mercredi 19 octobre 2011
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vendredi 30 septembre 2011
Herbe verte
Je me disais, hier, occident oxydé excédé excessif.
Bref, les pays qui s'autoproclament riches.
Par contre, j'aime les saveurs qui se nichent derrière cette fin de parcours. Parmi elles, cette énergie renouvelable qu'est l'espoir.
Je ne cesse d'être esbaudi par sa densité. Par sa capacité à revenir, et revenir encore.
A faire de nous, finalement, des citoyens patients.
Au fond, on se dit que l'herbe est verte. Toujours.
C'est ce qui nous perd. Et, sûrement, nous sauve, aussi.
jeudi 24 mars 2011
Quelques coups de griffe à Gauche
J'ai toujours été partisan de balayer devant sa porte plutôt que déblatérer sur le voisin, de se remettre en question plutôt que critiquer l'extérieur et de construire plutôt que tenter de détruire celui d'en face.
Aussi, en politique, je suis devenu, avec satisfaction, un spécialiste de la critique de la Gauche et de l'indulgence, parfois de la défense et souvent de l'indifférence vis-à-vis de la Droite. (Si un gamin chaparde un bonbon ou un vélo, je lui trouverais facilement quelques circonstances atténuantes. Si c'est mon fils qui le fait, il y a peu de chances pour que cela arrive puisque je ne les chercherais même pas ; l'intransigeance remplacerait illico l'exigeance habituelle)
Humainement, cette attitude me semble être plus objective, plus honnête et plus à même de créer du meilleur pour tous.
En ces temps qui apparaissent plus troubles que les autres, mais c'est souvent le cas du temps présent, ma besace est pleine de critiques de ma propre famille :
Il est de bon ton d'attribuer à la Droite de gouvernement, la montée du Front National et de l'abstentionnisme. Ah bon ? Et la Gauche n'y serait pour rien ? En délaissant la défense des petites gens pour soutenir systématiquement les classes moyennes et les corporatismes de la Fonction Publique, en faisant élire une dirigeante de parti parce qu'elle avait triché un peu plus que sa concurrente, en présentant des unions de façade et, nouveauté, en l'avouant, en étant opposants primaires, en s'attaquant aux personnes, en cherchant la petite faille chez l'adversaire plutôt que construire et aider la France et les Français en évitant bisbilles et débats stériles, en niant les réalités de terrain, en s'attribuant à tort des sentiments humanistes, en jouant sur l'affectif pour mieux manipuler etc.etc. la Gauche a fait plus que participer au phénomène, elle en est largement co-auteure.
Que ne nous demandent-ils pas notre avis à nous les humbles et les précaires ?
Car chers dirigeants de Gauche, vous êtes loin des réalités, très loin. Vous croyez encore qu'en larmoyant sur notre sort vous aurez nos voix. Vous croyez encore qu'on croit encore en vous.
Les moins regardants d'entre nous s'en vont vers les extrêmes et les autres vers leur grotte ou leur jardin. Cessez de défendre les bien-assis, ceux qui ont tout. Vous parlez de partage et d'égalité et acceptez que certains aient des emplois garantis à vie pendant que d'autres galèrent tous les jours et certains connaissent une vraie misère. Vous ne dites pas la vérité à vos électeurs potentiels, vous flattez vos troupes plus par réflexe que par méchanceté. En un mot, vous fonctionnez comme si le monde n'avait pas changé. Nous, tout en bas, nous le savons bien, nous le voyons bien qu'il a changé le monde. Nous avons besoin de solutions nouvelles pour des problèmes nouveaux.
Vous préférez critiquer le pouvoir du matin au soir. Et parfois, petits malins que vous êtes, vous trouvez des vertus à des Borloo, des Juppé et des Fillon. Nous ne sommes pas dupes, c'est seulement pour les opposer aux yeux de l'opinion à votre adversaire le plus coriace.
Arrêtez votre cinéma, devenez responsables !
En cet entre deux tours de cantonales, vous avez fait de grands discours sur la division qui faisait perdre. Ah c'est joli !
Dans ma ville, certains, dans d'autres cantonales, avaient présenté un candidat contre le PS, il y a quelques années. Aujourd'hui, de nouveau copains avec le PS, qui les avait exclus, ils se plaignent de la présentation d'autres candidats de Gauche. Mais, ou je suis bête ou je ne vois pas la différence ?
Dans ma ville toujours, un responsable local de parti, se plaint de la même division des forces de Gauche. C'est pourtant son parti qui avait présenté Madame Taubira en 2002, candidature qui avait empêché Jospin d'être au second tour.
Et les double-langages comme ceux-là sont légion.
Le pire c'est que j'ai de l'amitié et beaucoup d'affection pour les personnes dont je parle. C'est comme ça, il faut être sévères avec les siens.
Alors Amis de Gauche, ou vous arrêtez de vous plaindre de la dérive des opinions vers des partis peu fréquentables et vous baissez les bras, ou vous vous reprenez en mains, vous dénoncez les injustices, notamment celles liés aux statuts scandaleux de certains et faites ce qui devrait être votre boulot, à savoir, vous occuper de la dignité des plus démunis ! Je suis disponible, si vous souhaitez vraiment savoir ce qu'il se passe dans la tête des petites gens.
Pour que les choses soient claires : J'ai voté Blanc au premier tour de ces cantonales et je voterai pour le Communiste opposé au Front National au second tour dimanche.
jeudi 24 février 2011
DSK pas plus que les autres
Je prends mon temps pour répondre. De prime abord, en effet, je suis tenté de répondre : rien, je n'en pense rien de DSK. Je m'en fous.
Mais ce n'est pas la vérité.
La vérité, c'est déjà que ces gens-là, on en pense ce que nous en disent les médias. Et encore : les médias qu'on fréquente. Les autres on ne sait pas. L'autre vérité, c'est que ces médias qui parlent de ces gens-là me fatiguent. Et que du coup, ces gens-là m'agacent.
Alors je lui réponds : DSK, je n'y crois pas plus que d'autres.
Aussi sec j'ajoute : En fait, ils me fatiguent avec leurs peut-être, peut-être pas. Ils sont tous dans une bulle, ils entretiennent la bulle, et je crois foncièrement que la vérité est ailleurs. On est trop sur l'idée d'une France issue de De Gaulle. Les temps ont changé. On est au bout d'un système. On n'évoque pas la suite, on parle de l'Europe et du Monde qu'en terme de frais, de problèmes. Nos démocraties sont pauvres. Moi, je pense que la démocratie, c'est comme un jardin : si on fait que récolter, à un moment, la terre s'est appauvrie.
Elle dit : ben oui, mais entre lui et d'autres en 2012 ?
Je lui réponds : mais moi je ne suis pas en 2012. C'est loin, 2012. Regarde : qui aurait dit la Tunisie, l'Egypte en quelques semaines ? Regarde : tout ce qu'il y a à faire aujourd'hui et qu'on ne fait pas ! Regarde : tous ces gens qui sont pas bien. Tu crois que c'est leur problème, qui en 2012 ?
A force de transformer la politique en annexe du PMU, on finit par passer son temps à savoir qui sera partant et non partant. On oublie le reste.
jeudi 18 novembre 2010
Idées de droite
Cela fait écho avec une discussion que j'ai eu dernièrement, avec une personne qui bosse en périphérie d'une mairie naguère tenue par une alliance autour du parti socialiste et désormais pilotée par un député UMP et ses amis. Cette personne racontait comme la gouvernance locale avait beaucoup changé. Logique. Et comme cette gouvernance au local avait tendance à bouter hors la mairie les publics sociaux. Qui se retrouvait dans le giron du centre communal d'action sociale. Qui dans celui de la politique de la ville (état).
En faisant le (dé)compte, cette personne montrait que finalement, la mairie ne finissait par gérer que les "bons" dossiers.
Cette causerie + cette lecture m'amènent à poser cette question : mais c'est quoi, au juste, des idées de droite ?
lundi 15 novembre 2010
Défaut de confiance
Je ne vais pas commenter cela. Parmi la flopée de trucs sur le sujet, Causeur est pas mal...
Personnellement, je me suis juste fait cette remarque :
Ce gouvernement, ce président, cet "état", et bien, plus ça va plus ils me donnent l'impression d'avoir peur des gens. Font en catimini, lorsqu'il n'y a personne en face, jouent sur les week-ends, les vacances, les saisons. Affichent pire qu'un mépris, finalement : une indifférence feinte, un déni. Pas bon. Pas bon du tout.
Par gens, je veux dire vous, moi, nous.
Ils affichent le contraire, bien sûr. Ils usent et abusent de leurs "pouvoirs" ou plutôt des leviers qui sont à leur disposition. Mais ils ne m'ont pas l'air serein dans leur manière de faire. Pas "francs du collier".
Je dis souvent en déconnant, le problème de nos politiques en France, c'est le peuple.
Nous sommes chiants, nous autres. Vraiment. Cela me paraît être bon signe...
La confiance, nonobstant, ce n'est pas rien.
dimanche 14 novembre 2010
J'ai voté dans un bureau vide
Nous étions bien dimanche.
Pourtant, il était fermé.
J'étais seul, avec pour compagnie des feuilles mortes d'arbres voisins tombées.
Une étrange armée.
Je venais d'apprendre quelques heures plus tôt que le président de la République avait accepté la démission du gouvernement. J'en étais heureux. L'heure du renouvellement avait donc sonné. Je tenais évidemment à en être. Je me suis précipité pour donner ma voix. Evidemment.
Il n'y avait personne dans mon bureau de vote habituel. On ne m'avait rien demandé.
La démocratie, à moins que ce ne soit la République, sonnait le creux, et il me fallait m'y résoudre : assurément, je m'étais juste apprêter à causer dans le vide.
J'ai hésité à mettre un bulletin dans la boite aux lettres. Peut-être les gardiens de la démocratie, à moins que ce ne soit la République, font la tournée des popotes et ramassent les voix qui ici viennent se déposer.
J'ai regardé les feuilles mortes qu'un soupçon de vent faisait voltiger, sans queue ni tête, au petit bonheur la chance.
Il y avait plein de feuilles mortes, finalement, à bien y regarder, pendant que le bureau de vote affichait son air absent.
mardi 12 octobre 2010
Peur jeune
Je veux dire, elle se rend compte que ça bouge, que ça respire, que même ça peut penser et vivre, un jeune.
D'habitude, elle les broie. Chiquenaude. Là, elle les voit. Un progrès ? Pas sûr. Elle flippe, la France.
Je lisais ça tout à l'heure. Et j'ai noté que par ailleurs, la... ministre des sports (et de la jeunesse) sort un bouquin en forme de lettre à la jeunesse. Faut-il être vieux, même jeune ministre, pour ainsi intituler un bouquin. Mais passons.
La France, donc, se souvient qu'elle a des jeunes et je ne saurais y voir malice à quoi ? Un an et demi des présidentielles, c'est ça ?
A "gauche", on croise les doigts pour qu'ils se mobilisent, les jeunes. Qu'on les voit dans la rue, tout ça. A "droite", on crispe les doigts pour qu'ils ne soient pas trop instrumentalisés, les jeunes. Les retraites, disent-ils, ça ne devrait pas les mobiliser, les jeunes. Parce que ?
Je suis toujours étonné par cette "surdité" du "pouvoir", sa capacité à mettre ici un problème qui est là, et à voir là un problème qui est ici. Peut-être que ce ne sont pas les retraites, qui mobiliseront les jeunes. Plus globalement un climat social délétère et des perspectives pas très réjouissantes.
mardi 5 octobre 2010
Chère France
Menaces terroristes "confirmées" par les américains,
Remaniement ministériel aux airs d'Arlésienne,
Réforme des collèges oui, non, peut-être, peut-être pas,
Grenelle de l'environnement, de ceci, de cela...
Affaires financières, emplois fictifs, impunités, lapsus...
Pas de doute, pendant que les lois sont votées à la vitesse du métronome, pendant que le gouvernement suit le cap qu'il s'est fixé, pendant que les lois s'ajoutent aux lois au moindre fait divers, les sujets d'agitations tous plus importants les uns que les autres ne manquent pas. Les détournements d'attention sont légion. Trous d'airs pour bulle d'ivoire.
Regardez ici, les gogos, pendant ce temps, nous, on sera là, semblent-ils penser en se gaussant.
Et ça continue de fonctionner, encore et encore.
La rue plonge. Le pays avec.
C'est peut-être ça qui me stupéfie le plus et m'effraie parfois.
On va le retrouver dans quel état, au juste, notre beau pays ?
samedi 18 septembre 2010
De bonne constitution
Chacun a le devoir de travailler et le droit d’obtenir un emploi. Nul ne peut être lésé, dans son travail ou son emploi, en raison de ses origines, de ses opinions ou de ses croyances.
Le droit de grève s’exerce dans le cadre des lois qui le réglementent.
La Nation assure à l’individu et à la famille les conditions nécessaires à leur développement.
Elle garantit à tous, notamment à l’enfant, à la mère et aux vieux travailleurs, la protection de la santé, la sécurité matérielle, le repos et les loisirs. Tout être humain qui, en raison de son âge, de son état physique ou mental, de la situation économique, se trouve dans l’incapacité de travailler a le droit d’obtenir de la collectivité des moyens convenables d’existence.
La Nation proclame la solidarité et l’égalité de tous les Français devant les charges qui résultent des calamités nationales.
La Nation garantit l’égal accès de l’enfant et de l’adulte à l’instruction, à la formation professionnelle et à la culture. L’organisation de l’enseignement public gratuit et laïque à tous les degrés est un devoir de l’État.
[Extraits du PRÉAMBULE DE LA CONSTITUTION DU 27 OCTOBRE 1946]
jeudi 16 septembre 2010
Digne, c'est trop haut ?
Ce ne sont pas des accidents. C'est une manière de faire.
J'y lis une fois de plus un mépris du peuple. Et un aveu de faiblesse.
Si on est fort dans sa tête, si on pense être dans le vrai, on n'a pas besoin d'ainsi procéder. On est capable de dialoguer, d'expliquer si besoin. On ne prend pas l'autre de haut, on ne se prend pas pour ce qu'on est pas. On avance, on bosse, on prend le temps si nécessaire.
Si on est faible, on fait le roquet, on accélère, on mord les badauds.
On se trompe dans ses calculs. On divise au lieu d'additionner, on soustrait au lieu de multiplier.
Peut-être que le problème de ce gouvernement, c'est cette faiblesse transformée en arrogance, cette arrogance transformée en mépris, ce mépris transformé en violence.
Il paraît que ces gens là, le coeur sur la main, ou plutôt la main sur le coeur, veulent moderniser la France.
Je crois plutôt qu'ils la détruisent, cette France. A coup de pelle sur la gueule. Même pas mal !
J'espère que la gauche ne louchera pas trop sur le pouvoir, entendra cette France qui grince, l'aidera à tenir bon puisqu'on en a encore pour un an et demi à ce rythme là, lui proposera des alternatives, construira avec elle un pays digne.