dit la Tunisie, l'Egypte en quelques semaines ? Regarde : tout ce qu'il y a à faire aujourd'hui et qu'on ne fait pas ! Regarde : tous ces gens qui sont pas bien. Tu crois que c'est leur problème, qui en 2012 ?
A force de transformer la politique en annexe du PMU, on finit par passer son temps à savoir qui sera partant et non partant. On oublie le reste.
mercredi 23 février 2011
Le sexe, c'est pas bien !
Bourges mérite le détour
Bourges, de prime abord, c'est le genre de ville, Printemps et éventuellement course cycliste mis de côté, on en en pense rien. On n'a pas d'idée. On n'a pas d'avis. On peine d'ailleurs à situer la cité sur une carte.
Ceci fait qu'en arrivant pour la première fois, on ne s'attend à rien de particulier, on craint même le pire, surtout lorsque dans mon cas, il y avait dans les premiers regards la visée que c'était désormais là que j'allais vivre et travailler.
Venant de l'ouest et de Chateauroux, je ne fus pas spécialement mis en appétit par une campagne plate comme un galet (le Lorrain aime le relief) et par une entrée de ville marquée par une gigantesque entreprise.
Aussi qu'elle ne fut pas ma surprise en me coltinant le centre-ville. Puis les jours suivant en l'arpentant pedibus.
Je fus marqué un jour par la qualité du silence qui régnait dans le vieux Bourges. J'étais en ville, je marchais, j'entendais les oiseaux. Cette image sonore m'a longtemps marqué !
Bourges est une ville de caractère. Très belle. Secrète aussi. Qui se mérite et qui se découvre. Cerise sur le gâteau : la ville abrite en son sein, outre une cathédrale célèbre, un marais véritable poumon vert. S'y balader vaut son pesant de lentilles.
mardi 22 février 2011
Anniversaire
Ca me fait drôle.
Peut-être parce qu'il se rapproche de plus en plus de cette "barrière" des 80 ans. Qui en impose, c'est clair. C'est pour l'an prochain.
Peut-être parce qu'il témoigne finalement d'une sacrée force de vie lui que la santé laisse peu en paix depuis un paquet d'années maintenant.
Je pense que lui aussi, ça lui fait drôle, d'atteindre ce cap là. Voilà un homme qui a longtemps estimé que sa vie s'arrêterait tôt et qui, bon an mal an, s'est accommodé du fait de grimper dans l'échelle des âges de la vie.
79 ans.
En 2011, voilà un âge assez étonnant à revisiter, en vérité.
Qu'on y songe...
Cet homme a connu la seconde guerre mondiale, la France heureuse, mai 1968, la crise de 1973, l'eau courante, l'électricité dans tous les foyers, puis la voiture, le téléphone, la télévision, l'ordinateur. Enseignant, il a connu des générations d'enfants et de parents, finissant sa carrière avec des anciens élèves devenus parents d'élèves. Citoyen, il a fait de la politique au sens noble du terme. A participé des affaires de la cité, en qualité de responsable associatif, puis d'élu dans la municipalité du village. Aujourd'hui encore, gardien de mémoire en quelque sorte, il s'occupe d'une association.
Respect.
La main de la page 123
lundi 21 février 2011
Faibles et puissants
dimanche 20 février 2011
La mémoire du futur
Cet ovni de la presse, j'ai eu la chance de le rencontrer alors que je faisais mes premiers pas dans le métier de journaliste.
Ce fut pour moi une révélation et bien plus.
Alors qu'on
Dire que cela m'a inculqué un ton, une manière d'écrire serait un poil exagéré mais il y a tout de même de cela.
Je me délectais à chaque numéro de ce qui était posé, comment c'était posé, les surprises que cela générait, les intérêts que cela suscitait.
Pour moi, qui part souvent du principe que les gens ne lisent pas ou plus, il n'est pas meilleure récompense que de savoir que quelqu'un s'est plongé dans un texte qu'il n'aurait pas lu et qu'il y a pris du plaisir. Ou qu'il y a appris quelque chose.
Alors je vais soutenir l'Impossible. Question de mémoire. Et de futur.
Ah ! La belle chanson !
A propos de la chanson, il écrit notamment ceci :
(...) Les chanteuses sont comme les chansons. Elles sont inexplicables, elles sont amphigouriques. Incompréhensibles. Comme le mouvement des planètes, comme la propension des tartines à tomber toujours sur le côté beurré. Oui, on a beau dire, la chanson, ça reste un truc curieux. Vous prenez une musique moyenne additionnée à un texte médiocre et tout d'un coup, vous ne savez pas comment ça vous arrive, vous touchez au sublime, vous rejoignez les étoiles, vous flirtez avec la perfection. Partout sur votre corps, et jusque dans le bas du dos, vous avez des frissons. Le poil se hérisse. Les lèvres tremblent. Le nez coule. Pleurent les yeux. Ah la belle chanson ! La chanson qui toute votre vie vous accompagnera, vous réchauffera dans la froidure, vous protégera dans la misère, vous consolera dans la détresse. La belle chanson !
D'un autre côté, vous avez un texte magnifique, une musique merveilleuse et avec le sourire poli que vous a appris votre mère quand tante Marie-Cécile vous montre toute sa collection de jolis cannevas jonchés de biches aux abois et de fleurs des bois, vous dites "bravo c'est très beau" mais vous n'en avez rien à foutre. Strictement rien à foutre. C'est comme ça. C'est injuste la chanson. C'est tendancieux, c'est inéquitable. C'est arbitraire. C'est l'émotion pure. Ca ne se discute pas. Ca ne se commande pas. Ca échappe à tout. A la raison. A la logique. (...)
samedi 19 février 2011
Le lit de la rivière
L'idée l'avait toqué un soir, au débotté, il fumait tranquillement sa cigarette, assis sur le rebord du monde, contemplant une lune généreuse, notant que peu de nuages et peu d'étoiles, comme si tout était fait pour qu'il admirât la ronde compagne des hiboux.
Tiens, il s'était dit. Et si je remontais la rivière, comme ça, juste pour voir où elle va, ou plutôt juste pour voir d'où elle vient ?
vendredi 18 février 2011
Le jour où [Charlie Chaplin]
j’ai compris qu’en toutes circonstances,
j’étais à la bonne place,
...au bon moment.
Et, alors, j’ai pu me relaxer.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle Estime de soi.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai pu percevoir que mon anxiété et ma souffrance émotionnelle,
n’étaient rien d’autre qu’un signal lorsque je vais à l’encontre de mes convictions.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle Authenticité.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai cessé de vouloir une vie différente
et j’ai commencé à voir que tout ce qui m’arrive contribue à ma croissance personnelle.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle Maturité.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai commencé à percevoir l’abus
dans le fait de forcer une situation, ou une personne,
dans le seul but d’obtenir ce que je veux, sachant très bien que ni la personne ni moi-même ne sommes prêts et que ce n’est pas le moment.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle Respect.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai commencé à me libérer
de tout ce qui ne m’était pas salutaire,
personnes, situations, tout ce qui baissait mon énergie.
Au début, ma raison appelait ça de l’égoïsme.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle Amour Propre.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai cessé d’avoir peur du temps libre
et j’ai arrêté de faire de grands plans ,
j’ai abandonné les mégaprojets du futur.
Aujourd’hui, je fais ce qui est correct, ce que j’aime,
quand ça me plait et à mon rythme.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle Simplicité.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai cessé de chercher
à toujours avoir raison et me suis rendu
compte de toutes les fois où je me suis trompé.
Aujourd’hui, j’ai découvert l’ Humilité.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai cessé de revivre le passé et de me préoccuper de l’avenir.
Aujourd’hui, je vis au présent, là où toute la vie se passe.
Aujourd’hui, je vis une seule journée à la fois, et ça s’appelle Plénitude.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai compris que ma tête pouvait me tromper et me décevoir ,
mais si je la mets au service de mon cœur
elle devient un allié très précieux.
jeudi 17 février 2011
Comment trouver nos cycles de sommeil ?
Voici voilà :
Supposons qu'un de tes cycles débute à 22h00 et un autre à 23h20. De ces 2 données, nous pouvons extraire 2 informations : Un cycle du sommeil dure en moyenne 1h30. Supposons qu'un de tes cycles débute à 22h00 et un autre à 23h20. De ces 2 données, nous pouvons extraire 2 informations : Tes cycles de sommeils devraient en moyenne durer 1h20. Afin de t'endormir convenablement et rapidement, il serait bon de te coucher vers 21h45-22h00 ou, passé ce créneau, vers 23h05-23h20.
En outre, supposons que ton cycle moyen de sommeil dure 1h20, le moment idéal pour te lever serait la fin d'un de tes cycles : soit 5h40, 7h00 ou 8h20.
Bien sûr, nos cycles ne sont pas aussi parfaitement réglés. Ainsi, pour détecter le plus finement possible tes cycles naturels de sommeil, il est nécessaire d'être particulièrement attentif à ton rythme biologique. Par exemple, chaque bâillement est annonciateur d'un début de cycle. De même, à chaque fin de cycle de sommeil, nous nous réveillons partiellement (même si nous ne nous en rappelons pas). (...) Bien sûr, nos cycles ne sont pas aussi parfaitement réglés. Ainsi, pour détecter le plus finement possible tes cycles naturels de sommeil, il est nécessaire d'être particulièrement attentif à ton rythme biologique.
Apport à l'harmonie
Aïkido et vie quotidienne (Source : Claudiogène)
Je vous propose une réflexion déjà ancienne tendant à mettre en parallèle les principes de l'Aïkido et une philosophie du quotidien.
En effet, il m'est apparu que j'avais tendance à me comporter dans la vie comme l'aïkidoka se comporte dans son art. J'insiste sur le fait de cette découverte "à l'envers". Il n'a jamais été question, consciemment, de coller à cette pratique.
L' Aï-ki-do (Union de l'Energie et de la Voie) est un art martial créé à la fin du 19ème siècle, arrivé en France au milieu des années 50. Son fondateur estMaître UESHIBA et la référence française, Maître Christian TISSIER.
La Philosophie : CHERCHER L'HARMONIE : l'agresseur doit être dissuadé d'attaquer le plus tôt possible. Le dissuader si possible avant même qu'il en ait l'idée.
Les Principes : Art de la non-violence fondé sur les esquives et les immobilisations. Aucun coup n'est porté et il n'y a pas de compétition. On ne combat pas, on travaille. On n'a pas d'adversaire, on a un partenaire.
La Pratique : A tour de rôle, on simule une attaque afin que le partenaire puisse appliquer une technique et progresser.
L'Etiquette : Le Salut et le Respect, ainsi que les règles de politesse et de courtoisie donnent une certaine noblesse à cet art.
Le but de l'entrainement, c'est l'entrainement.
Le parallèle
Applications conscientes ou inconscientes dans la Vie Quotidienne :
On peut s'appliquer à la non-violence en évitant agressivité, physique et verbale, et en ne faisant pas de procès d'intention.
Pas de méfiance n'empêche pas la vigilance.
Accompagner les autres vers l'harmonie globale. C'est une attitude écologique. Je dois m'efforcer de rendre l'autre et moi-même gagnant. Si l'autre a perdu, j'ai perdu aussi.
Avoir une attitude positive et empathique évite la plupart des conflits, c'est la dissuasion.
Etape suivante, esquiver l'attaque. Si ce n'est pas suffisant, immobiliser sans frapper pour anéantir définitivement l'agression, et pas l'agresseur.
Donc, ne pas se servir des mêmes armes que l'autre même si c'est lui qui a commencé, même s'il insiste.
Cette façon de faire crée de l'harmonie. La noblesse s'oppose à la vulgarité. La grandeur à l'animalité.
Pour cela, il est nécessaire d'être farouchement "hors compétition" dans tous les domaines.
Même si cela peut sembler à certains, naïf, new-age, ésotérique, ça marche.
L'addition des énergies sera toujours plus créatrice que le rapport de forces.
mercredi 16 février 2011
Mexique aïe aïe äie !
Pourtant, en essayant d'y comprendre quelque chose à l'affaire de Florence Cassez, cette française condamnée puis incarcérée au Mexique et qui devient le terrain d'une guerre diplomatique entre les deux pays, je me suis fait la remarque suivante : je n'aime vraiment pas l'image de la France que donne dans le monde le président de notre république. Vraiment pas.
Drôle d'identité nationale.
Bien sûr, on ne sait pas tout.
Mais visiblement, parce qu'il a transformé une promesse hâtive en un combat personnel qui est en train de prendre tout le monde en otage, notre douce France semble se comporter comme un enfant gâté, pour ne pas dire mal élevé. J'ai encore une fois le terme d'indécence au bord des lèvres. Parce que je pense à la jeune femme, à qui son pays promet des choses, et qui, en attendant, etc.
Ce qui me chagrine, c'est qu'à mesure que la liste de ce genre de situations s'allonge, je me dis : mais combien de temps il va falloir pour sortir de cette spirale du passage en force à tous les étages ? A quoi ça rime ? Où ça mène ? Je pense nulle part. Je pense à rien de bon. Et dire que dans peu de temps, Ségolène Royal va demander pardon au Peuple Mexicain... :-)
Pour une stratégie constructive
mardi 15 février 2011
Métiers de l'attente
C'est joli, presque : métiers de l'attente.
Sur un site internet, que vous pouvez découvrir ici, on montre ces gens qui sont quoi ? Ils sont pour certains figés, ils sont surtout présents. Et le disent. Sur la page d'accueil du site, ce texte :
« On ne sert pas à rien sinon on ne serait pas là, mais on ne sert pas à grand-chose non plus.
On est là. On représente quelque chose.
Un nom, une autorité, une réputation…
On est une présence qui, à l'occasion, se manifeste.
Rarement.
Le badge, l'uniforme, la posture condamnent notre être au paraître.
Physiquement autre, on est plus que jamais confronté à soi, isolé dans une introspection forcée. »
lundi 14 février 2011
La musique c'est magique
Il est des écoutes qui ne trompent pas. Des indices fiables : plusieurs morceaux de l'artiste, par exemple, et tous qui vous parlent. Un sacré signe !
Mais revenons à l'origine du coup de coeur. Ca tient à rien, finalement !
Prenez ce film du dimanche soir. Regardé du bout des yeux. Compromis, disons : madame voulait un truc qui prenne pas trop la tête.
Vous regardez, donc.
Et puis à la fin, tout à la fin, une musique qui vous fait faire deux choses : un, vous tendez l'oreille. Deux, vous comprenez pourquoi ce film là, si ça avait un sens, le voilà !
Ensuite, ben vous plongez pardi !
Là, en l'occurrence, c'est Otis Taylor que je viens de découvrir.
Ô merci à toi internet, vous allez chercher c'était quoi, cette chanson, c'était qui, cet artiste. Vous creusez, vous lisez, vous souriez. D'un côté vous prenez des infos, de l'autre vous cherchez à écouter.
Toujours ce même émerveillement, en allant consulter sa bio : fichtre, il est dans le circuit depuis un sacré moment ! Toutes ces années, lui sans vous, et vous sans lui. Et ce maintenant, qui s'éclaire de cette présence nouvelle. La musique, avec ces rencontres, ces émerveillements, ces univers, est décidément d'une richesse éternelle. Sans fin, je veux dire. Et c'est tant mieux, car il y a cette certitude : ailleurs, d'autres coups de coeurs sont en gestation, d'autres rencontres s'effectueront, d'autres explorations seront possibles.
Magique music. Magiques artistes.
Tricher, c'est pas bien :-)
Passons sur les coups d'yeux chez le voisin au collège ou au lycée. Les trucs écrits dans la main. Les machins planqués dans les chaussettes. Et soyons fous ! J'ai trois triches quasiment anthologiques à vous soumettre, j'espère que vous communiquerez les vôtres !
dimanche 13 février 2011
Voyages en amnésie
Premier article, une découverte pour moi, je n'avais jamais entendu parler de cette histoire : Noël 1996, quelque part près des côtes de la Sicile. Un bateau coule. 283 personnes meurent. On ne le saura qu'en 2001. Un pêcheur vivait mal avec le secret. Car en 1997, des pêcheurs avaient repêché des cadavres. La collectivité avait décidé de ne rien en dire. "Ils sont morts parce qu'ils avaient payé leur voyage. Ils étaient devenus une marchandise sans valeur. Les trafiquants ne voulaient pas s'embêter à perdre du temps à les retrouver".
La chute de l'article laisse songeur, dans le sens bien y réfléchir : " 283 malheureux, morts pour avoir rêvé d'une vie meilleure. Pour avoir cru en l'avenir. Et en l'Homme. Ce fut, sans doute, leur principale erreur".
Second article, une confirmation pour moi, je ne cesse d'être convaincu par cette bêtise : le titre, c'est "L'hyperconsommation, un suicide écologique". Ca annonce un documentaire qui sera bientôt diffusé sur M6 (mercredi, en l'occurrence). Il y est question du désir compulsif, de l'achat permanent, exemple avec les téléphones portables. D'une durée de vie de quatre ans, ils sont en général changés tous les deux ans, tous les 6-9 mois pour les plus jeunes. En 1983, explique l'article, le portable était plus polluant, pesait 1,5 kg contre 100 g actuellement. Moins polluant le nouveau ? Oui. Mais comme il y en a des millions de plus en circulation, voilà voilà. Autre exemple : les appareils électroménagers. Une panne sur deux n'est plus réparée. Ere du jetable. Z'allez me dire, rien de bien nouveau. Et de fait, oui, rien de bien nouveau. Mais il est des piqûres de rappel qui piquent et qui rappellent. Car derrière tout cela, comme c'est écrit dans l'article, voilà "une valse absurde entre la technologie la plus inventive de tous les temps et la gabegie la plus aveugle". Heureusement, il y a le piste du recyclage et de la transformation de nos poubelles diverses et variées en matières premières. Un espoir dans cet océan de trou sans fond. Nouveaux métiers à la clé.
Au-delà
"Les seuls fantômes du film sont intérieurs et, ce faisant, bien plus sournois. Eastwood, plus sobre et crépusculaire que jamais, met en scène les non-arrangements de ses protagonistes avec la vie et la mort et invite à une méditation à la fois douce et anxieuse sur la résilience."
Olivier De Bruyn
Lire sa critique sur Rue 89
VOIR Un extrait du film.
samedi 12 février 2011
Au nom de la rose
J'en suis à la fois charmé et désolé.
Charmé parce qu'il y a quelques temps, une de nos connaissances nous avait offert un séjour "Tables gourmandes" à madame et à moi. On a mis du temps à décoller, mais cette fois, ça y est : c'est pour ce week-end. Nous partons cet après-midi, mettons le cap sur un hôte-restaurant qui a tout organisé sur le thème de la Rose. L'hôtel est un concept. La patronne une folle des jardins et une amoureuse de cette fleur. Les chambres portent des noms de roses. Nous mangerons sur place. Avec l'espoir d'être bien sûr roses de plaisir.
Enfants d'Afrique
Je fais juste un voeu en passant pour ces populations : gardez votre âme ! Ne tombez pas dans le panneau dans lequel nous, il semblerait que nous soyons tombés. Double voeu, même : puissiez-vous nous inspirer !
Dans ma vie, j'ai juste passé une semaine dans un pays d'Afrique du Nord. La Mauritanie.
Ca m'a laissé un souvenir indélébile.
Parce que là-bas, les relations humaines étaient au coeur de la vie.
Depuis, je ne cesse de penser que tous nos progrès ne sont rien face à cette perte immense que nous avons engendrée dans le même temps : la perte du sens de l'autre, la perte du sens collectif.
Pour parfois ne pas faire un geste par rapport à certaines injustices, croyez bien que je n'en suis pas spécialement fier.
En tout cas, pour souvent penser que la France file un bien mauvais coton, je ne peux m'empêcher de noter qu'une proximité s'installe entre ces peuples qui se soulèvent et nos peuples qui ont un genou à terre.
Est-ce que cela fera tâche d'huile ?
Est-ce que telle une vague, la poussée populaire atteindra nos côtes ? Ou sommes-nous, comme je le crains un peu, bien malades, bien la tête dans l'étau ?
Je pense aussi à l'Italie, à la Belgique, à l'Espagne, je connais moins l'Angleterre, encore moins les pays de l'ex Europe de l'Est.
Je crois qu'au fond de moi, même si la violence me terrifie, j'ai confiance.
Et tout à l'heure, alors que je bisais mes enfants qui se levaient, alors que nos regards se croisaient, je me disais que j'avais besoin de cette confiance. Pas si simple !
vendredi 11 février 2011
Dialogue(s)
Si le coeur vous en dit, pouvez participer !
Claudio : En toute amitié... je te trouve bien à cran ces temps-ci. Je t'ai connu plus sage et moins vindicatif. Tu sais bien que l'esprit partisan tue l'objectivité et que la critique des autres amoindrit l'estime de soi ;-)
Tu m’ôterais un petit poids en côté coeur en te réconciliant avec les beaux billets ou liens emplis de générosité et d'espoir que tu nous sers souvent ici. Je viens de faire ma part. C'est ton tour. En toute amitié...
Didier : Je m'étais donné janvier pour réfléchir et février pour agir :-) Le ton nouveau est arrivé (c'était ça ou j'arrêtais j'ai choisi ça) ! Donc plutôt qu'à cran, ce qui n'est pas du tout le cas, je dirais que ça monte d'un cran et que j'y prends plaisir. Rien ne dit que les beaux billets ou liens emplis de générosité ne seront plus servis ici. Au contraire !
Causons collectivités locales
En 2014, réforme des collectivités explique, on change la formule.
Cette fois, tout le monde votera.
Il se pourrait même qu'il y ait une nouveauté puisque seraient créés à cet horizon un nouveau statut d'élu local : le conseiller territorial. Il siégerait à la fois à la Région au Département. Pour l'occasion, nos actuels cantons seraient redessinés.
L'idée gouvernante est celle-ci : en réduisant le nombre d'élus, on va réduire les dépenses des collectivités locales. Pas du tout avéré dans les faits, mais passons. Il y a trop de niveaux de collectivités, de toutes façons, a pensé le législateur. Qui, regardant en dessous, n'a pas tout vu visiblement.
Car il n'a supprimé aucun un niveau, il en même un créé un nouveau et décidé "d'organiser" le qui s'occupe de quoi. Pas idiot. Mais à force de reculer, il a fait une soupe où on ne s'y retrouvera pas plus et surtout pris le risque d'être anticonstitutionnel : le principe de libre administration des collectivités n'est plus assuré.
Et puis notons-le : il (le législateur) ne s'est attaqué qu'à un échelon de collectivités : le couple région - département. Pour le reste, on ne touche pas. Pas vraiment. Ca fait penser au bordel dans une classe. On pointe du doigt le méchant. Et on pense qu'ainsi, on a réglé le truc.
Communes, communautés de communes, syndicats de communes, services d'état, état, Europe : tout cela continue son bonhomme de chemin. Structures associées itou.
Du coup cette question : imaginons que cette logique soit la bonne, imaginons :-)
Pourquoi dans ce cas ne pas avoir décidé la même fusion pour les communes et les communautés de communes ? Et pourquoi ne pas avoir décidé la même fusion pour l'assemblée nationale et le Sénat ?
Mais suis-je bête. Départements et Région sont pour une large part à gauche.
On nous vend des réformes, mais on ne pousse pas les logiques, ou alors on pousse celles qui se ne disent pas. Bref, on fait du deux poids deux mesures. Les constats sont bons. Les solutions mauvaises. Et à la longue, c'est pénible...
PS : les départements et les régions sont majoritairement "tenus" par des élus de gauche. Suffisant pour expliquer qu'il n'y ait que ça qu'on flingue ? Je n'ose le croire...
PS 2 : comme les régions vont avoir plus d'élus, presque tous les "hôtels de Région" vont devoir investir dans de nouveaux locaux ou réaménager les leurs. Sûr que ça va pas occasionner de dépenses supplémentaires, de frais nouveaux, etc...
jeudi 10 février 2011
No brilisme
Il ferait monter la température à quelques instants de ce grand moment de télé.
Faisons compliqué, ça sera plus simple
L'ordre du jour était relativement simple, pourtant, mais l'ambiance de l'échange fut très, très particulier. Quelques années en arrière j'en aurais même été assez dérouté, me demandant où diantre j'avais posé les pieds. Mais à la longue, on se fait à certains codes internes. Et s'ils continuent à vous interpeller, ils sont dans le paysage.
En fait, c'est comme si le sujet de la réunion ne servait en réalité que de décor, de prétexte à d'autres choses qui se jouent, de manière subliminale. Une comédie des apparences, pour certains de soi à soi (je suis beau, c'est super ce que je dis), pour d'autres de soi vers tel ou telle (deux options : qu'est-ce que tu en dis connard, tu ne serais pas d'accord avec moi ?), pour d'autres encore à l'adresse du monde entier (regardez comme je vous emmerde, regardez comme je suis costaud dans ma partie, etc).
Il y eut du coup de la nervosité, beaucoup, de l'agressivité, parfois, et toute une palette d'échanges surprenants, de hors sujets divers et variés, le tout gratiné par les effets du monde moderne : téléphones, ordinateurs, gens qui se lèvent, qui partent, qui reviennent.
Oui, curieux ballet !
Comme j'étais invité à surtout tendre l'oreille, je ne suis guère intervenu dans ce sport bizarre mais je n'en ai pas loupé une miette. C'était ethnologie, pour moi. Et aussi un peu désarroi. Le faisons compliqué sinon ça serait simple a de beaux jours devant lui !
Malaise
(…) il faut rappeler que la justice pénale n'a pas pour mission d'être une thérapie de la souffrance des victimes. Elle a une fonction répressive, dissuasive et expressive, car elle exprime les valeurs de la société. Mais elle ne saurait avoir une finalité thérapeutique.
Cela fait soixante ans que j'appartiens au paysage judiciaire, jamais il n'y a eu, au sein de l'institution judiciaire, chez les magistrats, une pareille d'amertume, un malaise aussi profond.
Sources Le Monde.fr
Une grande manifestation est prévue à 14H30 à Nantes(et dans de nombreuses villes) et devrait rassembler, au-delà des magistrats, les travailleurs et surveillants pénitentiaires, les avocats et même des policiers. (A lire sur Le Point.fr)
mercredi 9 février 2011
Le Grand Blanc
L'actuel sélectionneur des Bleus évoque notamment comment il a vécu le fameux 12 juillet 1998, lui qui fut expulsé (injustement) en demi-finale et qui n'a pas pu du coup disputer la finale.
Vachement émouvant lorsqu'il raconte que ce qui lui a permis de gérer la situation, " c'est de se rendre compte très vite qu'aucun retour en arrière n'était possible et que donc, il faut se rendre utile à l'équipe ". Ce donc est puissant !
" Je ne me suis pas apitoyé sur mon sort et je voulais pas qu'on s'apitoie sur le mien. Il y avait un truc trop important qui se jouait " dit-il aussi, en précisant : " J'ai trouvé mon adrénaline là où je pouvais ". Magistral dans le côté adaptation, bien collectif, conscience que quelque chose de plus important que soi se joue.
mardi 8 février 2011
Meilleurs vieux
Aujourd'hui en France, en l'occurrence.
Surtitre : Vieillissement de la population - Dépendance.
Titre : Ca va coûter trop cher.
J'ai pensé à mes parents, qui vieillissent. Et qui lisent ça.
J'ai pensé à mes gamins. Qui lisent ça.
Et franchement ? Franchement je n'ai pas aimé cette manière de présenter les choses.
Ca fait quelques temps déjà qu'on parle de la dépendance des personnes âgées, et toujours ce même prisme pour en parler, et toujours cette façon écoeurante de montrer quoi ? A des gens qu'ils pèsent ? A des gens qu'ils sont devenus un coût ?
Mais qu'est-ce que c'est que cette connerie !
On s'attaque aux personnes handicapées, après ? On leur dit qu'elles sont décidément une trop lourde charge pour la société ?
Mais c'est quoi que cette société ?
Tellement on en prend dans la tronche que même les haussements d'épaule font mal aux dos.
Je pense à mes parents, à leur vie, je pense à leurs parents, je pense à tous mes vieux et j'ai pas spécialement de la fierté à être de cette époque qui traite ainsi les gens. Je n'ai pas souvenir qu'ils aient pris des mitraillettes pour que la science progresse, pour que la santé s'améliore. Non, pas souvenir qu'ils aient pris des mitraillettes. Et la retraite ? Ils y avaient droit, ils l'ont prise. Et avant ? Ils ont bossé, cotisé. Pas souvenir alors qu'on leur ai dit qu'ils étaient une richesse.
J'ai envie de quoi ? D'un peu de décence. De beaucoup de responsabilité.
Et qu'on arrête ce massacre, qu'on cesse d'atteindre la dignité des gens en toute impunité, qu'on cesse de se défausser sans cesse.
Assumons. C'est tout.
La fin des sujets tabous ?
Un vent de révolte souffle sur les conservatismes, le politiquement correct et la pensée unique. Et je me prends à m’exalter, moi qui pensais ne pas voir cela de mon vivant.
Oui, un député a osé parler de modifier le statut des fonctionnaires et de leur proposer de travailler par missions.
Oui, deux Etats Européens ont osé avouer l'échec du multiculturalisme.
Oui, Jacques Attali (approuvé par Cohn-Bendit) ose parler d'interdiction du tabac.
Oui, le Revenu Universel devient un sujet de discussion comme un autre.
Oui, on a enfin le droit de critiquer les indignations à 3 Euros.
Oui, on peut se permettre de critiquer le Téléthon et les pièces jaunes.
...
Va-t-on pouvoir être contre le mariage des homosexuels, puisqu'on était déjà contre celui des hétéros sans être taxé d'homophobie ?
Va-t-on pouvoir être aussi sévère avec la religion musulmane qu'on l'est avec la catholique, sans être taxé de racisme ?
Va-t-on pouvoir ne pas trouver plus drôle Stéphane Guillon que Mimi Mathy, et inversement ?
Va-t-on pouvoir faire un lot de la journée de la Femme, de la St Valentin, de la Fête des Mères et consoeurs, et les noyer sans scrupules ?
"Ah ! Quelle serait belle la Liberté ! La Liberté".
Ce monde est beau !
Mon pays se shoote au délétère
A vrai dire, si ça ne coule pas, ça tangue. Mais de ces mouvements qui frappent différemment selon que l'on rame dans les cales ou que l'on scrute l'horizon en haut du mat.
Une chose est sûre : je ne me retrouve guère dans ce qu'il convient d'appeler une ambiance de merde.
Curieuses similitudes de déroulés en tout cas. L'été dernier, au sortir d'une bagarre sociale qui n'a pas eu lieu autour des retraites, avec mouvements de masse aussi vite nés que vite tués dans l'oeuf, nous étions dans les affres de l'affaire Bettencourt, elle-même source de l'affaire Woerth.
Alors que l'hiver s'en va, un remaniement et des fêtes plus tard, nous voilà au pied d'une nouvelle vague de courroux sociaux (enseignants et magistrats) et pif paf poum voilà que surgit ce que l'on peut appeler l'affaire Alliot-Marie.
Oui, elles sont troublantes ces similitudes.
Comme si des feux s'allumaient là pour détourner ceux qui brûlent ici.
C'est assez désobligeant. Pour ne pas dire écœurant.
Mon pays file un mauvais coton et se shoote au délétère.
lundi 7 février 2011
Mémoire
Des miettes qui jonchent son sol, dont on ne sait pas toujours que faire, dont on s'accommode parfois, et qui curieusement résistent avec force à l'aspirateur.
On ne les voit pas.
D'autres fois, elles sont incrustées dans le parquet.
Elles sont là.
dimanche 6 février 2011
La vie
Et d'abord...
Renaissance
Parce que les couleurs sont belles et la lumière si particulière.
je fais (presque) les même photos.
Le plaisir du déclic est toujours le même
et l’envie de partager aussi.
C’est comme une renaissance rythmée par les minutes
qui chaque jour, nous offrent un instant supplémentaire
d'un bonheur indéfinissable.
L’envie de chanter à la terre entière.
Je te donnerai
tous les bateaux tous les oiseaux
Je te donnerai
les océans, les goélands…
samedi 5 février 2011
La leçon de l'enfant
Mon amour du foot
Qui trouvent con qu'on puisse à ce point idolâtrer un truc qui fait qu'on court derrière un ballon et qu'on est en transe lorsque le cuir s'en va épouser les filets.
C'est assez simple pour ce qui me concerne, mesdames et messieurs.
Je vous demande juste un effort de mémoire.
Rappelez-vous vos plus tendres années. Esquissez un sourire à la première pensée qui vous vient. Esquissez même de la tendresse pour ces moments ou ce sourire. N'hésitez d'ailleurs pas à le partager dans les commentaires, dites-nous où il vous a conduit, ce sourire, où elle vous a mené, cette tendresse.
Moi, c'est le foot. Et je vais vous dire pourquoi.
L'indignation du moment
Ca me fait penser à la personne intelligente qui devient très conne dés qu'elle se croit dans son bon droit.
Ce sont les remarques que je me suis faites ce matin en lisant l'article c'est la faute aux autres, sur le blog à Jef.
Ca ne me fait pas rire et pourtant ça devient risible ce raccourci idéologique qui consiste à penser puis faire croire que le déficit public implique de facto de réduire le service public et donc de supprimer des postes. Parce que je suis quelqu'un d'open, je comprends le raisonnement. Je le comprends jusqu'à un certain point, disons. Sans esprit de chapelle : je fais partie d'une collectivité, et je suis le premier à savoir que des ménages ne feraient pas défaut.
Le problème est que ce ménage est fait en dépit du bon sens.
Je n'ai en tête, écrivant cela, que deux exemples : celui des enseignants et celui des travailleurs sociaux.
Penser deux secondes que ces gens ne sont pas des investissements pour la société, c'est se tirer une balle dans le pied. Ne penser et ne faire croire qu'ils ne sont que des charges est révélateur d'une vision désastreuse de la vie d'une nation.
De la même façon, un boulanger, un médecin, un ouvrier ne sont pas des charges pour un pays mais aussi des investissements.
Ce ménage tape là où il ne faut pas.
Il ne tape pas là où il faudrait.
Il déresponsabilise les responsables et cupabilise les victimes.
C'est facile, trop facile, simple, trop simpliste, c'est en réalité insupportable.
Ils vont nous laisser quoi ? Des lambeaux ?On va les laisser nous laisser des lambeaux ? Pauvres de nous :-)
Dans une société où le rêve est moqué parce qu'il est emprunte à l'utopie, dans une société où l'impossible supplante bien trop vite le possible, dans une société où la médiocratie comptable l'emporte sur la créativité, je ne peux m'empêcher de me dire qu'on obtient ce qu'on mérite, et qu'on récolte ce que l'on sème.
Et c'est bien connu : on est un con.
4 750 jours (environ)
Le premier enfant chamboule tout. 4 750 jours environ que ça dure et que ce 5 février là, tout bascula. Tout changea. En long, en large et en travers. C'était pour nous en 1998, de ces années où ce matin-là est gravé dans le marbre.
Le temps des anniversaires évolue.
Les premières années, on a la mémoire facile des premières heures, des premiers jours. L'enfant grandit, il pousse comme on dit, on se gargarise. Là il marche. Là il parle. Là il est à l'école. Là, etc.
Les années suivantes, on a le futur qui semble avancer en accéléré. Nom de zeus, on se dit après le CP, puis aux abords du CM1. 8,9, 10 ans : qu'est-ce que ça file ! Puis onze, puis douze, voilà déjà le collège, puis treize.
4 750 jours environ !
vendredi 4 février 2011
Il avait l'oeil sur Brel, Ferré et Brassens
Cette photo, quand même !
Elle est vraiment impressionnante.
Au passage, découvert un billet sur le sujet. C'est ici.
Février de cette année là
Chaque année, je crois, je me pose cette question !
Essentiellement parce que dans nos contrées, je veux dire en Lorraine, l'hiver n'en finit pas de durer et février se présente comme le dernier maillon de la chaîne.
Les gens soupirent alors qu'il faut encore froid, les gens s'impatientent car c'est le dernier mois d'hiver.
Mélange de hâte et de ras-le-bol qui fait songer aux derniers kilomètres d'une longue route. On se tortille sur son siège, on se veut à la fin, on est encore dans le pâté.
Février est aussi le premier mois "normal" de l'année, enfin presque puisque ce feignant manque de jours, c'est-à-dire que sont franchement derrière nous le temps des agapes, le temps des galettes, le temps des soldes, le temps des résolutions. A ce propos : pouvez-les dire, maintenant, les résolutions que vous avez prises et que vous tenez ! ??? Les autres, on s'en moque :-)
mercredi 2 février 2011
La bouffée d'amour
Voilà une sensation qui est bonne.
La bouffée d'amour d'un père, qui regarde ses enfants, et qui les aime fort, fort, fort.
Ces bouffées là sont géniales, parce rien de précis ne les déclenche ni les provoque.
Elles sont bénies, comme tombées du ciel, ou jaillies de terre.
C'est fort !
La bouffée débarque à l'improviste, n'importe où, n'importe quand. Elle est l'invité que l'on adore. Elle s'empare d'une seconde, parfois même d'une fraction de seconde, et alors, c'est tout l'univers qui se réchauffe.
C'est bon !
mardi 1 février 2011
Têtes bien faites
Entre les deux ? Le (grand) bonheur du jour : l'écoute du dernier CD des Têtes Raides.
L'an demain, il s'appelle. Treize morceaux, et comme d'habitude, une grande richesse de mots, de sons, de formules, d'ambiances.
Merci les gars.
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