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dimanche 10 octobre 2010

La Féra

Le corégone , lavaret ou  féra en savoyard, vit essentiellement au grand large. Il s’agit d’un poisson qui se nourrit en grande partie de plancton animal, qu’il poursuit dans la zone pélagique du lac. Pourtant, les corégones se rapprochent en décembre des rives pour se reproduire.
Le Léman abritait jusque dans les années 1920 deux corégones, « la féra » et « la gravenche ». Bien que ce soit difficile à imaginer, ces poissons très prisés ont pourtant été exterminés par une surpêche systématique qui a duré plusieurs décennies. Des introductions massives d’alevins de palées provenant du lac de Neuchâtel ont permis de reconstituer une population importante de corégones dès les années 1940.
Le corégone n’est que très peu capturé par les pêcheurs de loisir. Ce poisson est particulièrement recherché par les gournets ! La hausse importante constatée depuis 1990 environ pourrait dépendre, du moins partiellement, de l’amélioration de la qualité des eaux du lac.

lundi 4 octobre 2010

La solitude du cuiseur d'artichauts

Parle-t-on suffisamment de la solitude de l'homo cuisinus ? De ces instants où la confusion le dispute à des regards torves ?
Je n'en suis pas certain.
Je viens d'en vivre un. Sévère.
Au programme : cuire des artichauts.
L'audace du jour : utiliser cette étrange bestiole que vous voyez en photo.
C'est un Silit. Un Sicomatic. Madame adore et maîtrise à fond la technologie. Monsieur a toujours essayé de ne rien comprendre à l'affaire (assez technique disons-le tout net) et y est à peu près parvenu.
Mais la pensée de l'artichaut croquant, cuit façon "bio" par la dite bestiole, allez savoir, lui est passée entre les oreilles.

mercredi 4 août 2010

La bouffe à fond les gamelles

Longtemps, je n'en ai rien eu à battre. Je militais, même. Ils inventeraient une pilule qui permettrait de bouffer, je la prendrais ! aimais-je dire. J'avais tellement l'impression de perdre mon temps dans ces repas, qu'ils soient ou non à rallonge, ou non à plusieurs, que j'étais quasi devenu anti-bouffe. J'avais tendance de toutes façons à bouffer n'importe quoi n'importe quand. Je faisais régulièrement mon difficile, n'étant pas un aventurier du palais. J'aime avancer en terrain connu.
Cependant, j'ai toujours aimé les "bouffes" entre amis, en famille. Celles avec plusieurs convives, quoi. Longtemps, je ne me suis pas soucié du contenu de l'assiette. Je m'en battais l'aile. Voire c'était le côté chiant du truc. Pour moi, l'heure était à la parole échangée, aux regards connivents, aux explications, aux éclats de rires. De l'humanité en table. On fait le monde, on refait le monde, on se touche des yeux, on se partage ce qu'on est, on se donne, on se prend. On est ensemble. On est réunis.
Ces dernières années, j'ai commencé à évoluer sur mes bases, notant que le contenu de l'assiette avait lui aussi son importance. Observant qu'il fait causer, et de plus en plus. Qualité des produits, provenance des denrées, idées de recettes, propositions de métissages, plaisirs pris, on parle même jardin, des fois. Et confitures. Et bocaux.
Tout cela a à voir avec la convivialité. Et tout cela permet aussi à chacun de se dire, finalement. Un peu comme une personne, passionnée d'oenologie, se révélerait en parlant du breuvage. Un peu comme en racontant ses goûts musicaux, cinématographiques ou littéraires, on parle de soi.
La "bouffe" est un sujet à la mode. Je pense qu'il est mieux qu'une tendance. Car il est un état d'esprit. On y dit quoi, si l'on tend l'oreille ? On dit la vie, on dit la santé, on dit la créativité, on dit le refus d'une société du plastique et du yaourt qui fait 6 000 kilomètres, on dit la solidarité, on dit le moment présent, on dit la curiosité, on dit la passion, on dit le temps de vivre, on dit le naturel de préférence au chimique, on dit le corps et la beauté, on dit sa culture, son origine, ses envies.
Longtemps, cela m'a gavé tout cela. J'y puise de plus en plus satisfaction.
Mieux : on peut aussi beaucoup partager en préparant à plusieurs les plats. Les séances de pluches valent leur pesant d'humanité.
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